Blocage reconduit à l’université de Paris-Nanterre au terme d’une assemblée générale tendue.
  • il y a 5 ans
Blocage reconduit à l’université de Paris-Nanterre au terme d’une assemblée générale tendue.

Les étudiants de Paris-Nanterre étaient mobilisés en assemblée générale, jeudi, et ont reconduit à une courte majorité le blocage de leur université jusqu’à mardi prochain. L'AG a été tendue et parfois interrompue en raison d’altercations.

Les étudiants de Paris-Nanterre mobilisés en assemblée générale jeudi ont reconduit à une courte majorité le blocage de leur université jusqu’à mardi prochain pour protester contre la hausse des frais d’inscription pour les étudiants non-européens en 2019.

Au terme d’une assemblée générale tendue et parfois interrompue en raison d’altercations, avec les postiers des Hauts-de-Seine en grève notamment, 1 016 étudiants se sont prononcés pour la poursuite du blocage contre 704 qui ont voté contre.

« Nanterre pas tes partiels »
Des étudiants opposés au blocage ont crié à la manipulation des chiffres à l’issue du vote à main levée, s’estimant majoritaires au sein de l’assemblée. Plusieurs ont réclamé un contrôle de la carte d’étudiant avant le vote, ce qui a été refusé. Ils ont en revanche obtenu l’organisation d’un scrutin électronique pour se prononcer sur la poursuite du blocage, voté à une écrasante majorité par l’assemblée générale.

Un scrutin en ligne a donc été lancé par l’université jeudi dans l’après-midi. Les étudiants et personnels ont jusqu’à vendredi 14 h pour se prononcer sur la poursuite du blocage. Tout au long des débats, des étudiants opposés au blocage ont brandi une banderole « Nanterre pas tes partiels, signée, étudiants libres ». « Je suis tout à fait d’accord, n’enterrons pas nos partiels, mais là, c’est vous qui nous enterrez ! », a lancé Mohamed Lamine, étudiant algérien en licence d’anthropologie.

« C’est la seule solution pour le moment »

« Le blocage est le seul moyen de se faire entendre, c’est la seule solution pour le moment », a insisté Mamoudou Sidibé, étudiant malien en master de Lettres. « Quand je rentrerai dans mon pays pour y faire carrière, je me rappellerai de ce que je dois à la France. Après nos études, on devient des ambassadeurs de la France partout où on passe », a insisté Mamoudou Alpha Diallo, un autre étudiant malien.

Dans le camp d’en face, Maxime Bigal a fustigé l’attitude des bloqueurs « alors que Jean-François Balaudé (le président de l’université) a accédé à toutes vos revendications ». « La mobilisation n’a plus aucune raison de durer », a-t-il tonné. En effet, si la mesure d’augmentation des frais d’inscription pour les étudiants extra-communautaires devait entrer en vigueur, Jean-François Balaudé s’est engagé à ne pas l’appliquer « aussi longtemps » qu’il sera président de l’université, a-t-il assuré dans un communiqué paru mercredi soir. Cette mesure « contrevient trop fortement à nos valeurs communes », a-t-il affirmé.
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