Jean-Claude Romand, ce faux médecin qui a tué sa famille en 1993, reste en prison
  • il y a 5 ans
La demande de libération conditionnelle de Jean-Claude Romand, condamné à la perpétuité pour avoir tué cinq personnes de sa famille en 1993, a été rejetée par le tribunal d’application des peines, a annoncé ce vendredi le parquet de Châteauroux.

La justice a tranché. Jean-Claude Romand, ce faux médecin qui a tué toute sa famille en 1993 est désormais fixé. Le tribunal d’application des peines de Châteauroux a rejeté sa demande de libération conditionnelle ce vendredi 8 février.

Le tribunal « a considéré qu’en dépit de son parcours d’exécution de peine satisfaisant, les éléments du projet présenté et de sa personnalité ne permettent pas, en l’état, d’assurer un juste équilibre entre le respect des intérêts de la société, des droits des victimes et de la réinsertion du condamné. Il a donc décidé de rejeter la demande de libération conditionnelle déposée par M. Jean-Claude Romand », a indiqué Stéphanie Aouine, procureure de la République de Châteauroux.

Attendue initialement lundi 11 janvier après une première audience au mois de novembre, la décision avait été reportée en en raison de l’apparition « de nouvelles pièces, de nature à influer sur la décision du tribunal », communiquées par l’administration pénitentiaire.

La deuxième audience, jeudi 31 janvier, avait été « fructueuse et intéressante », et « a permis de vérifier certaines petites questions et de consolider le dossier », selon Me Jean-Louis Abad, l’avocat de Jean-Claude Romand qui s’était dit « très serein ».

Son histoire a inspiré la littérature et le cinéma
En novembre, les parties civiles et le parquet s’étaient dits opposés à cette libération. « Les parties civiles n’ont pas changé de position depuis le mois de novembre et le parquet est également opposé en l’état à cette libération », a déclaré jeudi 31 janvier Me Laure Moureu, avocate des deux frères de Florence Romand, l’épouse assassinée, à l’issue de l’audience. Elle a ajouté que ses clients étaient dans l'« anxiété et l’attente ».

Condamné en 1996 à la détention à perpétuité pour l’assassinat de sa femme, de leurs deux enfants et de ses parents en 1993, Jean-Claude Romand a passé vingt-six ans en détention, bien au-delà de la période de sûreté de vingt-deux ans qui lui avait été imposée. L’histoire hors normes du faux docteur Romand a fasciné le public et inspiré littérature et cinéma.
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