• il y a 3 semaines
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Jean-Philippe Tanguy, député Rassemblement national de la Somme et président délégué du groupe RN à l’Assemblée nationale, répond aux questions de Sonia Mabrouk au sujet de la victoire de Donald Trump face à Kamala Harris, du réveil de l'Europe, de la guerre déclarée aux narcotrafics en France et du budget 2025.

Retrouvez "La Grande interview Europe 1 - CNews de Sonia Mabrouk" sur : http://www.europe1.fr/emissions/linterview-politique-de-8h20
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Transcription
00:00Bonjour Jean-Philippe Tanguay.
00:03Bonjour Salama Abrog.
00:04Et bienvenue à la grande interview sur CNews Européen.
00:07Vous êtes député à Rassemblement National de la Somme.
00:09La victoire nette et incontestable de Donald Trump, c'est aussi le fruit d'une campagne
00:13qui a porté notamment sur la lutte contre l'immigration illégale, une campagne axée
00:17sur la sécurité, sur l'inflation, mais aussi une bataille contre l'ovoquisme et la promotion
00:22de valeurs traditionnelles.
00:24Est-ce que pour cela, pour cette promotion des valeurs et cette bataille contre l'ovoquisme,
00:27vous dîtes qu'il faut s'en inspirer en France ?
00:30Oui, mais vous savez, c'est les honnêtes là en fait dans les démocraties occidentales
00:35qui veulent vivre de leur travail, vivre en sécurité, pouvoir élever leurs familles,
00:40être dans la tolérance évidemment, mais ne pas remettre en cause la société et surtout
00:45ne pas vivre sur des mensonges.
00:46Parce que l'ovoquisme, contrairement à ce qu'il prétend, ce n'est pas un sujet, un
00:49débat entre la tolérance et la tolérance, entre le droit à la différence et le droit
00:53à l'indifférence.
00:54C'est un combat contre des mensonges, des mensonges historiques, des mensonges sur la
00:58biologie humaine, des mensonges sur la société, sur la réalité de l'histoire, une société
01:03de victime, de victimiste, de communautarisme.
01:06Et si même les États-Unis, pays du communautarisme, ce n'est pas la France, ce n'est pas la
01:11République française, ce n'est pas la même civilisation, que la France rejette
01:15ce ramassis de mensonges et de revendications gauchistes, évidemment en France cela suivra.
01:22Mais moi, vous savez, je pense qu'en France, ça n'a jamais beaucoup pris, que l'ovoquisme
01:26est très actif dans de toutes petites minorités, dans des groupes d'influence, dans des médias
01:31très subventionnés, malheureusement liés souvent aux services publics, mais que dans
01:35le peuple français, cela n'a aucune réalité encore, il faut s'en féliciter.
01:39Et si c'est mort aux États-Unis, c'est à peine vivant en France.
01:42Le RN, Jean-Philippe Languay, a réagi de manière assez sobre à la victoire de Donald
01:46Trump.
01:47Pas de triomphalisme, pas de projection ni de transposition avec ce qui pourrait advenir,
01:51notamment pour 2027.
01:52Pourquoi ce service minimum ? Qu'est-ce qui vous gêne ?
01:55Ce n'est pas qu'on est gênés, nous sommes respectueux du vote des nations, mais vous
02:01nous entendez assez peu sur n'importe quelle élection à l'étranger.
02:05Sur Victor Orban, il y a quelques années, on vous a bien entendu.
02:08Avec Victor Orban, on peut féliciter, mais on félicite aussi la victoire de Donald Trump.
02:12Plus sobrement.
02:13On voit que véritablement, Marine Le Pen acte d'une victoire.
02:18Est-ce que vous voyez une grande différence ? Est-ce que Donald Trump, pour vous, c'est
02:21la rupture et la radicalité, alors que vous êtes dans une stratégie, et on le sait,
02:25de ce qui est appelé la respectabilité ?
02:27Mais moi, vous savez, je ne pense pas que Donald Trump ne soit pas respectable.
02:32D'ailleurs, moi, pendant la campagne, je n'ai pas voulu prendre parti parce que je
02:35ne prends jamais parti, mais j'ai par exemple dénoncé les mensonges sur le fait que c'était
02:39un péril pour la démocratie, que la vision de la très large majorité des médias français
02:44était caricaturale.
02:45Et d'ailleurs, on voit le résultat.
02:46Beaucoup de nos compatriotes ne comprennent pas le résultat des élections américaines
02:51parce qu'ils ont été désinformés pendant la campagne.
