Dans les Bouches-du-Rhône, les Restos du cœur vont devoir dire non à 10 à 12% de personnes
  • il y a 8 mois
Dans les Bouches-du-Rhône, les 46 centres des Restos du cœur vont devoir dire non à certaines personnes et diminuer les quantités des paniers alimentaires lors de la prochaine campagne. Des mesures prises à contrecœur mais forcées par les 35 millions d’euros dont elle a besoin pour boucler l’année.

La guerre en Ukraine, l’inflation et la crise économique sont passées par là. Les prix du carburant, de l’électricité et des produits alimentaires ont beaucoup augmenté. Et en achetant 35% des denrées qu’elle distribue, l’association se retrouve dans une impasse qui pourrait la forcer à mettre la clé sous la porte d’ici 3 ans.

Dans le département, les dépenses ont augmenté de 30% par rapport à l’an dernier. En aidant actuellement environ 50 000 personnes, l’antenne locale va devoir réorienter ses colis alimentaires vers « les plus pauvres des plus pauvres », bien que le nombre de bénéficiaires augmente d’année en année. Tandis que l’antenne locale a distribué 4 millions de repas en 2022 et 4,7 millions cette année, elle s’attende à passer la barre des 4,9 millions lors de la prochaine campagne. 

Ne pas pouvoir aider tous les demandeurs, Alain Evezard, président des Restos dans les Bouches-du-Rhône, ne peut pas s’y résoudre. L’appel à la solidarité compte plus que jamais : « Il faut que l’État mette en place une solution pérenne de façon à ce qu’on puisse continuer d’aider les plus démunis ».
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