Journée nationale contre le gaspillage. Des gestes simples pour mettre moins d’aliments à la poubelle
  • il y a 5 ans
Ce mercredi 16 octobre, c’est la journée nationale anti-gaspillage. À cette occasion, l’Ademe publie les résultats d’une opération qui a permis à 250 ménages de réduire, au travers de petits gestes du quotidien, de 59 % leurs déchets alimentaires. Alors, on s’y met tous ?

Les Français gaspillent encore trop. Le gaspillage alimentaire à la maison représente 29 kg de déchets par personne et par an, dont sept kilos d’aliments encore emballés ! La consommation à domicile représente cependant moins de 20 % des pertes alimentaires totales, estimées à 10 millions de tonnes par an. Pour plus de la moitié toutefois, ce gaspillage est généré au niveau des producteurs et transformateurs, puis des distributeurs et de la restauration collective et commerciale selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe).

Les pouvoirs publics ont fixé en 2013 comme objectif de réduire de 50 % le gaspillage sur l’ensemble de la chaîne alimentaire d’ici 2025, avant le vote d’une loi anti-gaspi en 2016. C’est pourquoi l’Ademe a lancé une « opération-témoin » sur les habitudes à la maison. Dans quatre régions de France, des familles aux profils variés ont été invitées à adopter quelques gestes simples du quotidien. Résultat : 59 % de gaspillage alimentaire en moins. Une expérience qui semble montrer que, dans les foyers, la clé de la chasse au gaspi réside dans la prise de conscience.

Préparer les bonnes quantités
Elles ont d’abord été invitées à peser leurs déchets, à comportement constant. Puis, un mois plus tard, à choisir trois gestes (comme établir ses menus à l’avance, regarder les dates de conservation avant d’acheter, préparer les bonnes quantités, s’adapter aux dates de péremption, etc.) pour évaluer la différence.

Résultat, publié mercredi pour la journée nationale anti-gaspillage : des pertes réduites de 59 %, soit l’équivalent de 11 300 repas économisés au total sur un an pour ces 250 ménages.

A domicile en tout cas, l’expérimentation « montre qu’il est possible de réduire de beaucoup le gaspillage grâce à des gestes simples, » note l’Ademe.

« Surprise ! »
Pour les particuliers, le plus dur est « la prise de conscience », qui « ne va pas du tout de soi », note Emily Spiesser, chargée de mission consommation responsable. « En France gaspiller c’est mal vu, personne n’a l’impression de gaspiller. Pourtant, quand on regarde de plus près, parfois ça peut être en petites quantités, mais mises bout à bout cela peut être important ».
Recommandée