"Cheapflation": des grandes marques accusées de modifier la recette de certains produits et d'augmenter leurs prix
Six produits de grandes marques ont été pointés du doigt par l'association Foodwatch. Elle alerte sur le recours à la "cheapflation", un moyen d'altérer la qualité d'un produit tout en augmentant son prix.
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00:00 On a un nouveau mot un peu barbare à vous présenter après la "chrinkfléchon".
00:04 Voici la "cheapfléchon". C'est un produit plus cher et moins bon parce que les ingrédients ont été remplacés par des substituts moins chers et moins bons.
00:13 L'association Foodwatch pointe 6 produits de grande marque. On va en parler avec vous Audrey Maurice.
00:20 Ces produits vont s'afficher sur votre écran. Il y a entre autres des bâtonnets surimi fleurimichon, du chocolat Milka.
00:26 On va prendre un exemple très concret, celui des rillettes Bordeaux-Chenel. Qu'est-ce qui pose problème avec ces rillettes ?
00:33 Dans cette spécialité de poulet Bordeaux-Chenel, il y a d'abord une viande qui passe de 90 à 85 %, une matière grasse de canard qui est remplacée par des huiles végétales
00:45 et une viande d'origine française qui devient européenne. En parallèle de tout ça, le prix au kilo du produit explose de 31 %.
00:52 Quand vous êtes consommateur et consommatrice et que vous faites vos courses, vous ne pouvez pas vous apercevoir de ce changement.
00:57 Vous achetez un produit dont la qualité est dégradée et dont le prix au kilo augmente.
01:01 Est-ce que le goût est altéré ?
01:03 C'est très difficile de le dire. Ces changements, la chipflation, c'est une pratique qui est insigneuse, qui est imperceptible.
01:11 Comme la shrinkflation, vous l'avez rappelé, que Foodwatch avait épinglé. De toute façon, on ne peut pas demander aux consommateurs et consommatrices
01:17 de comparer les évolutions des prix et des produits dans les rayons. La transparence, c'est la responsabilité et elle est entre les mains des industriels.
01:24 Comment se justifient les fabricants ?
01:26 Les industriels qu'on a contactés, ils nous ont dit qu'en période d'inflation, ils avaient été impactés par la hausse des coûts des matières premières,
01:37 la volatilité des prix, les tensions, par exemple dans le cadre de la grippe aviaire. Mais tout ça, pour Foodwatch, ce n'est pas entendable
01:46 parce que ça signifierait que ces difficultés qui sont compréhensibles seraient répercutées directement sur les consommateurs et les consommatrices.