• le mois dernier
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, président de l'Institut de la parole ; Michaël Sadoun, chroniqueur politique et consultant ; Farid Temsamani, porte-parole de Banlieue Plus ; Magali Filhue, déléguée générale de Brasseurs de France.

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LES_VRAIES_VOIX-2024-10-29##

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Transcription
00:00:00Les vrais voici de radio, 17h-19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:06Bonjour, on espère que tout va bien.
00:00:09On est ensemble jusqu'à 19h comme tous les jours du lundi au vendredi.
00:00:15Exceptionnellement, nous ne serons pas là vendredi d'ailleurs.
00:00:17Bonjour Philippe David.
00:00:18Bonjour Cécile de Ménibus.
00:00:20Comment s'emporte Philippe David ?
00:00:22Il se porte très bien, j'ai un petit truc à vous faire écouter.
00:00:24Ça vous dit ? Ah bah tiens, c'est parti.
00:00:27Bonjour, c'est Catherine de Biarritz.
00:00:31J'aime beaucoup votre émission, Cécile de Ménibus notamment, et les autres aussi.
00:00:37Question, comment s'appelle madame votre mère ?
00:00:41C'est-à-dire ?
00:00:43Quel est le prénom de votre mère ?
00:00:45Catherine, pourquoi ?
00:00:46Ah bon, on a compris qui a appelé alors, c'est ça ?
00:00:48Ah non, non, non, ma mère n'a pas le téléphone, c'est pas possible.
00:00:54Sinon, elle aurait dit du mal de vous si ça avait été moi.
00:00:56Non, elle vous adore en plus Philippe David.
00:01:01Ah bah merci.
00:01:02Ah bah oui, elle a du goût.
00:01:03Ah bah oui, je confirme.
00:01:05On est ravis de vous retrouver, c'est drôle.
00:01:07Merci à Catherine d'ailleurs.
00:01:08On l'embrasse.
00:01:09C'est un vrai message, on est d'accord ?
00:01:10Ah oui, oui.
00:01:11Ah bon d'accord.
00:01:12Comme elle est de Biarritz, mille échecs elle.
00:01:13C'est merci en basque.
00:01:14Oui, oui.
00:01:15Non mais c'est pas quelqu'un de ma famille, c'est la question que je voulais poser.
00:01:18Allez, on vous souhaite la bienvenue au sommaire de cette émission.
00:01:21Le grand débat du jour à 17h30, Emmanuel Macron en visite d'Etat au Maroc avec une
00:01:25délégation de personnalités franco-marocaines dont Yassine Belattar, humoriste controversé
00:01:30accusé d'acointance avec l'islamisme et condamné pour menace de mort.
00:01:34Et puis l'ancien député LREM, MJ de El Gharab qui est condamné à un an de prison
00:01:39ferme et deux ans d'inégibilité pour avoir tabassé en 2017, je vous rappelle l'ancien
00:01:43responsable socialiste Boris Faure, casting qui provoque la colère d'une partie de la
00:01:48classe politique.
00:01:49Est-ce que, parlons vrai, êtes-vous choqué par ce casting ? Yassine Belattar n'était
00:01:53pas sur la liste officielle.
00:01:55Est-ce qu'Emmanuel Macron l'a voulu cacher sa présence le plus longtemps possible ?
00:01:59Et à cette question, Belattar, El Gharab, la délégation française au Maroc est-elle
00:02:03une nouvelle transgression de Macron ? Vous dites oui à 98%.
00:02:07Vous voulez réagir ? Audactons votre appel au 0826 300 300 et elle n'est jamais transgressive.
00:02:13Et le coup de projecteur des vraies voix, 18h30, les députés ont adopté des amendements
00:02:17pour surtaxer les sodas et les bières très alcoolisées lors des débats du budget de
00:02:22la Sécurité Sociale.
00:02:23Geviève Darriussec, la ministre de la Santé, se dit favorable à une nouvelle taxe sur
00:02:27les produits très sucrés mais les professionnels de l'agroalimentaire dénoncent un choix
00:02:31budgétaire sous prétexte de santé publique.
00:02:34Alors parlons vrai, est-ce que tout est bon pour vous prélever de l'argent, nous prélever
00:02:38de l'argent ? Est-ce que la santé publique n'est pas un simple prétexte ? Et à cette
00:02:42question, nouvelle taxe sur le sucre et l'alcool, la santé publique sert-elle de variable d'ajustement
00:02:46face au déficit ? Vous dites oui à 80%, vous voulez réagir à la voix sucrée,
00:02:52l'Aude vous répondra au 0,826, 300, 300.
00:02:55La bandeau Aude.
00:02:56Allez, avec notre invité Magali Phil, qui sera avec nous, déléguée générale de
00:03:01Brasseurs de France.
00:03:02On vous souhaite la bienvenue, on est ensemble jusqu'à 19h.
00:03:08Philippe Bilger, président de l'Institut de la Parole.
00:03:11Bonsoir ma chère Cécile, vous m'avez un peu plombé le moral.
00:03:15Pourquoi ?
00:03:16Parce que j'ai cru comprendre que vous ne seriez pas là le 1er novembre.
00:03:20C'est tout à fait exact, maintenant que vous le dites.
00:03:24Ça me déprime.
00:03:25Ça vous déprime ?
00:03:26Oui, j'ai de délicieux et tendres habitudes avec vous et je n'aime pas changer.
00:03:31Oh j'aime bien.
00:03:32Ne vous inquiétez pas, je ne serai pas là non plus.
00:03:36Mais vous, ce n'est pas un problème.
00:03:38Mon Dieu, je ne souhaite pas votre départ.
00:03:41Au revoir, merci.
00:03:42Vous êtes tellement adorable, pour permettre la satisfaction de quelqu'un qui aime les replais dans la vie.
00:03:52Ça vanne déjà très fort.
00:03:54Très bien, avec Mickaël Sadoun qui est avec nous, chroniqueur et consultant.
00:03:57Bonsoir Mickaël.
00:03:58Bonsoir, ça va ?
00:03:59Je n'ai pas remarqué, mais il y a aussi des nouvelles lunettes je crois.
00:04:01Non, c'est parce que j'ai perdu les autres.
00:04:03Ah d'accord.
00:04:04J'ai perdu les autres, je les ai chez moi.
00:04:06C'est ce qu'on appelle des lunettes de secours, SOS détresse amitié.
00:04:10Sinon il me faudrait un labrador, je vous le dis tout de suite.
00:04:13Farid Tensamani est avec nous, porte-parole de Banlieue Plus.
00:04:16Bonsoir.
00:04:17Bonsoir.
00:04:18Mais quelle élégance.
00:04:19C'est la classe.
00:04:20Il est classe.
00:04:21C'est incroyable.
00:04:22C'est fou.
00:04:23Il est, je ne sais pas, une sorte d'Oscar Wilde qui serait moral.
00:04:31Merci pour la précision.
00:04:33C'est vrai que vous vous ressemblez à Oscar Wilde avec ses coupes de chaussures.
00:04:36C'est vrai.
00:04:37C'est vous qui choisissez vos vêtements le matin ?
00:04:39Toujours.
00:04:40D'accord.
00:04:41Ce n'est pas votre épouse ?
00:04:42Non.
00:04:43Parce que Philippe David, c'est son épouse qui l'a vu.
00:04:45Elle fait tout.
00:04:46Pour quoi ?
00:04:47C'est bien justement.
00:04:48C'est bien.
00:04:49Tout ça pour dire que je préfère quand vous êtes en couple.
00:04:52Vous m'avez tellement taclé la semaine dernière à cause de mes chemises.
00:04:55Non, mais c'est très rare maintenant.
00:04:57C'est fini, ça c'était avant.
00:04:59Mes tibias étaient recouverts de bleu.
00:05:03Allez, 0826 300 300.
00:05:06Didier Depareillez est avec nous.
00:05:07Bonsoir Didier.
00:05:08Bonsoir à tous.
00:05:09Bonsoir.
00:05:10Bienvenue Didier.
00:05:11Votre coup de gueule aujourd'hui sur les outils numériques qui peuvent avoir des failles
00:05:15dangereuses.
00:05:16Et vous avez bien raison.
00:05:17Ecoutez, je crois que l'actualité est riche, notamment aujourd'hui sur le fameux sujet
00:05:23Strava.
00:05:24Mais ce n'est pas sur celui-là que je voulais évoquer.
00:05:26C'est les suites des Jeux Olympiques.
00:05:29On prend l'intérêt pour des raisons de sécurité et il faut de la sécurité.
00:05:33Mais là, on est en train de déborder largement ce qui était prévu initialement.
00:05:39Et notamment, ça pose un problème de liberté publique.
00:05:42Est-ce que nos rues, nos places publiques, ainsi de suite, vont demain permettre de surveiller
00:05:47tout le monde ?
00:05:48On voit bien l'intérêt sur les départs de feu, sur une voiture à contre-sens sur
00:05:55l'autoroute, ainsi de suite.
00:05:56On voit bien l'intérêt de ce genre de surveillance.
00:05:58Mais là, aujourd'hui, on dépasse les bords.
00:06:01Moi, j'ai un exemple précis sur un algorithme mis en place par la Caisse nationale d'allocation
00:06:08familiale qui pourrait être nécessaire.
00:06:12Ce qui pose problème quand même là-dessus, c'est qu'on comprend bien aussi le souhait
00:06:18et la volonté de lutter contre la fraude sociale.
00:06:21Mais le résultat de cette expérience, c'est quoi ?
00:06:24C'est qu'aujourd'hui, les personnes les plus fragiles, puisque le principe consiste
00:06:29à surveiller toutes les personnes, entre guillemets, à profil à risque, c'est-à-dire
00:06:38les plus pauvres, les plus en difficulté, les plus marginalisées, ainsi de suite, qui
00:06:42sont potentiellement des personnes les plus à risque, donc qui sont contrôlées beaucoup
00:06:45plus que les autres.
00:06:46Il y a une sorte de double peine qui est absolument inadmissible, vraisemblable.
00:06:51Il y a par une série d'organisations un recours qui a été fait devant le Conseil
00:06:57d'Etat et qui a toutes les chances d'aboutir assez rapidement.
00:07:01Donc ces outils sont extraordinaires et formidables, mais méritent quand même un encadrement
00:07:06juridique très très pointu.
00:07:09Comme il y a un ancien spécialiste de ces sujets-là qui s'intéresserait d'avoir
00:07:16aussi son point de vue.
00:07:17Eh bien écoutez, malheureusement on n'a plus le temps, parce que vous avez pris tout
00:07:20le temps pour cette mini-conférence qui était passionnante en attendant.
00:07:25Mais on aura l'occasion de refaire un sujet à ce sujet justement.
00:07:29C'est le cas de le dire.
00:07:30Didier, vous restez avec nous, vous êtes notre vraie voix du jour.
00:07:33Et puis comme le procureur n'a pas eu le temps de parler et de vous répondre, il parlera
00:07:37dans un instant.
00:07:38Et de quoi parle-t-on ?
00:07:39Il va parler de Jean-François Copé.
00:07:40Eh bien très bien, le maire de Meaux.
00:07:42Bravo.
00:07:43Bravo.
00:07:44Allez, on en parle dans un instant.
00:07:45Il y aura deux aigles à Meaux, dont Bossuet et Jean-François Copé.
00:07:47Ah bah dis donc, c'est pas mal.
00:07:49On en parle dans un instant.
00:07:50Soyez les bienvenus, on est ensemble jusqu'à 19h.
00:07:53Bonjour, c'est Antoine Dupont sur Sud Radio.
00:07:55Retrouvez-moi en exclusivité le mercredi 30 octobre sur sudradio.fr.
00:07:59Sud Radio, la radio du rugby.
00:08:04Vraie voix Sud Radio, 17h-19h.
00:08:07Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:08:10Bienvenue à tous, on est ravis de vous retrouver avec mon cher et tendre Philippe Bilger.
00:08:18Franchement, vous savez que je suis horriblement jaloux.
00:08:24Tout ce que vous donnez à Philippe David, vous me le prenez.
00:08:27J'ai des ressources mon cher Philippe Bilger.
00:08:29En tout cas avec Philippe David, on est ravis de vous accueillir jusqu'à 19h.
00:08:35Félix Mathieu, on est ravis de l'accueillir aussi tous les jours.
00:08:38Bonsoir Félix.
00:08:39Bonsoir, bonsoir tout le monde.
00:08:40Les trois mots dans l'actu, de quoi parle-t-on dans un instant ?
00:08:42On va parler d'Emmanuel Macron qui en appelle depuis le Maroc, qui a plus de résultats sur l'immigration.
00:08:47On va parler d'Israël aussi qui provoque un tollé international avec sa loi contre l'UNEROI,
00:08:52l'agence sonusienne pour les réfugiés palestiniens.
00:08:55Et puis de Kamala Harris, qui est attendue à Washington ce soir.
00:08:58Elle va prononcer un discours depuis l'endroit où Trump avait lancé l'assaut du Capitole il y a quatre ans.
00:09:03Un discours à une semaine du nouveau scrutin.
00:09:05En trois mots, visite, tollé et réquisitoire.
00:09:08Allez, on en parle dans un instant.
00:09:10En attendant, la parole est au procureur.
00:09:18Et c'est un réquisitoire plus à décharge qu'à charge sur Jean-François Copé que vous voulez faire M. le procureur.
00:09:23Oui, comme Félix a parlé de réquisitoire, je n'ai plus besoin de le faire.
00:09:28Ça va de soi.
00:09:29Mais Jean-François Copé a dit dans un entretien au Figaro, il a dénoncé les ravages de la politique du chèque.
00:09:38Ça paraît évident, même pour ceux qui ne maîtrisent pas absolument le problème budgétaire.
00:09:43Et d'autre part, il a ajouté, et là, j'aimerais votre réflexion forcément pertinente,
00:09:50c'est le fait qu'il y aurait un chaos instantané en France si un malheur arrivait à ce gouvernement.
00:09:57Il ne parlait pas, évidemment, de l'opération dont a été, qu'a dû subir le Premier ministre,
00:10:03mais de ce qui pourrait se passer dans les prochaines semaines si les aléas parlementaires brisent à net le vote du budget.
00:10:11Moi, je trouve qu'il a raison parce qu'en général, il est assez lucide.
00:10:16Il ne fait pas dans un pessimisme systématique.
00:10:20Et donc, c'est intéressant d'avoir une intelligence comme la sienne qui donne son point de vue.
00:10:25– Michel Sadoun, Barnier ou le chaos, ça vous paraît plausible, ce que dit Jean-François Copé en filigrane ?
00:10:31– Je ne sais pas, franchement, je n'ai pas de boule de cristal.
00:10:34Je n'aime pas faire de prédiction en politique.
00:10:36Ce qui est sûr, c'est que la dénonciation de la politique du chèque par Jean-François Copé
00:10:40ne l'a pas empêché de soutenir Emmanuel Macron pendant toutes ces années
00:10:43et de soutenir un pacte entre les Républicains et Emmanuel Macron.
00:10:46C'est un peu le reproche que je lui ferais à l'époque où Jean-François Copé était en politique.
00:10:50Il était dénoncé comme une figure de la droite dure, et même très dure,
00:10:53quand il parlait du pain au chocolat, etc.
00:10:55Et on a le sentiment que depuis quelques années, il est presque revenu sur ce parcours.
00:10:59Il a regretté, en fait, d'être perçu comme ça,
00:11:01et il s'est rallié au macronisme pour une raison que je ne m'explique pas.
00:11:05– Farid Temsamani ?
00:11:06– Je ne suis pas certain qu'on puisse dire qu'il soit complètement rallié au macronisme.
00:11:10Il a fait, effectivement, ses courbettes pour essayer de rentrer au gouvernement.
00:11:14On l'a vu.
00:11:15– Et il venait de leur habiller pour l'hiver.
00:11:17– Mais comme il s'habillait légalement.
00:11:20Mais là où, effectivement, notre procureur a complètement raison,
00:11:23c'est qu'il sait de quoi il parle, Jean-François Copé.
00:11:25Je crois qu'il me semble qu'il a été ministre du budget.
