Trophée Roses des Sables 2012 - Etape 4 : Errachidia - M'Cissi

  • il y a 12 ans
Première rencontre avec les dunes

Après une première nuit de bivouac, les 183 équipages se sont élancés pour une étape d'orientation de 200 kilomètres. L'occasion pour les participantes d'apprivoiser leurs premières dunettes...

Une ultime initiation attendait les participantes ce dimanche pour devenir de véritables « Roses » du désert... L'épreuve du feu a surgi 10km après la ligne de départ. Les dunettes et leur cortège de bancs de sable, à la fois espérées et redoutées par les équipages, ont tenu toutes leurs promesses. Et comme chaque année, elles ont pris au piège du « tankage » néophytes et confirmées du Trophée. Il a donc fallu sortir du coffre les pelles et les grilles de désensablage. Profiter de l'aide des « Roses » et vaincre l'obstacle. « On a un peu jardiné dans les dunes, glisse Marianne, équipage 265. J'ai fait mon sport pour deux ans ! »

Sous un soleil radieux, les équipages se sont élancés dans leur ordre de numérotation dès 7h30 du matin, après le traditionnel briefing. Sous l'arche de départ, l'ambiance est au beau fixe. Si Muriel et Sylvie, équipage 67, reprennent à tue-tête leur hymne « Barbie Girl », Harmony de l'équipage 49 se projette déjà vers la suite : « On est contente de passer cette première arche. Et pour la dernière on sabrera le Champagne ! » Après quelques centaines de mètres, déjà les premiers 4×4 stoppent le moteur. Les co-pilotes quittent l'habitacle, s'éloignent de quelques mètres et tendent le bras pour obtenir le plus de précision possible de leur boussole et fixer ainsi le meilleur cap. A cette heure de la journée, elle indique les fameuses dunettes...

Claudine et Christine, équipage 27 racontent leur premier tankage. « C'est notre première participation, nous n'avions pas encore l'expérience du sable, glisse Claudine. Nous n'avons pas attaqué les dunes assez vite. Et nous avons été bloquées... On était trois équipages, on a sorti les pelles. On s'y est mises ensemble et on a sorti les voitures les unes après les autres. » L'expérience, formatrice, a porté ses fruits. « On a changé notre technique, poursuit Catherine. Avant chaque dune, on est sorties pour dénicher le meilleur passage. Et on ne s'y est plus laissé reprendre... » La suite s'est bien souvent passée de commentaires face aux superbes décors du sud marocain. Aux longs canyons dignes des plus beaux westerns ont succédé les oueds et les paysages de dunes immaculées. Et toujours ces longs horizons où les traces des 4×4 semblent se perdre dans le ciel.

Guidées par leur road-book, les participantes ont joué à fond le jeu de la compétition. A l'heure de choisir un nouveau cap, les conciliabules se sont multipliés. Pour une erreur de quelques degrés, les chances de jouer le classement s'amenuisent. Mais comme pour la conduite sur sable, les gestes se sont faits plus sûrs tout au long de la journée. Et sur la ligne d'arrivée, si certains visages trahissaient la fatigue d'une rude journée (les dernières sont mêmes arrivées après 23 heures !), la satisfaction d'avoir définitivement gagné le surnom de « Roses des sables » l'emportait largement.

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