• il y a 2 semaines
Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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00:00Bonsoir à tous, bonsoir à tous, Rachel Khan est avec nous, Sabrina Medjeber est avec nous,
00:06Éric Revelle, Joseph Massé-Scarron et Thoba Baudet qui est un journaliste politique du service de CNews.
00:11Et c'est avec vous évidemment que nous allons immédiatement essayer d'abord d'apprendre et de comprendre ces réquisitions.
00:18C'est un coup de tonnerre dans la vie politique, les déclarations de Mme Le Pen sont particulièrement fortes
00:23puisqu'elle dit clairement que la justice et donc le politique souhaitent l'empêcher de représenter les Français, d'être présente en 2027.
00:33Le parquet demande une peine d'inégibilité à l'encontre de tous les prévenus lors du procès des assistants parlementaires du RN avec une peine modulée dans sa durée.
00:41Et puis surtout avec exécution provisoire. Alors ça veut dire quoi exécution provisoire ? C'est qu'il n'y aurait pas appel.
00:45Si, il peut y avoir appel, mais elle est inéligible.
00:48Absolument, c'est-à-dire qu'exécution provisoire, dans un cas classique dirons-nous, vous faites appel, l'appel est suspensif de votre condamnation et donc les peines qui ont été prononcées contre vous ne prennent pas effet.
00:57Exécution provisoire, ça veut dire que malgré cet appel, elle serait condamnée à une peine d'inéligibilité, elle ne pourrait donc pas se présenter à une élection.
01:05Ça ne voudrait pas forcément dire qu'elle perde son mandat actuel de député. En revanche, évidemment, pour concourir à une élection, l'élection présidentielle notamment, et bien ce serait impossible.
01:13On rappelle que ce ne sont que les réquisitions, que le tribunal ne s'est pas encore prononcé. Je ne sais pas d'ailleurs quand est-ce que le tribunal se prononcera.
01:19Dans le courant du mois de février, mars de l'année 2025.
01:22Bon, je crois que, alors on va faire peut-être des allers-retours entre le palais de justice et notre plateau, parce qu'il y a un avocat peut-être de Marine Le Pen qui est en train de s'exprimer.
01:29C'est Maître Spiner, qui est lui l'avocat, je crois, du Parlement. C'est Maître Maisonneuve, pardonnez-moi, qui est l'avocat du Parlement européen et je vous propose de l'écouter.
01:40Et avec sursis, mais il y a surtout la vraie question, la peine d'inégibilité qui a été requise à l'encontre de tout le monde, et principalement sur 5 ans à l'encontre de Marine Le Pen, avec une exécution provisoire.
01:52Sur l'exécution provisoire, je ne veux pas moi me prononcer sur le bien fondé, je sais simplement que aujourd'hui, devant les tribunaux en France, il y a de plus en plus, je dirais de façon presque systématique aujourd'hui,
02:05des demandes d'exécution provisoire et des exécutions provisoires qui sont souvent prononcées par les juridictions.
02:12Je ne suis pas surpris non plus par cette demande d'exécution provisoire du parquet.
02:18Le contenu des réquisitions et des conclusions des réquisitions sur la gravité des faits et leur répétition des faits qui sont poursuivis,
02:27du coup je m'attendais finalement à ces réquisitions dans leur chute, dans leur conclusion, compte tenu de la stigmatisation du procureur vis-à-vis du comportement des responsables du Front National pendant pas mal d'années.
02:42Et d'ailleurs je rappellerai que le procureur a très justement rappelé, on l'avait dit, que si le Parlement européen n'avait pas fait un signalement en mars 2015,
02:52il y a fort à parier que ces faits se seraient poursuivis encore, voire pendant des années, le parquet l'a également rappelé.
03:02Donc il y a une cohérence en tous les cas dans les réquisitions du parquet.
03:05Maintenant la défense va s'exprimer bien évidemment.
03:08Maître Bézondeuf qui est donc l'avocat du parquet.
03:11Alors d'abord il faut rappeler de quoi Marine Le Pen et les gens qui sont aujourd'hui devant la justice sont-ils accusés ?
03:20Ce sont la fameuse affaire dite des assistants parlementaires, autrement dit on reproche aux assistants parlementaires du RN d'avoir été affectés à des députés européens
03:30et en réalité avoir travaillé à des missions pour le parti, des missions politiques.
03:35Et la défense essentielle de Mme Le Pen c'est de dire, oui ce sont des assistants, ils font un travail général, ce ne sont pas des salariés du Parlement, c'est sa défense en tout cas,
03:46ce sont des gens qui sont attachés aux politiques et bien sûr que quand tu es un homme politique,
03:51tu peux travailler indifféremment pour le Parlement, indifféremment à Paris et que tout cela est un tout.
03:56On rappelle que cette affaire était au départ déclenchée par un membre qui est un opposant de Marine Le Pen
04:04qui avait déclenché le président d'un groupe du Parlement européen qui effectivement s'était opposé à Marine Le Pen.
04:14Alors la peine de Marine Le Pen c'est quand même intéressant, si elle était exécutée, par exemple si le tribunal suivait 5 ans d'emprisonnement dont 3 avec sursis,
04:21avec aménagement, 5 ans d'inégibilité avec exécution provisoire et 300 000 euros d'amende.
04:27C'est-à-dire que si, je comprends bien, si le tribunal suivait 5 ans d'emprisonnement dont 3 avec sursis, c'est-à-dire que Mme Le Pen est en prison.
04:35Si il y a avec aménagement, je ne sais pas ce que ça veut dire, mais il y a 2 ans de prison ferme, je ne sais pas si on peut aménager,
04:44je ne suis pas un spécialiste évidemment judiciaire, mais je crois que c'est au bout d'un an qu'on peut aménager,
04:50mais 2 ans de prison ferme, je ne suis pas sûr qu'on puisse aménager.
04:53Il pourrait y avoir appel en tout cas sur cette décision-là en revanche, là effectivement ça repousserait l'échéance.
04:59Alors, 5 ans d'inégibilité avec exécution provisoire, ça veut dire par exemple que si en février Mme Le Pen est condamnée
05:07et si, à Dieu ne plaise, Emmanuel Macron déclenche une élection présidentielle, elle ne peut pas se présenter en 2025.
05:14Elle ne peut pas.
05:15Il y a même une dissolution, elle ne pourrait pas se représenter à son mandat de député.
05:19Elle ne peut pas.
05:21Bruno Goldich, alors il y a Bruno Goldich, 3 ans de prison dont 2 ans avec sursis,
05:27je ne suis pas sûr que les uns et les autres connaissent ces noms,
05:3018 mois d'emprisonnement dont 12 avec sursis et 3 ans d'inéligibilité ont été requis contre le député européen Nicolas Bay
05:36et le maire de Perpignan Louis Alliot.
05:39Donc effectivement c'est des sanctions extrêmement importantes.
05:43C'est toujours difficile de se prononcer sur une décision de justice puisque nous n'étions pas à toutes les audiences,
05:51nous ne connaissons pas par définition l'ensemble du dossier.
05:55Néanmoins si les uns et les autres veulent commenter ou réagir, Joseph Macescaron a cette décision.
06:01Il y a un mot de l'avocat que l'on vient d'entendre du Parlement européen, un mot qui m'a frappé.
06:06Lorsqu'il a parlé justement de Marquez, lorsqu'il a parlé de l'accusation, il a dit la stigmatisation.
06:13Et lui n'a pas présenté ça, pour lui le mot stigmatisation était quelque chose de normal.
06:18Si on réentend les propos, il a parlé de stigmatisation.
06:22Ça veut dire qu'en fait sur ce procès, le caractère outrancier du procès a été organisé bien avant ce résultat du procès.
06:34C'est-à-dire qu'on a monté tellement haut ce procès, en forme de mayonnaise juridique,
06:39que c'est comme si ensuite après le parquet disait on ne peut plus redescendre.
06:45D'où la phrase justement, je ne peux pas donner un relax.
06:51Il y avait eu ce phénomène dans le procès Fillon d'une certaine manière.
06:55C'est-à-dire qu'on était allé tellement loin que chacun comprenait qu'il fallait que François Fillon soit condamné.
07:00Mais vous avez raison, c'est exactement le même processus qui est en marche.
07:06Et moi je trouve ça inquiétant, parce qu'on a parlé en France à tort et à travers à un moment donné du gouvernement des juges.
07:13Mais là, pardonnez-moi, si on n'est pas dans un système censitaire qui risque de s'appliquer,
07:20ce système censitaire ça veut dire que vous avez le choix, c'est-à-dire que ce n'est pas la démocratie directe,
07:24c'est à un moment donné il y a une élite qui décide.
07:27On rappelle quand même que les assistants parlementaires du Modem ont été condamnés de la même manière.
07:32Il y a une forme de jurisprudence.
07:34Monsieur Bayrou, lui, n'a pas été condamné parce qu'il n'était pas député européen.
07:38En fait, depuis des mois, tout le monde dit que Mme Le Pen sera condamnée,
07:42puisque voilà ce qui s'est passé avec le Modem.
07:45J'entends ça dans l'analyse judiciaire, c'est-à-dire que c'est mécanique.
07:49Ce qui est nouveau, c'est l'exécution provisoire.
07:52C'est mécanique, et c'est pour ça que la vraie question c'est est-ce qu'elle est en faute judiciaire ?
