Paris. Du foin répandu dans une rame de la ligne 13 du métro

  • il y a 5 ans
Une rame de la ligne 13 du métro a été remplie de foin, dimanche 9 décembre à Paris, la transformant en bétaillère. Les conditions de transports sur cette ligne du réseau parisien sont régulièrement critiquées en raison de sa très grande fréquentation.

Avec plus de 600 000 passagers par jour, la ligne 13 du métro parisien est réputée pour ses conditions de transport insupportables. Promiscuité, chaleur, bousculades et pieds écrasés font le quotidien de ses usagers qui l’ont baptisée la « ligne de l’enfer ».

Dimanche 9 décembre, le sol d’une de ses rames a été recouvert de foin, comme l’a constaté un internaute. Sur plusieurs photos publiées sur Twitter, on découvre des amas de paille qui jonchent le sol, ainsi que de gros sacs en toile de jute, rappelant une étable à animaux.L’action a été revendiquée par le collectif Omerta Project sur son compte Instagram, avec un post intitulé : « L’enclos à bétail de la ligne 13 est officiellement ouvert ».Le même collectif avait frappé les esprits en fixant une carotte de buraliste au pied du métro Barbès [lieu connu pour la vente de tabac de contrebande], en septembre dernier, rappelle Le Parisien.

Plainte de la RATP
La RATP a décidé de porter plainte pour ces dégradations constatées dimanche midi, ajoute le quotidien.

La présidente LR de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, avait lancé avec la RATP, au mois de septembre, une réflexion pour améliorer « le confort, l’information voyageur et les services » des usagers, sur les 24 km de la ligne qui relie les stations Châtillon-Montrouge à Saint-Denis. La suppression des strapontins dans les rames avait notamment été évoquée.

Le prolongement de la ligne 14, jusqu’à la mairie de Saint-Ouen devrait également permettre de fluidifier la ligne 13 de près de 25 %, selon la RATP. Mais le chantier mis en œuvre dans le cadre des travaux du Grand Paris, a pris du retard. Initialement prévu pour 2018, il ne devrait pas se terminer avant l’été 2020.

Une « concentration excessive des individus »
Les usagers devront donc attendre encore un peu. Dans un reportage diffusé sur France Culture en avril 2013, une passagère confiait déjà son exaspération : « La ligne 13 c’est le symbole même de la concentration excessive des individus, tous collés les uns aux autres aux heures de pointe, qui se touchent et ne se croisent jamais, ne se rencontrent jamais, et se haïssent en fait ».

« On est comme des rats, et on va rentrer dans nos logements qui sont des clapiers à lapins, et on va être énervés parce que le voisin du dessus fait du bruit. Ça engendre de la haine », confiait-elle encore.

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