00:11:28Là où je ne suis pas tout à fait d'accord avec lui,
00:11:31c'est que demain, si le budget ne passait pas,
00:11:35et on sait pertinemment qu'il ne passera pas par le vote
00:11:38et qu'on basculera sur un 49-3,
00:11:40la réalité, c'est que notre pays est suffisamment, pour l'instant, je dis bien pour l'instant,
00:11:45bien gouverné par une technostructure relativement importante
00:11:49qui fera que, de toute manière, on continuera à survivre.
00:11:52Ça n'empêche pas que ça amènera à des questions,
00:11:54notamment sur la dette, qui sont, à mon avis, fondament,
00:11:57très compliquées pour les mois et les années à venir.
00:11:59– Une toute petite réponse, Philippe Bigger, 30 secondes.
00:12:01– Là, je rejoins Farid, parce que, contrairement à ce que vous dites,
00:12:05Jean-François Copé voulait un accord avec le Macronisme
00:12:09pour qu'il y ait une politique de droite,
00:12:12comme Nicolas Sarkozy et Virginie Calmet.
00:12:15– Je trouve ça particulier d'accepter ce genre d'accord avec le Centre
00:12:19et de traiter l'extrême droite, qui en fait est beaucoup plus proche de lui,
00:12:22comme des pariats, mais bon.
00:12:23– Allez, tout de suite les trois mots dans l'actu.
00:12:25Philippe Bigger, et c'est le tour de Félix Mathieu.
00:12:29– Les vraies voix sud-radio.
00:12:31– Avec trois mots, Félix, qui sont visite, tôlelé et réquisitoire.
00:12:35– Emmanuel Macron en visite au Maroc en appel à davantage de résultats,
00:12:38notamment dans la lutte contre l'immigration illégale.
00:12:40Il réaffirme aussi, au passage, la souveraineté marocaine
00:12:43sur le Sahara occidental.
00:12:45Israël provoque un tôlelé international après le vote d'une loi
00:12:48interdisant sur son sol les activités de l'UNEROI,
00:12:51l'agence onusienne pour les réfugiés palestiniens.
00:12:53Et puis, oui, va-t-elle faire du Philippe Bigger,
00:12:56Kamala Harris doit prononcer ce soir un réquisitoire
00:12:59contre Donald Trump à une semaine du scrutin-discours,
00:13:02depuis le lieu où il avait lancé l'assaut du Capitole à Washington
00:13:05après sa défaite.
00:13:06– Les vraies voix sud-radio.
00:13:09– Il était venu soigner les relations franco-marocaines,
00:13:12alors en visite des Taharabas, avant les sujets migratoires,
00:13:15avant les sujets qui fâchent, Emmanuel Macron a pensé
00:13:17au petit mot qui va bien à propos du Sahara occidental,
00:13:20ce vieux contention entre le Maroc et l'Algérie.
00:13:23– Le Maroc et la France sont demeurés des alliés fidèles
00:13:26et jamais la France n'a manqué au Maroc sur toutes les questions existentielles
00:13:31et je pense au Sahara occidental et je le réaffirme ici devant vous.
00:13:36Pour la France, le présent et l'avenir de ce territoire
00:13:40s'inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine.
00:13:42– Succès garanti, en tout cas quand on dit ça depuis le Maroc,
00:13:47cette position n'est hostile à personne, précise tout de même le président Macron
00:13:51en regardant sans doute du côté de l'Algérie.
00:13:53Il a aussi annoncé des investissements français dans ce territoire
00:13:55disputé entre les deux pays, le Sahara occidental.
00:13:58Voilà ça c'est pour la pommade donc à ses hôtes marocains
00:14:01mais le chef de l'État en a aussi appelé au Maroc à plus de résultats,
00:14:04notamment sur l'immigration illégale.
00:14:06– Je pense à l'immigration illégale et à la nécessité d'une coopération
00:14:10naturelle et fluide en matière consulaire.
00:14:12Chacun voit bien que cette question est aussi une question de confiance réciproque.
00:14:16Elle constitue pour beaucoup de Français une attente des plus fortes.
00:14:20Nous avons besoin de davantage encore de résultats.
00:14:23Je pense aussi à notre partenariat en matière de sécurité,
00:14:26de lutte contre les trafics de toute nature qui minent nos sociétés et menacent nos États.
00:14:31Lutte contre le terrorisme aussi qui doit continuer de nous unir inlassablement.
00:14:35Lutte contre la criminalité organisée et en particulier contre le narcotrafic
00:14:40qui gangrène nos territoires et nécessite une coopération judiciaire
00:14:44très étroite et encore plus rapide.
00:14:46– D'ailleurs au-delà de ce discours d'Emmanuel Macron devant Mohamed VI,
00:14:49le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau rencontrait cet après-midi son homologue marocain
00:14:53pour échanger sur ces sujets, notamment des retours des Marocains
00:14:56lorsqu'ils sont dans des situations irrégulières.
00:14:58– Le moins qu'on puisse dire c'est que ça s'était beaucoup rafraîchi
00:15:00entre Rabat et Paris et on a l'impression que là c'est marche arrière toute.
00:15:04– Il a fait tout ce qu'il fallait puisqu'il a reconnu de manière ostentatoire
00:15:08le Sahara occidental et ce qu'il vient de dire au fond ça me fait penser
00:15:13à du Retailleau mou quoi.
00:15:15– Vous voyez que je ne peux pas me paler de ce qu'il dit.
00:15:20– Du Retailleau mou c'est pas ce qu'il veut dire.
00:15:23– Il va devenir adjoint au ministère de l'Intérieur, je vous souhaite.
00:15:27– Le ministre de l'Intérieur j'adorerais.
00:15:29– Ça fait longtemps en plus qu'on attend l'accent de Bruno Retailleau.
00:15:32– Je m'occupe près de l'extérieur et de Philippe David ça fera du bien.
00:15:35– Non moi je trouve qu'Emmanuel Macron fait de l'enfonçage de porte ouverte
00:15:38un petit peu sur ce sujet, je suis très content qu'il se soit enfin rallié au Maroc
00:15:41après avoir mené une politique plutôt pro-algérienne pendant des années.
00:15:44Aujourd'hui je dirais que sa position est largement partagée,
00:15:47même Jean-Luc Mélenchon est plutôt rallié au récit du Sahara occidental
00:15:51sous souveraineté marocaine, même si évidemment les insoumis sont divisés
00:15:54sur la question mais lui en tout cas a plutôt la position de François Mitterrand
00:15:57qui était celle-là et des socialistes à partir de 1980.
00:16:00Après tous les problèmes qu'il y a eu avec le Maroc ont été créés par Emmanuel Macron
00:16:04donc j'ai envie de dire que le minimum c'est qu'il les résolvent.
00:16:07– C'est de réparer oui.
00:16:08– Dernièrement, quelle est sa crédibilité sur la scène internationale ?
00:16:11Je vous rappelle que le Maroc est un royaume millénaire
00:16:14et que les rois qui y gouvernent, je dirais, ils sont pour des dizaines d'années
00:16:20donc ils attendent aussi de la stabilité diplomatique
00:16:22et je ne suis pas sûr qu'Emmanuel Macron ait une grande crédibilité en la matière.
00:16:25– Farid Telsamani.
00:16:26– Je rejoins complètement ce qui vient d'être dit parce qu'en réalité
00:16:29Emmanuel Macron a mis du temps à comprendre que ce royaume
00:16:32est quand même la deuxième monarchie la plus vieille de la planète avec le Japon.
00:16:36– Et commandeur des croyants, bien sûr.
00:16:38– Exactement, et donc du coup un certain nombre de bévues avaient été réalisées.
00:16:41Effectivement le flirt avec Alger et finalement il n'a pas réussi
00:16:45à avoir les fruits de ce flirt-là.
00:16:48Mais néanmoins, cette position sur le Sahara occidental
00:16:53dont la France est quand même relativement responsable,
00:16:55historiquement parlant, est quand même une logique,
00:17:00en tout cas pour le quai d'Orsay, assez compliquée à accepter
00:17:04et je pense qu'en fait ça va être, après l'annonce de Trump il y a quelques années,
00:17:08finalement un élément qui va être perçu de manière beaucoup plus fondamentale
00:17:13qu'on le croit en tout cas en France.
00:17:15– Allez, le deuxième mot, Tollé,
00:17:17celui provoqué par le vote d'une loi en Israël.
00:17:20– Oui, les inquiétudes, les condamnations s'expriment de la plupart des capitales,
00:17:23y compris occidentales, après le vote d'une loi israélienne
00:17:26interdisant sur son sol les activités de l'UNEROI,
00:17:28l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens.
00:17:30Inacceptable, vient par exemple de lancer la ministre britannique du Développement.
00:17:34Quant au porte-parole de l'UNICEF, James Elder, il se dit très inquiet
00:17:38quant à la pérennité des activités de l'UNICEF à Gaza.
00:17:41– L'aide que nous distribuons dans la bande de Gaza
00:17:45est en grand partie soutenue par l'UNEROI.
00:17:47Pour être très clair, si elle n'est pas en mesure de fonctionner,
00:17:52il est probable que le système humanitaire s'effondrera à Gaza.
00:17:56UNICEF serait alors dans l'incapacité de distribuer des fournitures vitales.
00:18:02Je parle ici de vaccins, de vêtements d'hiver,
00:18:05je parle de kits d'hygiène, de kits de santé, d'eau,
00:18:07d'assainissement, de soins contre la malnutrition.
00:18:09Nous savons encore une fois que nous frappons à la porte de la famine
00:18:12pour tout ce qui concerne les fournitures nutritionnelles.
00:18:14Une telle décision signifie donc qu'une nouvelle façon de tuer les enfants
00:18:18a soudainement été trouvée.
00:18:20– Le porte-parole de l'UNICEF, James Elder,
00:18:23avec la traduction de Magid Deimat.
00:18:25À Gaza, la défense civile annonce 93 morts et 40 personnes sous les décombres
00:18:29après une frappe sur un immeuble de 5 étages la nuit dernière.
00:18:32L'armée israélienne fait part de son côté
00:18:34de la mort de 4 soldats au nord de l'enclave.
00:18:36– Un mot, Mickaël Sadoun ?
00:18:38– Je pense déjà que l'UNERA s'est pas mal décrédibilisée.
00:18:44On a quand même découvert depuis le 7 octobre
00:18:46que certains de ses membres avaient été partie prenante
00:18:49pendant les massacres du 7 octobre.
00:18:51Ensuite, j'espère qu'Israël, évidemment,
00:18:53continuera à faire entrer une aide humanitaire.
00:18:55Je suis totalement en désaccord avec ce qui est dit par ce porte-parole.
00:18:58Évidemment que la volonté d'Israël n'est pas de tuer les enfants.
00:19:01Si c'était le cas, je peux vous dire qu'on aurait vu la différence depuis.
00:19:04Voilà, c'est tout simplement ce que je voulais dire.
00:19:07L'ONU s'est globalement décrédibilisée dans la gestion de ce conflit,
00:19:10donc je pense qu'elle n'a aucune légitimité,
00:19:14surtout quand on sait qu'elle a participé à ce genre d'activités.
00:19:17Je fais confiance à Israël,
00:19:19mais je note tout de même une tendance
00:19:21à soupçonner les instances, institutions
00:19:24qui ne sont pas totalement favorables à sa cause.
00:19:27Tu penses que c'est illégitime ?
00:19:29Moi, je trouve que l'ONU s'est pas mal décrédibilisée.
00:19:31Bon, on pourra en reparler, mais...
00:19:33Allez, le troisième mot.
00:19:34Troisième mot.
00:19:35Kamala Harris est en phase de bilgérisation accélérée
00:19:38puisqu'elle va faire son réquisitoire final
00:19:40à une semaine du vote jour pour jour.
00:19:42Avec un message.
00:19:43Tournons la page Trump.
00:19:44Retrouvons notre optimisme.
00:19:46Le message que Kamala Harris devrait adresser aux Américains
00:19:49dans un discours à Washington
00:19:50et à l'endroit même où Donald Trump
00:19:52avait arrongé ses partisans le 6 janvier 2021,
00:19:55juste avant l'attaque du Capitole.
00:20:01Et les violences mortelles qui en avaient suivi Donald Trump
00:20:04à l'époque où il avait refusé cette victoire de Joe Biden
00:20:06il y a quatre ans,
00:20:07séquence dans tous les esprits aux Etats-Unis
00:20:09à une semaine du nouveau scrutin
00:20:11dans cette dernière ligne droite hyper serrée
00:20:13car l'ancien président a de nouveau clairement dit
00:20:15que s'il perdait,
00:20:16ce serait forcément dû à une triche des démocrates.
00:20:19Ses partisans se préparent donc à des contestations
00:20:21massives en cas de défaite
00:20:23notamment dans les comtés des Etats-clés des swing states.
00:20:26Merci beaucoup Félix Mathieu,
00:20:28vous restez avec nous.
00:20:29La suite, le grand débat du jour dans quelques instants,
00:20:32retour sur la visite d'Etat
00:20:33donc d'Emmanuel Macron au Maroc
00:20:35avec un casting de personnalité qui fait polémique.
00:20:37D'un côté, l'humoriste Yassine Belattar
00:20:40et puis le second qui est bien entendu avec lui,
00:20:43Majid El Gherab
00:20:45et on en parle dans un instant Philippe.
00:20:47Alors parlons vrai.
00:20:48Êtes-vous choqué par ce casting ?
00:20:50Yassine Belattar n'était pas sur la liste officielle.
00:20:52Macron a-t-il voulu cacher sa présence
00:20:54le plus longtemps possible ?
00:20:56Et à cette question, Belattar, El Gherab,
00:20:58la délégation française au Maroc
00:20:59est-elle une nouvelle transgression de Macron ?
00:21:01Vous dites oui à 98%.
00:21:03Vous voulez réagir ?
00:21:05Les vrais voix et haut d'attente de vos appels
00:21:07au 0826 300 300.
00:21:09N'hésitez pas autour de la table.
00:21:10Philippe Bilger, aujourd'hui Farid Tensamani
00:21:13et Mickaël Sadoun, à tout de suite.
00:21:26Si vous avez raté le début
00:21:28il faudra nous donner votre nom
00:21:30parce que franchement c'est pas bien.
00:21:32Il y aura un réquisitoire contre vous demain.
00:21:35C'est terrible ce qu'ils ont manqué.
00:21:37C'est tout de même énorme.
00:21:39En attendant, autour de cette table
00:21:41Philippe Bilger est avec nous.
00:21:43Farid Tensamani et Mickaël Sadoun
00:21:45et notre directeur des programmes
00:21:47qui nous dit des saloperies dans l'oreillette.
00:21:49Non mais je vous balance maintenant.
00:21:51Je suis désolée.
00:21:53Je vous balance maintenant, commissaire Jouve.
00:21:55Vous allez voir.
00:21:57Oui mais c'est pas la peine de continuer
00:21:58parce que je n'entends pas ce que vous dites.
00:22:00Logique, il ne dit rien.
00:22:02Il se marre.
00:22:03Il ne bosse plus maintenant.
00:22:04Il est gaulé en flag.
00:22:05Allez, vous se nuire au 0826 300 300
00:22:07avec Aude qui vous attend
00:22:09en attendant le grand débat du jour.
00:22:11Les vraies voix Sud Radio.
00:22:13Le grand débat du jour.
00:22:15Visage de réconciliation, d'unité voire d'amitié
00:22:17aujourd'hui avec cette visite d'état
00:22:20de trois jours du président de la République
00:22:22Emmanuel Macron
00:22:24qui était en voiture avec Mohamed VI
00:22:26sa majesté, le roi du Maroc.
00:22:28Il était temps de rétablir des relations normales
00:22:30avec le Maroc.
00:22:31Observons la liste des passagers
00:22:32de l'avion présidentiel.
00:22:33122 personnes, 9 ministres
00:22:35dont celui de l'intérieur, Bruno Retailleau
00:22:37et des personnalités assez éloignées
00:22:40de la République exemplaire.
00:22:41On parle beaucoup des personnalités
00:22:43qui sont autour de lui.
00:22:44Oui, des arts, des spectacles, etc.
00:22:46Mais c'est surtout ce qui compte,
00:22:47c'est les patrons français.
00:22:48Ils sont une quarantaine à tous les groupes.
00:22:50Jean-Jacques, vous avez LVMH,
00:22:52Veolia Orange, NJ Alstom,
00:22:54Total Énergie, CMA, CGM.
00:22:56C'est un petit morceau de France
00:22:58qui s'est déplacé à Rabat.