08:01Et ensuite, est-ce que ça vaut ça ? Est-ce que c'est proportionnel ?
08:05Qu'elle soit en faute judiciaire, visiblement, c'est tacté.
08:09Et est-ce que la proportionnalité, est-ce que ça vaut ça ?
08:14Pour résumer, est-ce que ça vaut ça ?
08:17La légitimité de la décision, c'est ça.
08:19C'est par rapport à notre état de droit, est-ce que cette décision est juste ?
08:23Après cette question avec les assistants parlementaires, etc.
08:26Dans tous les partis, il y a eu...
08:28Oui, mais c'est pour ça, Julie, est-ce que ça vaut ça ?
08:30Vous avez fait travailler... En fait, elle pèse 11 millions de voix,
08:35elle peut être présidente de la République,
08:37elle a fait travailler quelqu'un à Paris alors qu'il aurait dû travailler à Bruxelles,
08:40et elle ne peut pas se présenter à l'élection présidentielle.
08:42Après, chacun en pense ce qu'il en veut.
08:46Je vais redire un point qui, à mon sens, est un point essentiel.
08:50C'est-à-dire qu'il y a trois formations politiques qui sont sur la selette.
08:55En effet, il y a eu le MoDem, il y a eu le Rassemblement national,
08:59et peut-être demain, la France Assoumise d'une certaine manière.
09:03Ce n'est pas un hasard si ce sont ces trois formations,
09:06parce que ces trois formations, à un moment donné, ont eu des difficultés
09:10pour trouver les financements, d'accord ?
09:13Parce qu'évidemment, les autres formations politiques,
09:17pardonnez-moi, il faut quand même le dire ici,
09:19que ce soit la droite ou le Parti Socialiste,
09:23ils se débrouillaient très bien pour trouver le financement.
09:26C'est Éric Revelle.
09:27Éric Revelle, et on réécoutera bien évidemment Marine Le Pen.
09:31Vous avez raison, Pascal, c'est un coup de tonnerre,
09:33mais pour moi, c'est un double coup de tonnerre,
09:35si le tribunal confirme tout ça.
09:38C'est un coup de tonnerre, parce que là, évidemment,
09:40le paysage politique français pour la présidentielle 2027
09:43va être complètement à recomposer.
09:46Mais l'autre coup de tonnerre qui est moins prévisible
09:48et qui peut être beaucoup plus fort, c'est la réaction
09:51des électeurs de Mme Le Pen.
09:54Les 11 millions de voix, est-ce que ces gens
09:56ne vont pas avoir l'impression, la justice s'expliquera peut-être,
09:59qu'on empêche leur championnement ?
10:02Il y a quelqu'un qui est dans les starting blocks.
10:04Oui, d'accord.
10:05Il y a Jordan Bardella qui est dans les starting blocks,
10:07vous le savez bien.
10:08Très bien, il est dans les starting blocks, il sort son livre.
10:10Mais ce que je veux dire, c'est comment est-ce que
10:12les électeurs du Rassemblement National
10:16vont supporter, vivre, ce qui risque de se passer ?
10:21Et ça, ça m'inquiète un peu, quand même.
10:23Je vous le dis comme je le pense.
10:24Parce qu'en réalité, vous avez cité l'affaire de François Bayrou
10:27pour le Modem.
10:28Alors, ce n'était pas industrialisé de la même manière.
10:31Il n'était pas député européen.
10:33Mais les Français vont avoir l'impression
10:35qu'il y a deux poids, deux mesures.
10:37Non, parce que la sanction a été faite,
10:39elle est prononcée contre les députés européens.
10:42Mais Joseph a raison.
10:43Objectivement, M. Bayrou n'était pas dans la même situation
10:46que Mme Le Pen.
10:48En revanche, il y a un autre sujet qu'a abordé Joseph
10:51et qui est très important, c'est l'aspect du financement.
10:53Parce que dans les peines qui sont requises aussi ce soir,
10:55il y a des amendes très fortes contre le Rassemblement National,
10:58contre les différents députés.
11:00Contre le parti, une amende de 4,3 millions d'euros,
11:04dont 2 millions avec sursis.
11:05Si vous voulez mener une campagne présidentielle,
11:07vous avez besoin d'argent, je ne vous apprends rien.
11:09Des amendes de ce point-là pour chacun des députés
11:12qui pourraient perdre leur mandat,
11:13qui rapportent, on le sait, de l'argent aux partisans.
11:15Je le répète, ce que je trouve intéressant dans ce dossier,
11:18c'est la proportionnalité.
11:20C'est-à-dire que vous avez des gens qui nous écoutent
11:22et qui se disent, c'est pas très grave de faire travailler
11:27un assistant, parce qu'il n'y a pas d'enregistrement personnel.
11:31Donc tu as des assistants parlementaires.
11:33Et effectivement, personne ne conteste le travail qu'ils ont fait,
11:37contrairement à d'autres affaires où on contestait le fait
11:39qu'ils n'avaient pas du tout travaillé.
11:41Mais ils ont travaillé en gros pour le parti,
11:45et quand on dit pour le parti, c'est aussi pour le député,
11:48alors que c'est le Parlement européen qui payait.
11:51Bon. Est-ce que ça vaut ça ?
11:54C'est ça, me semble-t-il, la question aussi simple ?
11:57Non, c'est totalement disproportionné.
11:58Après, chacun...
11:59On parle de 5 ans de prison, de ferme,
12:02on parle de 5 ans d'inégibilité.
12:03Mais attendez.
12:04Et puis, je vais vous dire une chose.
12:06Vous voyez ce que c'est qu'un député européen ?
12:08Un député européen, il appartient à une circonscription dans son pays.
12:11Lorsque son député revient dans la circonscription de son pays
12:15et qu'il travaille pour son député,
12:17ça me semble extrêmement ténu.
12:20Mais chacun aura le sentiment, en plus,
12:22avec des affaires judiciaires en pagaille,
12:25où on a parfois le sentiment que certains sont épargnés.
12:29Voilà. C'est ça, en réalité.
12:30Et quand vous parliez de réaction des électeurs du RN,
12:34j'imagine ces électeurs qui se disent
12:36« Désolé, mais enfin, on se fiche de nous.
12:38Là, il y a un jeune homme qui a tué un gosse
12:42qui s'appelait le fils du chef Alénaud,
12:46qui a comparu libre devant un tribunal.
12:51Il a tué ce gosse, il était sous alcool,
12:53il avait fumé.
12:56Et puis, il sera condamné, on ne sait pas à quoi,
13:00même si les réquisitions étaient assez fortes.
13:04Et puis, d'un autre côté, vous avez quelque chose,
13:07je le répète, qui est sans doute fautible,
13:08mais qui peut apparaître comme bénigne.
13:10Et les réquisitions sont extrêmement puissantes,
13:14au point d'envoyer Mme Le Pen en prison, ferme.
13:18Vous avez raison, Pascal.
13:19La disproportion est manifeste dans ce que vous venez d'exprimer.
13:22C'est-à-dire que cette affaire qui concerne Mme Le Pen,
13:25elle est ce qu'elle est.
13:26Personne n'est technicien du droit,
13:27personne n'est avocat, personne n'est procureur.
13:29Mais il me semble quand même que nous égrenons
13:31au fur et à mesure de nos émissions,
13:33des faits divers absolument dramatiques.
13:35Et il y a en effet une disproportion entre ce qui se passe,
13:38notamment concernant les OQTF,
13:40les personnes dont vous avez parlé,
13:43de la personne qui a tué le fils de Yannick Allénaud,
13:46les narcotrafiquants dont on ne cesse de parler ici en permanence
13:49et qui n'écopent jamais d'une peine aussi maximale
13:52avec une telle célérité dans la procédure,
13:55en tout cas dans les réquisitions.
13:57Et effectivement, la disproportion,
13:59elle se manifeste dans le plébiscite,
14:00dans le ressenti des Français vis-à-vis d'une décision judiciaire
14:03qui concerne Mme Le Pen,
14:04corrélativement à celle qui concerne malheureusement
14:06tous ceux qui commettent des faits de délinquance dans notre pays,
14:08voire de la criminalité.
14:09Coup de tonnerre en tout cas dans le paysage politique français.
14:12Je vous propose de réécouter Marine Le Pen
14:14qui a pris la parole juste à la sortie,
14:16avec d'ailleurs beaucoup de calme et des mots posés,
14:19puisqu'elle a simplement dit qu'elle souhaitait
14:23que le tribunal ne suive pas les réquisitions.
14:26Mais il y a une prise de parole assez modérée.
14:29Avec de l'émotion aussi.
14:31Avec de l'émotion, bien sûr,
14:33mais j'entends, je dis simplement qu'elle a su,
14:40on peut imaginer quand même qu'elle soit particulièrement en colère
14:43ou particulièrement agacée peut-être plus,
14:46elle a su tenir dans sa réaction,
14:50une parole qui était tenue.
14:52C'est tout ce que je veux dire.
14:53Vous rappelez que derrière elle,
14:54il y a 25 députés qui sont présents,
14:5524 députés concernés.
14:56Bien sûr.
14:57Je crois qu'elle a l'habitude.
14:58Elle a l'habitude.
