Réforme de la SNCF. Édouard Philippe assume le recours aux ordonnances.
  • il y a 6 ans
Réforme de la SNCF. Édouard Philippe assume le recours aux ordonnances.

Le Premier ministre présentait ce lundi matin le calendrier retenu pour mettre en place les réformes de la SNCF. Il s’est exprimé sur la suppression des petites lignes - qu’il ne mettra pas en place - et le « nouveau pacte ferroviaire » qu’il entend instaurer. La réforme devrait être présentée à l’Assemblée nationale avant l’été. Et le gouvernement annonce d’ores et déjà son intention de recourir aux ordonnances.

Le Premier ministre Édouard Philippe présentait ce lundi matin le calendrier des mesures retenues pour la réforme de la SNCF que le gouvernement entend mettre en place avant l’été. Au programme : le maintien des petites lignes dont le rapport Spinetta préconisait la disparition, la fin des recrutements au statut de cheminot, la mutation de la SNCF en une seule société nationale... Comme l’a précisé le Premier ministre, la réforme devrait être présentée à l’Assemblée nationale avant l’été. Et le gouvernement a été très clair : pour aller vite, il procédera par ordonnances.

Dans ce dossier épineux, Édouard Philippe a clarifié son ambition : la création d’un « nouveau pacte ferroviaire ». Rappelant que la SNCF coûte 30 % plus cher que ses homologues européens, le Premier ministre a plaidé pour plus de souplesse et un renforcement de l’unité de la SNCF aujourd’hui divisée entre trois établissements publics. Édouard Philippe a expliqué préférer un modèle à l’allemande, c’est-à-dire en un seul établissement public centralisé. À terme, le gouvernement vise la transformation de la SNCF en société nationale à capitaux publics dans laquelle l’État détiendrait des titres incessibles.

Pas de fermeture des petites lignes
Avant de dérouler les différents axes de la réforme, Édouard Philippe a tenu à rassurer les syndicats et les usagers : il n’y aura pas de fermeture des petites lignes. Expliquant qu’il ne suivrait pas le rapport Spinetta (qui préconisait la fermeture de ces petites lignes) sur ce point, le Premier ministre a estimé qu’on « ne peut pas décider de la fermeture de 9 000 kilomètres de rails depuis Paris sur des critères administratifs et comptables. » Il a tenu à assurer que le rail était « au cœur des politiques de mobilité ».
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