La Minute Éco : prix, fraude, sécurité... dans les coulisses des tunnels marseillais
  • il y a 4 ans
En matière de mobilité, à Marseille, les tunnels jouent un rôle essentiel. "On le voit très bien : dès qu'un axe autoroutier ou un tunnel est fermé, la ville est complètement saturée et paralysée", souligne ainsi Jean-Brice Gallini, le responsable sécurité, trafic et maintenance de la SMTPC (Société Marseillaise du Tunnel Prado Carénage), qui exploite les tunnels Prado Carénage, Prado Sud et Rège.
"En moyenne, plus de 48 000 véhicules par jour sont recensés et une récente étude affirme que le fait d'emprunter le Prado Carénage permet un gain de temps estimé à 20 minutes par les clients sur leur trajet. Notre priorité est ainsi de maintenir l'exploitation de nos ouvrages qui sont très sensibles dans une ville comme Marseille", ajoute le responsable.
Mais une tendance est constatée depuis quelques mois désormais, avec une hausse de la fraude. "Elle a tendance à augmenter ces derniers temps et représente plus de 1% du trafic, soit 300 véhicules par jour en moyenne. Elle prend essentiellement la forme de "petits trains", avec la voiture de derrière qui colle bien de près celle de devant pour éviter de payer. Cela fonctionnait avant que nous ne renouvelions notre péage, à l'été 2016. Nous avons depuis installé des séparateurs optiques qui permettent de détecter le moindre écart, même infime. Cela permet de lutter beaucoup plus efficacement. Mais il y a aussi la fraude "caractérisée", avec des personnes qui "poussent" la barrière. Depuis longtemps, ces dernières ne sont plus fixes, et certains véhicules passent tout doucement et parviennent à passer sans payer...", explique Marc Della Pieta, le directeur administratif et financier de la SMTPC.
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