02:54La couverture a été tellement mauvaise que beaucoup de Françaises et de Français ne
02:58comprennent pas l'issue de ce scrutin.
03:00Et c'est dommage parce que le but du débat politique en France Voyeur, c'est de comprendre
03:03les choses, c'est de comprendre les choix politiques.
03:06Mais moi, je le redis, je vois que beaucoup de médias français, de groupes d'influence
03:11sont un peu sous protectorat américain, ont l'air de vivre cette élection comme
03:14si c'était la leur.
03:15Je dis aux Françaises et aux Français, c'est à nous, Français.
03:18Protectorat américain, oui, les mots sont forts.
03:20Je vois, par exemple, certaines rédactions qui sont complètement délocalisées aux
03:23Etats-Unis qui suivent l'événement.
03:25Plus il y a plus de couverture, dans l'Amérique vôtre, le monde retient son souffle.
03:29Oui, mais vous savez, ça déjà, c'est donner une victoire à certains lobbies, à
03:34certaines institutions qui considèrent que le monde doit tourner autour des Etats-Unis.
03:37Les Etats-Unis sont la première démocratie mondiale, mais ce ne sont plus les seuls.
03:42Et même s'ils sont la première démocratie mondiale, il n'y a pas à se projeter en eux.
03:46Nous n'avons aucune influence sur les Etats-Unis, ayons de l'influence pour le
03:50destin français, ayons de l'influence sur le continent européen.
03:53Je ne vois pas beaucoup, malheureusement, de gens par Marine Le Pen et Jordan Bardella
03:56qui considèrent que cette élection est avant tout un signal pour le réveil français.
04:00Et s'il y a un peu de respect, enfin, en Europe, pour le réveil des peuples européens.
04:03On va en parler, puisque c'était assez étonnant, ce réveil européen qui a appelé
04:06de ses voeux Marine Le Pen quand on connaît son parcours et ses convictions.
04:09Mais si vous deviez expliquer ce matin, Jean-Philippe Tanguy, aux auditeurs d'Europe 1
04:13et aux téléspectateurs de CNews, les différences, quand même, ou les points communs
04:16entre Marine Le Pen et Donald Trump, que diriez-vous ?
04:18Qu'est-ce qui les sépare et qu'est-ce qui les rapproche ?
04:21Oui, peut-être ce qui nous rapproche, c'est le respect du peuple.
04:24C'est considérer que si le peuple veut un bon salaire par rapport à un travail décent,
04:30on doit lui obéir, que s'il veut des frontières, on doit lui obéir.
04:33S'il veut que les élites politiques cessent cette prétention de vanité,
04:37à vouloir régenter la vie des gens au lieu de vouloir améliorer la vie des gens,
04:41il faut lui obéir.
04:42Oui, sans doute, il y a ce respect des citoyens considérés que ce sont des adultes,
04:46décents, qui méritent le respect et pas des enfants à qui ont fait la leçon,
04:50comme le font ici les démocrates.
04:52Dans notre pays, les macronistes et les gauchistes
04:55unis dans leur mépris du peuple, finalement.
04:57Et les différences ?
04:58C'est évidemment un rapport à la violence politique,
05:02sans doute un rapport à l'excès aux médias américains
05:07qui ne fonctionnent pas comme les médias français, qui ne sont pas liés à la France.
05:10Mais c'est aussi... Tout est différent aux États-Unis, finalement.
05:14Je vous parle de Marine Le Pen et Donald Trump.
05:16C'est intéressant, ça fait deux fois que je vous pose la question.
05:17Vous allez soit sur le média, soit sur le système,
05:19mais sur les personnalités, quand même.
05:21Parce qu'elles sont tellement différentes que j'ai la réponse.
05:24Donc, il pourrait être Trump français...
05:26Je ne vois pas personne, mais il n'y a pas à voir de Trump français.
05:28Il n'y a pas de transposition.
05:29Non, mais vous savez, je ne pense pas que les Américains...
05:31Il y a un politique qui voit une résurrection, c'est Eric Zemmour,
05:33qui voit la victoire de ses idées sur le plan idéologique.
05:36Très bien, mais M. Zemmour, même quand il est défait, voit sa victoire partout.
05:39Mais ce que je veux dire par là, c'est que les États-Unis...
05:42Je ne pense pas qu'aux États-Unis, on se demande qui est la Marine Le Pen française
05:46ou le Jordan Bardet la française, parce qu'ils ne sont pas dans cet état d'esprit.
