Colomiers. Une enseignante frappée par trois élèves de primaire.

  • il y a 6 ans
Colomiers. Une enseignante frappée par trois élèves de primaire.

Ces dernières semaines, plusieurs cas d’agressions d’enseignants par des élèves de CM1 ou CM2 dans des écoles élémentaires ont été recensés dans l’agglomération toulousaine. Le dernier en date a eu lieu dans la commune de Colomiers, le 19 mars dernier. Une maîtresse d’école a reçu des coups de poing lors de la récréation.

La situation est inquiétante dans les écoles élémentaires de l’agglomération toulousaine. Plusieurs agressions d’enseignants par de très jeunes élèves ont été enregistrées ces dernières semaines dans différents établissements.

Une enseignante de l’école Jules-Ferry, à Colomiers (Haute-Garonne) a ainsi été prise à partie lors de la récréation, rapportent nos confrères de France Bleu Occitanie, ce jeudi 29 mars.

« Des coups de poing dans le dos, le torse »
L’agression a eu le 19 mars dernier. « Elle était en train de reprendre un élève, et deux autres élèves sont venus soi-disant pour défendre leur camarade. Ils ont tous les trois frappé la maîtresse. Des coups de poing dans le dos, le torse. C’est inimaginable », raconte un parent d’élève.

Immédiatement, la police a été prévenue et les agents ont ramené les élèves concernés à leur domicile. De son côté, l’enseignante a dû être arrêtée pendant une semaine et elle a porté plainte. « On ne pensait pas en arriver là, voir des enfants de 9-10 ans frapper une enseignante », a déclaré à la radio Cécile Mathias, représentante des parents d’élèves.

Deux élèves ont changé de classe

Deux des enfants concernés, scolarisés en CM2, ont changé de classe et le troisième est resté dans la sienne en CM1 mais va faire l’objet d’un suivi particulier de la part des services de l’Inspection Académique. Dans ce type de situation, les moyens d’action sont en effet limités. Les enfants peuvent être changés d’école et un signalement au procureur peut être effectué, mais c’est assez rare.

« Cela se voit de plus en plus souvent, car on a des classes de plus en plus chargées, des écoles de plus en plus grosses et un ralentissement de la prise en compte des dossiers pour ces enfants-là dans des structures spécialisées », explique une enseignante du quartier de Borderouge à Toulouse. Une situation que confirment les syndicats locaux et les parents d’élèves.

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