Espagne. Procès début 2019 pour les 18 dirigeants catalans séparatistes.

  • il y a 6 ans
Espagne. Procès début 2019 pour les 18 dirigeants catalans séparatistes.

Le procès des 18 dirigeants séparatistes catalans aura lieu en 2019. La justice espagnole annonce leur renvoi en justice ce jeudi. Carles Puigdemont, l'ancien président de la Catalogne en fuite en Belgique, n'est pas concerné.

Le tribunal suprême espagnol a annoncé jeudi le renvoi en justice de 18 dirigeants catalans pour leur rôle dans la tentative de sécession d’octobre 2017, après la fin de l’instruction par le parquet. L’ouverture de leur procès est attendue pour le début 2019.

Neuf d’entre eux, actuellement en détention provisoire comme l’ancien vice-président régional Oriol Junqueras, doivent être jugés pour rébellion, ce qui peut leur valoir jusqu’à 25 ans de prison.

Puigdemont n’est pas concerné
L’ancien président catalan Carles Puigdemont, figure centrale de la tentative de sécession qui s’est exilé en Belgique, ne figure en revanche pas parmi les dirigeants renvoyés en justice, l’Espagne ne jugeant pas en absence.

Outre Oriol Junqueras, cinq autres membres de l’ancien gouvernement catalan (Joaquim Forn, Jordi Turull, Raül Romeva, Josep Rull et Dolors Bassa), l’ancienne présidente du parlement catalan Carme Forcadell ainsi que Jordi Sanchez et Jordi Cuixart, anciens présidents de puissantes associations indépendantistes catalanes, sont accusés de rébellion.

Les membres de l’ancien gouvernement catalan doivent également être jugés pour malversation tandis que d’autres dirigeants séparatistes doivent eux l’être pour désobéissance.

La réponse de Madrid aux tentations sécessionnistes

Après un référendum d’autodétermination interdit par Madrid le 1er octobre 2017 et marqué par des violences policières, la tentative de sécession avait culminé le 27 octobre avec la proclamation par les députés séparatistes majoritaires au parlement catalan d’une république indépendante, tout en proposant de suspendre cette indépendance en cas d'ouverture d'un dialogue d’ouvert avec Madrid.

Le gouvernement espagnol avait immédiatement répondu en destituant l’exécutif catalan, en dissolvant le parlement régional et en plaçant la région sous tutelle.

Les principaux dirigeants catalans ont alors été incarcérés ou ont fui à l’étranger pour échapper aux poursuites de la justice comme Carles Puigdemont.

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