05:49Oui, reconnaissez que ce n'est pas la même façon de voir les choses.
05:52Je ne suis pas d'accord avec vous, la même roue.
05:54Vous savez, il y a beaucoup de choses d'analyse que vous faites
05:56dans vos ouvrages ou dans vos analyses que je partage.
05:58Mais là, je ne suis pas d'accord avec vous.
06:00Je pense que le fait de se projeter, d'accepter cette projection permanente
06:03sur les États-Unis est une défaite de la pensée française,
06:06est une défaite de la civilisation française.
06:08Ce n'est pas parce qu'on est plus petit, qu'on est moins puissant,
06:11évidemment, que les États-Unis, qu'on doit sans cesse se projeter sur eux.
06:15C'est déjà une pensée de défaite, une pensée d'illusion.
06:19Et surtout, c'est se méprendre, comme on le fait d'ailleurs avec nos voisins
06:21allemands, sur le fait que parce qu'on va se projeter en eux,
06:24parce qu'on va essayer de se comparer sans doute en eux,
06:26ils vont être gentils avec nous.
06:27Ils vont défendre les intérêts des Américains.
06:30Vous êtes presque un anti-américanisme ce matin.
06:31Non, mais je ne suis pas anti-américain.
06:34Je suis pro-France.
06:35Et croire qu'une part du destin français se joue aux États-Unis,
06:39c'est abandonner sa souveraineté.
06:41Vous savez, moi, je suis un vieux souverainiste.
06:43Malgré peut-être mes traits juvéniles, je n'ai jamais varié là-dedans.
06:46Je crois que le destin des Français appartient aux Français.
06:49La souveraineté européenne ?
06:50Avec nos amis européens, si enfin ils se respectent entre eux.
06:53Nos amis européens, c'est quand même une rhétorique qui est assez,
06:56je veux dire, ou nouvelle ou de rupture dans votre bouche
06:59et celle de Marine Le Pen, qui a très rapidement hier
07:02appelé au sursaut de l'Europe, au réveil de l'Europe.
07:05Est-ce que vous y croyez vraiment ?
07:06Est-ce que l'Europe va se défendre et va surtout défendre
07:10les intérêts de la France face aux États-Unis ?
07:12Mais peut-être que l'Europe va se réveiller.
07:13Il ne faut jamais être dans la politique du pire.
07:16L'Europe a des atouts.
07:17C'est un continent puissant avec un marché commun important.
07:21Si on change tout ce qui a été fait par la mauvaise construction européenne
07:25depuis trente ans, si enfin on affirme la défense des frontières
07:27commerciales et migratoires, si enfin on investit dans l'innovation,
07:31on a deux fois moins d'argent investi dans l'innovation
07:34dans notre continent.
07:35Si on assume une politique énergétique volontariste qui mise sur le nucléaire.
07:40Mais hier, j'ai encore entendu le nouveau commissaire à l'énergie danois
07:43nous expliquer qu'on n'avait pas besoin de centrales nucléaires en Europe.
07:46N'importe quoi.
07:47Donc, ils préfèrent sans doute importer du gaz américain.
07:51Ce qui est une erreur stratégique majeure et un non-sens écologique.
07:54Il y a tant de chantier à faire.
07:55Ça veut dire que ce matin, sur ces news européens, Jean-Philippe Tanguy,
07:58vous dites que pour défendre les intérêts français face aux mastodontes
08:02américains et chinois, et puis le sud global plus largement,
08:05ça passe par l'Europe.
08:07Ça devrait passer par l'Europe si elle se réveillait,
08:09mais ça n'est pas passé depuis 30 ans.
08:10Donc, évidemment, la différence du Rassemblement national,
08:13c'est que nous, notre plan A, c'est la France.
08:15C'est que la France se prenne en main.
08:17Si l'Europe ne veut pas investir dans un programme nucléaire,
08:19la France peut le faire à nouveau.
08:20C'est peu ou prou ce qu'a dit Emmanuel Macron hier, c'est-à-dire Marine Le Pen
08:23et Emmanuel Macron ont quasiment eu la même réaction pour rappeler
08:26justement à l'Europe, à une coordination face aux Etats-Unis.
08:29Vous avez raison, Emmanuel Macron parle beaucoup,
08:31beaucoup d'ailleurs, de français avec bonne foi.