14:59Elle a l'habitude de cette maxime qui dit
15:01qu'il y a des gens qui sont coupables par ce qu'ils sont
15:04et d'autres qui sont victimes quoi qu'ils fassent.
15:06Je vous propose d'écouter Madame Le Pen.
15:11Je pense que j'ai encore le droit d'évoquer mes propres assistants.
15:15Donc c'est la partie, je pense encore une fois,
15:21une des parties qui démontrent une volonté du parquet
15:26qui est celle en réalité de me priver
15:28et même de priver les Français, disons,
15:31de la capacité de voter pour qui ils souhaitent.
15:35C'est ça, l'objectif, c'est ça.
15:37On sent bien que tout ça avait peu d'intérêt pour le parquet.
15:40La seule chose qui intéressait le parquet, c'était Marine Le Pen.
15:43Marine Le Pen, pour pouvoir demander encore une fois
15:47son exclusion de la vie politique avec exécution provisoire
15:51et puis le rassemblement national pour pouvoir ruiner le parti.
15:56Alors on rappelle que cette affaire,
16:00tous ces députés comparaissaient pour des soupçons
16:03de détournement de fonds publics européens présumés
16:06commis entre le 1er septembre 2009, 15 ans,
16:11et le 14 février 2016.
16:16Et dans cette affaire, donc Marine Le Pen,
16:18encore une peine d'emprisonnement, une amende
16:20et surtout une sanction d'inégibilité.
16:23Effectivement, le signal, c'est ça qui est compliqué
16:26dans la société d'aujourd'hui.
16:28Le signal qui est envoyé aux Français,
16:33la justice est souvent soupçonnée,
16:35on soupçonne la justice d'être de gauche, très souvent.
16:40Cette idée-là existe dans l'opinion publique, je ne peux pas le nier.
16:45Chacun le prend ou le comprend comme cela.
16:51Donc ces réquisitions vont dans ce sens
16:55et notamment avec l'exécution provisoire qui est réclamée.
17:00Je pense que ce que les Français vont comprendre,
17:03c'est que les juges décident à leur place
17:06qui peut être candidat à une élection présidentielle
17:08et qui ne l'est pas.
17:10Et ça, je suis désolé, ça s'appelle du suffrage censitaire.
17:12Surtout qu'il y a eu l'affaire Fillon.
17:15En fait, l'affaire Fillon,
17:17beaucoup de Français pensent qu'Emmanuel Macron,
17:20d'une certaine manière,
17:22n'aurait jamais été président de la République
17:24si François Fillon n'avait pas été percuté par la justice française.
17:27Beaucoup de Français pensent ça.
17:29Quelques années plus tard, une deuxième affaire.
17:32Vous remarquez l'accélération judiciaire.
17:34Oui, dans l'affaire Fillon, ça c'était clair.
17:36Le cas d'Arrangerie sort à 9h du matin
17:39et dès le soir, la mise en examen est prononcée.
17:42Et quelques années plus tard,
17:44une nouvelle affaire politique arrive.
17:46Et une nouvelle fois, la justice française
17:50peut la soupçonner d'empêcher Marine Le Pen de se présenter.
17:56Vous me direz, il y a Jordan Bardella.
17:58Jordan Bardella qui existe.
18:00Jordan Bardella qui est un candidat.
18:04La justice pourrait répondre ça.
18:06Jordan Bardella est un candidat
18:08qui a peut-être autant de chance
18:11que Mme Le Pen aujourd'hui, dans l'opinion publique.
18:14Est-ce que ce serait aussi simple ?
18:16On débrancherait Marine Le Pen, on mettrait Jordan Bardella.
18:18Ce n'est pas forcément aussi simple que ça.
18:20Eric a raison, la réaction des électeurs...
18:22Ça peut être contre-productif, vous savez, pour les électeurs.
18:25C'est ce qu'a dit Eric Crevel tout à l'heure.
18:27Ça peut être contre-productif.
18:29Bardella n'a pas tout à fait la même expérience que Marine Le Pen.
18:33Bardella a 28 ans, c'est ça ?
18:36Dans 2027, il en aurait trois de plus.
18:39Il en aura deux ans de plus.
18:43J'allais dire, on a déjà donné sa chance
18:46à des très jeunes sans expérience.
18:48Vous voyez, il s'appelle Emmanuel Macron.
18:50Moi, je pense que le coup,
18:52si l'essai est transformé par le tribunal,
18:56c'est un coup qui marquera l'histoire politique du pays.
18:59Je vous le dis comme je le pense,
19:01parce que la violence de la peine,
19:04la profondeur de la peine,
19:06va sans doute provoquer, je mesure mes mots,
19:10des réactions d'une partie de l'électorat.
19:12Ce n'est pas possible autrement.
19:14Les électeurs de Marine Le Pen
19:16vont prendre ça comme une injustice totale.
19:21La justice va rendre pour eux une injustice populaire.
19:24Et ça, ce n'est pas très bon,
19:26vu le climat qu'il y a dans le pays aujourd'hui,
19:28de fractions, de communautaires.
19:32Ce n'est pas très bon du tout.
19:33Voilà, pour le climat général du pays,
19:35il n'a pas besoin de ça.
19:36En tout cas, ce qui est certain sur le dossier,
19:39et je le répète, c'est que
19:41ce qu'on reproche à Mme Le Pen
19:43est sans doute, je dis bien sans doute, avéré.
19:47Mais bien sûr.
19:48Sans doute.
19:49Vous avez raison.
19:50La question de la proportionnalité se pose.
19:52Voilà, c'est ça.
19:53Mais je prends des précautions oratoires,
19:55bien évidemment, pour dire ça.
19:57Par rapport au texte pur, par rapport au...
19:59Une peine a été prononcée, il s'agit des réquisitions.
20:02Oui, mais comme on est dans le monde de la communication,
20:04les réquisitions, ça va imbiber pendant plusieurs mois.
20:07Bon, est-ce que nous marquons une pause, Benjamino,
20:09ou est-ce que...
20:10C'est moi qui décide si on marque une pause ou pas.
20:12Oui.
20:13J'ai cette décision.
20:14Et ça, c'est...
20:15Écoutez, moi, je vous propose que nous continuions.
20:18Peut-être, évidemment, il y a...
20:20Alors, j'imagine qu'il y a les premières réactions
20:23que je vais découvrir avec vous,
20:25sans doute sur Twitter.
20:27Et j'ai vu que M. Chenu avait pris...
20:30Vous avez vu le tweet de M. Chenu ?
20:33C'est ça qu'il faut souligner.
20:34Il est très important, ce tweet.
20:35On va le voir, ce tweet, effectivement.
20:37Je pense qu'il marque précisément le primat de l'idéologie
20:39sur le fameux État de droit.
20:40C'est-à-dire que la procureure a déclaré
20:43n'avoir aucun élément...
20:45C'est ce qu'a dit Mme Le Pen.
20:46Absolument.
20:47On a entendu Mme Le Pen dire ça.
20:48Mais, visiblement, elle ne pouvait pas lui demander la relax
20:51parce que cela lui faisait trop mal.
20:53C'est-à-dire qu'aujourd'hui, l'émotion, le ressenti,
20:55l'architecture émotionnelle,
20:57prend le dessus sur la caractérisation des faits
21:00et la poursuite, ou pas,
21:02en relation avec les faits invoqués.
21:04C'est ça qui est très grave.
21:05Les Français doivent se rendre compte que les juges d'aujourd'hui,
21:07ou en tout cas celle-ci, Mme la procureure,
21:09réagit en fonction de ses émotions.
21:12L'idéologie a pris le dessus sur l'État de droit.
21:16Je trouve ça très surprenant et même très inquiétant.
21:19Et ça montrera aussi que nous n'avons rien à envier aux États-Unis
21:25parce que les États-Unis, la justice américaine,
21:28a tout fait pour faire tomber Trump.
21:30Tout a été essayé.
21:33Toutes les affaires ont été faites.
21:36J'entends ce que vous dites.
21:38Mais la justice a tout fait.
21:40Peut-être que M. Trump avait-il franchi la loi.
21:45Ça s'entend.
21:47Le problème de fond, pour moi, à mon sens,
21:50c'est aux électeurs de décider.
21:52Les hommes politiques sont à même.
21:55Ça ne me dérange pas de revenir par exemple
22:00au fait que les époux balkanis ont été reconduits plusieurs fois.
22:03Ça ne m'a jamais choqué.
22:06Quel que soit ce qu'ils aient pu faire, jamais.
22:08Parce que c'est l'électeur qui, in fine, doit décider.
22:11On passe son temps à enlever au peuple le droit.
22:14Il n'y a plus de référendum, il n'y a plus de ceci, il n'y a plus de cela.
22:18Joseph, pardonnez-moi, si vous violez une femme...
22:22C'est le même ordre.
22:24M. Trump, on en était là.
22:26Il y avait des accusations de viol qui ont existé.
22:29Si ces accusations sont avérées,
22:32vous ne pouvez pas vous retrancher en disant aux électeurs
22:35d'avoir le dernier mot.
22:38Dans ces cas-là, on arrive sur un crime
22:41qui tombe sous le coup de la loi et donc la personne est emprisonnée.
22:44Ce n'était pas là-dessus qu'on voulait faire tomber Trump.
22:46Ce n'était pas sur ce sujet, je vous rappelle.
22:48Pas du tout.
22:50Il y a eu de multiples sujets.
