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Qu'est-ce qui vous a attiré, en tant que joueur, dans le rugby sud-africain ? C'était un concours de circonstances car j'avais fait une pause dans ma carrière à Toulouse. Les Sharks m'ont appelé vers septembre pour venir en freelance et accompagner Curwin Bosch, qui était un très jeune joueur à l'époque, pour la saison de Super Rugby. Alors j'ai sauté sur l'occasion évidemment car c'était une bonne occasion de découvrir autre chose, moi qui avais fait toute ma carrière à Toulouse. Un autre environnement, une nouvelle culture, une nouvelle façon de se former. J'avais déjà l'idée d'une formation qui me trottait dans la tête. Il était la bonne chose à faire. Qu'avez-vous appris de cette expérience? Est-ce une vision du rugby complètement différente de celle que nous avons en Europe ? Le rugby Super Rugby, en vigueur à l'époque, était oui très différent. Ne serait-ce que sur le rythme : trois mois de préparation pour une quinzaine de matches. Alors forcément, il y avait une intensité et une vitesse différente de celle que l'on peut avoir en Europe. Il y avait aussi une manière différente d'aborder le jeu, ça se voit en regardant simplement les équipes nationales. Mais j'ai beaucoup aimé, c'est un pays incroyable et j'ai été admirablement accueilli. International - Clément Poitrenaud s'est fait freelance en fin de carrière aux Sharks de DurbanIcon Sport Au niveau du jeu, les franchises regroupent quasiment tous les internationaux sud-africains. Jouent-ils à un jeu similaire à celui de la sélection ? Non, c'est différent. Il y a quelques équipes qui ont des similitudes avec l'équipe nationale comme les Bulls, qui ont cette culture du jeu vers l'avant et une occupation très importante. Mais par exemple, les Stormers ont toujours un rugby plus ouvert, plus tourné vers la vitesse. On peut s'attendre à ce que ces équipes envoient le jeu en Coupe d'Europe. D'ailleurs, quand je jouais, j'étais assez surpris de la volonté de jouer, surtout les Sharks à l'époque, par rapport au plan de match de l'équipe nationale. Même s'ils se rejoignent dans certains secteurs, qui restent la marque de fabrique du jeu sud-africain, comme la conquête, les rucks, l'utilisation du jeu au pied du pressing. Depuis leur intégration au United Rugby Championship, ils ont plutôt dominé le championnat avec notamment de belles performances des Stormers, des Bulls et des Sharks. Est-ce surprenant ? Cela n'a rien d'étonnant car, qui dit province, dit possibilité de joueur de qualité importante. Et puis, on voit l'équipe nationale… Qu'on aime leur façon de jouer ou pas, ce sont toujours des joueurs de très haut niveau qui la composent. Après, les franchises sud-africaines ne sont pas imbattables. Des équipes comme Munster, Leinster et Ulster peuvent largement rivaliser avec eux. Mais ça reste des effectifs super intéressants en nombre de joueurs et en qualité. Quand o