Le chef de l'État s'est exprimé ce jeudi midi depuis Budapest au Sommet de la Communauté politique européenne.
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00:00Le monde est fait d'herbivores et de carnivores.
00:02Si on décide de rester des herbivores,
00:04les carnivores gagneront.
00:08Vous le voyez, au fond,
00:09qu'il s'agisse de notre sécurité, de notre défense,
00:12de notre économie et de notre modèle de prospérité,
00:14de notre démocratie,
00:16nous avons à bâtir un agenda positif extrêmement ambitieux
00:20si nous prenons conscience de ce qu'est la grande Europe
00:22qui est autour de la table,
00:24une puissance géopolitique sans égale.
00:28Simplement, nous ne nous assumons pas jusqu'alors
00:31comme une puissance pleinement indépendante.
00:34On pense qu'il faut déléguer notre géopolitique
00:38aux Etats-Unis d'Amérique,
00:39il faut déléguer notre modèle de croissance
00:40à nos clients chinois.
00:42Ce n'est pas la meilleure idée.
00:44Je pense qu'on peut reprendre le contrôle
00:47si on décide, sur la décennie qui vient,
00:49de bâtir pas simplement au sein de l'Union européenne,
00:52mais ici. Au fond, pour moi, c'est simple.
00:55Le monde est fait d'herbivores et de carnivores.
00:58Si on décide de rester des herbivores,
00:59les carnivores gagneront
01:01et nous serons un marché pour eux.
01:05Je pense qu'au moins, ce serait pas mal
01:07de choisir d'être des omnivores.
01:10Je veux pas être agressif,
01:11je veux juste qu'on sache se défendre
01:12sur chacun de ces sujets.
01:14Mais je n'ai pas envie de laisser l'Europe
01:16comme un formidable théâtre habité par des herbivores
01:20que des carnivores, selon leur agenda,
01:22viendront dévorer.
01:23Assumons cela.