22:54Apparemment, les agressions, ce n'est pas ça qui a été jugé.
22:58Cette réquisition tombe à un moment aussi très particulier.
23:03Vraiment.
23:05On a cette extrême gauche qui est en train de faire tellement mal à la France.
23:09Chaque jour, dans la rue, sur les réseaux sociaux,
23:12on reçoit des messages.
23:14Les gens doivent être inéligibles parce qu'en fait,
23:16ils sont en contradiction totale avec la République.
23:19Et ce qui tombe aujourd'hui…
23:21Pour des faits bien plus graves d'ailleurs.
23:23Vous avez parfaitement raison.
23:24Ce que vous dites est très intelligent.
23:25C'est très juste et c'est perçu comme ça dans l'opinion publique.
23:27C'est la phrase de François Mitterrand.
23:29Les juges ont tué la monarchie, ils tueront la République.
23:33C'est une phrase qu'avait dite François Mitterrand en son temps.
23:38Je ne le reprends pas à mon compte, je précise.
23:42Je fais très attention.
23:43L'Arkham nous écoute.
23:44Le modérateur que je suis, je ne fais que citer.
23:47Votre modérateur adjoint n'est pas présent ce soir sur le plateau.
23:50Célia Barotte est là.
23:52Elle est en direct avec nous.
23:53Et Célia, elle a suivi évidemment toutes les audiences,
23:56en tout cas beaucoup des audiences.
23:58Votre analyse, nous disions que Mme Le Pen paraissait effectivement très affectée,
24:02même si elle a gardé une certaine tenue dans ses propos.
24:06Célia, bonsoir.
24:08Bonsoir, Pascale.
24:10Oui, tout au long de ce procès, Marine Le Pen s'est dite très sereine.
24:13Mais ce soir, elle dit ne pas être surprise par les réquisitions du parquet.
24:19Puisque pour elle, il s'agit de réquisitions outrancières.
24:235 ans d'emprisonnement, dont 3 avec sursis.
24:27300.000 euros d'amende.
24:28Mais surtout 5 ans d'inéligibilité avec exécution provisoire.
24:32C'est ce qui a été requis à son encontre.
24:34À l'issue de ce très long réquisitoire,
24:36le ministère public a estimé que les faits sont inédits
24:39parce qu'ils sont organisés de façon systémique et systématique.
24:44Il a pointé du doigt, je cite,
24:46le mépris délibéré, ostensible, renouvelé, réaffirmé,
24:50lors de la procédure, mais aussi lors de l'audience par les auteurs.
24:53Enfin, le parquet regrette que les prévenus, selon lui,
24:56ne présentent pas l'ombre d'une remise en question.
24:59Marine Le Pen, qui est en sortie d'audience,
25:02dit souhaiter que le tribunal ne suive pas le parquet
25:05et qu'il entende l'ensemble des arguments
25:08qu'ils ont avancés durant toutes les audiences.
25:11Le procès n'est pas terminé.
25:13Il va y avoir les jours de plaidoiries, de la défense.
25:16Là, ça va être l'occasion des avocats de Marine Le Pen,
25:19mais aussi de l'ensemble des autres prévenus,
25:22de faire valoir leurs arguments,
25:23et pour eux, d'espérer que le jugement,
25:26la décision du tribunal correctionnel de Paris
25:29soit inférieure aux réquisitions du parquet de Paris ce soir.
25:34Et pour la petite anecdote,
25:36le parquet de Paris n'a pas mâché ses mots ce soir
25:39ni tout au long du réquisitoire de la journée envers Marine Le Pen.
25:45Célia Barotte, il y a une phrase, évidemment,
25:48de la procureure qui est mise en exergue aujourd'hui,
25:51notamment par Madame Le Pen et par Monsieur Chenu.
25:54Je voudrais savoir si vous étiez présente
25:56lorsque cette phrase a été dite
25:58et si elle a été dite, parce qu'effectivement,
26:00ça sera aussi un élément important.
26:03Je rappelle cette phrase.
26:04Au tribunal, pour soutenir Marine Le Pen,
26:06a écrit Monsieur Sébastien Chenu,
26:09la procureure déclare, concernant un des prévenus,
26:12je n'ai aucun élément, mais je ne peux pas demander la relax,
26:16ça me fait trop mal.
26:18Est-ce que cette phrase a été prononcée, Célia Barotte ?
26:21Est-ce que vous l'avez entendue ?
26:26Oui, cette phrase a été prononcée.
26:27Nous sommes plusieurs journalistes à l'avoir entendue.
26:30La salle était comble aujourd'hui pour ce réquisitoire.
26:33Et puis, lorsque certains dossiers ont été évoqués
26:36à la fin de ce réquisitoire,
26:38la procureure de la République de Paris a prononcé cette phrase
26:41juste avant une suspension,
26:43ce qui a provoqué la colère, l'agacement de Marine Le Pen,
26:46qui, en sortant, était vraiment choquée par cette déclaration.
26:51Une déclaration de la procureure de la République de Paris
26:55qui s'en remet au magistrat.
26:57Elle n'a pas souhaité s'exprimer davantage sur ces dossiers.
27:01Je trouve que cette phrase est incroyable.
27:04Je ne la comprends même pas, d'ailleurs,
27:07dans la bouche d'une procureure.
27:10Elle pourra peut-être s'en expliquer.
27:12Le sens officiel d'une justice politique...
27:14Je n'ai aucun élément, mais je ne peux pas demander la relax,
27:18ça me fait trop mal.
27:20Voilà ce qu'une procureure de la République dit en France
27:23au moment de prononcer une réquisition.
27:27On peut peut-être réécouter Mme Le Pen,
27:30parce que cette phrase avait évidemment fortement commenté
27:33et Célia Barrette, qui était présente,
27:35confirme qu'elle a été dite.
27:38Donc, je vous propose d'écouter Mme Le Pen.
27:40Je ne peux pas réclamer la relax, parce que ça me ferait trop mal.
27:45Bon, écoutez, quand un procureur est capable de dire une chose pareille,
27:50il ne faut pas s'étonner après de la violence de ses réquisitions,
27:54de l'outrance de ses réquisitions.
27:56Je souhaite que le tribunal ne suive pas le parquet
28:00et entendre, encore une fois, l'ensemble des arguments
28:03que nous avons pu développer.
28:04Bon, cette phrase me paraît grave.
28:07Si on interprète bien la phrase, Pascal.
28:09Cette phrase me paraît gravissime.
28:12Peut-être y a-t-il un contexte, peut-être y a-t-il une phrase avant,
28:15une phrase après.
28:17Je reste prudent.
28:18Si on interprète bien la phrase, je ne vois pas comment le tribunal
28:22peut suivre ses réquisitions.
28:23Je n'ai pas d'élément, mais je ne la relaxe pas.
28:25Il s'agit d'un prévenu, pas forcément de Marine Le Pen.
28:28Dans la phrase, ils disent que la procureure parle d'un prévenu.
28:31On ne sait pas qui elle est ce prévenu.
28:32Ce n'est pas Marine Le Pen, c'est peut-être quelqu'un d'autre.
28:34Non, enfin, Marine Le Pen, elle la reprend à son compte.
28:36Non, elle dit que la phrase a été prononcée concernant un prévenu,
28:41mais on ne sait pas qui est ce prévenu.
28:43Célia Barotte est encore là ?
28:44Est-ce qu'elle est encore là, je demande ?
28:46Célia Barotte, cette phrase, pour être tout à fait clair,
28:50elle concerne qui ?
28:55Alors, c'est vrai que je n'ai pas le nom exact des députés,
28:59des parlementaires qui sont concernés par cette phrase,
29:01parce que c'est vrai que là, c'est un petit peu mouvementé
29:03en cette sortie d'audience.
29:04Mais cette phrase ne concerne pas Marine Le Pen directement.
29:07L'un de vos invités l'a bien rappelé sur le plateau.
29:09Cela s'agit d'autres prévenus.
29:12Et à noter que Marine Le Pen était quand même très affectée
29:14en sortant de la salle d'audience.
29:16Elle a répondu aux questions des journalistes.
29:18Et il faut noter aussi qu'il y avait de nombreux soutiens
29:22du Rassemblement national présent dans la salle,
29:24des personnalités qui ne sont pas sur le banc des prévenus,
29:28comme Laure Lavalette ou encore Alexandre Loubet
29:32ou Sébastien Chenu.
29:33De nombreux soutiens étaient présents aujourd'hui.
29:36Il va falloir qu'ils se défendent à partir de la semaine prochaine
29:39avec la plaidoirie de leurs avocats.
29:41Merci. Bon, les choses sont claires.
29:43Cela ne les concerne pas. Marine ?
29:45Oui, mais ça n'aura pas la place de Marine Le Pen.
29:50J'entends bien.
29:51Pour les mêmes faits qui sont reprochés,
29:53un procureur qui dit politiquement
29:55« ça me ferait du mal de donner le relax à un prévenu »,
29:58ça s'appelle un procès politique.
30:00Que ce soit Marine Le Pen ou un autre prévenu en réalité.
30:03Un procureur ne peut pas dire ça.
30:06D'habitude, ils ne le disent pas d'ailleurs.
30:09Ça veut dire en substance que vous soyez de gauche ou de droite,
30:12les jugements de la Cour vous rendront blanc ou noir.
