Plus de 60 000 personnes ont été déplacées depuis le lancement, mercredi, de l’offensive de la Turquie contre une milice kurde dans le nord-est de la Syrie, d’après une ONG. De leur côté, les autorités turques ont annoncé la mort de quatre civils, tués par des tirs kurdes. Des victimes qui s'ajoutent à la mort d'au moins 19 combattants des forces kurdes et huit civils, en Syrie.

Le chiffre est donné, ce jeudi, par l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Plus de 60 000 personnes ont été déplacées depuis le lancement de l’offensive de la Turquie dans le nord-est de la Syrie. Cette opération militaire lancée mercredi vise à éloigner de la frontière la principale milice kurde de Syrie, les Unités de protection du peuple (YPG).

Alliées aux Occidentaux dans la lutte contre le groupe État islamique (EI), les YPG sont considérées par Ankara comme une organisation « terroriste », pour leurs liens avec le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK). D’après le quotidien turc Hürriyet, la Turquie envisage dans un premier temps de prendre le contrôle d’une bande de territoire à la frontière longue de 120 km et profonde d’une trentaine de kilomètres.

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Au moins 19 combattants des forces kurdes et huit civils ont été tués, à ce stade, par les frappes aériennes et les tirs d’artillerie de l’armée turque qui ont visé des secteurs à la frontière entre les deux pays, selon l’OSDH. Côté turc, quatre civils, dont un bébé, ont été tués par des tirs de roquettes et d'obus kurdes, ont annoncé les autorités jeudi après-midi. Ces victimes ont été recensées dans la province de Mardin et celle de Sanliurfa.

Cette offensive est la troisième en Syrie depuis 2016. Elle ouvre un nouveau front dans un conflit qui a fait plus de 370 000 morts et des millions de déplacés depuis 2011. L’opération a provoqué un tollé international et une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l'ONU doit avoir lieu ce jeudi.