Avec Isabelle Gélinas et Edith Rieubon
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NewsTranscription
00:00Le 10h midi, Sud Radio Média, Valérie Expert, Gilles Anzmann.
00:05Bonjour à toutes et à tous, bonjour Gilles.
00:08Bonjour Valérie.
00:09Et bonjour Isabelle Gélinas, merci d'être avec nous.
00:11On dit Gélinas ou Gélinas ?
00:12En France on dit Gélinas, mais au Québec on dit Gélinas.
00:15On dit même Gélino.
00:17Vous avez l'accent aussi ou pas ?
00:19Oui, juste en arrière.
00:21Ah, il revient quand vous êtes avec des Québécois ?
00:24Non, il revient quand j'ai envie de faire rigoler mes amis.
00:28C'est pas gentil.
00:29Vous savez, j'ai vu hier que Google Traduction traduisait le québécois maintenant.
00:34Non, non.
00:35Si, si, si, j'ai vu ça.
00:36On ne peut pas dire ça en québécois.
00:37Non, non, non.
00:38On est des vaillants défenseurs du français.
00:40Alors Valérie m'a envoyé, ça m'a fait rire aussi, Valérie m'a mis une phrase en français
00:47et ça l'a traduit en versou.
00:49En québécois.
00:50En québécois avec les expressions, le char, le chum, etc.
00:53On dit ça parce que vous êtes nées, vous êtes nées à Montréal.
00:57C'est pour ça qu'on a commencé à parler de ça.
00:59Les traductions de titres de films français au Québec, enfin de films américains je veux dire,
01:03mais traduit en québécois, c'est très très drôle.
01:05Ou The Voice qui s'appelle La Voix parce qu'ils se battent pour le français.
01:10Ils se battent pour le français.
01:11Ils sont entourés d'anglophones.
01:13Et ça vous manque pas le Québec ?
01:15Si, ça me manque.
01:17Pour nos auditeurs évidemment, ce qui vous a fait très très connaître à la télé,
01:22alors qu'il y a eu beaucoup beaucoup de films évidemment,
01:24mais c'est Fait Pas Si, Fait Pas Ça qui a marqué évidemment les gens.
01:28Est-ce qu'au Québec, Fait Pas Si, Fait Pas Ça a été vendu ?
01:31Je crois, parce qu'il me semble bien que ma cousine l'a vu.
01:34Oui, il me semble.
01:35Oui, et puis ça devait peut-être passer sur TV5MONDE, non ?
01:38Peut-être, peut-être.
01:40On va vous retrouver vendredi dans une fiction formidable, Les Oubliés du Delta.
01:46Vous êtes aux côtés d'Anne Alvaro et de Raphaël Rousseau
01:49et ça raconte une histoire totalement méconnue.
01:51On va en reparler avec vous dans un instant.
01:54Mais tout de suite, c'est le zapping de Gilles.
02:00Valérie, c'est la polémique médiatique du débuté de La France Insoumise,
02:06qui a été pris en flagrant délit d'avoir acheté 3 grammes de MMC1,
02:12évidemment un mineur, dans le métro parisien.
02:15C'est de la drogue.
02:16Oui, c'est de la drogue.
02:17En fait, c'est de la cocaïne bas de gamme.
02:21Ça reste néfiste.
02:23C'est pas de la cocaïne très chère, c'est de la cocaïne bas de gamme.
02:28Évidemment, ça a été feuilleton à l'Assemblée
02:30parce qu'hier, il y avait les questions au gouvernement.
02:36Justement, LCI s'est rendu à l'Assemblée pour connaître l'opinion des débutés
02:42pour savoir s'ils doivent démissionner ou pas.
02:44Évidemment, ceux de droite pensent que oui,
02:46ceux de gauche pensent que non.
02:48Les filles, on deal, on consomme, on tabasse, on fraude.
02:52Ça fait beaucoup quand même pour les donneurs de soins.
02:54Je l'ai soutenu parce que je pense que, comme il a reconnu l'effet,
02:58qu'il n'a pas essayé de s'en cacher et qu'il a dit qu'il entrait dans une procédure de soins.
03:02N'attendez pas de moi, dans tous les cas, d'attaquer personnellement M. Kerbrat
03:07parce qu'il y a la question aussi qui lui est propre, de se soigner.
