Il n’y a pas eu une seconde d’hésitation. Quand La Provence a sollicité le RC Toulon et l’OM pour mettre en place une rencontre entre leur argentin respectif, Facundo Isa et Lucas Ocampos, les retours positifs ont fusé de toute part. Pas simple pourtant de croiser les routes de rugbymen et footeux aux plannings ultra chargés.

Les bonnes volontés ont finalement eu raison des contraintes. Vendredi, en tout début d’après-midi, le Toulonnais a effectué la soixantaine de kilomètres qui le séparait du centre Robert Louis-Dreyfus. Entre un Ocampos très ouvert et un Isa plus pudique, le courant est aussitôt passé dans une franche poignée de mains. Le temps devait être compté entre la perspective d’une séance d’entraînement de l’OM et le départ d’un TGV en gare Saint-Charles, à destination de Paris, pour le 3e ligne varois. Il s’est finalement étiré au-delà des limites imparties, tant les deux hommes avaient de choses à partager.

"Pour nous les Argentins, c’est une fierté de pouvoir représenter à l’étranger les valeurs et la passion de notre pays", ont-ils souligné, alternant les langues de Molière et de Cervantes, avant d’aller faire quelques passes (avec les ballons ovale et rond) sur l’un des terrains de La Commanderie. "La grinta, c'est notre marque de fabrique, ont également rappelé les deux Sud-Américains. Jamais nous ne laisserons tomber nos coéquipiers, même si nous sommes amoindris ou un peu blessés. Pour parvenir à tes fins tu dois absolument tout laisser sur le terrain. Que tu fasses les choses bien ou mal, il est primordial de ne jamais s’arrêter de courir."