Reims. Une femme âgée de 73 ans meurt après avoir attendu 2 h 30 aux urgences.

  • il y a 6 ans
Reims. Une femme âgée de 73 ans meurt après avoir attendu 2 h 30 aux urgences.

Une femme âgée de 73 ans est décédée au service d’urgences de l’hôpital de Reims, mardi 6 mars, après avoir patienté pendant 2 h 30. Victime d’un arrêt cardiaque, elle est morte sur son brancard.

Une femme âgée de 73 ans est décédée mardi sur son brancard aux services des urgences du centre hospitalier de Reims. Elle a été victime d’un arrêt cardiaque, après avoir attendu pendant 2 h 30, rapporte L’Union.

« À 18 h 30, après déjà 2 h 30 d’attente aux urgences pour la prise en charge de la personne […] celle-ci a fait un malaise. Un arrêt cardiaque. Le personnel médical de l’hôpital a entrepris la réanimation à même le brancard. Le cœur n’est pas reparti. Cette personne est décédée », a confié Noureddine Boubidar, gérant des Ambulances Lavigne et aussi secrétaire du syndicat des ambulanciers marnais.

Des temps d’attentes qui s’allongent
« Cette attente lui a peut-être été fatale, je regrette qu’elle ait tant attendu », a déclaré le fils de la victime.

La veille de ce drame, nos confrères de L’Union avaient justement rencontré des ambulanciers pour évoquer les problèmes liés aux urgences de l’hôpital de Reims.

Pour ces professionnels, la situation est alarmante. « Les délais d’attente se sont dangereusement allongés depuis un an, avec la mise en place des nouvelles urgences qui devaient tout révolutionner… Mais, plus ça va et plus ça devient problématique : tout cela au détriment de la santé du patient qui se retrouve pris en otage », a expliqué Michael Cornolti, de Murigny ambulances.

« Aucun dysfonctionnement », selon l’hôpital
De son côté, l’hôpital estime que le décès n’est pas dû à l’attente. « Les urgences sont traitées selon la gravité de l’état des patients et non selon leur ordre d’arrivée et ce, indépendamment de leur mode de transport », a rappelé l’établissement, qui a « diligenté immédiatement », une enquête où « aucun dysfonctionnement n’a été constaté ».

L’hôpital rappelle également que « toutes les personnes étaient à leur poste et la chaîne de décisions s’est effectuée convenablement. Il y a eu, malheureusement, quatre urgences vitales à traiter en même temps que la septuagénaire, qui, à son arrivée, avait été diagnostiquée dans un état stable. »

Recommandée