Les mineurs isolés indésirables ?

  • il y a 12 ans
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Juillet 2011, Claude Bartolone, président (PS) du conseil général de la Seine-Saint-Denis tape du poing sur la table : la collectivité cessera, le 1er septembre, d’accueillir de nouveaux mineurs isolés étrangers (MIE). En 2010, 943 ont été accompagnés par l’aide sociale à l’enfance et 35 millions d’euros ont été dépensés. Le nombre de MIE atteint le millier cette année, un flux impossible à assumer par ce département. Début octobre, le ministère de la Justice propose, notamment, une répartition dans 21 départements (lire La Gazette Santé- Social n° 79, p. 12). Mais certains, dont l’Ille-et-Vilaine, tirent à leur tour la sonnette d’alarme. Le garde des Sceaux annonce alors la mise en place d’un groupe de travail incluant l’Assemblée des départements de France. Depuis longtemps, tous les acteurs réclament une meilleure coordination. Et, dans le rapport sur les enfants placés ou confiés remis au chef de l’Etat le 21 novembre, Dominique Baudis, Défenseur des droits, reprend à son compte les préconisations de la sénatrice (UMP) Isabelle Debré : la création d’un fonds national d’intervention, la mise en place de plateformes territoriales et l’élaboration de référentiels de pratiques.

Pour débattre de ce dossier complexe, La Gazette Santé Social a réuni, le 15 novembre 2011, Jean-Louis Daumas, Directeur de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), Pierre Henry, directeur général de France Terre d’asile, Jean-Louis Tourenne, président (PS) du conseil général d’Ille-et-Vilaine, et Dominique Versini, ex-Défenseure des enfants.
Une vidéo de Jean-Michel Bussière et Jacques Paquier
Interview : Hélène Delmotte et Catherine Maisonneuve

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