Entreprise oubliée. L'affaire Malik Oussekine, le jeune innocent mort sous la baguette

  • il y a 2 ans
Dans la nuit du 6 au 7 décembre 1986, Malik Oussekine, 22 ans, a été matraqué à mort par la police. Un regard rétrospectif sur cet événement marque toute une époque.
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1/12 - 30e anniversaire de la mort de Malik Oussekine à Paris le 6 décembre 2016. Les 30 ans de la mort de Malik Oussekine à Paris le 6 décembre 2016.

Dans la nuit du 6 au 7 décembre 1986, Malik Oussekine, 22 ans, est tué à coups de matraque par la police. Un regard rétrospectif sur cet événement marque toute une époque.

Paris, 4 décembre 1986. Des dizaines de milliers d'étudiants français se sont rassemblés dans les rues de Paris pour protester contre la loi De Waquet, qui prévoit de sélectionner les étudiants à admettre dans les universités. Entre les slogans « Un Vaquet c'est bien, Devaquet on n'en veut pas » ¸ les jeunes ont défilé dans une ambiance paisible entre les slogans « Les étudiants trinquent ! Mais la situation a fini par se dégrader. La nuit, la police a fait face à une foule nombreuse. Résultat : 50 policiers ont été blessés et au moins 2 étudiants ont été grièvement blessés. Les trublions se retirent au Quartier Latin tandis que les étudiants se retrouvent à la Sorbonne. Finalement, les environs de la voiture incendiée se sont calmés. Mais le pire n'est pas encore arrivé.

La nuit suivante, dans la nuit du 6 décembre 1986, Robert Pandelau, le représentant du ministre de la Sécurité auprès du secrétaire à l'Intérieur Charles Pascua, ordonne à la police mobile de l'air de traquer le dernier des voyous. Un jeune Malik Oussekine de 22 ans a quitté son club de jazz de la rue Monsieur-le-Prince alors qu'il organisait une course-poursuite dans les rues de Paris. Arrivé en bas de son immeuble, l'étudiant franco-algérien rencontre Paul Bezeron, un fonctionnaire au Trésor qui gardait la porte. Puis quelque chose d'incroyable s'est produit. Selon le témoignage de l'officier, les trois CRS ont suivi Malik et l'ont battu avec des matraques pendant que la porte s'ouvrait. "Je n'ai rien fait, je n'ai rien fait", a crié en vain le jeune étudiant. Un Paul Bayzelon choqué a tenté d'intervenir, mais a porté plusieurs coups de matraque. Finalement, la police est finalement partie.

symbole d'une époque

Malik Oussekine a été transféré à l'hôpital Cochin et est décédé d'un arrêt cardiaque à 3h20 du matin. Il souffrait notamment d'un hématome péri-auriculaire, d'un hématome sous-orbitaire et d'une fracture de la cloison nasale, témoignage de la violence qui l'a frappé. Le 7 décembre 1986 au matin, le Tout-Paris apprend le décès de Malik Oussekine. À l'indignation générale, le ministre de l'Intérieur Charles

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