Jean-Jacques de Félice. La passion de la justice.

  • il y a 7 ans

Mis en ligne avec l'accord du réalisateur Mehdi Lallaoui

L'avocat Jean-Jacques de Felice, décédé en 2008, s'est toujours réclamé de la non-violence, mais son humanisme l'a aussi conduit à défendre des militants ayant fait usage de la violence, car il comprenait les raisons de cette violence tout en la regrettant.
Ce militant des droits humains, n'a jamais adhéré à un parti politique, mais ses multiples engagements reflétaient les préoccupations d’un honnête homme de XXème siècle et aussi les combats pour la justice de ces décennies. Ils témoignent, pour l’histoire, des nombreux combats politiques et sociaux dont il avait été le soutien indéfectible.
Parmi ses engagements, il fut le défenseur des condamnés à mort algériens du FLN, des réfractaires à la guerre d'Algérie, des objecteurs de conscience, des insoumis et déserteurs, fondateur du Comité français de liaison contre l'apartheid, vice-président de la Ligue des Droits de l’Homme, fondateur du GISTI (Groupe d’Information et de Soutien des Immigrés), co-fondateur du DAL (Droit Au Logement), président de l’AISDPK (Association Information et Soutien aux Droits du Peuple Kanak), militant de France terre d'asile et de la Cimade … Il fut des premiers à combattre la peine de mort et l’utilisation de la torture. Il défendit les militants Polynésiens en lutte contre les essais nucléaires de Mururoa, les réfugiés Italiens et les militants basques, les paysans du Larzac contre la confiscation de leur terre au profit de l’extension d’un camp militaire. Aux côtés de l’Abbé-Pierre dont il fut l’ami et le complice, il défendit les mal-logés, les sans-papiers et aussi les déboutés du droits d’asile....

Lors de sa disparition la LDH a déclaré:« Il n'est pas possible de citer l'infinie diversité des combats pour les droits de l'homme et la dignité de chacun auxquels Jean-Jacques de Felice a pris part. Puisant dans le protestantisme son ouverture aux autres, cet homme a porté la faculté d'entendre, de comprendre et d'aimer à un degré rarement atteint. Chaque homme, chaque femme était à ses yeux revêtu de la même humanité et méritait le même respect »

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