30:15À ce propos, juste un exemple.
30:19Ça n'a rien à voir avec...
30:21Ce n'est pas une question politique, mais moi je suis allée...
30:24J'avais gagné en première instance face à Dieudonné
30:27qui avait traité dans une vidéo, qui avait dit
30:30« tu finiras naigresse jusqu'à la fin de l'histoire ».
30:33Je gagne en première instance.
30:36En seconde, pas du tout.
30:38Je perds complètement par exemple.
30:40Avec un argumentaire totalement stratosphérique, politique.
30:46Et Dieudonné n'a jamais été inquiétée par rapport à cette histoire.
30:49Et cet argumentaire, en deux mots, vous pouvez le résumer ?
30:52En deux mots, c'est que finalement, en tant que noire,
30:56je devrais véritablement comprendre
30:59que je n'ai pas à défendre forcément la France.
31:02Je dois être dans cette identité raciale
31:06et qu'on a toutes les raisons de penser que je suis une naigresse
31:10et que je peux terminer à être naigresse jusqu'à la fin de l'histoire.
31:16Voilà ce qu'on pouvait dire ce soir.
31:18Pas con d'avoir plombé l'ambiance.
31:21Rachel, je trouve ça extrêmement intéressant.
31:25Et puis je pense que les téléspectateurs également.
31:30Ce que je vous propose, comme il nous reste une vingtaine de minutes,
31:34on terminera sans doute l'émission en revenant
31:36et on aura peut-être de nouvelles informations.
31:38Mais dans la journée d'aujourd'hui, il s'est passé beaucoup de choses
31:40qu'on ne verra pas malheureusement,
31:41parce qu'il nous faudrait deux ou trois heures d'antenne.
31:43Et ce qui s'est passé d'important, c'est notamment à la Maison Blanche,
31:47où Donald Trump était présent, reçu par Joe Biden.
31:51Et je me demande si Joe Biden n'est pas content finalement de recevoir...
31:54Oui, je me demande...
31:56M. Ronald Reagan.
31:57Oui, non, écoutez.
31:59Je me demande s'il n'a pas une joie mauvaise à se dire au fond,
32:02si moi j'étais allé jusqu'au bout,
32:04peut-être que ça se passerait mieux qu'avec Mme Kamela Harris.
32:08Mais je vous propose de voir l'échange qu'il y a eu.
32:11Alors Trump très courtois et pour cause.
32:13Oui, c'est plus facile, il vient de gagner.
32:15Il dit je suis très content de la transition.
32:17Oui, que se serait-il passé autrement ?
32:21Voyez cet échange entre Donald Trump et Joe Biden.
32:26M. l'ancien président et maintenant M. le président élu,
32:29Donald, félicitations.
32:32J'ai hâte de passer à une transition pacifique.
32:37Nous ferons tout ce qui est possible pour être sûr
32:39que vous ayez tout ce dont vous avez besoin.
32:41Nous allons en parler aujourd'hui.
32:44Merci beaucoup.
32:47La politique c'est dur et souvent ce n'est pas un monde très agréable.
32:53Mais c'est un monde agréable aujourd'hui et je suis reconnaissant.
32:56La transition est fluide, la plus fluide qu'il soit.
33:01Et j'apprécie vraiment.
33:06Moi je suis toujours admiratif du feu de la cheminée de l'Amérique.
33:09On sait que c'est des bûches.
33:11J'essaie d'autant plus fort de faire brûler.
33:16Vous pensez que c'est un faux feu ?
33:19Non, je pense que c'est un feu qui ne brûle pas des bûches.
33:22Il y a 2-3 bûches mais derrière il doit y avoir une sorte de gaz.
33:25Je pense.
33:27Voyez la force de l'image.
33:29Que les gens qui sont en train de nous écouter,
33:31de la même manière ils regardaient le feu.
33:33Ils regardaient la cheminée, tout le monde regardait le feu.
33:35Le feu c'est comme la mer.
33:37Vous pouvez le regarder pendant des heures, l'océan.
33:39C'est ça qui est formidable.
33:41Mais c'est vrai qu'il n'y a pas grand chose à dire en plus de cette intervention.
33:48Et que Joe Biden donne quand même une leçon à Donald Trump.
33:51Parce qu'il parle de passation de pouvoir pacifique.
33:53Evidemment ça renvoie aux événements du Capitole.
33:55Ça a de la tenue la passation de pouvoir avec Joe Biden.
33:59Là il est à la hauteur de la situation.
34:02Moi je trouve ce qui est intéressant,
34:04c'est ce qu'il va tenter de faire Donald Trump.
34:07Et notamment la nomination de Musk pour, j'ai envie de dire, dégraisser
34:12ou le mammouth ou le bison, je ne sais pas comment dire.
34:15Mais l'administration américaine.
34:18Et puis vous avez également un homme qui s'appelle Pete Exet.
34:22Je ne sais pas si je le dis bien.
34:24Qui était major dans l'armée.
34:26Qui est devenu une bête de télévision.
34:28Et qui aujourd'hui va peut-être diriger la première armée du monde.
34:32Donc c'est assez intéressant.
34:34Je voudrais qu'on voit le sujet de Kylian Salé.
34:36Les premières nominations de l'équipe Trump.
35:07Deux esprits brillants et patriotes.
35:09Le républicain de 78 ans a nommé Pete Exet
35:13comme prochain ministre de la Défense.
35:15À 44 ans, ce dernier est aujourd'hui présentateur
35:18sur la chaîne de télévision Fox News.
35:20Auparavant, il a été major de l'armée américaine,
35:23déployé en Irak ou en Afghanistan.
35:25Si le Sénat confirme sa nomination,
35:27Pete Exet sera la tête de l'armée la plus puissante du monde.
35:31Autre ancien militaire présent dans le gouvernement Trump,
35:34Mike Wells, 50 ans.
35:36Il a été nommé au poste clé de conseiller
35:38de la Sécurité Nationale de la Maison-Blanche.
35:40Dans un communiqué, Donald Trump le qualifie
35:42d'expert des menaces que représentent la Chine,
35:45la Russie, l'Iran et le terrorisme mondial.
35:48Mike Wells travaillera en étroite collaboration
35:51avec Marco Rubio, le futur secrétaire d'État.
35:54Tous deux façonneront la politique étrangère des États-Unis.
35:57Pour rappel, durant son mandat,
35:59Donald Trump a promis de mettre fin aux guerres
36:01en Ukraine et au Proche-Orient.
36:04Nous faisons évidemment des allers-retours
36:06entre le palais de justice de Paris et l'information américaine.
36:08Et forcément, déjà, on commence à s'organiser
36:11du côté de Marine Le Pen.
36:13Et j'apprends par exemple que Marine Le Pen pourrait saisir
36:15le supérieur hiérarchique de la procureure.
36:18C'est-à-dire le procureur de Paris
36:20ou le procureur général de Paris, voire le garde des Sceaux.
36:23Pourquoi ? Parce que le parquet n'est pas indépendant.
36:26Le parquet n'est pas indépendant.
36:27Donc ce qu'a dit cette procureure
36:29et ces phrases qu'on peut revoir à l'antenne,
36:33qui nous paraissent étranges,
36:35eh bien il y a possibilité pour Marine Le Pen, je le répète,
36:37de saisir le supérieur hiérarchique de la procureure
36:41ou même d'aller jusqu'au garde des Sceaux.
36:43Je rappelle cette phrase, je n'ai aucun élément,
36:45mais je ne peux pas demander la relax, ça me fait trop mal.
36:48Cette phrase qui est quand même assez étrange,
36:50pour le moins, et qui est même une faute, disons-le.
36:53Et tu peux t'étonner qu'à ce niveau de la magistrature française,
36:57qu'une telle faute soit commise.
36:59Le garde des Sceaux qui est l'invité demain de ce news,
37:01et qui aura sans doute l'occasion...
37:02Eh bien cette question sera...
37:04Thomas Bonnet, je vois que interligueré,
37:06interligueré, l'intelligence, interligueré,
37:09c'est la meilleure définition de l'intelligence,
37:11de rassembler, de croiser, interligueré,
37:14elle sera posée, j'en suis sûr, et vous avez raison.
37:17Alors il n'y a pas d'irresponsabilité dans ce cas,
37:20me dit-on, c'est vrai qu'elle peut,
37:23elle peut même saisir le conseil supérieur de la magistrature,
37:27et madame Oulette avait déclaré avoir eu des instructions
37:30de la part de la procureure générale dans l'affaire Fillon,
37:33par exemple.
37:34Donc c'est ce qu'avait dit madame Oulette.
37:37Donc forcément une défense va s'organiser,
37:39et va se mettre en place pour madame Le Pen.
37:42Bon, on revient, sauf s'il y a de nouvelles informations.
37:45On revient, on revient.
37:47Que me dit Benjamin Nau ? On revient.
37:49Que me dites-vous, Bertrand ? Que me dites ?
37:52Oui, si vous pouviez, Benjamin, j'ai bien compris
37:57que la phrase ne concernait pas Marine Le Pen,
37:59et nous l'avons dit.
38:00Oui, parce qu'on a le nom de la personne
38:02qui est concernée par cette phrase,
38:04c'est un assistant parlementaire, et de Jean-François Jalc.
38:07C'est Célia Barotte qui...