00:23:02Et un casting qui provoque la colère
00:23:04d'une partie de la classe politique,
00:23:05Emmanuel Macron,
00:23:06donc en visite d'État au Maroc
00:23:07avec cette délégation
00:23:08de personnalités franco-marocaines
00:23:10dont Yassine Belattar, humoriste controversé
00:23:13et l'ancien député Mjib El Gharab
00:23:16qui est condamné d'un an de prison ferme
00:23:18et deux ans d'inégibilité
00:23:20pour avoir tabassé un ancien responsable
00:23:22socialiste Boris Faure.
00:23:25Alors, parlons vrai.
00:23:26Est-ce qu'amener trois reprises de justice
00:23:28si on ajoute François-Marie Bagné,
00:23:30condamné dans l'affaire Bettencourt,
00:23:31dans un voyage officiel,
00:23:33ça vous semble digne ?
00:23:34Est-ce que le message n'est pas,
00:23:36un peu comme toujours avec Emmanuel Macron,
00:23:38je fais ce que je veux et je vous laisse trouver la fin ?
00:23:41Et à cette question,
00:23:42Belattar, El Gharab,
00:23:44on pourrait mettre Bagné.
00:23:45La délégation française au Maroc
00:23:46est-elle une nouvelle transgression de Macron ?
00:23:48Vous dites oui à 98%.
00:23:51Voulez réagir au datant vos appels
00:23:53au 0826-300-300.
00:23:55– Philippe Bilger, ce casting,
00:23:58il y a une espèce de flou total
00:24:01sur ces personnalités qui ne sont pas sur la liste.
00:24:04Finalement, ils sont là.
00:24:05Sébastien Lecornu fait semblant de ne pas reconnaître.
00:24:09Yassine Belattar le prend pour un technicien.
00:24:12Tout ça est un peu flou quand même, non ?
00:24:14– Alors, je me demande si on…
00:24:16Je ne discute pas par principe l'interrogation
00:24:19dessus de radio.
00:24:20Je me demande si on peut évoquer de la transgression
00:24:24ou bien souvent en France,
00:24:26on voit de la transgression
00:24:28dans des séquences où en réalité,
00:24:31il y a surtout un manque fabuleux d'organisation
00:24:35et du désordre.
00:24:36Parce que je me demande,
00:24:38quand je vois cette liste que vous évoquez
00:24:41avec ces personnalités clairement indésirables.
00:24:45Je le répète, pardon, Jordan Bardella,
00:24:48il a parfois raison lorsqu'il dit
00:24:51qu'une telle liste avec ces brebis
00:24:54qui auraient dû être galeuses
00:24:56ne fait honneur ni à la France, ni au Maroc.
00:24:59Il a totalement raison.
00:25:01Alors, il y a des chefs d'entreprise,
00:25:03ils sont fondamentaux, qui viennent.
00:25:05Mais on ne va pas me dire que dans ces 122 invités,
00:25:08tout le monde est irremplaçable et nécessaire au Maroc.
00:25:11– Et on n'est pas revenu sur François-Marie Bagné
00:25:14qui a été accusée pour abus de faiblesse.
00:25:17– On en est définitivement.
00:25:19Michael Sadoun, quand vous voyez ce casting,
00:25:21il n'est pas surréaliste quand même ?
00:25:23– Je suis d'accord, je trouve ça tellement terrible.
00:25:25En plus, vous savez, les délégations dans les voyages à l'étranger,
00:25:28ils ont normalement un vrai rôle diplomatique,
00:25:30de connexion économique, culturelle.
00:25:32On est censé promouvoir quand même l'excellence à la française
00:25:35qu'on aime tant et que vous promouvez aussi ici sur cette radio.
00:25:38Donc, je suis vraiment désolé de ça.
00:25:41J'ai parfois soutenu ou eu une certaine complaisance
00:25:45vis-à-vis d'Emmanuel Macron dans ses égarements,
00:25:47notamment diplomatiques.
00:25:49Mais là, aujourd'hui, j'ai réellement honte de ce qu'il a fait.
00:25:52J'ai honte qu'il soit mon président.
00:25:54Je trouve que cette délégation ne fait pas honneur à la France.
00:25:56Je trouve qu'elle est même une insulte au Maroc,
00:25:58qui est un grand pays et qui est un pays ami.
00:26:00Non, je le dis très franchement,
00:26:02parce que Yassine Belattar, c'est pour moi vraiment
00:26:05ce que la politique a produit de pire dernièrement.
00:26:07Ce n'est pas un vrai humoriste,
00:26:09c'est quelqu'un qui fait de la politique,
00:26:11c'est quelqu'un qui a été condamné pour injure publique
00:26:13contre Mohamed Tifaoui, c'est quelqu'un qui a…
00:26:15– Menaces de mort aussi.
00:26:17– Évidemment, des menaces de mort contre des journalistes,
00:26:20aussi des accusations par d'anciens employés à lui.
00:26:22Ça n'a vraiment pas l'air d'être quelqu'un
00:26:24de très sympathique, de très présentable.
00:26:26– Et pourtant, il a un pouvoir incroyable.
00:26:28– Et il a un pouvoir incroyable du fait que Macron
00:26:30lui ait donné de l'importance, et je lui en veux pour ça.
00:26:32Voilà.
00:26:33– Farid Telsabadi.
00:26:34– Moi, malheureusement, je ne suis absolument pas surpris.
00:26:36Les voyages comme ceux-là, il y a effectivement
00:26:39les chefs d'entreprise, le corps culturel parfois, etc.
00:26:42Mais vous avez surtout les amis.
00:26:44Et la réalité, c'est que notre président de la République
00:26:47a pour ami personnel Yassine Belattar,
00:26:50et, beaucoup plus surpris, M. Gherab.
00:26:53La réalité, c'est quoi ?
00:26:55C'est que certains, pas que ces deux-là…
00:26:57M. Gherab faisait partie de la liste officielle de la première,
00:26:59il me semble, mais Yassine Belattar, en vérité,
00:27:02ce sont des forcings qui ont été après coup,
00:27:05qui font qu'ils ont été intégrés.
00:27:07Et je pense que c'est à l'image de notre président de la République,
00:27:10le fameux « en même temps ».
00:27:12Là où moi, je suis particulièrement choqué,
00:27:14puisqu'on parlait effectivement de l'amitié avec le Maroc,
00:27:17c'est que nous avons une communauté d'origine marocaine
00:27:20sur le territoire français.
00:27:22Moi, mes parents sont d'origine marocaine.
00:27:24– D'excellence. – D'excellence.
00:27:26– Surtout avec Farid, t'aimes ça.
00:27:28– Notamment ma personne.
00:27:30Mais plus sérieusement, vous avez des enfants d'immigrés marocains
00:27:34qui font polytechnique.
00:27:36Vous avez des gens qui réussissent brillamment.
00:27:38Et en fait, on va donner comme exemple.
00:27:40– Et pas que, il y a des artistes.
00:27:42– Un élément, moi, ce qui me choque davantage,
00:27:44je ne sais pas si vous avez regardé les images,
00:27:46c'est de la manière dont Yacine Bellatar est vêtue.
00:27:48– Elle est habillée. – En jogging.
00:27:50Et ça, c'est une insulte.
00:27:52Que le président de la République française
00:27:54accepte qu'il soit vêtu de la sorte,
00:27:56c'est sa responsabilité.
00:27:58Mais dans un pays comme le Maroc,
00:28:00recevoir et s'habiller comme cela,
00:28:02lorsqu'on est reçu par un monarque,
00:28:04moi, je trouve ça assez scandaleux.
00:28:06– Vous trouvez ça scandaleux,
00:28:08ou vous trouvez que finalement, allez, c'est du Macron,
00:28:10c'est transgressif, il a toujours été comme ça ?
00:28:12Venez nous donner votre avis au 0826 321.
00:28:14Ah si, moi, je trouve que c'est transgressif.
00:28:16– Je trouve ça tellement pas transgressif.
00:28:18– Mais il adore ça.
00:28:20– Je trouve que c'est minable,
00:28:22je trouve que c'est un coup fait par un petit enfant,
00:28:24ça n'est pas transgressif du tout.
00:28:26– Et lui a supposé qu'il l'ait fait, lui.
00:28:28Enfin, Macron, on peut tout critiquer,
00:28:30mais je ne pense pas qu'il s'est penché
00:28:32en détail sur la liste.
00:28:34– Alors, précisément,
00:28:36Yacine Bellatar ne faisait pas partie
00:28:38de la première liste.
00:28:40C'est un forcing et un lobbying
00:28:42au plus haut niveau,
00:28:44et notamment à l'échelle du Président de la République,
00:28:46que, justement, il a été intégré
00:28:48in extremis.
00:28:50Ou sinon, il ne se serait pas permis,
00:28:52en tout cas, le Maroc ne l'aurait pas reçu tel quel.
00:28:54– Mais ça veut dire que, qu'est-ce qu'on cherche
00:28:56en les faisant venir ?
00:28:58Qu'est-ce qu'ils sont sentés apporter, en fait ?
00:29:00C'est ça qui est intéressant. Pourquoi eux plus que les autres ?
00:29:02– Il faudra leur poser la question,
00:29:04mais la réalité, c'est une sorte de pied de nez.
00:29:06On a évoqué tout à l'heure les condamnations
00:29:08et le registre, en l'occurrence,
00:29:10de l'humour, quand même.
00:29:12Il y en a trois qui ont eu des condamnations définitives.
00:29:14– Et ça, c'est quand même beaucoup.
00:29:16– Et à mon avis, il y en a d'autres qui ont des problèmes avec la justice.
00:29:18Parfois, ils sont même... – Après,
00:29:20ils ont purgé leur peine, entre guillemets.
00:29:22– Oui, mais dans un voyage officiel...
00:29:24– J'ai un ministre très agréable,
00:29:26je peux en témoigner,
00:29:28à dire une absurdité,
00:29:30comme l'a dit Cécile tout à l'heure,
00:29:32qu'il croyait que Bellatar
00:29:34était un agent technique,
00:29:36alors qu'on le voit discuter.
00:29:38– Je ne sais pas si vous avez regardé
00:29:40le président du conseil départemental de l'heure,
00:29:42qui est un ami de notre ministre Lecornu,
00:29:44qui se moque ouvertement
00:29:46du monde en disant
00:29:48qu'il ne le connaissait pas, etc.
00:29:50À un moment donné, il faut arrêter de prendre les Français pour des cons.
00:29:52– Mais Yacine Bellatar nourrit aussi ce récit.
00:29:54Quand on lui demande, il dit
00:29:56« Non, mais Macron, je ne suis pas si proche de lui,
00:29:58on me prête un rôle de conseiller, mais pas réellement, etc. »
00:30:00On voit bien qu'en réalité, ils sont très proches
00:30:02et qu'il a une influence très défective sur lui.
00:30:04D'ailleurs, on sait qu'Yacine Bellatar
00:30:06est mêlée à toutes sortes d'affaires
00:30:08de promotion immobilière, etc.
00:30:10qu'il a toujours le nez dans certaines affaires,
00:30:12parce qu'Emmanuel Macron
00:30:14veut qu'il l'ait aussi.
00:30:16– Sur les affaires, je ne connais pas grand-chose,
00:30:18mais la réalité, c'est quoi ?
00:30:20C'est qu'Emmanuel Macron a le droit aussi
00:30:22d'avoir les amis qui le souhaitent.
00:30:24C'est désolant pour…
00:30:26– Emmanuel Macron, il a le droit.
00:30:28Le président de la République, non.
00:30:30– Le problème, c'est que vous saviez,
00:30:32mieux que moi en tout cas,
00:30:34il faut qu'il ait les deux corps du roi.
00:30:36– Bien sûr, mais la difficulté,
00:30:38la réalité, c'est qu'Emmanuel Macron
00:30:40a comme pour ami ce type de personnage.
00:30:42– Je le regrette.
00:30:44– Je suis très attristé pour les victimes.
00:30:46– Qu'il fasse du camping avec lui.
00:30:48– Oui, c'est ça.
00:30:50– Par contre, sur le rôle qu'on le prête,
00:30:52notamment à Yacine Bellatar, en termes d'influence,
00:30:54je pense qu'il n'est absolument pas dans cette logique-là.
00:30:58Quand on connaît un peu comment fonctionne
00:31:00le président de la République…
00:31:02– Ce qu'il veut, c'est faire plaisir
00:31:04à un moment donné à un de ses amis,
00:31:06comme il a amené d'autres personnes,
00:31:08beaucoup moins problématiques, juste par plaisir.
00:31:10– Si je ne m'abuse, vous êtes porte-parole de Banlieue+.
00:31:12Est-ce que le message, parce que Yacine Bellatar,
00:31:14je me souviens d'un discours qu'il fait
00:31:16qu'ils ne sont pas dans une logique d'intégration,
00:31:18vous vous en rappelez ?
00:31:20Est-ce que quelque part, ce n'est pas un petit clin d'œil
00:31:22de la part d'Emmanuel Macron
00:31:24aux franges les plus communautaristes qui existent ?
00:31:26– Souvenez-vous, lorsque Jean-Louis Borloo
00:31:28présente son plan au président de la République,
00:31:30qui tient la parole à l'Elysée à ce moment-là ?
00:31:32C'est Yacine Bellatar.
00:31:34– C'est Yacine Bellatar.
00:31:36– Et Jean-Louis Borloo, si je ne dis pas de bêtises,
00:31:38ancien ministre d'État de notre pays.
00:31:40– Oui, absolument.
00:31:42– Et à qui on donne le choix face à un humoriste ?
00:31:44Moi, à titre personnel, ce n'est pas mon humour,
00:31:46mais la réalité, c'est qu'il a probablement son public,
00:31:48Yacine Bellatar.
00:31:50Ce n'est pas ça la difficulté.
00:31:52C'est qu'en termes d'exemple, vous parlez des banlieues.
00:31:54Moi, je suis désolé, dans nos banlieues,
00:31:56vous avez des talents, vous avez des gens
00:31:58qui sont extraordinaires.
00:32:00Et en fait, on va donner ce genre de choses.
00:32:02Mais ça montre quoi également ?
00:32:04Ça montre la considération de notre président de la République
00:32:06pour ces thématiques-là également.
00:32:08– Allez, 0826-300-300 avec Didier qui est avec nous.
00:32:10Bonsoir Didier.
00:32:12– Bonsoir.
00:32:14Je ne peux que partager ce qui a été dit autour de la table.
00:32:18Emmanuel Macron, il a le droit d'avoir les amis qu'il veut,
00:32:22il les reçoit, et je crois qu'il y a une habitude
00:32:24qui est les visiteurs du soir, c'est ça ?
00:32:26– Oui.
00:32:28– Mais c'était déjà il y a longtemps.
00:32:30– Quand il est dans le cadre de ce genre de déplacement,
00:32:34une visite d'État, il y a quand même des choses
00:32:36qu'on doit s'interdire.
00:32:38Il est président de la République,
00:32:40il n'est pas touriste au Maroc sur 48 heures.
00:32:44Il n'engage pas que ses choix à lui, sa personnalité à lui.
00:32:48Mais je pense que Macron, en même temps,
00:32:52lui n'a pas trop servi en termes de politique intérieure,
00:32:54je pense que au niveau international,
00:32:56ça va être pareil.
00:32:58– Est-ce que ça veut dire que,
00:33:00là on est à deux ans et demi de l'élection,
00:33:02est-ce que ça veut dire que pendant deux ans et demi,
00:33:04ça va être un lâchage, en fait,
00:33:06finalement, de dire qu'il ne sera pas réélu,
00:33:10et qu'aujourd'hui, il faut qu'il occupe ses journées, entre guillemets, bien sûr.
00:33:14– Ça veut dire qu'il a du mal à tenir les promesses
00:33:18qu'il fait ou qu'il se fait à lui-même.
00:33:22Déjà, il a de plus en plus de difficultés
00:33:26à se tenir serein, comme il l'avait promis,
00:33:28devant le gouvernement de Michel Barnier.
00:33:32Je pense qu'Emmanuel Macron,
00:33:34et en ce sens-là, votre question est très pertinente,
00:33:38il a toujours besoin de surprendre,
00:33:40peut-être de transgresser,
00:33:42et il ne peut rien faire comme tout le monde,
00:33:44comme le président basique et banal qu'il devrait être,
00:33:48et c'est très dur d'être banal, d'ennuie,
00:33:52dans une France déboussolée,
00:33:54mais il ne peut pas faire autrement
00:33:56que de faire passer sa personnalité
00:33:58avant les actes légitimes qu'on attend de lui.
