Le roi Felipe VI et le Premier ministre Pedro Sanchez se sont rendus ce dimanche 3 novembre dans le sud-est de l'Espagne, où des inondations ont fait plus de 200 morts cette semaine. Ils ont été accueillis avec colère par les habitants.
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00:00Tout à fait. C'est inédit. J'ai discuté avec des Espagnols ou des Français expatriés ici depuis des décennies. Ils n'ont jamais vu ça.
00:06Alors il faut prendre en compte aussi le fait que les Espagnols mettent tout le monde dans le même panier.
00:12Ils ont aujourd'hui lancé de la boue, des pierres sur les autorités et non spécifiquement sur le roi d'Espagne.
00:21Ils ont mis un peu vraiment tout le monde dans le même panier parce qu'ils pensent que tout le monde est responsable de ce qui se passe aujourd'hui.
00:26L'alerte arrivée trop tard, les secours qui n'arrivent pas, qui sont arrivés seulement hier dans certaines localités.
00:33Et bien sûr le refus pour l'instant de l'Espagne d'accorder les soutiens et l'aide d'autres pays européens.
00:41Aujourd'hui, c'est un rejet de l'autorité qui est fait par les Espagnols et je pense qu'on est qu'au début de cette révolte.
00:49Les manifestations qui s'annoncent dans les prochains jours annoncent évidemment le début d'une révolte qui va être sur la durée.
00:56Flavien, vous êtes journaliste basé à Valence et vous faites bien de rappeler que ce sont les autorités de manière générale qui ont été visées.
01:05Parce que le Premier ministre Pedro Sanchez lui aussi a été visé, a été insulté.
01:10Il y a des objets de la boue qui ont été lancés sur le Premier ministre.
01:13Quand on voit ces images du roi aussi proche de la foule, vous le disiez, c'est inédit, ce n'est jamais arrivé.
01:20On n'a pas l'habitude de voir un roi comme ça qui est au contact de la population et qu'il y a de la véhémence, de la colère de la part des habitants qui sont en face de lui.
01:28Tout à fait. Après, les Espagnols pensent qu'il y a beaucoup de communication parmi les autorités, que ce soit les maires, la maire de Valence qui est venue dans le quartier de la Toré pour faire une photo et puis est repartie assez rapidement après.
01:42Et puis finalement, la guerre entre Pedro Sanchez, président du gouvernement PS espagnol, et Carlos Mazón, président de la Généralité du PP, donc à droite.
01:54Et les Espagnols savent, connaissent depuis des décennies comment fonctionne la politique en Espagne.
01:59Il y a toujours une guéguerre entre la droite et la gauche.
02:01Et ils pensent qu'aujourd'hui, cette guéguerre a tué des gens.
02:06S'il n'y avait pas eu cette guerre et ce climat habituel politique espagnol, on aurait pu éviter cette catastrophe.
02:16Et donc la révolte est pour le moins logique aujourd'hui.
02:21Et comme je vous l'ai dit, on est à l'aube d'une continuité de cette révolte.