Beaujolais nouveau. Un millésime 2018 aux arômes de fruits et notes d’épices.

  • il y a 6 ans
Beaujolais nouveau. Un millésime 2018 aux arômes de fruits et notes d’épices.

Les viticulteurs ont donné le coup d’envoi des festivités liées au Beaujolais nouveau, dans la nuit de mercredi à jeudi à Lyon. La tradition veut en effet qu’on déguste ce vin à partir du troisième jeudi de novembre. Selon les professionnels qui cherchent à monter en gamme et séduire une clientèle plus jeune, le millésime 2018 est très prometteur.

Les premiers beaujolais nouveaux sont arrivés dans la nuit de mercredi à jeudi avec un millésime assez « exceptionnel », selon les professionnels qui veulent rajeunir leur image.

« Pour la récolte, il y a eu un alignement des planètes avec une belle qualité de raisin, du beau temps et une belle quantité. C’est un très beau millésime comme dans beaucoup de régions de France », explique Dominique Piron, président d’InterBeaujolais.

Notes de réglisse
« Les robes sont empourprées, denses, aux reflets violines-fuchsia. Les arômes de fruits noirs charnus, de fleurs (pivoine, lilas), quelques notes d’épices et de réglisse s’exhalent », poursuit Arnaud Chambost, sommelier, Meilleur ouvrier de France en 2000.

Mercredi soir, selon la tradition, de jeunes viticulteurs du Beaujolais ont roulé des tonneaux à Saint-Jean dans le quartier du Vieux-Lyon. Plus de cinq cents personnes rassemblées ont ainsi pu déguster le nouveau millésime.

Fini la banane
Mais ne parlez plus de banane ! Les viticulteurs veulent se détacher de l’image de « vins industriels » au goût uniforme. « On a réécrit la stratégie » : viser une clientèle plus jeune, continuer la montée en gamme et toujours mieux faire connaître les crus du beaujolais.

Une stratégie qui commence à porter ses fruits puisqu’au cours des dernières années, les bouteilles de primeur se vendent de 4 à 7 €, alors qu’ils étaient souvent sous de la barre des 4 € auparavant, indique l’interprofession.

Par ailleurs, les ventes de beaujolais nouveaux, qui s’érodaient progressivement ces quinze dernières années, commencent à se stabiliser à environ 25 millions de bouteilles, selon M. Piron.

Succès au Japon

Même au Japon, premier importateur de beaujolais nouveaux, il se vend aujourd’hui une bouteille pour 20 habitants, alors qu’il s’en écoulait une pour douze habitants il y a encore quelques années. Mais là aussi, la montée en gamme doit permettre d’augmenter les volumes et les Japonais réclament de plus en plus de crus.

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