00:34:02– Mickaël Sadoun, j'ai compris qu'on n'était pas d'accord,
00:34:04pour moi, Macron, il est transgressif,
00:34:06j'ai dit dans mon lancement, c'est « je fais ce que je veux et je vaux »,
00:34:10mais est-ce que ce n'est pas une constante, quand même,
00:34:12d'Emmanuel Macron depuis 2017, quand il a été élu ?
00:34:14Pour vous, ce n'est pas de la transgression pure ?
00:34:16– Non, pour moi, il y a toujours chez Emmanuel Macron
00:34:20une apparence de transgression,
00:34:22dans le genre « vous allez voir ce que vous allez voir »,
00:34:24c'est ce qu'il a fait, il s'est présenté en 2017
00:34:26comme un révolutionnaire.
00:34:28Qu'est-ce qui s'est passé depuis 7 ans ?
00:34:30Vous avez l'impression que depuis 7 ans,
00:34:32il y a une révolution qui s'est produite dans le pays ?
00:34:34J'ai l'impression que ça a été exactement pareil sur les dossiers,
00:34:36que tout a continué de s'effondrer lentement,
00:34:38et qu'il a continué d'user les mêmes méthodes
00:34:40que tous les dirigeants usaient avant,
00:34:42c'est-à-dire globalement la politique du chèque,
00:34:44la technocratie à tout craint,
00:34:46la délégation de la souveraineté à l'Union Européenne.
00:34:48Désolé de dire qu'Emmanuel Macron n'a rien apporté
00:34:50de nouveau dans la politique.
00:34:52Il a fait du vieux avec des jeunes.
00:34:54– « Transgressif », c'est dit sous de l'Assemblée Nationale,
00:34:56en étant persuadé qu'il allait gagner.
00:34:58– Avant qu'il n'ait pas pris une veste.
00:35:00– Oui, oui.
00:35:02– Là, ce n'est pas de la transgression.
00:35:04– Chirac a essayé aussi.
00:35:06– Oui, c'est ça, Chirac a essayé.
00:35:08– Je ne dirais pas transgressif,
00:35:10il a une totale indifférence
00:35:12à l'égard du sentiment populaire.
00:35:14Profondément, je pense qu'il fait,
00:35:16alors on peut peut-être qualifier ça de transgression,
00:35:18je crois plutôt que c'est un être
00:35:20qui considère qu'il a forcément raison
00:35:22contre les autres.
00:35:24– Moi, j'espère que les historiens
00:35:26ne nous apprendront pas
00:35:28que c'est Yacine Bélatar
00:35:30qui a conseillé la fameuse dissolution
00:35:32l'été dernier.
00:35:34Mais plus sérieusement…
00:35:36– Dominique de Villepin s'est occupée
00:35:38de celle de 80 ans.
00:35:40– Et Philippe Séguin avait déconseillé,
00:35:42il avait encore raison.
00:35:44– Plus sérieusement,
00:35:46la réalité c'est quoi ?
00:35:48C'est que tous ces éléments-là,
00:35:50on parle de 2017, mais aujourd'hui
00:35:52nous sommes dans 2024 et on le sait pertinemment,
00:35:54c'est que les Français ont voté,
00:35:56les Français lui ont donné par deux fois mandat.
00:35:58Et est-ce que vous pensez
00:36:00qu'ils l'ont élu ou qu'ils n'ont pas voté
00:36:02contre Marine Le Pen au second tour ?
00:36:04– Pour moi, ça revient au même.
00:36:06– La finalité est identique.
00:36:08– Ce n'est pas un vote d'adhésion.
00:36:10– Oui, ce n'est pas un vote d'adhésion.
00:36:12Vous savez Jacques Chirac en 1995,
00:36:14ce n'est pas forcément un vote…
00:36:16– On rejette Jospin.
00:36:18– C'est pas forcément un vote d'adhésion.
00:36:20Moi ce qu'Emmanuel Macron va faire,
00:36:22parce que Cécile vous posiez la question
00:36:24il reste deux ans et demi,
00:36:26s'il reste vraiment deux ans et demi,
00:36:28d'ici 2027, il va se passer
00:36:30ce qui s'était passé avec François Mitterrand
00:36:32sur la fin du deuxième septennat
00:36:34de François Mitterrand,
00:36:36sur la fin du quinquennat
00:36:38de Jacques Chirac.
00:36:40À la différence,
00:36:42nous vivons une époque hyper médiatisée
00:36:44où chaque élément
00:36:46est scruté, est amplifié
00:36:48et effectivement la réaction
00:36:50sera peut-être différente.
00:36:52À la différence également,
00:36:54je pense que nous avons un pays
00:36:56peut-être un peu plus fracturé
00:36:58que dans les années 80 ou dans les années 2000,
00:37:00c'est une évidence, et je ne suis pas certain
00:37:02que la réponse…
00:37:04Multi, fracturé, effectivement.
00:37:06Et je pense qu'effectivement
00:37:08on ne se rend pas compte,
00:37:10en tout cas à l'Élysée,
00:37:12parce que je pense que lorsqu'on est à l'Élysée,
00:37:14qu'on s'appelle Emmanuel Macron ou qui que ce soit,
00:37:16en réalité on part sur des bons sentiments
00:37:18au début et la réalité nous rattrape
00:37:20très très vite, c'est ce que j'ai appelé tout à l'heure
00:37:22la fameuse monarchie républicaine.
00:37:24J'ai du mal à croire qu'il ne se rende pas compte.
00:37:26Surtout qu'on voit
00:37:28qu'il y a quand même une stratégie assumée,
00:37:30parce qu'entre eux, Israël,
00:37:32Sème-la-Barbaré au Moyen-Orient
00:37:34et Yacine Balatar, il y a un changement de pied du président
00:37:36qui à mon avis est parfaitement calculé.
00:37:38Et la différence avec François Mitterrand, c'est que François Mitterrand
00:37:40sur le dernier septennat, à la fin,
00:37:42il était dans une démarche de retrait
00:37:44de la vie politique. Il était très malade.
00:37:46Il jouait un petit peu avec
00:37:48Baladur et Chirac, etc. Il se concentrait sur
00:37:50les dossiers internationaux et notamment
00:37:52européens, parce que c'était suite au traité de Maastricht,
00:37:54alors que là on a le sentiment qu'Emmanuel Macron
00:37:56a perpétuellement envie de revenir sur le devant de la scène politique.
00:37:58C'est vrai, c'est vrai.
00:38:00Merci beaucoup. En tout cas, le chef de l'État
00:38:02que je suis avec ma première dame,
00:38:04Philippe David,
00:38:06dans un instant...
00:38:08On va être hyper moderne.
00:38:10On ne s'est jamais ménagé à trois avec vous.
00:38:12Dans un instant.
00:38:14Qui l'a dit ? Didier, vous êtes avec nous
00:38:16dans un instant ?
00:38:18Oui, absolument.
00:38:20Vous ne bougez pas. J'espère que vous allez gagner.
00:38:22Vous serez notre premier ministre. Allez, à tout de suite.
00:38:24Sud Radio, votre attention est notre
00:38:26plus belle récompense.
00:38:28J'adore vous entendre, j'adore les multiplexes,
00:38:30j'adore, franchement,
00:38:32chapeau !
00:38:34Sud Radio, la radio du rugby.
00:38:36Ça c'est
00:38:38les vraies voix Sud Radio,
00:38:4017h-19h, Philippe David,
00:38:42Cécile de Ménibus.
00:38:44Comme chaque jour, c'est un plaisir de
00:38:46vous avoir. Merci d'être aussi
00:38:48nombreux. Vous pouvez nous écouter
00:38:50un petit peu partout. Vous le savez, sur Twitter, Facebook,
00:38:52Instagram, TikTok, on est
00:38:54ultra, on est partout.
00:38:56C'est une plateforme
00:38:58d'opinion. On est très jeunes,
00:39:00sachez-le. Et bien
00:39:02entendu, vous êtes chacun
00:39:04autour de la table, vous êtes abonné
00:39:06à la chaîne YouTube de Sud Radio ?
00:39:08Bien évidemment. J'ai pas la main droite
00:39:10d'être dit, je le jure ? Je le jure,
00:39:12évidemment. Farid...
00:39:14Je suis en train de s'abonner.
00:39:16J'essaie de me prendre de cours.
00:39:18Golé en flag,
00:39:20c'est fou. Allez,
00:39:22Didier, vous êtes là avec nous. Merci en tout cas
00:39:24d'avoir choisi Sud Radio. C'est à vous
00:39:26de lancer le jingle, comme on dit.
00:39:28Eh bien, c'est parti pour le quiz.
00:39:30Allez ! Les vrais
00:39:32voix Sud Radio, le quiz de l'actu.
00:39:34Sobre et efficace, notre cher Didier.
00:39:36Didier, écoutez bien. Une question
00:39:38à un point, qui c'est qui qui l'a tweetée
00:39:40à Fabien Roussel, qui a lancé
00:39:42une fédération de chasse communiste.
00:39:44Tu ne gagneras pas avec un
00:39:46steak.
00:39:48Sandrine Rousseau ?
00:39:50Bonne réponse !
00:39:52Bravo !
00:39:54Quelle bonne réponse !
00:39:56Question, qui c'est qui qui l'a dit, à deux points
00:39:58Didier. Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:40:00Les fonctionnaires ne sont pas
00:40:02responsables de la dette. Ce n'est pas
00:40:04une personnalité politique, mais
00:40:06syndicale. Oh, il fait un peu de politique quand même.
00:40:08Oui. Didier ?
00:40:10Hum...
00:40:12Faut que je cale.
00:40:14Bonne réponse de
00:40:16Philippe Bilger, qui rentre en jeu deux points.
00:40:18Quand on parle de syndicat...
00:40:20Voilà, c'est jeté. Qui c'est qui qui l'a dit, à deux points ?
00:40:22Le Parlement, aujourd'hui,
00:40:24est épuisé par Michel Barnier, qui fait preuve
00:40:26d'un grand cynisme.
00:40:28Derrière son air sage, il ridiculise sciemment
00:40:30le Parlement. Didier.
00:40:32C'est un député.
00:40:38Allez-y.
00:40:40Non, non, non.
00:40:42C'est de l'autre côté.
00:40:44Tanguy ? Bonne réponse de
00:40:46Mickaël Sadou, qui marque deux points.
00:40:48Jean-Philippe Tanguy.
00:40:50À Tanguy.
00:40:52Elle est non contre beaucoup de gens,
00:40:54sur Philippe Tanguy.
00:40:56Tout à l'entier.
00:40:58J'ai failli la faire.
00:41:00C'est tout à l'entier.
00:41:02Qui c'est qui qui l'a dit ? Attention, celle-là,
00:41:04mon cher, à trois points, Didier.
00:41:06Si tous ceux qui ont tapé de la drogue dans le milieu
00:41:08politique, dans le milieu du spectacle,
00:41:10dans le milieu du journalisme, devaient tous démissionner,
00:41:12je pense que ça ferait du monde.
00:41:14Didier. Au moins, j'aurais des émissions
00:41:16en ce moment.
00:41:18Absolument.
00:41:20Il était invité sur Sud Radio ce matin.
00:41:22Charles de Courson.
00:41:24Bonne réponse de Didier, qui marque
00:41:26trois points.
00:41:28C'est bien, c'est bien.
00:41:30Il est abonné à la chaîne YouTube.
00:41:32Il faut dire à la fin, lui.
00:41:36Merci Didier, merci pour votre efficacité.
00:41:38Qui c'est qui qui l'a dit ? Trois points.
00:41:40Sur l'emploi à vie,
00:41:42chez les fonctionnaires, c'est un sujet
00:41:44qui n'est pas tabou, qui doit être discuté
00:41:46dans le cadre du dialogue social.
00:41:48Didier.
00:41:50C'est un syndicaliste ou une syndicaliste ?
00:41:52Non, non, non. Il finira peut-être
00:41:54comme ça en attendant les ministres.
00:41:56Bonne réponse
00:41:58de Farid Temsamani.
00:42:00Oui, mais trop tard.
00:42:02Vous l'avez dit trop tard.
00:42:04Trois points pour Farid Temsamani.
00:42:06Qui c'est qui qui l'a dit, à deux points,
00:42:08sur la suppression d'un jour férié ?
00:42:10Tout ce qui permet à notre pays de montrer
00:42:12qu'il faut travailler davantage pour participer
00:42:14à l'effort de redressement va dans le bon sens.
00:42:16Didier.
00:42:18Le ministre des Finances ?
00:42:20Non, presque.
00:42:22Bonne réponse de Philippe Billiger.
00:42:24C'est le ministre du budget et des comptes humains.
00:42:26Vous m'avez aidé, Didier. Merci.
00:42:28Vous devriez partager
00:42:30avec Didier, Philippe Billiger.
00:42:32Je ne suis pas socialiste.
00:42:34Ce n'est pas possible.
00:42:36Question qui c'est qui qui l'a dit ?
00:42:38Deux points, Didier.
00:42:4090% de la population française
00:42:42s'est appauvrée dans le même temps
00:42:44où les riches ont accumulé des milliards
00:42:46et des fortunes extraordinaires en Macronie.
00:42:48Didier.
00:42:52Ça, ça sent les filles, ça.
00:42:54Didier.
00:42:56C'est quelqu'un ? Non, une autre femme.
00:42:58Bonne réponse de Philippe Billiger.
00:43:00Qui marque deux points.
00:43:02Elle n'est pas vraiment gaieté.
00:43:04Elle est assez austère.
00:43:06Farid,
00:43:08il y a marqué trois points quand même, Farid.
00:43:10Je vais laisser lui réveiller.
00:43:12C'est le dernier pour le moment.
00:43:14Qui c'est qui qui l'a dit
00:43:16à trois points sur la taxe sur le sucre ?
00:43:18Se battre contre l'obésité
00:43:20et le diabète supposent le développement
00:43:22de tous les moyens nécessaires.
00:43:24Mais je ne pense pas que ce soit la meilleure arme.
00:43:26Et c'est un grand patron.
00:43:28Un grand patron ?
00:43:30Didier.
00:43:32Ça doit être Leclerc.
00:43:34On laissait Didier.
00:43:36Didier n'avait pas répondu.
00:43:38Il ne savait pas.
00:43:40Didier ne savait pas.
00:43:42J'étais sur les starting blocks.
00:43:44Didier, est-ce que vous le saviez ?
00:43:46J'allais y arriver.
00:43:48Mais c'est les quatre secondes.
00:43:50Il allait y arriver.
00:43:52Retirez les points Philippe Billiger.
00:43:54Tous les jours.
00:43:56Il est très scrupuleux.
00:43:58Didier, avec cette réponse-là, vous allez finir au gouvernement.
00:44:00Faites attention.
00:44:02C'est pas mal.
00:44:04Qui a gagné ?
00:44:06C'est Philippe Billiger.
00:44:08Par miracle, 9 points.
00:44:10Didier, 4 points.
00:44:12Farid, 3 points.
00:44:14Michel, 2 points.
00:44:16Sur les derniers 3 points, je suis bon.
00:44:18Vous avez sauvé votre honneur.
00:44:20Et encore, j'avais révisé avant de venir.
00:44:22Comme quoi, ça ne sert à rien.
00:44:24Didier, on vous embrasse.
00:44:26Merci.
00:44:28Vous avez été un très bon candidat
00:44:30et un très bon auditeur.
00:44:32Vous nous appelez 0826-300-300
00:44:34et haut de bain, on vous sélectionne.
00:44:36En attendant, si vous voulez faire de même,
00:44:38c'est facile, vous l'appelez.
00:44:40Nous serons ravis de vous accueillir dans un instant.
00:44:42Le journal, un peu de météo
00:44:44et le coup de gueule de Philippe B.
00:44:46Je vais pousser un coup de gueule
00:44:48contre ceux qui veulent
00:44:50nous la faire à l'envers.
00:44:52Quoi ? Félicitations ?
00:44:54En général.
00:44:56Peut-être.
00:44:58On en parle dans un instant.
00:45:00Sud Radio.
00:45:02Parlons vrai.