38:08Exactement, Jean-François Jalc,
38:11le procureur parlait d'un assistant parlementaire,
38:13et je remercie évidemment Benjamin,
38:15je remercie Célia Barotte,
38:17que vous découvrez d'ailleurs à l'antenne régulièrement,
38:19et qui commence à suivre ces grands procès,
38:21et qui a été tout à l'heure exhaustive sur ce sujet.
38:24On revient sur l'Amérique,
38:26puisque nous parlons donc de Pete Exet,
38:30pas si je le dis bien.
38:32Musk.
38:33Et écoutez ce que disait Vincent Hervouet,
38:35de ce, j'allais dire, de ce jeune homme,
38:37je le rappelle, majeur dans l'armée,
38:39star de télévision, patron de la plus grande armée du monde.
38:44Vincent Hervouet, qui était ce matin avec nous,
38:52et qui est le spécialiste de la politique étrangère que nous connaissons.
38:56La curiosité c'est de passer effectivement de l'armée
39:00au plateau de Fox News,
39:02et non pas de repasser au plateau de Fox News.
39:04Vous connaissez beaucoup d'anciens des forces spéciales,
39:08qu'ils soient animateurs ou journalistes, en France ?
39:11Pas énormément.
39:12Jacques Chancel avait été...
39:13Non, il y a vraiment très peu.
39:15Non, les nominations de Donald Trump
39:17sont à la hauteur de l'attente qu'il a suscité.
39:20C'est-à-dire qu'ils sont à la fois stupéfiants,
39:22à commencer par la nomination effective d'Elon Musk
39:27à la tête d'un Dove.
39:29Dove, c'est le même nom que sa crypto-monnaie.
39:33C'est pas une administration,
39:36c'est une équipe pour dégraisser le mammouth,
39:40pour...
39:42Le bison, disons.
39:44Pour rester plus américain, dégraisser le bison.
39:46Oui, dégraisser le bison.
39:48Vous êtes en forme ce matin.
39:50Ça n'a pas duré.
39:52Avec Musk, ça va être...
39:54Il a pendu cette nuit, juste avant de se coucher,
39:56il a écrit
39:58« Non, ce n'est pas une menace pour la démocratie,
40:00c'est une menace pour la bureaucratie. »
40:02Bon, on va écouter Musk, c'est très intéressant.
40:05C'est une menace pour la bureaucratie,
40:07c'est surtout une menace à deux administrations
40:10qui n'en finissaient pas de mourir.
40:12C'est l'administration Clinton, qui existait toujours,
40:14dans les rouages de l'État,
40:16c'est ce qu'on appelle l'État profond,
40:18et l'administration Obama.
40:20C'est les deux, d'ailleurs, qui,
40:22en conjuguant leurs efforts,
40:24ont fait la bonne campagne que l'on connaît
40:26de Mme Kamala Harris.
40:28On va écouter Musk dans une seconde.
40:30Il y a des réactions sur Musk en France
40:32qui sont formidables, puisque Musk
40:34a quand même certaines réussites.
40:36Je vois ceux qui l'attaquent en France.
40:38Que n'ont-ils pas ?
40:40Je vois Olivier Faure s'attaquer à Elon Musk.
40:42On peut tout dire, évidemment.
40:45Mais sur une liste de la fonction publique,
40:47qui a dit « bravo », qui a applaudi.
40:49Mais alors, justement, je voulais vous en parler.
40:51Je voulais vous en parler.
40:53Ce monsieur, il est formidable,
40:55M. Gasparian.
40:56Il n'est pas le français de Musk,
40:57en tout cas, dans son poste.
40:58Mais non, mais il est formidable, pourquoi ?
40:59Parce qu'il a beaucoup de courage,
41:00et ce qu'il a dit.
41:01« Félicitations d'avoir accepté ce grand défi, Elon Musk.
41:03J'ai hâte de pouvoir partager avec vous
41:05les meilleures pratiques pour faire face
41:07à l'excès de bureaucratie,
41:08réduire la parpratie et repenser
41:10les organisations publiques afin d'améliorer
41:12l'efficacité des fonctionnaires. »
41:13Musk a dit que ça.
41:14Ce n'est quand même pas extraordinaire.
41:17Il y a juste deux chiffres, quand même,
41:19parce que le défi est gigantesque pour Musk.
41:21Les dépenses publiques fédérales,
41:22c'est plus de 6 000 milliards de dollars.
41:24C'est-à-dire trois fois le niveau de la dette française.
41:26Là, il veut les couper de 2 000 milliards.
41:28Et pourquoi est-ce que Trump lui confie ça ?
41:30Parce qu'il a su, quand il a racheté Twitter,
41:33virer beaucoup de gens et faire marcher le business.
41:36Mais j'entends bien.
41:39Je trouve que ce n'est pas mal.
41:41Ce n'est pas une question de droite ou de gauche.
41:43De dire qu'on va s'attaquer à la bureaucratie
41:45et qu'on va être plutôt efficace
41:47et qu'on va mettre une logique.
41:48Couper 2 000 milliards de dollars
41:50pour les dépenses fédérales d'État.
41:52Mais attention à la brutalité.
41:53À Twitter, c'est ce qui lui a été reproché.
41:55Il y a quand même des procédures en cours.
41:57Sans doute.
41:58Mais ce que je veux vous dire,
42:00c'est les réactions.
42:01M. Kasparian, qui est ministre.
42:03Ministre de la Transformation de la vie publique.
42:06Il a donc dit, bravo, Elon Musk.
42:08Mais M. Ford, qui n'a jamais été dans une entreprise,
42:11sans doute de sa vie, qui ne sait pas ce que c'est,
42:13ont pensé que le trumpisme en France
42:15se limitait à l'extrême droite.
42:17On se trompait.
42:18Nous avons M. Kasparian,
42:19le Elon Musk français sans l'électricité.
42:21C'est-à-dire que M. Ford...
42:23Sur Twitter.
42:24Sur X, il le fait.
42:25Non, mais je vous assure,
42:27t'as envie parfois de dire,
42:29mais qui êtes-vous ?
42:30Qu'est-ce que vous avez fait ?
42:32Quelle est votre légitimité pour parler d'Elon Musk ?
42:36M. Ford, qu'est-ce que vous avez fait ?
42:38Quel est votre titre de gloire ?
42:40Et alors, Laurence Rossignol,
42:42pareil, Kasparian,
42:44ministre de la fonction publique,
42:45c'est un peu comme si on avait nommé
42:46Depardieu ministre des droits des femmes.
42:48Vous vous rendez compte ?
42:49Le niveau, j'allais dire, de bêtise
42:52des réactions des uns et des autres ?
42:54Manon Aubry, les macronistes dans les pas
42:56de Trump et Musk.
42:57Tout ça parce que tu dis que tu veux
42:59réduire la bureaucratie.
43:01Emmanuel Bompard, Kasparian,
43:03ministre de la honte.
43:04Non, mais enfin, je vous assure.
43:07Mais en fait, on va...
43:08Je crois que c'est...
43:09Alors, notre ami Golden Adel,
43:12qui n'est pas là ce soir,
43:13dit parfois qu'on va tous finir
43:14dans un hôpital psychiatrique.
43:15Mais les choses, simplement,
43:17de bon sens, les plus simples,
43:19de dire on va réduire la bureaucratie,
43:21ça devient, mais...
43:24Ministre de la honte.
43:26Non, ça vous...
43:27On n'a plus de mots, Pascal.
43:29Bah si, on en a, justement,
43:31mais je trouve ça tellement,
43:33absolument incroyable.
43:34Alors, écoutons Elon Musk.
43:35C'est un document d'archive
43:36que je vous propose.
43:37C'était le 28 octobre à Atlanta
43:38et c'était le 20 octobre à Pittsburgh.
43:45Tout d'abord, je tiens à dire
43:46que c'est un honneur d'être ici.
43:47Et vous savez, le véritable test
43:49du caractère de quelqu'un,
43:51c'est la façon dont il se comporte
43:52sous le feu de l'ennemi.
43:58Et nous, nous avons un président
44:00qui ne pouvait pas monter un escalier
44:02et un autre qui a levé le poing
44:04après s'être fait tirer dessus.
44:10Toutes les dépenses publiques
44:11sont des impôts.
44:12Qu'il s'agisse d'impôts directs
44:13ou de dépenses publiques,
44:15soit il y a inflation,
44:16soit il s'agit d'impôts directs.
44:18Votre argent est gaspillé
44:20et le ministère de l'Efficacité gouvernementale
44:22va y remédier.
44:25Bon.
44:27Tout ça me paraît...
44:28D'abord, on va voir si c'est efficace ou pas.
44:29C'est ce que vous disiez,
44:302 000 milliards, on va voir.
44:31Mais ça ne me paraît pas...
44:342 000 milliards, ça ne vous paraît pas ?
44:36Non, les 2 000 milliards,
44:37je suis d'accord avec vous.
44:38Non, mais l'attitude, je la trouve...
44:40Non, mais nous, on est dans un pays
44:42qui est quand même sclérosé
44:43par la bureaucratie,
44:44les agences aussi.
44:45On a le même problème qu'aux Etats-Unis.
44:47Bon, on aimerait bien avoir,
44:49c'est vrai, on peut se le dire,
44:50un homme politique, une femme politique
44:52qui ait le courage de dire
44:53je vais m'attaquer à la bureaucratie.
