Brexit. Boris Johnson va voter pour l’accord de retrait, qu’il qualifiait encore lundi de « désastre »

  • il y a 5 ans
Les députés britanniques vont voter une troisième fois sur l’accord de retrait ce vendredi. Alors qu’il le critique depuis son adoption, Boris Johnson, l’ancien maire de Londres et héraut du Brexit va finalement voter en sa faveur. Un retournement qui s’explique par la promesse de la Première ministre Theresa May de démissionner s’il était adopté.

Plus qu’un changement de cap, c’est un demi-tour. Parmi les plus fervents partisans du Brexit dur, l’ancien ministre des Affaires étrangères Boris Johnson a annoncé jeudi qu’il allait voter l’accord de retrait présenté pour la troisième fois à Westminster ce vendredi 29 mars. Une date qui aurait dû marquer la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne mais qui a été reportée en raison de l’impasse politique outre-Manche.

Autre partisan du « no deal » (la sortie sans accord de l’Union européenne), Jacob Rees Mogg, chef de file du European Research Group, un groupe influent regroupant 60 à 85 députés pro-Brexit, pourrait également soutenir le texte, de crainte que le Brexit n’ait finalement pas lieu.

Le cas Boris Johnson est assez surprenant. Héraut de la campagne en faveur de la sortie lors du référendum de 2016, le ministre des Affaires étrangères avait démissionné en juillet 2018 pour protester contre la stratégie annoncée par Theresa May : conserver une relation commerciale étroite avec l’Union européenne après le Brexit en maintenant des règles communes. Un plan que le partisan d’une rupture nette avec Bruxelles avait qualifié de « fou » et « absurde ».

À l’époque, l’ancien maire de Londres parlait d’une « capitulation ». Il estimait que les Britanniques « en seraient réduits à rester dans l’union douanière et sous la houlette de Bruxelles. Les gens n’ont pas voté pour devenir une colonie », disait-il encore en novembre. « L’avenir peut être radieux à condition de changer de cap dès maintenant », écrivait-il alors dans un tweet.

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