Béziers. La justice demande à Robert Ménard de retirer la crèche de la mairie.
  • il y a 5 ans
Béziers. La justice demande à Robert Ménard de retirer la crèche de la mairie.

Le maire de Béziers a de nouveau installé une crèche dans l’hôtel de ville, malgré l’interdiction formelle du Conseil d’État prononcée en 2017. Robert Ménard n’en est pas à son premier essai : depuis son élection en 2014, l’élu d’extrême droite en installe une chaque année.

La justice lui avait déjà demandé de retirer la crèche de la mairie de Béziers les années précédentes. Mais il y a quelques jours, Robert Ménard a encore récidivé, partageant même la nouvelle sur son compte Twitter.

« La crèche de Béziers est inaugurée. Vive nos racines ! » a posté l’élu d’extrême droite le 3 décembre, accompagnant son message de plusieurs photos de cette installation.

Le préfet de l’Hérault a rapidement saisi le tribunal administratif, qui lui a donné raison : « L’installation d’une telle crèche […] dans un emplacement public, n’est légalement possible que lorsqu’elle présente un caractère culturel, artistique ou festif. »

La Mairie réagit sur Twitter
Selon 20 minutes, la Ville a désormais 48 heures pour retirer la crèche, sous astreinte de 2 000 € d’amende par jour de retard. La mairie a réagi dans un communiqué, dénonçant « la célérité de la justice ».

Depuis son élection en 2014, Robert Ménard a installé chaque année une crèche dans sa ville.

#TouchePasAMaCrèche
En novembre 2017, le Conseil d’État retoquait définitivement la première crèche installée par le maire.

La plus haute juridiction administrative avait déjà clarifié le droit applicable aux crèches dans les bâtiments publics : les crèches sont interdites dans les bâtiments publics « sauf si des circonstances particulières montrent que cette installation présente un caractère culturel, artistique ou festif ». Une dimension culturelle revendiquée par Robert Ménard depuis 2015.

Le maire de Béziers contourne également l’interdiction en déplaçant la crèche de Noël « juste à côté » de la mairie.

En décembre 2017, il avait fait part sur les réseaux sociaux de son agacement face à cette « expulsion » décidée « par l’État » en lançant le hashtag #TouchePasAMaCrèche.
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