Mis en examen mercredi 27 novembre dans l'enquête sur la disparition d'Estelle Mouzin en 2003, Michel Fourniret n'est « pas passé » formellement « aux aveux ». Cependant, des charges « très importantes » pèsent sur lui, a assuré à l'Agence France-Presse l'un des avocats du père de la fillette. Lors de son audition par la juge d'instruction, Michel Fourniret « n'a pas donné d'éléments précis » sur son implication dans la disparition de la fillette. « Il n'est pas passé aux aveux, mais est resté évasif, comme souvent », a complété l'avocat. Avec Michel Fourniret, « il faut parfois attendre longtemps pour avoir des aveux, on l'a vu dans les affaires Parrish et Domèce », deux jeunes femmes tuées en 1988 et 1990. Michel Fourniret, entendu pendant près de trois heures mercredi par la juge Sabine Khéris, a été mis en examen pour « enlèvement et séquestration suivis de mort ». C'est la première fois que le tueur en série, entendu à plusieurs reprises depuis la disparition de la fillette à Guermantes (Seine-et-Marne) le 9 janvier 2003, est formellement mis en cause dans cette affaire. L'« ogre des Ardennes », déjà condamné à la perpétuité pour les meurtres de huit jeunes femmes ou adolescentes, avait toujours nié toute implication dans la disparition d'Estelle Mouzin.