Il aurait tenté de creuser le sol pour quitter l'Angleterre : un premier cas de trouble mental lié au Brexit reconnu par la médecine
  • il y a 5 ans
Il aurait tenté de creuser le sol pour quitter l'Angleterre : un premier cas de trouble mental lié au Brexit reconnu par la médecine.

Un quadragénaire a été reconnu « patient Brexit zéro » : le premier Britannique atteint de troubles psychotiques liés au vote.

On savait que le Brexit avait donné des sueurs froides à Theresa May, avant de hérisser le poil de Boris Johnson. Moins drôle, un homme de 40 ans vient d'être officiellement reconnu comme étant le « patient Brexit zéro ». Selon une étude publiée par le British Medical Journal (BMJ), il est le premier à avoir été diagnostiqué comme « souffrant de troubles psychotiques directement liés à la sortie » du Royaume-Uni de l'Union européenne.

L'homme, déjà hospitalisé en 2003 pour des troubles moins sévères, a vu sa santé mentale « se dégrader rapidement » dès le 24 juin 2016, à l'annonce des résultats du référendum,relate le Dr Mohammad Zia Ul Haq Katshu. « Il a été hospitalisé en urgence dans un état psychotique aigu », trois semaines plus tard. « Agité, confus et désorienté », il souffrait « d'hallucinations auditives et de délires paranoïaques ».

Répétant en boucle sa « honte d'être britannique », il disait craindre des violences racistes post-Brexit et aurait tenté de creuser le sol avec ses mains pour « quitter cet endroit ». Placé sous tranquillisants, il a pu quitter l'hôpital psychiatrique deux semaines plus tard.

S'il est le premier à avoir été diagnostiqué, cet homme n'est pas le seul à souffrir du Brexit : pour 17 % des Britanniques, ce sujet génère un « haut niveau de stress », selon une étude de la Fondation de la santé mentale. 43 % d'entre eux se sentent impuissants, 39 % se disent en colère et 38 % inquiets. Le Brexit hante aussi leurs nuits (12 % d'insomnies en plus) et leur met les nerfs à vif : 19 % déplorent des altercations avec leurs proches ou leur conjoint.
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