Cathédrale de Reims. Restauration de la grande rose. Episode 4 « Le Goliath sud »

  • il y a 9 ans
Ce quatrième épisode de la série consacrée à la restauration de l’étage de la rose de la cathédrale de Reims menée, par l’État - Direction régionale des affaires culturelles de Champagne-Ardenne (DRAC), s’intéresse à la copie d’une statue en particulier « Le Goliath sud», la plus grande sculpture de la cathédrale de Reims (5,40 m de haut).

A partir de l’original, déposée préventivement en 1966 et entreposée depuis au Palais du Tau, à Reims, la statue du Goliath, n’avait jamais été remplacée, rendant difficilement lisible la scène représentant le combat de David et Goliath.
La création d’une copie du Goliath a nécessité plusieurs étapes, réparties sur deux mois. L’original a, dans un premier temps, était scanné, afin de réaliser une maquette en polystyrène. Sur cette maquette, le sculpteur Léandro Berra (Paris) a effectué un modelage en plâtre, afin de lui apporter volume, texture et cohérence.
Le canevas a ensuite de nouveau été scanné et l’Atelier Enache (Paris / Nevers) a réalisé la construction d’un moule en élastomère, en deux parties. Chaque division, après avoir été estampée (matière non coulée mais déposée à la main afin d’épouser le moule au plus près), a été rapprochée l’une de l’autre, puis gorgée en pierre reconstituée (sorte de béton).
Le Goliath a été créé en 3 parties distinctes : la division « pieds », la partie « centrale » (des genoux jusqu’à la taille) puis la « tête » (incluant le haut du tronc).
Les trois blocs ont été installés grâce à une grue avec bras télescopique lors d’une cérémonie organisée le 22 avril 2015, en faveur des mécènes de la restauration.

Ce chantier vient achever l’intervention menée, depuis une trentaine d’années, sur la façade occidentale de la cathédrale de Reims. Elle concerne l’une des parties de la façade qui a le plus souffert de l’incendie du 19 septembre 1914, provoqué par un bombardement de la Première Guerre mondiale.
D’un montant de 3,33 millions d’euros, la restauration, financée par la DRAC Champagne-Ardenne, est rendue possible par l’action de la Société des amis de la cathédrale de Reims, qui mobilise un million d’euros de mécénat auprès d’entreprises et de particuliers qui soutiennent le projet. Le chantier se déroulera jusqu’en 2016. La première phase concerne la statuaire et la pierre de taille et la seconde sera consacrée aux vitraux. Cette série de 10 films courts permet au public de suivre le chantier de l’intérieur.

En savoir plus : http://www.culturecommunication.gouv.fr/Regions/Drac-Champagne-Ardenne

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