08:34Il avait parié sur peut-être un réveil européen avec Macron,
08:36mais tout ça a été pire avec la décroissance verte,
08:40avec cette écologie punitive qui continue, qui a saccagé notre agriculture,
08:44qui a fait doubler la facture énergétique des Français,
08:48faut-il le rappeler, et cela continue.
08:49Vous savez, là, on est sur la loi de finances à l'Assemblée nationale.
08:53Eh bien, nous avons bloqué avec le groupe Rassemblement national
08:56la volonté du gouvernement de faire passer en catimini,
08:58pas vu, pas pris, le fait de passer le coût de base du nucléaire,
09:02c'est un peu technique, mais de 40 euros à 70 euros,
09:05dans les années à venir, ça veut dire quoi ?
09:06Ça veut dire que le prix de l'électricité va encore doubler.
09:08Donc ça, c'est le mauvais projet européen.
09:10C'est s'aligner sur les intérêts de l'Allemand.
09:13Tout changer pour défendre nos intérêts.
09:14Mais n'oublions jamais que la France peut se redresser aussi
09:18avec ses propres moyens, avec ses propres forces.
09:19Si on peut le faire en partenariat avec nos amis européens,
09:22évidemment, il faut le faire,
09:24mais la France n'a pas besoin des autres pour avancer.
09:26On est plus fort à plusieurs,
09:28mais parfois mieux vaut être seul que mal accompagné.
09:29Encore une question sur ce sujet.
09:30À votre place, à la grande interview avant-hier,
09:32Éric Ciotti, le président fondateur de l'Union des droites,
09:35qui est aussi désormais votre partenaire,
09:37a affirmé que Trump pourrait obtenir des avancées conséquentes
09:40en matière de paix en Ukraine et au Proche-Orient,
09:43qu'il pourrait être quelque part, paradoxalement, l'homme de la paix.
09:47Vous diriez la même chose ce matin ?
09:49Évidemment.
09:50D'ailleurs, ce qui est très étonnant dans la désinformation
09:52dont j'ai parlé sur le premier bilan de Trump, le premier mandat,
09:56c'est le premier président américain, depuis la guerre froide,
09:59qui n'avait pas déclenché de guerre ou de conflits indirects.
10:02Obama, qui avait eu le prix Nobel de la paix sans avoir rien fait,
10:05juste parce qu'il avait été élu dans une espèce d'hystérie collective occidentale,
10:09avait, par exemple, été responsable de la destruction de la Libye.
10:12Destruction de la Libye, avec Nicolas Sarkozy, malheureusement,
10:15qui a permis à des passeurs et à des réseaux esclavagistes...
10:20La Grande-Bretagne et la France, oui.
10:21Non, mais ça, c'est ce que M. Sarkozy avait dit.
10:23Oui, mais en fait, les moyens militaires étaient essentiellement américains.
10:27Il y a une guerre.
10:28Obama, comme d'habitude, les États-Unis détruisent des nations ou des pays,
10:32y compris des dictatures, et puis après, laisse comment ?
10:34Hommes de paix, M. Trump.
10:35Et M. Trump n'avait pas déclenché de guerre,
10:37avait plutôt lancé des processus de paix, notamment au Proche-Orient.
10:40Tout le monde, à l'époque, avait critiqué,
10:41mais je ne peux que voir que M. Biden, sur ce sujet-là,
10:43et c'est là où on voit la permanence des intérêts des administrations américaines,
10:47avait en fait repris l'essentiel des grandes orientations de Trump
10:50sur le protectionnisme, sur la non-intervention.
10:52Il était parti d'Afghanistan,
10:54sauf que c'était ce qu'avait prévu M. Trump avant son départ.
10:57Vous voyez, donc, on a face, en fait, à la naïveté française,
11:01un peu une attitude de petit enfant qui attend que ses parents l'aident,
11:05une attitude américaine qui, en fait, avance à des permanences,
11:08assume des grands choix stratégiques,
11:09et d'ailleurs, des élections permanentes aux États-Unis,
11:11il y a un cap d'administration qui est maintenu, qui est pris,
11:14et les Américains chassent en meute.
11:16Je ne sais pas si les Européens seront capables de chasser en meute assez rapidement.
11:19J'aimerais que les Français, eux, chassent en meute.
11:21Revenons à l'actualité nationale, Jean-Philippe Tanguay,
11:23avec un déplacement demain, vendredi, du ministre de l'Intérieur, Bruno Rotailleau,
11:27et du ministre de la Justice, Didier Migaud, à Marseille,
11:29sur fond de guerre face aux narcos, aux trafics.