00:45:04Parlons vrai.
00:45:06Les vraies voix Sud Radio.
00:45:0817h-19h. Philippe David.
00:45:10Cécile de Ménibus.
00:45:12Retour des vraies voix avec Cécile de Ménibus.
00:45:14En pleine forme.
00:45:16Philippe Bilger. Pareil.
00:45:18Toujours élégant. Farid Temsamani.
00:45:20Et toujours fidèle au poste.
00:45:22Mickaël Sado.
00:45:24Il y a eu l'élégant, il y a eu la forme.
00:45:26Et moi, j'ai la fidélité.
00:45:28C'est une belle qualité.
00:45:30C'est déjà pas mal.
00:45:32Venant de Philippe David, un compliment, c'est...
00:45:34Rien que beau.
00:45:36Je le prends.
00:45:38Vous m'en faites pas souvent.
00:45:40C'est pour ça.
00:45:42Au moins une fois par émission,
00:45:44je vous fais un compliment.
00:45:46Et comme ça, les compliments
00:45:48qu'elle vous fait, on y croit.
00:45:50Je ne suis pas comme vous.
00:45:52Je ne me sens pas avoir vanté comme Rocco Siffredi.
00:45:54Plus personne pense que
00:45:56je suis surnimensionné.
00:45:58Comme dirait Jean-Claude Van Damme,
00:46:00quand on donne trop de chocolat à un chien,
00:46:02il va s'engraisser.
00:46:06Je ne sais pas comment vous devez le prendre.
00:46:08Non, je ne fais pas de bêtise.
00:46:10Je suis vraiment aware que je suis gros.
00:46:12Vous êtes parfaits.
00:46:14Vous êtes parfaits pour les autres.
00:46:20On vous souhaite la bienvenue.
00:46:22On est très heureux d'être ensemble
00:46:24avec vous.
00:46:26Vous avez la possibilité de commenter.
00:46:28En attendant, vous laissez des messages
00:46:30sur notre répondeur.
00:46:32On les écoute.
00:46:34Je suis Christophe.
00:46:36Je voulais signaler
00:46:38que ce sont des choses fréquentes,
00:46:40que le SAMU ne se déplace pas.
00:46:42Mon frère, en fin de semaine dernière,
00:46:44il a eu un accident
00:46:46en bas de chez lui.
00:46:48Il était 2-3 heures du matin.
00:46:50Son fils est descendu à téléphoner au SAMU.
00:46:52Ils ont refusé de se déplacer.
00:46:54Mon neveu a dit
00:46:56qu'il ne pouvait pas le monter chez lui.
00:46:58Ils lui ont dit qu'il n'avait qu'à appeler
00:47:00des voisins pour le transporter chez lui.
00:47:02Je trouve ça quand même intolérable
00:47:04qu'il ne se déplace pas
00:47:06en cas d'urgence,
00:47:08avec les impôts qu'on paye.
00:47:10Voilà.
00:47:12C'est suite à un drame qui a eu lieu
00:47:14à Marseille, avec une jeune femme
00:47:16morte d'une méringite foudroyante.
00:47:18Ça parle toujours du problème
00:47:20des urgences du SAMU.
00:47:22C'est une tragédie.
00:47:24C'est une tragédie.
00:47:26Mais si c'est vrai, c'est grave
00:47:28de la part du SAMU.
00:47:30Farid, tu aimes ça Mani ?
00:47:32Je ne sais pas si vous vous souvenez
00:47:34de cette femme qui a agonisé
00:47:36chez elle, à côté de Strasbourg.
00:47:38Il y a eu une condamnation.
00:47:40C'est pour ça que je fais référence à ça.
00:47:42Il faut faire très attention
00:47:44parce que les médecins urgentistes
00:47:46font un travail très important
00:47:48et très compliqué, très difficile.
00:47:50Mais il ne faut pas se mentir.
00:47:52Aujourd'hui, le système de santé
00:47:54de notre pays est à bout de souffle
00:47:56comme d'autres. Je vais en parler
00:47:58tout à l'heure.
00:48:00Mais quand on le vit,
00:48:02comme le drame qu'on évoque,
00:48:04c'est toujours très délicat.
00:48:06Faisons attention à ne pas jeter la pierre
00:48:08sur l'ensemble du système.
00:48:10Absolument.
00:48:12Pas mieux. Je suis tout à fait d'accord
00:48:14avec ce qu'il vient de dire.
00:48:16Vous vous rappelez de mon oncle
00:48:18qui était chanteur ?
00:48:20Je suis sûr qu'on nous prend
00:48:22pour des cons, tonton David.
00:48:24Je suis sûr qu'on nous prend
00:48:26pour des cons.
00:48:28On va nous prendre pour des cons
00:48:30et là, ce n'est pas crier,
00:48:32c'est hurler.
00:48:34Vous êtes sûr que tout le monde
00:48:36n'y a pas beau ?
00:48:38Vous allez m'applaudir à la fin.
00:48:40M'encenser.
00:48:42Vous me prosternez devant moi.
00:48:44C'est l'émission de Philippe David dans un instant.
00:48:46Sud Radio.
00:48:48Parlons vrai.
00:48:50Les vraies voix Sud Radio.
00:48:5217h-19h.
00:48:54Philippe David. Cécile de Ménibus.
00:48:56C'est une émission très harmonieuse
00:48:58en matière de vraies voix aujourd'hui.
00:49:00Mickaël Sadoun,
00:49:02Farid Temsamani et Philippe Bilger,
00:49:04bien entendu.
00:49:06Vous vous manquez peut-être à l'appel.
00:49:08C'est le moment. 0800 26 300 300.
00:49:10On sait que ça lui fait du bien
00:49:12et on va le laisser râler.
00:49:14C'est Philippe David.
00:49:16Les vraies voix Sud Radio.
00:49:22Quelque chose ne tourne pas rond.
00:49:24Comme d'habitude,
00:49:26je vais remettre le clocher au milieu du village.
00:49:28Un village qui depuis
00:49:30quelques années travaille le lundi
00:49:32de Pentecôte. Pourquoi ? Parce que 20 ans
00:49:34après la plus grande raffarinade de l'histoire
00:49:36qui a commencé à demander à une partie des Français
00:49:38de travailler gratuitement
00:49:40pour abonder une caisse créée pour l'occasion.
00:49:42Je vous rappelle son nom. La CNSA.
00:49:44La Caisse Nationale de Solidarité pour l'Autonomie.
00:49:46Nos gouvernants ont derrière
00:49:48la tête comme une idée de supprimer
00:49:50un second jour férié. Ainsi donc,
00:49:52travailler gratuitement un jour
00:49:54ne doit pas suffire pour certains
00:49:56puisqu'ils envisagent de doubler la dose.
00:49:58Une méthode qui rappelle l'aphorisme de Coluche
00:50:00sur les pays de l'Est. Coluche qui disait
00:50:02la méthode des pays de l'Est, c'est
00:50:04donne-moi ta montre, je te donnerai l'heure.
00:50:06Rappelons simplement que cette mesure est
00:50:08unique car le travail gratuit ça n'existe
00:50:10pas, enfin si, mais ça s'appelle
00:50:12de l'esclavage. Ensuite,
00:50:14l'inégalité flagrante dans ce domaine
00:50:16puisque tous les Français ne sont pas égaux
00:50:18devant cette obligation. Enfin,
00:50:20et alors qu'il y a un problème de bas salaire dans le
00:50:22pays, comment peut-on oser demander
00:50:24à des gens déjà mal payés pour un
00:50:26grand nombre d'entre eux de travailler
00:50:28un second jour gratuitement ? Rappelons
00:50:30encore, pour mettre les pieds dans le plat,
00:50:32que les actifs sont surtaxés en raison
00:50:34du trop grand nombre d'inactifs en France
00:50:36et que le but, à mon avis, n'est pas
00:50:38demander à ceux qui travaillent déjà beaucoup
00:50:40durs pour des revenus modestes,
00:50:42de travailler un jour de plus gratuitement, mais
00:50:44de mettre au travail un maximum de monde.
00:50:46Alors je sais, les caisses sont vides, le pays
00:50:48est en faillite, parce qu'arrivent en même temps
00:50:50les factures de 50 années consécutives
00:50:52de déficit budgétaire
00:50:54et les milliards du quoi qu'il en coûte
00:50:56où on a payé des gens à rester chez eux à ne rien faire.
00:50:58Mais ce n'est pas parce que maintenant
00:51:00il nous faut payer 50 années d'errance politique
00:51:02et économique que les GO trouvent
00:51:04que tous du toujours plus d'impôts doivent
00:51:06nous faire payer pour tout et n'importe quoi
00:51:08lancer qu'ils sont dans un concours lépine
00:51:10des impôts et taxes à inventer.
00:51:12Les citrons ont été tellement pressés
00:51:14qu'ils n'ont plus une goutte de jus,
00:51:16alors laissez-les vivre et osez enfin
00:51:18tailler dans les dépenses, plutôt que de créer
00:51:20encore et toujours plus d'impôts et de taxes.
00:51:24Ça c'est fait.
00:51:26Il semble qu'apparemment vous avez
00:51:28totalement raison.
00:51:30Moi il me semble aussi.
00:51:32Dernier nom,
00:51:34je raisonne comme si Françoise de Goy
00:51:36était là.
00:51:38Elle trouverait quelque chose
00:51:40à redire. Probablement
00:51:42et peut-être que Mickaël et Farid
00:51:44eux-mêmes sont de vrais
00:51:46économistes et ont quelque chose à...
00:51:48C'est une question de morale.
00:51:50Je suis tout à fait
00:51:52d'accord avec Philippe David.
00:51:54Je ne suis pas
00:51:56un grand libéral, moi je suis plutôt
00:51:58keynésien, donc on marque ça
00:52:00relativement à gauche normalement.
00:52:02Mais je suis écoeuré de la manière
00:52:04dont l'Etat est en train de faire les poches
00:52:06à tout le monde en ce moment, que ce soit
00:52:08les individus, les entreprises, etc.
00:52:10pour une mauvaise gestion
00:52:12qui est de sa responsabilité.
00:52:14Et notamment parce que Philippe David
00:52:16a dénoncé les égarements budgétaires pendant
00:52:18une cinquantaine d'années, mais il a rappelé ensuite que c'était surtout
00:52:20le quoi qu'il en coûte et le Covid.
00:52:22Parce que quoi qu'il en coûte,
00:52:24c'était une formule de poésie de classe
00:52:26de cinquième, mais derrière
00:52:28le quoi qu'il en coûte, qu'est-ce qu'il en coûtait
00:52:30vraiment ? Déjà un coût social énorme
00:52:32avec des générations qui ne sont plus habituées
00:52:34à travailler comme avant, un coût économique
00:52:36très important que déjà à l'époque ont
00:52:38dénoncé, des conséquences financières
00:52:40qui vont amener les Français
00:52:42à se faire racketter comme on le voit en ce moment.
00:52:44Donc je trouve que c'était des choix
00:52:46irresponsables qui nous mènent à la situation
00:52:48actuelle. Ceci dit, j'aimerais
00:52:50quand même que ce soit d'abord
00:52:52les retraités qui les payent, parce que c'est d'abord
00:52:54les retraités qui ont profité de la fermeture
00:52:56de l'économie, et du quoi qu'il en coûte, on l'a fait
00:52:58quand même pour eux, et c'est eux qui sont dans une situation
00:53:00relativement plus prospère que les autres.
00:53:02Moi, je souscris
00:53:04complètement,
00:53:06ça rime à quoi ? Vous
00:53:08travaillez, vous êtes déjà imposé
00:53:10sur le revenu, vous avez un certain nombre
00:53:12de charges sociales, que vous soyez employeur ou
00:53:14employé, etc.
00:53:16Et en réalité, on essaie de vous faire comprendre
00:53:18par amateurisme, la réalité c'est
00:53:20s'il vous plaît, on va vous
00:53:22propensionner une journée de
00:53:24solidarité supplémentaire. Mais déjà,
00:53:26la première n'a pas lieu d'être.
00:53:28La réalité, ça veut dire que notre
00:53:30système tel qu'il est organisé, en réalité
00:53:32est défaillant. C'est ça, la réalité.
00:53:34Et comme on ne veut pas assumer,
00:53:36on ne veut pas dire
00:53:38voilà, il faut tailler ici, alors
00:53:40qu'à côté de ça, il faudrait en mettre, on parlait tout à l'heure
00:53:42du système de santé qui est en train de s'effondrer,
00:53:44il faut dire la réalité
00:53:46aux Français, mais je trouve que
00:53:48c'est infantilisant de dire, voilà,
00:53:50on va vous demander une seconde journée
00:53:52de solidarité. Moi, ça me dégague.
00:53:54Mais ce qui est incompréhensible, c'est que
00:53:56depuis 50 ans, ça veut dire qu'on n'a trouvé
00:53:58personne capable de trouver ou de
00:54:00rétropédaler, de trouver
00:54:02des solutions. C'est ça le truc.
00:54:04C'est ça qui est dingue.
00:54:06C'est que d'année en année, on n'a pas de solutions
00:54:08donc on manque les taxes, les taxes, les taxes.
00:54:10J'ai fait ma thèse, moi, de
00:54:12fin d'études sur
00:54:14la dette publique française.
00:54:16Je connais bien le sujet.
00:54:18Je vois très bien la manière dont ça a évolué.
00:54:20On a commencé en 1974
00:54:22avec Giscard d'Estaing qui a commencé à financer
00:54:24des petits budgets, des petits déficits
00:54:26budgétaires par-ci, par-là.
00:54:28À chaque crise, on s'est
00:54:30endetté énormément et dans le moment
00:54:32qui a suivi, on n'a pas fait marche arrière
00:54:34en diminuant les dépenses parce que
00:54:36la dépense nourrit la dépense, en fait.
00:54:38C'est ça qui se passe.
00:54:40Et avec Emmanuel Macron, évidemment, on a battu
00:54:42tous les records avec cet enchaînement
00:54:44de crises. Alors, je ne sais pas s'il a vraiment une excuse
00:54:46vis-à-vis de ça. Parfois nécessaire,
00:54:48parfois non.
00:54:50Les gilets jaunes, il y a eu une mauvaise gestion des gilets jaunes.
00:54:52S'il avait retiré la taxe carbone suffisamment
00:54:54tôt et qu'il avait vraiment établi
00:54:56le dialogue avec une masse qui demandait d'abord
00:54:58des mesures démocratiques, ça lui aurait peut-être
00:55:00évité de dépenser 10 milliards. Pour le Covid,
00:55:02il avait le droit de confiner un petit peu
00:55:04dans les premiers temps. Mais quand on a compris que ça touchait
00:55:06d'abord les plus fragiles, il aurait peut-être pu
00:55:08réouvrir l'économie en demandant aux plus fragiles
00:55:10de se protéger. Et c'est comme ça pour tous les sujets.
00:55:12On a vraiment une dette à votre égard.
00:55:14C'est ça.
00:55:16Je vous ferai payer cher.
00:55:18Merci. En tout cas, Philippe David, moi ce que j'ai dans le viseur,
00:55:20c'est les comités Théodule.
00:55:22Je les ai dans le viseur depuis pas mal de temps.
00:55:24Ça ne va pas régler grand-chose, mais ce sera ça de moins à payer.
00:55:26Allez, tout de suite, le tour de table de l'actualité.
00:55:28Oh, dites, je vais envoyer les actualités.
00:55:30Vous venez les voir dans la cabine.
00:55:32Je vais vous raconter une histoire pas banale.
00:55:34Et vous, vous ne me racontez pas votre petite journée.
00:55:36On a assez perdu le temps comme ça.
00:55:38Le tour de table de l'actualité.
00:55:40Hier encore,
00:55:42vous aviez 20 ans, Philippe Bigerre.
00:55:44C'est joli.
00:55:46Et vous voulez dire du bien du film
00:55:48du biopic sur Charles Aznavour.
00:55:50Je voulais dire
00:55:52tu te laisses aller.
00:55:54Tu te laisses aller.
00:55:56Le film Monsieur Aznavour,
00:55:58je trouve un très grand film.
00:56:00Et il est
00:56:02admirablement joué, notamment par
00:56:04Taha Rahim.
00:56:06J'ai lu quelques critiques un peu
00:56:08condescendantes sur ce film.
