Syrie. 22 rebelles tués par le régime dans le nord-ouest du pays.
  • il y a 5 ans
Syrie. 22 rebelles tués par le régime dans le nord-ouest du pays.

Vingt-deux membres des forces rebelles ont été tués par les forces du régime de Bachar al-Assad, ce vendredi 9 novembre dans le nord-ouest de la Syrie, indique l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

Les forces du régime de Bachar al-Assad ont tué vendredi 22 rebelles dans le nord-ouest de la Syrie, l’assaut le plus meurtrier dans une zone appelée à être « démilitarisée » dans le cadre d’un accord russo-turc.

Des combats ont éclaté lorsque les forces gouvernementales se sont emparées d’une position contrôlée par la faction rebelle Jaïch al-Izza dans le nord de la province de Hama, voisine d’Idleb, a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

Selon l’ONG, qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie, l’attaque a fait 22 morts et des dizaines de blessés dans les rangs des rebelles. L’OSDH n’a pas fourni de bilan pour les forces progouvernementales.Celles-ci se sont retirées de la zone tampon après avoir attaqué la position rebelle, d’après la même source.

Il s’agit de l’assaut le plus meurtrier dans cette région du nord-ouest depuis l’annonce le 17 septembre d’un accord entre la Russie et la Turquie prévoyant une « zone démilitarisée » couvrant des secteurs de la province d’Idleb et d’autres régions voisines, d’après l’OSDH.

Grand bastion insurgé
La province d’Idleb est l’ultime grand bastion insurgé et djihadiste du pays, et à ce titre dans le viseur de Bachar al-Assad, déterminé à reconquérir l’ensemble du territoire.

L’accord conclu entre Moscou, allié du régime, et Ankara, soutien des rebelles, a permis de repousser une offensive de l’armée sur Idleb, qui risquerait selon l'ONU de provoquer une « catastrophe humanitaire ».Large de 15 à 20 km, la « zone démilitarisée » prévue par l’accord doit servir de zone tampon entre les territoires insurgés d’Idleb et ceux tenus par le régime tout autour.

Les groupes rebelles ont annoncé avoir retiré leur artillerie lourde des secteurs qui doivent former la future zone tampon mais l’échéance du retrait des djihadistes de ces mêmes secteurs avant le 15 octobre n’a pas été respectée. Ankara et Moscou ont depuis accordé un délai supplémentaire aux djihadistes.

Principalement actif dans la région de Lataminah, dans la province de Hama, Jaïch al-Izza est un groupe rebelle autrefois soutenu par les États-Unis et ne fait pas partie du Front national de libération, l’alliance rebelle la plus importante dans la province d’Idleb.Après avoir rejeté l’accord russo-turc, il s’y est finalement plié et a retiré ses armes lourdes de la zone tampon envisagée.
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