Tout est calme quand tout à coup...

  • il y a 18 ans
En mémoire de ceux qui ne sont plus là.

Le 26 décembre 2004 à 00 h 58 GMT (7 h 58 min 50 s heure locale à Jakarta et Bangkok) a eu lieu au large de l'île indonésienne de Sumatra (3,3° N, 96° E) un séisme d'une magnitude de 9,0 sur l'échelle ouverte de Richter, d'après l'Institut géologique américain (USGS).

Ce tremblement de terre est l'un des plus violents jamais enregistrés dans le monde. Seuls quatre séismes connus et mesurés ont eu une magnitude égale ou plus violente : 9,5 au Chili, en 1960 ; 9,2 en Alaska à Prince William Sound, en 1964 ; 9,1 en Alaska dans les îles Andreanof, en 1957 ; 9,0 au Kamtchatka, en 1952.

Le tremblement de terre a provoqué un raz-de-marée qui a frappé l'Indonésie, les côtes du Sri-Lanka et du sud de l'Inde, particulièrement dans l'État du Tamil Nadu, ainsi que le sud de la Thaïlande et l'île touristique de Phuket. Le bilan en pertes humaines est catastrophique : selon le bilan officiel du 26 juin 2005, il y a au moins 222 046 morts et disparus (entre 216 000 et 232 000 morts selon les différentes évaluations).

Le tsunami aurait pourtant pu être prévu. La propagation de l'onde de tsunami a en effet pris plusieurs heures pour atteindre la plupart des pays touchés. Une alerte aurait donc pu être donnée par un réseau de surveillance approprié. De plus, des témoignages sérieux indiquent que les éléphants du parc touristique de Phuket se sont libérés de leurs chaînes peu avant le raz de marée pour aller se réfugier dans la forêt, emmenant avec eux leurs dresseurs.

La même région a été affectée par un nouveau tremblement de terre le 28 mars 2005


Un tsunami (japonais : 津 tsu, port, et 波 nami, vague, donc littéralement « vague portuaire ») est une onde provoquée par un rapide mouvement d'un grand volume d'eau (océan ou mer). Ce mouvement est en général dû à un séisme, à une éruption volcanique sous-marine de type explosive ou bien à un glissement de terrain de grande ampleur. Un impact météoritique peut aussi en être la cause, de même qu'une explosion atomique sous-marine. Ainsi, contrairement aux vagues, un tsunami n'est pas créé par le vent.

Bien que les tsunamis atteignent une vitesse de 800 km/h quand le fond de l'océan est profond, ils sont imperceptibles au large car leur amplitude n'y dépasse que rarement le mètre pour une période (temps entre deux vagues successives) de plusieurs minutes à plusieurs heures ; il ne faut donc pas les confondre avec les vagues scélérates qui provoquent des naufrages en haute mer. En revanche, ils peuvent provoquer d'énormes dégâts sur les côtes où ils se manifestent par une baisse du niveau de l'eau et un recul de la mer dans les quelques minutes qui le précèdent ;
un raz-de-marée, à savoir une élévation rapide du niveau des eaux d'un mètre à plusieurs dizaines de mètres provoquant un courant puissant capable de pénétrer profondément à l'intérieur des terres lorsque le relief est plat.
Dans certains cas assez rares, le tsunami peut prendre la forme d'une vague déferlante ou, sur un fleuve, d'un mascaret.

En fonction de l'intensité de l'action mécanique qui les génère et de la géométrie de l'océan, ils se propagent sur des milliers voire une dizaine de milliers de kilomètres et peuvent toucher plusieurs continents, dans des zones où le séisme ou l'éruption volcanique ne sont pas détectés. Lors d'un fort tremblement de terre en zone côtière, ils sont généralement plus meurtriers et destructeurs que la secousse elle-même.

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