00:56:10Au fond,
00:56:12il relève de cette catégorie
00:56:14d'oeuvre dont on a
00:56:16presque trop parlé avant
00:56:18la sortie du film et qui
00:56:20finalement crée une petite
00:56:22déception très injuste.
00:56:24C'est vraiment un très grand film.
00:56:26Il suit avec beaucoup
00:56:28de classicisme toute la vie
00:56:30de Charles Aznavour.
00:56:32Et l'acteur est phénoménal.
00:56:34Et le personnage
00:56:36est montré
00:56:38en plénitude
00:56:40avec ses qualités
00:56:42mais aussi ses quelques défauts.
00:56:44C'est excellent. Allez le voir.
00:56:46C'est vrai que moi j'ai vu un film
00:56:48qui se fait tailler par Libé et Télérama.
00:56:50Il faut toujours aller le voir.
00:56:52Dès que le film est taillé, j'y vais.
00:56:54Un amoureux de Charles Aznavour.
00:56:56Oui, totalement.
00:56:58Je ne suis pas un grand cinéphile
00:57:00mais je vais toujours voir les biopics
00:57:02qui est vraiment un genre que j'adore.
00:57:04J'ai adoré Gainsbourg Viroïque.
00:57:06J'ai adoré Ray, le biopic de Ray Charles
00:57:08qui était génial avec Jamie Fox.
00:57:10J'ai moins aimé celui d'Elton John
00:57:12pour différentes raisons.
00:57:14Moins celui de Freddie Mercury.
00:57:16J'ai beaucoup aimé celui de John Lennon
00:57:18et j'irai voir Charles Aznavour
00:57:20qui est une personnalité à laquelle je suis très attaché.
00:57:22Malgré mon jeune âge, je pense que c'est un artiste
00:57:24qui traverse les générations
00:57:26et je le sais, ma génération l'adore.
00:57:28Complètement d'accord.
00:57:30J'avais une relation un peu particulière
00:57:32puisque j'ai dit tout à l'heure que j'étais proche de Jean Rachid
00:57:34que je salue naturellement
00:57:36qui était le gendre de Charles Aznavour.
00:57:38Aznavour, c'est quelqu'un
00:57:40qui faisait partie de la famille
00:57:42de tous les Français en réalité.
00:57:44Patrimoine.
00:57:46Exactement.
00:57:48Quand on a la chance de connaître un peu
00:57:50le personnage, qui il était,
00:57:52son histoire naturellement,
00:57:54c'est quelqu'un qui vous touche profondément.
00:57:56Je suis toujours très nostalgique
00:57:58quand je parle de Charles Aznavour
00:58:00parce que même si
00:58:02je pense que d'autres générations
00:58:04l'ont connu davantage,
00:58:06ça fait partie de notre histoire à tous.
00:58:08J'aimerais dire aussi
00:58:10que je vous recommande une chanson très peu connue
00:58:12de Charles Aznavour, merveilleuse,
00:58:14« Chanson d'amour reste ».
00:58:16Une minute 45
00:58:18d'un seul telo.
00:58:20Vous qui aimez les histoires d'amour,
00:58:22mon cher Montaigne,
00:58:24et cette chanson est la tienne.
00:58:26Absolument. Et puis, je n'ai pas souvenir
00:58:28qu'il y ait eu du Charles Aznavour pendant les JO,
00:58:30non ?
00:58:32Non, je ne crois pas.
00:58:34Avec Mireille Mathieu, je trouve que ce sont des personnes
00:58:36qui ont manqué. J'aurais peut-être trouvé
00:58:38quelques moments de la cérémonie à enlever pour mettre ça à la place.
00:58:40Je ne dirais rien.
00:58:42Je suis d'accord.
00:58:44Avec vous,
00:58:46Mickaël Sadoun, vous l'y reveniez aussi,
00:58:48vous le disiez tout à l'heure, c'est très people aujourd'hui.
00:58:50Oui, c'est très people. Je vais parler de Leonardo DiCaprio
00:58:52qui a fait une vidéo sur les réseaux sociaux
00:58:54dans laquelle
00:58:56il s'oppose au réchauffement climatique,
00:58:58il dénonce le réchauffement climatique,
00:59:00il invite les gens à s'engager contre le réchauffement climatique
00:59:02et il appelle donc à voter
00:59:04pour Kamala Harris.
00:59:06C'est très étonnant. On parlait de transgression
00:59:08tout à l'heure, c'est extrêmement transgressif.
00:59:10Surtout venant d'un artiste qui
00:59:12prend son jet privé comme certains prennent leur voiture,
00:59:14qui fait des allers-retours
00:59:16dans la journée entre Paris
00:59:18et New York pour un rendez-vous.
00:59:20Je trouve que c'est d'une indécence
00:59:22extraordinaire que de donner des leçons
00:59:24à l'homme du commun sur le réchauffement climatique
00:59:26quand on a soi-même un tel bilan carbone.
00:59:28Et puis la dernière chose,
00:59:30c'est peut-être un peu personnel,
00:59:32mais si j'étais un citoyen américain,
00:59:34je ne prendrais pas de leçons de morale
00:59:36par un artiste qui faisait des parties fines
00:59:38probablement avec des enfants, chez P. Didi.
00:59:40Voilà.
00:59:42Chez qui ? Chez P. Didi. Tu as vu toute cette affaire ?
00:59:44Une affaire qui sort aux Etats-Unis ?
00:59:46Oui, il a eu une affaire énorme de scandale sexuel
00:59:48des soirées de P. Didi
00:59:50qui a organisé ça. Et il est dans lui ?
00:59:52Oui, bien sûr, il est en plein dedans
00:59:54et je trouve que c'est vraiment le symbole
00:59:56d'une élite décadente
00:59:58qui fait la leçon aux petits hommes du peuple.
01:00:00Moi, c'est tout ce que je déteste.
01:00:02Mais quel acteur fabuleux !
01:00:04Oui, peut-être, mais...
01:00:06Autant en France, on sait que les pipoles n'ont pas forcément
01:00:08d'impact sur une élection présidentielle,
01:00:10autant aux Etats-Unis, je m'interroge.
01:00:12Je ne sais pas si vraiment ça peut
01:00:14jouer quelque chose ou pas.
01:00:16Vu le scandale qui l'entoure
01:00:18avec P. Didi, je pense que ça peut même jouer en défaveur
01:00:20de Kamala Harris en tout cas, c'est ce que certains
01:00:22observateurs m'ont apporté.
01:00:24Si je ne me trompe pas, Maxime, notre réalisateur,
01:00:26me rappelle qu'Aïana Kamoura
01:00:28a revisité Charles Aznavour
01:00:30sous l'église.
01:00:32Toutes mes confuses.
01:00:34Cécile, je me fais une remarque,
01:00:36en écoutant les vrais voix, je me dis que cette émission ne sera jamais
01:00:38un plaisir démodé.
01:00:40C'est beau, disons.
01:00:42C'est beau ce terme,
01:00:44un plaisir démodé.
01:00:46Allez, dans un instant, le tour de table.
01:00:48Il a écrit une très belle chanson, il dit, il faut savoir se taire.
01:00:50Ecoutez comme c'est joli.
01:00:56Les vrais voix Sud Radio,
01:00:5817h-19h, Philippe David,
01:01:00Cécile de Ménibus.
01:01:02Et qu'est-ce qu'on est content de vous accueillir tous les jours
01:01:04avec Philippe David ?
01:01:06Un plaisir pas démodé, on est bien d'accord.
01:01:08On irait au bout de la Terre
01:01:10avec tant le plaisir est grand.
01:01:12D'accord, vous avez fait toutes les paroles d'Aznavour ?
01:01:14Non, il y en a d'autres encore.
01:01:16Vous n'êtes pas un comédien.
01:01:18Cécile est toujours formidable.
01:01:20Bravo !
01:01:22Ça c'est un argument
01:01:24véritable.
01:01:26Tiens, je vais vous rajouter une date sur le planning.
01:01:28Pour la peine.
01:01:30Il s'aime parler lui, c'est fou, c'est fou.
01:01:32Allez, le tour de table de l'actu,
01:01:34c'était à quelques instants avec Michael Sadoun
01:01:36et puis Farid Tapsamani.
01:01:40Votre sujet, vous vouliez y revenir sur quoi
01:01:42aujourd'hui ? Parce que j'ai perdu le fil.
01:01:44Sur le déclin du système éducatif français.
01:01:46Oui, à en devenir une
01:01:48narlésienne, si ce n'était pas
01:01:50dramatique, je voulais évoquer avec vous
01:01:52le déclin du système éducatif de notre pays.
01:01:54Souvent caricaturé,
01:01:56notre système est finalement bien au-delà
01:01:58du déclassement. La rémunération
01:02:00des enseignants en est l'exemple parfait,
01:02:02hélas. Pourtant, à titre
01:02:04d'exemple, nous sommes l'un des pays européens
01:02:06comptant le plus grand nombre d'élèves par classe,
01:02:08contrairement à ce que l'on pense. Contrairement à une
01:02:10idée réussie, la France est le pays où les professeurs ont
01:02:12le plus important volume horaire annuel
01:02:14de l'Union Européenne. Et sans
01:02:16faire ici la panoplie de la charge de travail
01:02:18en sus du volume horaire, les professeurs
01:02:20partent, portent également
01:02:22aussi la casquette de l'assistant social,
01:02:24du psychologue, du confident, et j'en
01:02:26passe. Et pour quel traitement ?
01:02:28Soit le salaire dans le secteur
01:02:30public, à peine un peu plus du SMIC
01:02:32en début de carrière. Les indicateurs
01:02:34montrent une réalité en
01:02:36deçà des moyennes de l'OCDE et de l'Union
01:02:38Européenne. À titre de comparaison,
01:02:40nous sommes plus de
01:02:42fois moins interactifs que nos voisins allemands
01:02:44et je ne parle même pas de nos voisins luxembourgeois.
01:02:46La réalité
01:02:48est que nous sommes du niveau dorénavant de la Grèce
01:02:50et de la Croatie, avec tout le
01:02:52respect que je dois pour nos amis grecs et
01:02:54croates. Puisque c'est l'actualité,
01:02:56en matière d'impact de pouvoir
01:02:58d'achat, les enseignants marocains
01:03:00sont bien mieux lotis
01:03:02aujourd'hui que les enseignants français.
01:03:04C'est dire.
01:03:06Tout ceci a des incidences catastrophiques sur le système
01:03:08éducatif dans son ensemble, malheureusement. Le niveau
01:03:10des élèves est en chute libre, tout comme celui des enseignants
01:03:12d'ailleurs. Je ne reviens
01:03:14pas sur les différents classements
01:03:16internationaux, PISA et autres.
01:03:18Or, longtemps, la force de
01:03:20notre économie et de notre industrie
01:03:22résidait dans la qualité de nos
01:03:24écoles, en dépit du caractère
01:03:26parfois élitiste, il faut le dire.
01:03:28Aujourd'hui, qui porte un intérêt
01:03:30à ce magnifique métier,
01:03:32pourtant au cœur de la notion
01:03:34de transmission indispensable,
01:03:36selon moi, à toute civilisation digne de son nom ?
01:03:38Honnêtement, qui ?
01:03:40Un pays à travers
01:03:42une institution maltraitante, incapable
01:03:44de valoriser ses propres enseignants,
01:03:46s'enferme mécaniquement dans un déclin
01:03:48durable, selon moi.
01:03:50Et ce ne sera pas
01:03:52faute d'avoir longtemps tiré la sonnette
01:03:54d'Allah.
01:03:56Vous avez totalement raison, Farid,
01:03:58notamment quand vous parlez d'un
01:04:00magnifique métier, le problème
01:04:02c'est que même les professeurs
01:04:04ne sont plus fiers
01:04:06de l'exercer.
01:04:08A cause des difficultés,
01:04:10mais on peut vivre dans des difficultés
01:04:12et garder en soi
01:04:14la fierté et l'honneur
01:04:16d'un métier.
01:04:18Si je peux me permettre,
01:04:20moi quand j'étais gamin,
01:04:22la tutelle de l'enseignant
01:04:24c'était quelque chose de très respecté.
01:04:26Et
01:04:28la dégradation que l'institution
01:04:30a amenée de ce métier-là
01:04:32est tellement catastrophique
01:04:34que même les enseignants
01:04:36les plus brillants ne veulent plus.
01:04:38Et aujourd'hui, il se passe quoi ? Vous avez des gens qui
01:04:40quittent. Non seulement le taux
01:04:42de démission dans l'éducation nationale
01:04:44est juste mirobolant,
01:04:46et je ne parle pas de ceux qui partent
01:04:48dans des pays étrangers pour vendre
01:04:50leur savoir à juste titre.
01:04:52Moi je pense que le nerf
01:04:54de la guerre ça reste, et ça a été mentionné,
01:04:56l'argent, la rémunération.
01:04:58Malheureusement, le respect
01:05:00des gens est largement conditionné
01:05:02par ça dans la société d'aujourd'hui.
01:05:04On peut le regretter, mais c'est comme ça.
01:05:06Donc augmenter évidemment le salaire.
01:05:08Tant qu'on vivra dans une société où l'influenceur
01:05:10gagnera beaucoup mieux que le professeur agrégé,
01:05:12je pense que nous serons dans une civilisation
01:05:14plus ou moins décadente.
01:05:16Merci beaucoup Farid Tamsamani pour ce thème.
01:05:18Tout de suite, l'info en plus, c'est avec Félix Mathieu.
01:05:20Les vraies voix sud radio.
01:05:22Et les hérissons
01:05:24sont en danger d'extinction en Europe de l'Ouest,
01:05:26avertit l'Union Nationale pour la Conservation
01:05:28de la Nature.
01:05:30L'annonce faite en marge de la COP16
01:05:32sur la biodiversité à Cali, en Colombie,
01:05:34nos hérissons d'Europe de l'Ouest changent de catégorie.
01:05:36Ils sont désormais considérés comme
01:05:38quasi en danger d'extinction.
01:05:46Alors oui, la circulation automobile
01:05:48est en cause, évidemment, comme le chantent Stup et Flip,
01:05:50mais pas si vite.
01:05:52Avant ça, la première cause moins visible,
01:05:54ce sont les pesticides, nous explique Sarah Stahl,
01:05:56la présidente fondatrice de l'association Leptikipik.
01:05:58Soit ça les tue directement en les empoisonnant,
01:06:00soit ça empoisonne leur nourriture,
01:06:02puisque l'hérisson est un insectivore,
01:06:04donc en tuant les insectes,
01:06:06on tue la nourriture du hérisson
01:06:08et du coup il se retrouve à mourir de faim.
01:06:10Sarah Stahl,
01:06:12jointe par François-Louis Bourneau pour Sud Radio.
01:06:14Alors à ces pesticides s'ajoute ce fait,
01:06:16oui, nos voies de circulation empêchent les hérissons
01:06:18de circuler.
01:06:20La fragmentation de leur territoire par nos infrastructures humaines,
01:06:22routes, canaux,
01:06:24construction
01:06:26de barrières infranchissables,
01:06:28tout ça, ça impacte énormément
01:06:30les populations de hérissons parce qu'elles se retrouvent
01:06:32cloisonnées et du coup ça développe
01:06:34la consanguinité et les animaux
01:06:36consanguins sont moins résistants
01:06:38à tout ce qui est agression
01:06:40parasitaire, maladie, etc.
01:06:42C'est de plus en plus difficile aussi pour eux
01:06:44de circuler
01:06:46sans danger d'un endroit à un autre
01:06:48pour chasser, pour retrouver
01:06:50des congénères pour se reproduire.
01:06:52L'association Leptikipik qui nous suggère
01:06:54du côté des solutions, par exemple
01:06:56ces autoroutes pour hérissons qu'on peut voir en Angleterre
01:06:58c'est-à-dire des petites connexions entre
01:07:00les jardins, les espaces verts pour permettre
01:07:02aux hérissons de passer un peu, comme vous savez,
01:07:04ces fannes de biologie qu'on voit dans la campagne
01:07:06faire traverser la route aux crapauds.
01:07:08Autre recommandation, pourquoi pas leur laisser
01:07:10des gamelles d'eau aux hérissons
01:07:12vu qu'ils ont moins de mare naturelle qu'avant
01:07:14dans nos compagnes remembrées.