44:55Voilà.
44:56On aimerait bien avoir quelqu'un
44:57qui le dise.
44:58Bon.
44:59Vous citiez Kasparian,
45:00vous savez ce qui lui arrive,
45:01il essaie de faire passer
45:02les trois jours de carence
45:03pour les arrêts de maladie.
45:04Oui.
45:05La fonction publique,
45:06il va se prendre des grèves partout.
45:07Donc je comprends que ce jeune homme
45:09applaudisse des deux mains.
45:10Mais pardonnez-moi,
45:11mais je le trouve très bien
45:12ce monsieur Kasparian.
45:13Mais c'est ce que je vous dis.
45:14Il veut simplement que le public
45:15soit aligné sur le privé.
45:16C'est ce que je vous dis.
45:17Enfin bon, c'est un peu plus compliqué
45:18que ça, les arrêts de maladie.
45:19Pourquoi c'est plus compliqué ?
45:20Parce que quand vous êtes
45:21dans le secteur privé,
45:22quand vous êtes dans une entreprise,
45:23votre entreprise a sans doute une mutuelle
45:24et elle prend,
45:25dès le premier jour où vous êtes malade,
45:26en charge, votre salaire.
45:27Oui.
45:28Donc les jours de carence
45:29pour le privé,
45:30bon, c'est pas ça le sujet.
45:31Il se trouve que dans le public,
45:32tu prends une journée régulièrement.
45:33Mais moi je trouve
45:34son enthousiasme contagieux.
45:37Kasparian, il applaudit des deux mains.
45:38Lui, il est embourbé
45:39avec les syndicats
45:40pour faire passer
45:41trois jours de carence
45:42et il a un type qui dit
45:43moi, je veux enlever
45:442 000 milliards de dollars.
45:45Bon, moi je trouve ça
45:47plutôt frais, quoi.
45:48Écoutez, exactement.
45:49Moi, je salue ce monsieur Kasparian.
45:50Monsieur Kasparian a toujours été
45:52dans le collimateur de la gauche.
45:53Avant, il était ministre du logement.
45:55C'est le ministre qui voulait
45:57enfin, vraie loi anti-squad,
45:59je rappelle.
46:00Et que Le Monde avait titré
46:01que c'était une honte
46:02de l'avoir nommé
46:03ministre du logement.
46:04En tout cas, on peut remarquer
46:05qu'il est poursuivi en permanence.
46:07On peut remarquer que la gauche
46:08est vent debout
46:09contre les riches
46:10et les personnes
46:11qui ont un esprit libertarien
46:12mais elle est souvent
46:13à plat ventre
46:14devant les islamistes fascistes.
46:15Bon, comme il nous reste 8 minutes,
46:16alors, nous avons évidemment
46:18tout ce dont nous devait parler
46:20aujourd'hui Tom Ballot.
46:21Dans les petites infos du jour,
46:23j'ai appris qu'Emmanuel Macron
46:25ne fera pas domélie finalement
46:29à Notre-Dame.
46:30C'est un taquin.
46:31Il a retrouvé, il a compris
46:33que c'était peut-être pas sa place.
46:35Donc, il fera un discours
46:37le 7 décembre
46:39sur le parvis de Notre-Dame
46:40parce qu'il avait imaginé
46:42parler le 8
46:43dans la cathédrale.
46:44C'est bien ça ?
46:45Oui.
46:46Peut-être en chair même.
46:47Pourquoi pas ?
46:49Il aurait peut-être même lévité.
46:51En tout cas, il parlera le 7.
46:53On l'évite.
46:54Il sera présent le 8.
46:56Oui.
46:57Mais comme c'est un de ses meilleurs dossiers,
46:59Notre-Dame,
47:00ne l'accablons pas
47:01parce qu'il avait pris l'engagement
47:03de tout reconstruire.
47:04Absolument.
47:05Il a nommé M. Georgelin
47:07et à l'arrivée,
47:095 ans plus tard,
47:11et c'est ça qu'il faut retenir.
47:14Pourquoi c'est possible ?
47:16Bien sûr.
47:17Quand on prend des décisions politiques,
47:19c'est possible.
47:20On peut saluer la mémoire,
47:21parce que j'ai appris ce matin,
47:22il y avait une très jolie page
47:23d'ailleurs dans Le Parisien,
47:24d'un homme qui avait 64 ans
47:26qui s'appelle Asdin Henna.
47:28Vous avez peut-être vu sa photo.
47:29Ce matin, on en a parlé.
47:30C'est un franco-marocain
47:32venu de Rouen.
47:33Il est décédé dans la nuit
47:34de samedi à dimanche.
47:35Et pourquoi je vous en parle ?
47:36Parce que cet homme,
47:37il était échafaudeur.
47:38Il n'est pas mort sur le chantier.
47:40Il était là tous les jours
47:41depuis 5 ans.
47:42C'était un homme formidable.
47:43Tout le monde le connaissait.
47:44Et il avait prévu
47:45de prendre sa retraite en janvier.
47:47Et il voulait terminer le chantier.
47:50Il a commencé, cet homme,
47:51à travailler à 14 ans.
47:52Il devait donc partir
47:53à la retraite début janvier.
47:55Il parlait au général Georgelin
47:56de son père Tirailleur,
47:58qui s'était battu pour la France
47:59lors de la Deuxième Guerre mondiale.
48:01Il apparaît sur cette photo,
48:02sur une plateforme
48:03au sommet de la Flèche.
48:04Et hommage lui a été rendu
48:05tout à l'heure.
48:06J'avais notre confrère de TF1,
48:08Michel Isard,
48:09que vous connaissez,
48:10qui fait des sujets,
48:11des reportages
48:12depuis très très longtemps.
48:13Et qui a suivi d'ailleurs
48:14tous les chantiers de Notre-Dame.
48:16Et tout Notre-Dame,
48:18tous les personnels
48:19qui travaillent sur le chantier,
48:20lui ont rendu hommage
48:21en fin d'après-midi.
48:22Et évidemment,
48:23on ne peut penser qu'à lui ce soir,
48:24à ses deux enfants,
48:26à ses deux petites filles,
48:28Asdyn Edna,
48:30qui est là,
48:31c'est mort brutalement,
48:32à son domicile,
48:33ce week-end,
48:34dans la nuit de vendredi à samedi.
48:36Dans les infos que j'ai également,
48:40retenues aujourd'hui,
48:41il y a M. Barnier.
48:42Qui a dit,
48:43ou qui aurait dit ?
48:44Oui.
48:45Candidature unique.
48:47Alors, le sous-texte,
48:49il faut que je sois candidat
48:50à l'élection présidentielle,
48:51c'est ça ?
48:52En tout cas,
48:53il incarnerait potentiellement
48:54cette candidature unique.
48:55Alors, ce qu'il faut comprendre,
48:56c'est qu'il s'est exprimé
48:57devant des députés ce matin.
48:58Des médias ont rapporté
48:59justement ses propos
49:00sur sa volonté
49:01d'avoir un candidat unique
49:02pour 2027,
49:03en ce qui concerne
49:04le centre et la droite.
49:05Et puis ce soir,
49:06depuis Bruxelles,
49:07il a été interrogé
49:08sur ce point.
49:09Il a dit qu'il n'avait jamais
49:10tenu des propos pareils.
49:11Mais dans la foulée
49:12de cette...
49:13De nier,
49:14il a dit quand même
49:15que ce serait pas mal
49:16d'avoir une forme d'unité
49:17pour 2027.
49:18Donc, même s'il ne l'a pas dit,
49:19maintenant il l'a dit.
49:20Bon.
49:21Et puis alors,
49:22dans les petites infos,
49:23pas petites d'ailleurs,
49:24demain il y a France-Israël,
49:25on en parlera longuement demain.
49:26Mais je voulais vous faire
49:27écouter Valérie Pécresse,
49:28également,
49:29qui s'est exprimée
49:30sur les caricatures.
49:31Parce que ça aussi,
49:32on a le droit de caricaturer
49:33pour elle,
49:34sans doute...
49:35Toutes les religions
49:36sauf le prophète.
49:37Voilà ce qu'elle a déclaré
49:38au micro de madame...
49:39Elle ne l'a pas dit
49:40exactement comme ça,
49:41mais ça revient un peu à ça.
49:42Bon.
49:43Écoutons Valérie Pécresse.
49:44Les lycéens sont très intéressés
49:45par cette notion
49:46de qu'est-ce que c'est
49:47que la laïcité,
49:48qu'est-ce que c'est
49:49que le droit de se moquer.
49:50Pardon d'insister,
49:51mais c'est la représentation
49:52de Mahomet
49:53qui, aujourd'hui,
49:54est incomprise
49:55par une partie des élèves.
49:56Est-ce que vous...
49:57J'imagine que quand même
49:58vous vous êtes posé
49:59cette question.
50:00Et est-ce que vous avez...
50:01Vous vous êtes dit
50:02on ne peut pas
50:07On ne présentera pas
50:08une caricature du prophète
50:09dans le cadre de ce programme,
50:11mais on présentera
50:12des caricatures
50:13pour montrer qu'on peut
50:14se moquer des religions
50:15dans la République
50:16de manière tout à fait,
50:18j'allais dire, sereine.
