1943 mariage jean mandin version 2

  • il y a 11 ans
Dimanche 6 juin
. Le soir, dîner au Pavillon.
Dans deux jours, les noces : les Blanluet sont arrivés, la tante Marie aussi, avec Christiane. Grands préparatifs... Essayage des chapeaux de ces dames et demoiselles... drôle de mode !!
Et nous avons toujours des occupants... Une de nos chambres est réquisitionnée depuis une quinzaine de jours par l'armée d'occupation pour y loger une employée, une jeune fille qui travaille paraît-il au "Casino"... Je ne sais au juste où il se trouve, mais notre locataire n'est jamais encore venue prendre possession de sa chambre. Elle s'est contentée d'apporter son billet de logement, déclarant qu'elle ne viendrait coucher que les jours où elle terminera tard son travail ; elle va tous les soirs à Cugand.Tous les jours, à midi, nous assistons de chez nous à la relève de la Garde, qui s'effectue devant la Kommandantur : Bruit de bottes... pas de l'oie... hommes casqués... fusil...
Lundi 7
Mariage civil de Jean et Madeleine. Mariage célébré par le maire, Mr Pallard. Sont présents : famille Batard, Mandin, Leconte Blanluet, Baudry (Paul et Guite), Mr Jacques Aroles (cousin de l'oncle André, de Paris), Durand.
À 4 h ½ , réunion à la maison Batard pour le goûter.
Mardi 8
Mariage de Jean Mandin et de sa fiancée (évidemment) Madeleine Batard. Messe à 10 h ½ , repas chez Madame Batard, à Gervaux.
Menu de noces : homard, beurre blanc, poulet rôti, dessert, puis chansons diverses débitées par chacun des convives. Je chante "le Couteau", de Botrel. Gaîté et entrain.
Les mariés ont une émotion en recevant un télégramme du Pallet, les avertissant que les occupants menacent de déménager leur maison et de l'envahir sur-le-champ ; on parle de ne pas terminer le repas ; la grand-mère est aussi sens dessus dessous. Il faut préparer la voiture de suite, partir au Pallet...
Mais ce n'était qu'une blague, germée du cerveau de l'auteur de ces lignes et de Léon Boullault... de même que les 25 cartes de visite fantaisistes que les mariés ont reçu cinq minutes après, tant de Marie Méneux -- escargots en gros à Clisson -, que d'Alfred de Rastaquouère, agent d'assurances, qui leur annonçait sa visite pour le lendemain matin à 8 heures... L'émotion passée, on a bien ri...
L'après-midi, réception au Pavillon : goûter... farandoles de jeunes... danses...
Le soir, en route pour le Pallet, sur la voiture à cheval, dite "bateau", de Mr Batard, nous prenons place au nombre de 20, tandis que 7 suivent à vélo... Chants, bruits et gaîté sont présents... Au hasard : demoiselles Batard, Lamouche, Chabassol, Simon, Denise Blanluet, Mme Durand, son mari, l'abbé Durand, Marguerite, Julien Lethu, Léon Boullault, Cordier, Richard, Fonteneau, Bouteiller, Maurice Huteau, sa femme, Joseph Baudry, P. Chabassol...
Excellente journée, avec un très beau temps.

Jeudi 10
Les mariés s'en vont à Paris.

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