Les techniques de cette militaire contre le syndrome post-traumatique
  • il y a 2 ans
GUERRE - Son pseudo, Enora Chame, est un mélange de breton et d’arabe. Il signifie « honneur » en breton et « chams », soleil en arabe. « Bilad El-Cham », c’est aussi le nom donné à la Grande Syrie. En 2012, cette officière de l’armée de l’air y est envoyée dans le cadre d’une mission d’observation de l’ONU, la MISNUS. Dans Quand s’avance l’ombre, paru en mars dernier, (éd. Mareuil), elle raconte, en s’appuyant sur les notes du journal qu’elle tient à l’époque, sa plongée dans l’horreur, au début d’un conflit qui va durer.

Durant trois mois, au sein de ces 300 observateurs internationaux, où elle est la seule Française, elle va « observer », donc, et assister au début de la guerre en Syrie avec tout ce qu’elle comporte d’ultra-violent : charniers de corps, tortures, exécutions, mises en scène macabres… Pour éviter les traumatismes qui découlent de ces visions d’horreur, elle met en place des techniques, héritées de ses missions précédentes.