50:22Vous voyez,
50:23et je ne l'accuse pas,
50:24madame Pécresse,
50:25mais elle est même ennuyée,
50:26elle-même,
50:27à parler de ça.
50:28Et je comprends, d'ailleurs.
50:29On voit bien,
50:30il y a un langage corporel.
50:32Elle dit attention,
50:33je suis sur un fil.
50:34Il ne faut surtout pas
50:35que je dise quelque chose
50:36qui pourrait être
50:37mal interprété.
50:38Et on en est là.
50:39Oui, on en est là, Pascal.
50:40Ça s'appelle la capitulation.
50:42Le terrorisme intellectuel.
50:44C'est-à-dire qu'elle est
50:45dans l'obséquiosité
50:47de l'islamisme.
50:48Qu'est-ce que ça veut dire
50:49de ne pas représenter
50:50le prophète ?
50:51Ça veut dire que les prophètes
50:53ou les apôtres,
50:54ou peu importe,
50:55toutes formes de représentation
50:56d'autres religions
50:57sont admises,
50:58mais celles qui concernent
50:59la religion musulmane, non,
51:00pour ne pas offenser
51:01les susceptibilités,
51:02pour ne pas passer
51:03à l'acte caractéristique
51:04ou pour ne pas passer
51:05à l'acte criminel,
51:06pour ne pas voir
51:07nos professeurs décapités
51:08au moment où il y a
51:09le procès de Samuel Paty.
51:10Pardon, mais je trouve ça
51:11très logique.
51:12Surtout que dans la religion juive,
51:14il n'y a normalement
51:15pas de représentation
51:16normalement possible.
51:17Donc, en fait,
51:18c'est une violation
51:19du principe même
51:20de la laïcité
51:21et de la liberté
51:22d'expression
51:23de tous.
51:24Oui, je pense
51:25qu'elle devrait
51:26s'entretenir avec
51:27M. Othmane Nassrou,
51:28qui était son premier
51:29vice-président
51:30de l'Assemblée
51:31de la République.
51:32Qui était son premier
51:33vice-président
51:34jusqu'à une date récente.
51:35Et je suis sûr
51:36qu'ils auraient
51:37beaucoup de choses
51:38à se dire.
51:39Mais elle le sait très bien,
51:40la présidente de la région.
51:41Juste, elle voit aussi
51:42que ses propos
51:43peuvent être
51:44ensuite interprétés
51:45d'une manière
51:46avec un retour
51:47de bâton
51:48extrêmement violent.
51:49Voilà, c'est tout.
51:50Bon, comme il nous reste
51:51quelques minutes,
51:52je voulais vous parler
51:53de Claude Lelouch
51:54qui était avec nous
51:55ce matin.
51:56Et j'invite tout le monde
51:57d'abord.
51:58Il y a un super documentaire
51:59ce soir à voir sur Canal.
52:00Sur Claude Lelouch.
52:01C'est son film finalement.
52:02C'est le 51e film.
52:03Mais comme il nous reste
52:04deux minutes,
52:05je n'ai pas forcément le temps
52:06parce que je voulais
52:07vraiment, et c'est important,
52:08me semble-t-il,
52:09dissiper tout malentendu.
52:10Et je voulais qu'on parle
52:11de l'île de Ré
52:12et de la coarde.
52:13Parce que c'est important
52:14beaucoup.
52:15Non mais,
52:16ce running gag,
52:17parce que,
52:18vous savez,
52:19je ne peux plus mettre
52:20les pieds
52:21dans l'île de Ré.
52:22Il y a des gens
52:23qui me disent
52:24mais c'est pour ça
52:25que je voulais
52:26dissiper tout malentendu.
52:28Mais c'est pour ça
52:29que je voulais
52:30dissiper tout malentendu.
52:31On va voir des images
52:32de la coarde
52:33et de votre propriété.
52:36Voilà, vous avez à peu près...
52:37Non, non, c'est pas du tout
52:38la coarde.
52:39Non, ça c'est Saint-Martin.
52:40Ça c'est le port de Saint-Martin.
52:41Ça c'est la coarde.
52:42Ça c'est la coarde.
52:43Ça c'est l'église de la coarde
52:44avec le kiosque,
52:45le dernier kiosque
52:46et le petit manège de Tony.
52:47Vous voyez la coarde.
52:48Alors là, on est quand même
52:49dans un univers
52:50assez privilégié
52:51manifestement.
52:52Là, on me dit
52:53que vous avez la moitié
52:54de la rue.
52:55Exact.
53:00Ah non, mais t'es pas
53:01Eric Biotto,
53:02maire de la coarde,
53:03malheureux.
53:04Arrêtez.
53:05Là, ça dépasse.
53:06Mais c'est un très beau village.
53:07C'est un très beau village.
53:08Je suis taquin.
53:09Il faudrait que vous veniez
53:10un jour.
53:11Il faut quitter
53:12les plages Bobo de la Baule.
53:13Il faut venir voir
53:14les vrais pêcheurs
53:15à la coarde.
53:16Des vrais gens.
53:17Alors franchement,
53:18je veux bien que vous me parliez
53:19des vrais pêcheurs
53:20de la coarde.
53:21C'est le 16ème
53:22arrondissement de Paris,
53:23les pêcheurs de la coarde.
53:24Excusez-moi.
53:25Je veux bien qu'on aille
53:26sur ce terrain-là.
53:27Je veux bien qu'on aille
53:28sur ce terrain-là.
53:29Une dernière chose,
53:30parce que tout à l'heure,
53:31et on aura vraiment
53:32une pensée de nouveau
53:33pour l'homme
53:34dont je parlais,
53:35Asdin Edna,
53:36parce que j'apprends
53:37qu'il aurait dû recevoir
53:38les insignes
53:39des arts
53:40et des lettres,
53:41cet homme.
53:42Mais surtout,
53:43les 3000 personnes
53:44qui sont sur le chantier.
53:45Beaucoup vont recevoir
53:46des insignes
53:47des arts
53:48et des lettres,
53:49cet homme.
53:50Mais surtout,
53:51les 3000 personnes
53:52qui sont sur le chantier.
53:53Beaucoup vont recevoir
53:54un signe
53:55des arts
53:56et des lettres
53:57et quelques-uns auront
53:58la Légion d'honneur.
53:59Je trouve que dans
54:00les réussites
54:01de la France,
54:02parce que ça devrait
54:03nous inspirer,
54:04ce qu'on a réussi
54:05à Notre-Dame,
54:06c'est exceptionnel.
54:07Mais,
54:08et ça rejoint un peu
54:09Elon Musk,
54:10on a sorti la bureaucratie.
54:11Je rappelle que ce n'est pas
54:12le ministère de la Culture
54:13qui s'est occupé de ça.
54:14Ça a été directement piloté
54:17par l'Élysée
54:18avec un homme
54:19qui s'appelait Jean Delain.
54:20Qui s'appelait.
54:21Qui s'appelait Jean Delain
54:22et qui,
54:23hélas, est décédé.
54:24Et il y a presque
54:25un parallèle
54:26entre les Jeux olympiques,
54:27comment ça a été organisé
54:29avec l'homme
54:32qui incarnait
54:33les Jeux olympiques.
54:34Tenier Estanguet.
54:35Tenier Estanguet
54:36et M. Georges Lain.
54:37C'est-à-dire que c'est
54:38presque une fonction privée.
54:40Vous voyez ?
54:41Comme on est dans,
54:43on est obligé d'aller vite,
54:45on se passe parfois
54:48de la bureaucratie.
54:49Le village olympique
54:50est un exemple
54:51qui est sorti de l'air
54:52en très peu de temps.
54:53Et ça,
54:54c'est un état d'esprit.
54:55Et peut-être qu'on veut,
54:57on peut,
54:58comme dit l'autre.
54:59Yoann Ouzaï,
55:00ça sera à vous.
55:01Alors, évidemment,
55:02à 21h01,
55:03on est un poil en retard.
55:04Mais vous allez parler,
55:05bien sûr,
55:06de Marine Le Pen.
55:07C'est un coup de tonnerre
55:08dans la vie politique.
55:09Bonsoir, cher Pascal.
55:10Effectivement,
55:11on va longuement revenir
55:12ce soir
55:13sur cette bombe politique
55:14qui est venue
55:15du palais de justice de Paris
55:16il y a quelques minutes.
55:17Marine Le Pen
55:18frappée d'inéligibilité.
55:19C'est en tout cas
55:20le souhait du parquet,
55:21l'accusation
55:22qui demande
55:23cinq ans d'inéligibilité
55:24avec exécution provisoire.
55:25Et c'est évidemment
55:26très important
55:27puisque ça signifie
55:28que même en cas d'appel,
55:29la sanction s'appliquerait
55:30immédiatement.
55:31Reste à savoir
55:32si les magistrats
55:33suivront ces réquisitions
55:34avec quelles conséquences
55:35politiques.
55:36Elles seraient lourdes,
55:37évidemment,
55:38extrêmement nombreuses.
55:39Et on en parlera
55:40tout au long de l'émission.
55:41Merci.
55:42Merci beaucoup à tous.
55:43Denis était à la réalisation,
55:44Samuel était à la vision,
55:45Guillaume Marceau était au son,
55:46Benjamin Nour,
55:47Robin Piette,
55:48Félix Perola.
55:49Rendez-vous demain matin.
55:50Bonne soirée.

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