Procès des faux électeurs : ce que risque Tiberi

  • il y a 15 ans
Il aura fallu 11 ans d'enquête pour que s'ouvre enfin le procès des faux électeurs du Vème arrondissement de Paris. Plus d'une décennie d'attente pour les élus de l'opposition, notamment pour le député Verts Yves Frémion, premier plaignant dans l'affaire, qui n'aurait manqué pour rien au monde le premier jour d'audience avec sur le banc des accusés, le couple Jean et Xavière Tiberi... Et neuf autres prévenus.
«Soulagé» que les soupçons de fraude électorale contre le député-maire du Ve arrondissement aboutissent devant un tribunal, le conseiller régional Ile-de-France, a ajouté qu'il souhaitait « que ce procès montre aux gens qu'il n'y a pas une impunité systématique».

L'affaire éclate en avril 1997 quand Le Canard enchaîné accuse le «clan Tiberi» d'avoir «dopé les listes électorales dans son fief parisien», en inscrivant illégalement 3.000 à 4.000 électeurs.
Plusieurs candidats aux municipales de 1995 et aux législatives de 1997 déposent alors plainte, entraînant l'ouverture d'une information judiciaire.
Le 20 février 1998, le Conseil constitutionnel, saisi de huit recours, valide malgré tout l'élection de Jean Tiberi, après avoir relevé plusieurs «irrégularités graves et répétées» dans le scrutin, avec au total 800 électeurs suspects.

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