Centrafrique : "L'anarchie, c'est terminé" clame le nouvel homme fort

  • il y a 10 ans
72 heures. C’est le délai promis par le nouvel homme fort de République centrafricaine pour ramener paix et sécurité à Bangui. Alexandre-Ferdinand Nguendet a succédé au poste de président par intérim à Michel Djotodia, poussé à la démission ce week-end par les pays voisins et la France.

“La récréation est terminée. Les pillages sont terminés. Le chaos est terminé. Le peuple centrafricain doit retrouver son honneur pour que vive la République.”

Signe d’un début de retour à la normale, des centaines de soldats qui avaient déserté ont afflué pour réintégrer l’armée régulière. Dans le même temps, les forces françaises et les forces africaines de la Minusca ont intensifié leurs patrouilles pour empêcher pillages et violences. Mais il faudra plus que 72 heures pour rétablir la confiance de la population.

“Vous avez désarmé tout le monde. Mais si les Séléka viennent, qu’est-ce qu’on va faire ? On va mourir comme ça, non ?”

Les violences inter-religieuses se sont poursuivies ce week-end. Les Séléka contre les chrétiens, et les anti-balaka contre les musulmans, qui restent eux aussi très méfiants malgré l’annonce d’un retour à la normale.

“Les anti-balaka ont volé et pillé tous nos commerces et maintenant on n’est tout simplement pas en sécurité.”

Sur le plan politique, la nouvelle équipe au pouvoir doit organiser une élection présidentielle sous quinze jours. Une session spéciale du parlement de transition est d’ailleurs prévue ce mardi dans ce but.

Reste enfin un autre défi immense à relever, humanitaire. Rien qu‘à Bangui, 370 000 personnes ont été déplacées par les violences, autrement dit la moitié de la population.

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