01:07:16Voilà pour espérer sauver les hérissons
01:07:18qui plus est dans des campagnes qui pourraient voir
01:07:20un tiers des espèces d'arbres
01:07:22disparaître, un tiers d'arbres en danger
01:07:24selon la nouvelle liste rouge qui vient d'être actualisée.
01:07:26Ce n'est pas top du côté des arbres
01:07:28non plus, c'est une autre des mauvaises nouvelles
01:07:30qui nous viennent de cette COP16 en Colombie.
01:07:32Philippe, Bilger ?
01:07:34Franchement,
01:07:36je me contente d'être piquant moi-même
01:07:38mais
01:07:40je ne sais pas, c'est
01:07:42sans doute formidable, ils font
01:07:44sans doute du bien, je ne connais pas
01:07:46le détail.
01:07:48Tout insecte ou tout animal a une
01:07:50des règles de vivre entendons-nous
01:07:52mais j'ai tendance à
01:07:54hiérarchiser un peu les problèmes.
01:07:56Oui, mais sans même l'utilité dans le règne
01:07:58animal, on peut avoir une appréciation
01:08:00esthétique et sentimentale d'un animal.
01:08:02J'aime bien l'hérisson qui est un
01:08:04animal dont les piques sont doux
01:08:06quand il est en confiance et se rigidifie
01:08:08quand il se sent attaqué. Je crois que même
01:08:10Schopenhauer avait la métaphore du hérisson
01:08:12et comparait les hommes aux hérissons
01:08:14qui ont froid la nuit donc ils sont obligés de se
01:08:16rapprocher entre eux mais dès qu'ils s'approchent trop
01:08:18il y a des piques entre eux donc ils sont obligés de se rééloigner
01:08:20c'est une métaphore de la sociabilité
01:08:22humaine que j'apprécie et c'est un animal
01:08:24moi que j'aime. Une métaphore épique.
01:08:26Je suis
01:08:28complètement d'accord avec ce qui vient d'être
01:08:30dit et
01:08:32je ne connaissais pas le
01:08:34risque d'extinction
01:08:36mais ça en dit long sur
01:08:38beaucoup de choses à mon avis de notre société.
01:08:40Autre petit conseil de cette spécialiste
01:08:42jointe par François-Louis Bourneau pour Sud Radio
01:08:44on peut aussi éviter de trop vite enlever
01:08:46les feuilles mortes parce que si on les laisse un peu
01:08:48ça permet à tous les petits animaux qui sont dessous et dont se nourrissent
01:08:50les hérissons de vivre tout simplement
01:08:52et de fournir de la nourriture aux hérissons
01:08:54donc on peut y aller mollo sur le ramassage des feuilles mortes
01:08:56apparemment. Moi j'ai plein de hérissons
01:08:58dans mon jardin.
01:09:00On leur donne à manger
01:09:02on y fait attention
01:09:04et ça se reproduit, ça fait des tout petits
01:09:06hérissons, c'est trop mignon
01:09:08franchement c'est vraiment mignon. Ils piquent les croquettes
01:09:10des chats parfois aussi. Oui absolument.
01:09:12Merci
01:09:14beaucoup Félix Mathieu. Avec plaisir.
01:09:16Vous restez avec nous dans un instant le coup de projecteur
01:09:18des vraies voix et on va revenir sur les taxes
01:09:20sur les sodas, sur les bières fortes
01:09:22votées par les députés, l'industrie agroalimentaire
01:09:24dénonce une manœuvre
01:09:26budgétaire cachée
01:09:28sous le prétexte de la santé publique.
01:09:30Alors parlons vrai, est-ce que tout est bon pour
01:09:32prouver de l'argent aux français ? Est-ce que la santé
01:09:34publique n'est pas un simple prétexte ?
01:09:36Et à cette question, nouvelles taxes
01:09:38sur les sucres et l'alcool, la
01:09:40santé publique sert-elle de variable d'ajustement
01:09:42face au déficit ? Vous dites oui à
01:09:4480%, vous voulez réagir
01:09:46le 0,826, 300,
01:09:48300. Et Magali Féluet sera avec nous
01:09:50déléguée générale de Brasseurs
01:09:52de France. Soyez les bienvenus, on est ensemble jusqu'à
01:09:5419h. Sud Radio
01:09:56votre avis fait la différence.
01:09:58J'adore vos débats. On entend des choses qui
01:10:00changent un peu de la doxa généraliste
01:10:02qu'on entend trop partout.
01:10:04Sud Radio, parlons vrai.
01:10:06Vrai voix Sud Radio, 17h
01:10:0819h, Philippe David
01:10:10Cécile de Ménibus
01:10:12Chers amis, ces noms
01:10:14sans une certaine... Ah non, c'est pas mon
01:10:16discours d'investiture.
01:10:18Excusez-moi, j'étais
01:10:20parti il y a sur un truc, j'ai vu
01:10:22l'échéance deux ans et demi pour les
01:10:24présidentielles, pardon.
01:10:26Vous me nommerez quelque part.
01:10:28Oui, bien sûr, vous irez quelque part.
01:10:32Mickaël Sadoun est avec nous, Farid
01:10:34Samani, bien entendu, et vous, 0,826,
01:10:36300, 300.
01:10:38Tout de suite, le coup de projecteur des vraies voix.
01:10:40Les vraies voix Sud Radio,
01:10:42le coup de projecteur des vraies voix.
01:10:44Les adeptes de soda
01:10:46devront-ils payer plus cher
01:10:48pour acheter leur boisson favorite ?
01:10:50J'imagine que pour encourager les gens à consommer
01:10:52moins sucré, non, c'est
01:10:54une façon supplémentaire de nous faire payer
01:10:56sur un produit.
01:10:58Si on est taxé, c'est pas mal, ça nous permettra de choisir
01:11:00un peu plus sainement, boire sainement.
01:11:02L'an dernier, cette taxe soda a,
01:11:04certes, permis de rapporter
01:11:06450 millions d'euros à l'Etat,
01:11:08mais n'a pas freiné les ventes
01:11:10de ces boissons sucrées.
01:11:12Quand on est dans une addiction au tabac, à l'alcool ou au sucré,
01:11:14eh bien, on paye pour son addiction et on n'est pas toujours
01:11:16dissuadé par le prix.
01:11:18Un tiers des adultes et même deux tiers des enfants
01:11:20consomment trop de sucre.
01:11:22Une addiction responsable de l'apparition
01:11:24de nombreux troubles, diabète,
01:11:26hypertension, problèmes rénaux
01:11:28ou encore maladies cardiaques.
01:11:32Et les débutés ont donc
01:11:34adopté un amendement
01:11:36pour surtaxer les sodas et les bières
01:11:38très alcoolisées. Lors d'un débat
01:11:40sur le budget de la sécurité sociale,
01:11:42Geneviève Dariussec,
01:11:44la ministre de la Santé, se dit donc favorable
01:11:46à une nouvelle taxe sur les produits très sucrés,
01:11:48mais les professionnels de l'agroalimentaire dénoncent
01:11:50un choix budgétaire sous prétexte de santé publique.
01:11:52Alors, parlons vrai.
01:11:54Est-ce que vous avez le sentiment qu'on taxe
01:11:56le plaisir, puisque, qu'on le veuille ou non,
01:11:58les sucres, les sodas, la bière,
01:12:00ça fait partie des plaisirs de la vie ?
01:12:02Même si l'alcool est dangereux pour la santé,
01:12:04à consommer avec modération, ça c'est pour l'ARCOM.
01:12:06Est-ce qu'une hausse des taxes est de nature
01:12:08à faire baisser la consommation
01:12:10ou même la qualité des produits ?
01:12:12Et à cette question, nouvelle taxe sur le sucre
01:12:14et l'alcool, la santé publique, sert-elle
01:12:16de variable d'ajustement face au déficit ?
01:12:18Vous dites oui à 80%.
01:12:20Voulez réagir ? Le 0826 300 300.
01:12:22Emma Gallif,
01:12:24il est avec nous, déléguée générale de Brasseurs
01:12:26de France. Merci d'avoir accepté notre
01:12:28invitation. Bonjour.
01:12:30Bonjour. Philippe Bidger, est-ce que
01:12:32finalement, toutes ces propositions
01:12:34ne sont pas des
01:12:36mesures uniquement politiques ?
01:12:38Oui, mais, alors,
01:12:40je vais répondre rapidement
01:12:42et je ne voudrais pas
01:12:44que vous ayez l'impression que j'évacue
01:12:46ce problème passionnant.
01:12:48C'est le fait que...
01:12:50Maintenant, on va s'interroger.
01:12:52À partir du moment
01:12:54où on démontre que
01:12:56les sodas, le sucre
01:12:58et le deuxième élément
01:13:00que vous évoquiez,
01:13:02les sodas et le sucre...
01:13:04Et la bière, bien sûr.
01:13:06La bière, je la laisse de côté.
01:13:08Parce que j'aime ça, c'est ça ?
01:13:10Parce que vous êtes alsacien.
01:13:12Elle peut être dangereuse pour la santé.
01:13:14Dès lors qu'on me le démontre
01:13:16et dès lors que
01:13:18ça respecte la liberté
01:13:20individuelle, eh bien,
01:13:22je considère qu'on ne peut pas
01:13:24incriminer les taxes et leur
01:13:26reprocher de diminuer
01:13:28une consommation qui est
01:13:30préjudiciable à la santé
01:13:32humaine.
01:13:34Alors, il y a déjà une taxe
01:13:36sur certains produits sucrés
01:13:38depuis 2018 qui n'a pas fait baisser
01:13:40la consommation de produits sucrés.
01:13:42Donc, elles ont montré une inefficacité
01:13:44en termes d'effet sur la consommation.
01:13:46Je pense qu'il y a évidemment une hypocrisie
01:13:48à parler là de santé publique, puisqu'il s'agit
01:13:50d'abord de mesures budgétaires
01:13:52et, je le disais tout à l'heure, l'État
01:13:54ne peut pas se faire les poches à n'importe qui
01:13:56en ce moment. Donc, il y a, je dirais,
01:13:58un motif de vertu qui cache
01:14:00des motifs plus intéressés.
01:14:02Le caddie des Français
01:14:04est déjà largement rempli de taxes
01:14:06qui sont parfois un petit peu
01:14:08absurdes. J'en note quelques-unes.
01:14:10Par exemple, sur l'alcool,
01:14:12évidemment à consommer avec modération
01:14:14et ne pas en abuser. Je ne dis pas ça que
01:14:16pour l'ARCOM, je dis sincèrement ça pour les gens
01:14:18qui nous écoutent. Mais sur une bouteille
01:14:20de pastis qui coûte 20 euros,
01:14:22il y a 15 euros qui vont dans les poches de l'État.
01:14:24Entre la TVA à 20%,
01:14:26les axes et les cotisations de sécurité sociale,
01:14:28c'est cette somme-là qui va dans les poches de l'État.
01:14:30Pour le vin, c'est un peu exonéré
01:14:32parce qu'on va en faire profiter les producteurs
01:14:34français. Donc, il y a une hypocrisie.
01:14:36Pareil pour le chocolat. Est-ce que vous savez que
01:14:38les taxes, par exemple, la TVA sur le chocolat
01:14:40au lait, elle est à 20%,
01:14:42sauf si ça se mange en une bouchée.
01:14:44C'est quand même incroyable.
01:14:46C'est-à-dire que...
01:14:48Ça se mange toujours en une bouchée.
01:14:50Evidemment, derrière ça, il y a des sujets
01:14:52de lobbying alimentaire avec des gens,
01:14:54peut-être des producteurs de barres chocolatées
01:14:56qui vont faire pression pour que la TVA
01:14:58soit inférieure pour leurs produits.
01:15:00Donc, faire attention parce que le quai
01:15:02d'idée français est déjà plein de taxes et qu'il y a
01:15:04parfois un peu d'hypocrisie en la matière.
01:15:06Et moins d'alimentation, surtout.
01:15:08Sur l'hypocrisie, c'est une évidence. En réalité,
01:15:10dès lors, on pourrait parler, on pourrait extrapoler
01:15:12sur les alcools forts
01:15:14ou même sur le tabac. Dès lors
01:15:16il y a effectivement une incidence sur la santé
01:15:18des Français. Il faut même
01:15:20beaucoup plus être proactif.
01:15:22La difficulté, c'est qu'il y a déjà un certain
01:15:24nombre de taxes, que déjà, en termes d'acceptation,
01:15:26je pense qu'on arrive quand même véritablement
01:15:28pas très loin de la limite.
01:15:30Mais c'est en fait...
01:15:32Ce débat-là, maintenant,
01:15:34moi, ça me gêne profondément.
01:15:36Si on veut vraiment
01:15:38que ça cesse, que la consommation cesse,
01:15:40il faut faire ce que nos amis anglais ont fait.
01:15:42C'est-à-dire qu'avec un taux de taxes
01:15:44tellement important qu'il y a une
01:15:46véritable diminution. Or,
01:15:48je ne suis pas certain que ça soit forcément
01:15:50bon, vu le tissu industriel
01:15:52que cela représente. Et moi,
01:15:54je suis un peu gêné. Vous l'avez dit tout à l'heure,
01:15:56on essaie de faire la poche de tous les Français
01:15:58quels que soient
01:16:00les moyens. Et moi, je trouve ça très gênant.
01:16:02Je pense qu'on a d'autres moyens
01:16:04de corriger
01:16:06notre dette abyssale, de corriger
01:16:08nos déficits, etc.
01:16:10Moi, je suis très gêné.
01:16:12— Magali Fillou est avec nous,
01:16:14un délégué général de Brasseurs de France.
01:16:16Même question à Philippe Bilger, finalement.
01:16:18Est-ce que cette taxe sur la bière
01:16:20est une taxe politique ?
01:16:22Est-ce que c'est,
01:16:24pour vous, politique ou de santé publique ?
01:16:26Ni l'un ni l'autre.
01:16:28— Bonjour à tous. Effectivement,
01:16:30j'espère pas, en tout cas. Parce qu'aujourd'hui,
01:16:32peut-être contrairement à ce que vous avez dit précédemment,
01:16:34ce n'est pas que le sujet
01:16:36des bières fortes. C'est l'ensemble du secteur Brassicol
01:16:38qui est touché. Puisque
01:16:40aujourd'hui, c'est pratiquement 1 milliard
01:16:42de recettes fiscales sur la bière,
01:16:44et là, on passerait à 2 milliards ou à 2 milliards et demi.
01:16:46C'est-à-dire qu'en fait, c'est toute la filière
01:16:48Brassicol qu'on maltraite,
01:16:50qu'aujourd'hui, on va
01:16:52avoir des faillites d'entreprise sur un marché
01:16:54qui est déjà largement
01:16:56en déconsommation. Je voudrais
01:16:58juste rajouter un sujet sur la déconsommation
01:17:00d'alcool. La déconsommation d'alcool, c'est
01:17:02moins 20% depuis 20 ans
01:17:04et moins 60% depuis 60 ans.
01:17:06Donc voilà. Donc aujourd'hui, effectivement,
01:17:08nous, on analyse ça comme un matraquage fiscal
01:17:10sur nos produits. – Alors, Magali Filu,
01:17:12il y a notre ami Mickaël Sadoun qui a dit que les
01:17:14trois quarts d'une bouteille d'apéritif
01:17:16anisé, je ne dis pas de marque comme ça,
01:17:18étaient représentés par des taxes,
01:17:20parce qu'il y a plusieurs marques en plus.
01:17:22Sur la bière qui est quand même beaucoup moins
01:17:24alcoolisée, même les bières
01:17:26les plus fortes, qu'un apéritif anisé
01:17:28qui est à 40 ou 43 degrés,
01:17:30c'est combien les taxes ?
01:17:32– Alors aujourd'hui, c'est un peu compliqué de vous répondre
01:17:34comme ça parce qu'en définitive, nos taxes, elles dépendent
01:17:36du 2 degré d'alcool de la bière.
01:17:38Aujourd'hui, sur l'ensemble de la filière Brassicol,
01:17:40on est à peu près, en tout cas,
01:17:42sur l'ensemble autour de 1 milliard de taxes,
01:17:44sans compter la TVA, parce qu'en fait,
01:17:46là, on parle des droits d'assises.
01:17:48C'est hors TVA.
01:17:50– Ah d'accord, je pensais que dans les taxes, vous aviez mis la TVA
01:17:52dedans quand même. – Non, non, non,
01:17:54on avait mis que les assises, que les droits d'assises.