11:32Le premier flic de France et le garde des Sceaux ensemble sur le terrain,
11:35déjà sur le plan, la symbolique, vous y voyez un signal important ?
11:39Tant mieux, mais je pense que notre pays a autre chose à faire
11:42que de perdre du temps dans les relations personnelles entre M. Migaud,
11:45que personne ne connaît.
11:46Justice et intérieur, c'est mieux s'ils marchent ensemble.
11:50Tant mieux s'ils marchent ensemble, mais moi, si vous voulez,
11:51on n'est pas à Love Story à suivre chaque journée.
11:53Alors, est-ce que M. Migaud s'est réconcilié avec M. Rotailleau ?
11:57Est-ce que Mme Pannier-Runacher va encore faire une scène
11:59pour se faire remarquer désespérément depuis ces temps ?
12:03Stop les Français, ils veulent que ça avance, qu'on prenne des vraies décisions.
12:07Stop aux éléments de langage, stop à la communication,
12:10stop à cette mise en scène permanente de faux conflits
12:12où on croit que se réconcilier est un acte politique.
12:14Les relations entre M. Migaud et M. Rotailleau, on s'en fiche, les Français s'en fichent.
12:18Moi, ce que je vois, c'est qu'il y a des jeunes Français innocents qui sont assassinés.
12:22Je vois dans le RER ce qu'on appelle,
12:26ce que certains médias ont appelé une bagarre avec une main tranchée.
12:28Comment vous l'appelez, ce qui s'est passé dans le RER ?
12:31C'est un acte de barbarie.
12:33Couper la main d'une personne dans un RER, ça devrait être un acte de barbarie.
12:37Moi, je ne veux pas m'habituer à ça.
12:39Appeler cela une bagarre, on appelait ça une bagarre.
12:41Moi, à l'école, on se bagarrait dans la récré.
12:43Au pire, on avait un oeil au beurre noir.
12:44Maintenant, présenter le fait que des sauvages coupent une main
12:48pour se venger de je ne sais quelle emprise territoriale,
12:51c'est un acte de barbarie.
12:52C'est de la sauvagerie à l'état pur.
12:53Et maintenant, ça fait à peine la une.
12:55Malheureusement, certains de nos compatriotes, des jeunes, sont assassinés.
12:59Bon, on passe à autre chose.
13:01Tellement la barbarie succède à la barbarie dans notre pays.
13:03Donc, les affaires de cœur entre M. Migaud et M. Rotaillot, ça ne m'intéresse pas.
13:08Et sur les paroles, est-ce que le diagnostic semble-t-il,
13:11en tous les cas, selon notre sondage européen JDDC News,
13:14selon lequel la France est en voie de mexicanisation,
13:17c'est ce qu'a dit Bruno Rotaillot.
13:19Regardez, la France est-elle, on a posé la question selon vous,
13:22en voie de mexicanisation ?
13:2371% des votants partagent ce diagnostic.
13:26Est-ce qu'au moins, vous diriez que Bruno Rotaillot,
13:29c'est la bonne personne au bon poste pour relever de tels défis ?
13:33Moi, je ne sais pas.
13:34Moi, je pense que M. Rotaillot aussi, en acceptant une mission
13:37avec M. Barnet qui n'a jamais rien fait, M. Migaud qui ne veut rien faire,
13:42et une majorité...
13:42Il a négocié le Brexit, oui.
13:45Oui, ça a raison.
13:46Vous pouvez le contester.
13:47Oui, mais le Brexit...
13:48Moi, je fais du boulogne sur mer.
13:49Il a quand même 50 ans.
13:50Oui, il a sacrifié les intérêts français.
13:52Oui, au Brexit, il a sacrifié les intérêts français.
13:54Moi, boulogne sur mer, on ira à M. Barnet.
13:56Je me demandais d'aller voir les pêcheurs boulonnais ou d'ailleurs,
13:59qui avaient envoyé leur bateau à la casse grâce à sa grande négociation.
14:02Donc, M. Barnet et les intérêts français, malheureusement, je n'y crois pas.
14:05Mais vous savez, M. Rotaillot, qu'il annonce des choses très bien,
14:09moi, je pense qu'en acceptant d'être dépendant des macronistes,
14:12il avoue en fait qu'il voulait le pouvoir plus que la capacité de changer les choses.
14:16Je vais vous donner un exemple.
14:17On avait la niche parlementaire du Rassemblement national jeudi dernier.
