États-Unis. Le favori de Trump pour la Cour suprême face à son accusatrice.
  • il y a 6 ans
États-Unis. Le favori de Trump pour la Cour suprême face à son accusatrice.

Le Sénat américain auditionne, ce jeudi 27 septembre, sous serment le juge Brett Kavanaugh, choisi par Donald Trump pour entrer à la Cour suprême, et une femme qui l’accuse d’une agression sexuelle remontant à leurs années de lycée. Le magistrat conservateur joue gros.

L’audience sera retransmise en direct dans tout le pays et devrait tenir en haleine des millions d’Américains. Le juge Brett Kavanaugh joue gros, ce jeudi. Tout près d’entrer à la Cour suprême avec la bénédiction de Donald Trump, il est auditionné sous serment au Sénat. Mais il n’est pas le seul à être entendu. Juste avant lui les sénateurs écouteront un témoignage compromettant : celui d’une femme qui l’accuse d’une agression sexuelle lors de leurs années de lycée.

Il y a encore quelques jours, le juge Kavanaugh semblait pourtant en bonne voie d’obtenir le feu vert du Sénat pour faire son entrée au sein de la plus haute juridiction du pays, arbitre des questions de société les plus épineuses. Mais une certaine Christine Blasey Ford est venue troubler cet horizon. En faisant ressurgir du passé une soirée arrosée de l’été 1982 dans la banlieue de Washington. Selon ses dires, le jeune Brett Kavanaugh et son ami Mark Judge étaient très éméchés ce soir-là. Après l’avoir isolée dans une chambre, le futur juge l’aurait plaquée sur un lit et aurait tenté de la déshabiller. Profitant de leur confusion, elle aurait réussi à fuir.

« Je n’étais pas parfait à l’époque »
« Je croyais qu’il allait me violer », devrait-elle déclarer jeudi sous serment, selon une copie des remarques préparées pour son audition. « Je suis ici parce que j’estime qu’il est de mon devoir civique » de témoigner, devrait-elle aussi affirmer aux sénateurs. Avant d’ajouter : « je ne suis la marionnette de personne. » Le juge Kavanaugh plaidera, lui, l’innocence. « Je n’étais pas parfait à l’époque […] mais je n’ai jamais rien fait qui ressemble de près ou de loin à cela », devrait-il dire. Après ces propos liminaires, les deux parties seront interrogées séparément par les sénateurs ou une procureure spécialisée dans les affaires de violences sexuelles, recrutée par les élus républicains.

Depuis que Christine Blasey Ford est sortie de l’ombre, deux autres femmes lui ont emboîté le pas. Une ancienne camarade du juge, Deborah Ramirez, 53 ans, l’a accusé dimanche d’avoir exhibé son sexe près de son visage lors d’une soirée arrosée à l’université de Yale. Mercredi, Julie Swetnick, une fonctionnaire fédérale, a livré une charge nettement plus lourde. Dans une déclaration sous serment transmise au Sénat, elle explique avoir participé à une dizaine de fêtes dans la région de Washington entre 1981 et 1983 où se trouvaient aussi Brett Kavanaugh et Mark Judge.
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