01:17:56– Ah d'accord.
01:17:58Mais par exemple, excusez-moi,
01:18:00sur une bière standard à 5-6 degrés,
01:18:02c'est combien les taxes ?
01:18:04– J'ai pas le chiffre là.
01:18:06– D'accord.
01:18:08– Honnêtement, j'ai pas le chiffre.
01:18:10– Alors moi, je suis allé regarder, ça se calcule,
01:18:12comment dire,
01:18:14c'est en fait un certain nombre d'euros
01:18:16par hectolitre d'alcool, exactement.
01:18:18– Oui, et en fonction du degré.
01:18:20– Exactement, donc là,
01:18:22les droits de consommation, par exemple,
01:18:24ils vont de 1,41 à 200 euros par hectolitre d'alcool pur.
01:18:26– Ah oui, d'accord.
01:18:28– Ça c'est juste pour ce qu'on appelle les droits de consommation,
01:18:30mais il y a aussi les cotisations de sécurité sociale
01:18:32qui vont de 20 euros à 600 euros
01:18:34par hectolitre d'alcool pur.
01:18:36– Oui, plus, plus, plus.
01:18:38Finalement,
01:18:40je reviens sur ce que vous disiez tout à l'heure,
01:18:42Farid Tamsamani,
01:18:44mais si c'est un problème de santé publique,
01:18:46c'est comme la cigarette,
01:18:48on interdit en fait.
01:18:50C'est là où est l'hypocrisie ?
01:18:52– L'hypocrisie de notre système.
01:18:54– Si soi-disant c'est si important et si grave
01:18:56pour la santé des gens, le sucre,
01:18:58la cigarette, tout ce que…
01:19:00– J'ai toujours été ciguéré
01:19:02par les argumentaires du ministère de la Santé
01:19:04sur ces sujets-là.
01:19:06Dès lors qu'on sait que c'est,
01:19:08sans forcément parler des bières en l'occurrence,
01:19:10mais on sait aujourd'hui
01:19:12de manière scientifique
01:19:14que l'excès de sucre,
01:19:16notamment industriel,
01:19:18est pourvoyeur de cancer.
01:19:20– Et l'excès de gras aussi.
01:19:22– Exactement, avec les conséquences
01:19:24sur la santé publique,
01:19:26on a parlé tout à l'heure du manque de moyens,
01:19:28en réalité c'est complètement hypocrite.
01:19:30– Excusez-moi, est-ce que ce n'est pas l'excès tout court ?
01:19:32Quel que soit le…
01:19:34J'ai mon médecin qui me dit que je mange trop de légumes.
01:19:36– Bien sûr.
01:19:38– Mais c'est la doctrine de Paracels,
01:19:40tout est poison, rien n'est sans poison.
01:19:42– Si on allait au bout d'une telle logique,
01:19:44on tomberait dans une société totalitariste.
01:19:46– Mais je suis d'accord.
01:19:48C'est Mark Twain qui disait
01:19:50pour vivre jusqu'à 100 ans, il faudrait renoncer
01:19:52à toutes les choses qui nous donnent envie de vivre jusqu'à 100 ans.
01:19:54– Juste un élément,
01:19:56c'est quand même le chic dans notre pays
01:19:58de se tirer des balles dans le pied quand même.
01:20:00On a un secteur, sur la planète en tout cas,
01:20:02où on a quand même un avantage concurrentiel
01:20:04relativement important,
01:20:06au-delà de l'aspect culturel,
01:20:08on a quand même une industrie là-dessus,
01:20:10et on arrive aujourd'hui,
01:20:12alors qu'on parlait tout à l'heure
01:20:14de déconsommation,
01:20:16on sait que le secteur des vignobles,
01:20:18par exemple les viticoles, est en crise.
01:20:20– Des milliers d'hectares,
01:20:22on en a parlé sur le flux de radio la semaine dernière.
01:20:24Et on va, en plus de ça,
01:20:26casser toute une partie de l'industrie,
01:20:28avec derrière des emplois à la clé,
01:20:30qui vont clairement disparaître.
01:20:32Moi je trouve ça toujours hallucinant.
01:20:34– Magali Fillu, pour nous donner des chiffres,
01:20:36vous qui êtes délégué général de Brasseurs de France,
01:20:38la France, en termes de bière,
01:20:40ça a un excédent commercial,
01:20:42un déficit commercial,
01:20:44et combien d'emplois dans la filière,
01:20:46combien d'entreprises ?
01:20:48– Alors aujourd'hui, dans la filière Brassicol,
01:20:50vous avez 2500 entreprises
01:20:52sur l'ensemble du territoire.
01:20:54Généralement, on dit toujours que vous avez une brasserie
01:20:56à moins de 30 km de chez vous.
01:20:58C'est pour vous dire qu'on a un très fort maillage territorial.
01:21:00Et peut-être ce que je voudrais aussi rajouter
01:21:02par rapport à votre débat,
01:21:04c'est qu'en fait, une filière, ce sont des producteurs,
01:21:06des entreprises, des distributeurs,
01:21:08et nous c'est aussi des cafés et restaurants.
01:21:10Ça veut dire qu'en fait,
01:21:12c'est toute la chaîne qui est impactée.
01:21:14– Il y a un écosystème.
01:21:16– Exactement, tout un écosystème qui est impacté.
01:21:18Et effectivement, tout à l'heure,
01:21:20on parle de santé publique.
01:21:22Je pense que ce qui est important, c'est que nous,
01:21:24on est très investis, mais dans la prévention ciblée
01:21:26sur les comportements à risque.
01:21:28Et je pense que c'est ça qui est important,
01:21:30c'est que l'outil fiscal n'est pas un bon outil.
01:21:32Par contre, la prévention ciblée sur les comportements à risque,
01:21:34ça c'est un bon outil et il faut accentuer
01:21:36les mesures de prévention.
01:21:38– Ce qui est fou, c'est qu'on a un déficit de quoi ?
01:21:4060 milliards ? Là, on parle d'un milliard et demi.
01:21:42Face au déficit, c'est quand même pas grand-chose.
01:21:44Sauf que ça peut mettre, finalement,
01:21:46à plat une filière entière.
01:21:48– Farid El Samani, c'est ça le drame ?
01:21:50– Je pense profondément que réagir à chaud,
01:21:54parce qu'il faut chercher des économies,
01:21:56il faut taxer, etc.,
01:21:58c'est une mauvaise politique,
01:22:00finalement, à moyen et à long terme.
01:22:02Parce que construire…
01:22:04– Il n'y a pas de vision là-dedans.
01:22:06– On a parlé du maillage territorial.
01:22:08Vous savez, quand vous détruisez une partie du maillage territorial,
01:22:10à reconstruire, c'est quasiment impossible.
01:22:12Il ne faut pas se mentir.
01:22:14Et moi, je trouve ça assez choquant
01:22:16qu'on puisse, comme ça,
01:22:18se dire que finalement,
01:22:20on va casser toute l'industrie.
01:22:22– Surtout que c'est une fierté, les brasseurs français.
01:22:24– Je voudrais poser une question
01:22:26à Magali.
01:22:28Comment peut-on déceler
01:22:32les personnalités à risque,
01:22:34en quelque sorte ?
01:22:36– En fait, il y a plusieurs sujets.
01:22:38Pour moi, il y a à la fois
01:22:40les situations à risque,
01:22:42c'est-à-dire de l'alcool au vent lent,
01:22:44on ne boit pas quand on duit,
01:22:46l'alcool quand on attend un heureux événement,
01:22:48on ne boit pas.
01:22:50C'est vraiment l'information.
01:22:52Et nous, on avait été très engagé, la filière,
01:22:54notamment sur le SAM, par exemple,
01:22:56c'est celui qui conduit, c'est celui qui ne boit pas.
01:22:58Et ça, c'est de la prévention qui marche.
01:23:00Après, effectivement,
01:23:02sur des personnes qui auraient plus
01:23:04des consommations excessives,
01:23:06c'est le rôle aussi, pour moi, du médecin,
01:23:08de vérifier l'ensemble de ces éléments.
01:23:10– D'accord.
01:23:12– Et le nombre de brassicoles en France,
01:23:14vous dites que c'est 2500 entreprises,
01:23:162500 brasseries, mais est-ce que celles
01:23:18qui vont être en danger, ce ne sont pas
01:23:20les petites brasseries qui font de la bière ?
01:23:22Parce qu'il y en a aussi, c'est d'énormes multinationales
01:23:24qui produisent en France.
01:23:26– Alors, évidemment, il y a une fragilité
01:23:28des TPE-PME, bien évidemment,
01:23:30par rapport à ces augmentations,
01:23:32mais il faut voir aussi que c'est une baisse
01:23:34de la compétitivité, et on a beaucoup
01:23:36d'investissements à faire dans les années à venir,
01:23:38on a des très grands enjeux.
01:23:40Ce type de tact, finalement, va empêcher
01:23:42à nos entreprises de poursuivre
01:23:44leurs investissements, et en même temps
01:23:46va complètement fragiliser le tissu
01:23:48de TPE-PME. Ce que je voudrais dire,
01:23:50ce qu'on sait pas, c'est que la bière,
01:23:52en France, c'est le dernier consommateur
01:23:54de bière de l'Union Européenne.
01:23:56On a cette chance d'être le premier
01:23:58pays en nombre de brasseries, mais le dernier
01:24:00pays en nombre de consommateurs de bière.
01:24:02Donc laissons notre tissu
01:24:04de TPE-PME pouvoir
01:24:06démontrer aux consommateurs
01:24:08leur savoir-faire sur les territoires.
01:24:10Est-ce que ça va forcément avoir un impact
01:24:12à l'exportation
01:24:14aussi en matière de tarifs ?
01:24:16Alors nous,
01:24:18on exporte relativement peu, on exporte
01:24:20sur l'ensemble plutôt de l'Europe. On n'est pas
01:24:22tout à fait comme les vins et spiritueux qui exportons
01:24:24à travers le monde. Parce qu'avant tout,
01:24:26une bière, c'est une recette.
01:24:28On n'a pas d'indication géographique,
01:24:30mais avant tout une recette.
01:24:32Et nous, nos entreprises, elles sont vraiment
01:24:34sur le local. Je pense que vous connaissez tous autour
01:24:36de la table une brasserie par volant de chez vous.
01:24:38Oui, absolument.
01:24:40Mais il y a la question
01:24:42qui se pose quand même quelque part. On met
01:24:44une filière en danger. Est-ce que vous êtes
01:24:46écoutés par les pouvoirs publics ?
01:24:48Parce qu'en ce moment, ça se passe à l'Assemblée nationale.
01:24:50Il faudrait peut-être dire aux députés, écoutez, nous on a
01:24:522500 boîtes. Il y en a X qui risquent de mettre
01:24:54la clé sous la porte.
01:24:56Le concours lépine des taxes
01:24:58et des impôts. Il faudrait
01:25:00quand même un peu mettre les aérofreins.
01:25:02Vous n'avez pas raison. Est-ce que vous l'avez appris comme nous
01:25:04dans la presse ?
01:25:06Non, parce qu'on a suivi évidemment
01:25:08ces amendements et on a suivi ça
01:25:10de très près justement,
01:25:12parce qu'on sait tout l'impact que ça peut avoir sur nos entreprises.
01:25:14Donc on a suivi, j'irais pratiquement en direct,
01:25:16quand ces amendements ont été
01:25:18votés en commission des affaires sociales.
01:25:20Et ce soir ou demain, ces amendements vont passer
01:25:22en séance publique. Oui, on espère
01:25:24d'être écoutés. En tout cas, voilà,
01:25:26on a alerté. Nos adhérents ont
01:25:28alerté leurs représentants
01:25:30sur les difficultés qui vont être
01:25:32absolument énormes pour notre filière.
01:25:34Du coup, vu que ce sont
01:25:36des amendements de parlementaires,
01:25:38la position du gouvernement
01:25:40là-dessus ?
01:25:42Pour l'instant, la position du gouvernement, on n'a plus
01:25:44entendu Madame la Ministre s'exprimer
01:25:46je crois tout à l'heure sur le sucre
01:25:48plus que sur nos produits.
01:25:50Du coup, sur le projet
01:25:52de loi de finances, puisqu'il risque de passer
01:25:54au 49-3, est-ce qu'il sera
01:25:56selon vous retoqué
01:25:58par exemple au Sénat lors de la navette ou pas du tout ?
01:26:00Pour l'instant, de toute façon,
01:26:02on est dans un gros point d'interrogation
01:26:04parce que si le texte
01:26:06est voté à l'Assemblée Nationale,
01:26:08très bien, mais il peut ne pas être voté. Dans ce cas-là,
01:26:10il ira dans sa version initiale
01:26:12au niveau du Sénat. Et effectivement,
01:26:14dans la version initiale du PLFSS, il n'y avait
01:26:16rien concernant nos produits.
01:26:18Eh bien, écoutez, vous savez quoi ?
01:26:20Croisons les doigts. Merci beaucoup
01:26:22Magali Philippe d'avoir été avec nous.
01:26:24Merci à vous. Déléguée générale de
01:26:26Brasseurs de France. Et dites-leur
01:26:28combien on les aime, bien entendu.
01:26:30Merci Philippe Bilger.
01:26:32Merci Philippe Bilger, oui.
01:26:34Je dirais même plus.
01:26:36Non, parce qu'il a un regard,
01:26:38je ne sais pas, qui m'a...
01:26:40Je ne sais pas.
01:26:42Merci beaucoup Farid Temsamani.
01:26:44Merci beaucoup.
01:26:46Merci beaucoup à vous Mickaël Sadoun. Et on voulait faire
01:26:48un hommage à l'un de nos collaborateurs
01:26:50qui a disparu il y a
01:26:52un an, qui faisait avec nous l'émission
01:26:54Pour l'Emploi.
01:26:56Et ce qu'on a, son petit son
01:26:58Jérôme Lavernie était
01:27:00un des nôtres
01:27:02qui a disparu
01:27:04et on ne l'oublie pas. Et c'est la raison
01:27:06pour laquelle on voulait repasser un petit moment de lui
01:27:08écouter. Voilà des années que je
01:27:10dénonce cette pratique qui est
01:27:12d'une aberration et d'une stupidité
01:27:14sans fond, mais qui est très marketée
01:27:16et qui est très vendeuse en termes
01:27:18politiques, qui consiste à coller le mot
01:27:20jeune au mot emploi ou au mot formation
01:27:22pour se donner bonne conscience.
01:27:24Cette frénésie, cette hystérie
01:27:26des mesures en faveur des jeunes
01:27:28laisse sur le bas côté des seniors
01:27:30qui sont dans une déperdition totale
01:27:32et qui à la veille d'une retraite
01:27:34puisqu'on parlait des retraites il n'y a pas longtemps
01:27:36vont se trouver dans une situation
01:27:38catastrophique. Et tout le monde
01:27:40s'en fout littéralement.
01:27:42Tout le monde s'en fout. Il n'y a pas un seul
01:27:44département en France sans qu'il y ait
01:27:46une mission locale pour l'emploi
01:27:48des jeunes. Mais il n'y a pas de
01:27:50mission pour les seniors.
01:27:52C'est de l'aveuglement total
01:27:54de la bonne conscience à dire emploi
01:27:56des jeunes, emploi des jeunes. Voyez nous sommes gentils
01:27:58nous sommes lucides, nous faisons quelque chose
01:28:00pour l'emploi en laissant totalement
01:28:02sur le bas côté de réelles victimes
01:28:04qui sont aujourd'hui dans des situations
01:28:06catastrophiques.
01:28:08Jérôme Lavernie voyait souvent juste sur l'emploi
01:28:10on pense bien entendu à son fils
01:28:12à sa fille et à sa
01:28:14famille. Merci. En tout cas dans un instant
01:28:16ce sera l'emploi
01:28:18on parlera du télétravail et à partir
01:28:20de 20h Philippe David. Les vraies voies du foot.
01:28:22On va parler ballon d'or
01:28:24et longuement ballon d'or et puis Real Madrid
01:28:26aussi parce que leur comportement
01:28:28on nous sommes bien d'accord Philippe Bilger.
01:28:30Et ce sera le mot de la fin, honteux.
01:28:32On en parle dans un instant, à partir de 20h.
01:28:34A tout de suite.