14:20On a proposé de faciliter l'expulsion des criminels migrants clandestins
14:25et on a proposé des peines planchers.
14:27Deux mesures qui sont au programme de M. Rotaillot.
14:29Les personnes qui l'ont envoyée ont parlé très fort,
14:32ont essayé de séduire le Rassemblement national et ses électeurs
14:35et à la fin, ils n'ont rien voté.
14:37Ils nous ont méprisés.
14:38Ils ont insulté nos propositions et nos électeurs.
14:41Et en fait, derrière les gros mots de M. Rotaillot, de M. Daragon qu'il représentait,
14:45il y a en fait l'administration française qui est essentiellement macroniste,
14:49avec des hauts fonctionnaires qui ont pris le contrôle de Michel Barnier.
14:52Sans doute prendront-ils bientôt le contrôle, peut-être, de M. Rotaillot.
14:55Il est sous influence, sous emprise, M. Barnier ?
14:57Quoi de moins sous emprise, M. Barnier ?
14:58C'est quelqu'un qui ne dirige pas vraiment notre pays.
15:00De l'État profond de l'administration ?
15:02D'un certain nombre de hauts fonctionnaires qui pensent avoir raison,
15:04même quand ils ont tort.
15:05On l'a vu avec Bercy, qui font des projections complètement fantaisistes,
15:09qui ont squeezé, qui n'ont pas donc outrepassé le Parlement depuis deux ans
15:13pour faire leur petit budget dans leur coin,
15:15engageant les pires déficits de l'histoire de la Ve République.
15:19Oui, moi, je veux dénoncer aussi, je veux le dire,
15:21parce que je connais bien ces administrations, je connais bien ces personnalités.
15:24Nous avons dans notre pays, en parlant de la mexicanisation de la violence en France,
15:28eh bien, il y a la belgiquisation.
15:30Nous sommes sur la voie de la Belgique,
15:32c'est-à-dire ces États, en fait, qui font semblant d'avoir des gouvernements,
15:34mais qui sont, en fait, administrés à la fois par la Commission européenne
15:38et par des hauts fonctionnaires qui sont serrelés
15:40et qui veulent toujours imposer la même politique,
15:43quel que soit le choix des Français.
15:45Et ce budget, ce budget épouvantable qu'on veut imposer à la France,
15:49c'est un budget qui vient en direct.
15:50Quelle est votre ligne, votre cohérence ?
15:52Ici même, il y a quelques jours, le ministre de l'Économie, Antoine Armand,
15:55a dénoncé le RN et l'extrême-gauche, le nouveau Front populaire,
15:59comme étant bonnet blanc et blanc bonnet,
16:01notamment sur ce qui s'est passé sur la partie recette
16:04du budget de la Sécu.
16:05Qu'est-ce que vous lui répondez ?
16:06Parce que dans les faits, c'est ce qui s'est passé.
16:08Non, je réponds que M. Armand est un menteur.
16:10Un menteur ?
16:10Un menteur.
16:11C'est la présence très forte des députés RN
16:14qui permet d'éviter toutes les dingueries fiscales du nouveau Front populaire.
16:17Nous avons bloqué des dizaines de taxes seules parce qu'ils sont absents.
16:21Vos collègues journalistes ont montré
16:23que les macronistes étaient présents entre 5 et 20 % du temps à l'Assemblée nationale.
16:26Nous, RN, on est là, évidemment, plus de la moitié du temps
16:29pour bloquer toutes ces erreurs très graves du NFP
16:32et ces messages toxiques qu'on envoie.
16:34Et ceux qui vont augmenter de 30 milliards les impôts,
16:36ce n'est même pas la gauche.
16:38C'est M. Barnier qui a un plan de 30 milliards d'impôts
16:40sur les entreprises, 8 milliards,
16:42sur les Français par la facture d'électricité, 6 milliards.
16:45Qui a bloqué ça ?
16:46C'est le RN.
16:47Nous, on veut centrer sur la spéculation, sur la rente
16:50et surtout, on veut 25 milliards de baisse de mauvaise dépense
16:53pour rendre du pouvoir d'achat aux Français.
16:55Parce qu'en fait, paradoxalement, si on gère bien l'État,
16:57comme on le ferait avec Marine Le Pen et Jordan Verdella,
16:59on peut rendre de l'argent aux entrepreneurs et aux Français.
17:02Merci, Jean-Philippe, pour lister votre grande interview
17:04sur ces news européens.
17:05A bientôt et bonne journée.

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