Ça nous concerne avec Éric Revel tous les lundis, mardis et mercredis à 7h20
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00:00— Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin. — Bien. Nous sommes avec Éric Revelle. Bonjour, Éric.
00:06— Bonjour, Jean-Jacques. Bonjour à tous. — Bien. Nous allons parler des arrêts maladie dans le public, le secteur public,
00:13mais aussi dans le privé, parce qu'il faut essayer de tout comprendre, de tout bien comprendre ce qui est en train de se passer.
00:21Je rappelle que tout à l'heure, je recevrai le rapporteur général du budget Charles de Courson. Je reviendrai abondamment
00:28évidemment sur ces questions-là. Après le possible délai de carence dans la fonction publique 3 jours... Ça vous fait réagir, 0,826, 300, 300,
00:38dans le cadre de la discussion du budget de la Sécurité sociale. Eh bien les arrêts maladie des salariés du privé pourraient être
00:47modifiés volonté de certains parlementaires. C'est bien cela, Éric Revelle ? — Oui, oui, c'est ça, c'est ça. Alors bon,
00:55certains parlementaires... Vous savez que l'État cherche de l'argent partout, 60 milliards. Vous pourrez en reparler avec Charles de Courson,
01:03bien sûr, le rapporteur du budget. Mais on voit que les parlementaires font œuvre de créativité fiscale, une fois de plus,
01:10puisque – vous l'avez dit – maintenant seraient dans le collimateur les salariés du secteur privé pour la question de leurs arrêts maladie.
01:19Des parlementaires qui plaident pour qu'en cas d'arrêt de travail des salariés, eh bien ils ne puissent pas être indemnisés par la Sécurité sociale
01:28ou par un employeur pendant un voire plusieurs jours. Ce serait une façon, selon eux, alors d'harmoniser ce qui se passe entre le public et le privé,
01:37mais surtout de lutter contre l'absentéisme. Il y a un très bon papier dans les Échos ce matin, d'ailleurs. Le but, évidemment, c'est d'économiser de l'argent
01:45pour la Sécurité sociale, puisqu'on discute depuis hier – vous le savez, Jean-Jacques, bien sûr – du budget de la Sécu.
01:52— Bien sûr. Les salariés du privé malades aujourd'hui ont 3 jours de carence avant d'être pris en charge par la Sécurité sociale.
01:59Mais dans la réalité, ces 3 jours sont indemnisés par l'entreprise, pas un et puis par les mutuelles.
02:08— Voilà. Alors en réalité, quand le législateur essaie de faire passer l'idée qu'il y a 3 jours de carence dans le privé et un seul dans le public...
02:16Bon, on voit, pour harmoniser tout ça, en fait, quand on regarde dans le détail... Vous avez tout à fait raison, Jean-Jacques.
02:21En fait, quand on regarde dans le détail, lorsqu'on est salarié du privé, souvent dès le premier jour d'absence pour maladie, eh bien c'est l'entreprise
02:31qui paye le salaire du salarié. Donc en réalité, il n'y a pas 3 jours de carence pour les salariés du secteur privé.
02:39Je rajoute que dans le secteur privé, on voit quand même une montée en puissance, même si ça a un peu baissé depuis le Covid, des arrêts maladie.
02:4640% des salariés ont été en arrêt maladie l'an passé. Et ce qui est nouveau, c'est que ce sont les PME qui subissent cette montée de l'absentéisme.
02:55C'est très nouveau. Alors combien l'État, le budget de la Sécu, pourrait-il économiser si des amendements passaient dans le budget de Sécu ?
03:04Je rappelle quand même que le ministre de la Fonction publique a expliqué que si on alignait les jours de carence public-privé,
03:10l'État économiserait sur le délai de carence du public 1,2 milliard d'euros.
03:15— Alors plusieurs précisions, Éric. D'abord, Guillaume Casbarian, le ministre de la Fonction publique, sera mon invité jeudi matin de 8h30 à 9h.
03:23Donc nous allons évidemment détailler tout cela. Éric, autre chose, autre chose. Des députés voudraient créer une nouvelle journée de solidarité,
03:34notamment le rapporteur du budget de la Sécurité sociale, un jour férié en moins. Pourquoi faire de cet argent ?
03:42Eh bien pour financer les EHPAD. Vous avez entendu ça, aussi. — Exactement. Oui, oui, bien sûr, exactement.
03:46Je vous rappelle que Jean-Pierre Raffarin avait lancé, vous savez, la fameuse journée, la journée travaillée de la Pentecôte,
03:51qui était aussi une journée de solidarité. Ce qui est quand même absolument hallucinant vu l'état actuel du budget de la France,
03:59c'est qu'on voit bien que l'État essaie via des députés, via des amendements, de chercher le moindre recoin d'économie potentielle.
04:07Le problème, c'est qu'aujourd'hui, budget de Sécu ou budget général, Jean-Jacques, budget de Sécu ou budget général,
04:14on ne voit toujours pas comment vont être trouvés les fameux 60 milliards d'euros que promet Michel Barnier.
04:21— Oui. Je rappelle aussi qu'on travaille moins en France qu'ailleurs, en Europe. C'est vrai ou pas ?
04:27— C'est vrai. C'est vrai. Même si la productivité est un peu plus élevée en France qu'ailleurs ou en Europe, c'est vrai qu'on travaille
04:34relativement moins, notamment dans certains secteurs du privé. Je rappelle quand même qu'on a mis en place dans ce pays,
04:43il y a quelques années, vous vous souvenez, c'était l'inspiration de Dominique Strauss-Kahn, mise en place par la ministre du Travail de l'époque,
04:49qui était Martine Aubry, les fameuses 35 heures. Ce qui est embêtant, c'est pas tellement finalement de travailler moins,
04:57même si ça rapporte moins au budget de l'État. C'est surtout d'insinuer que la valeur travail n'est pas une valeur.
05:04C'est ça, le fond du problème, me semble-t-il. — Merci, Éric Reuvel. Merci. Il est 7 h 29. Ça vous fait réagir.
05:10Allez-y 0826 300 300. Le temps tout de suite avec Rémi André.