Les chimpanzés peuvent eux aussi être en deuil lors du décès d’un de leurs congénères
  • il y a 2 ans
Les chimpanzés et nous partageons pas moins de 98,7% de notre patrimoine génétique.
Ce sont nos plus proches parents vivants.
Ce n’est donc pas étonnant que nous retrouvions un certain nombre de similitudes.
Parmi celles-ci : leur capacité à éprouver des émotions (tristesse, compassion), faire preuve d’empathie….
Ainsi, tout comme les êtres humains, les chimpanzés sont parfois confrontés à la dure épreuve du deuil.
De nombreuses études ont pu confirmer cela.
"Les observations que nous avons faites de chimpanzés réagissant à la perte d'une compagne, et lors des derniers moments de celle-ci indiquent qu'ils sont bien conscients de la mort et probablement de manière beaucoup plus développée qu'on ne le soupçonnait." James Anderson, Université de Stirling
Ainsi, une vidéo en Écosse montrait l’équivalent d’une veille funéraire d’une femelle chimpanzé, entourée de 3 de ses compagnons.
Les chimpanzés sont ainsi restés auprès d’elle de manière calme et attentionnées durant les 10 minutes qui ont précédé sa mort.
Pendant plusieurs jours, son entourage a refusé de dormir à l’endroit où la femelle était décédée.
Les chercheurs ont également aperçu des signes de dépression et de troubles du sommeil après cet événement.
En Guinée, des chercheurs ont montré des images de deux mères chimpanzés portant sur leur dos leurs petits, eux aussi décédés en pleine période d’épidémie d’infections des voies respiratoires.
Elles ont conservé cette attitude pendant des jours, voire des semaines malgré la momification des petits corps.
"Après le 68ème jour, elles ont commencé à faire le deuil en s’éloignant progressivement des corps.
Le portage de nourrissons morts par des mères chimpanzés est bien connu, et a également été rapporté pour d'autres primates, mais jamais pendant une durée aussi longue." De Waal, primatologue.
D’autres situations ont aussi montré des cas de colère généralisée d'un groupe lorsque l’un des leurs décédait.
Il est certain qu'ils semblent reconnaître la mort d'autrui, et peut-être réaliser qu'il s'agit d'un changement permanent et d'une perte permanente.
"En soi, cela est déjà très significatif, et nous aide à appréhender la profondeur de leur compréhension." De Waal, primatologue
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