03:10Quand on est député, on ne va pas acheter de la drogue sur la ligne 12 du métro
03:14et quand on se fait arrêter, encore pire, on assume toutes les conséquences.
03:17Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a fait ce tweet en fin de matinée
03:21alors que le narcobanditisme s'installe en France avec son cortège de violences.
03:24Il n'est pas tolérable de voir un député de la République acheter des drogues de synthèse
03:28à un dealer de rue. Un député a un devoir d'exemplarité.
03:31M. Andy Kerbrat doit tirer les conséquences de ses actes.
03:35Ça vous a surpris cette affaire ?
03:37J'étais même pas au courant pour vous dire comme je suis l'actualité.
03:40Vous avez la télé chez vous ?
03:41J'ai la télévision, oui, mais je l'allume un peu moins en ce moment.
03:45Vous la suivez, l'actualité ? Vous regardez quoi, la télé ?
03:48Je regarde ses politiques, je regarde tout ce qui est sur la 5.
03:51C'est dans l'air, c'est à vous.
03:53Mais surtout ses politiques, j'adore cette émission.
03:56J'adore Karim Rissouli et Camille Hendon.
03:59Actuellement, ce qu'on voit en télé, BFM, tout ça, ça vous angoisse en fait ?
04:03Je regarde jamais BFM.
04:05Pourquoi ?
04:07Parce que je suis absolument contre ce mode d'information en continu.
04:14Je trouve que ça nous abrutit le cerveau.
04:16Je vois que sur les personnes âgées, c'est un effet déplorable et anxiogène et lénifiant.
04:21Parce que comme ça va revenir derrière, ils écoutent sans écouter.
04:24J'ai l'impression que c'est un truc de lavage de cerveau.
04:28Et je regarde pas du tout BFM, non.
04:30Il n'y a aucune chaîne d'info ?
04:32LCI non plus ?
04:33Si, LCI, ça m'arrive.
04:35Allez, on continue.
04:37Non, justement, on vous fait réagir à ce qu'on voit à la télé.
04:42Un autre feuilleton qui a fait parler hier aussi sur toutes les chaînes, c'est l'affaire Nicolas Bedos.
04:48Une condamnation finalement de six mois ferme de prison.
04:52Alors qu'il va faire avec un bracelet électronique.
04:54Oui, il a fait appel.
04:56Une peine exagérée pour son avocate qui a rappelé hier dans cet avou que ce n'était que deux gestes déplacés.
05:04Elle était invitée de cet avou que vous allez peut-être regarder.
05:07Vous allez pouvoir réagir.
05:09Il conteste un bisou dans le cou au milieu d'une boîte de nuit.
05:12Ce geste, qui est une main posée sur un jean pendant deux secondes au milieu d'une boîte de nuit,
05:18mériterait une peine de prison ferme.
05:20Attendez, laissez-moi terminer.
05:21Ah, je veux rien.
05:22Avec exécution provisoire.
05:24C'est-à-dire que monsieur Bedos va devoir être détenu à domicile,
05:29parce que c'est ça le bracelet électronique,
05:31c'est une peine de détention à domicile dans les mois qui vont venir.
05:36Ce qui fait que même s'il était innocenté devant la cour d'appel,
05:40il aurait déjà exécuté une peine.
05:42Est-ce que ce n'est pas une volonté d'humiliation,
05:44comme s'il était le pire récidiviste,
05:46qu'il était urgent de confiner chez lui,
05:50parce qu'on aurait peur qu'il commette la pire des agressions la plus violente demain ?
05:54Je l'ai revu moi sur BFM hier.
05:56Je l'ai trouvé contre-productif.
05:58Oui, parce qu'elle est trop revendicative.
06:01Trop agressive.
06:03Et vous, vous pensez que la peine est un peu forte ?
06:07Je ne suis vraiment pas du tout au courant.
06:10Je ne sais pas.
06:12Je pense que oui, peut-être qu'il paye sa notoriété.
06:16Peut-être, je n'en sais rien.
06:18Vous avez connu une époque où il n'y avait pas de référents sur le tournage ?
06:24Non, mais ça se passait très bien.
06:26Et maintenant, il y en a sur tous les tournages ?
06:28Il y en a sur tous les tournages, oui.
06:31Et ils servent à quelque chose ?
06:33Probablement.
06:35Personnellement, je n'ai jamais eu trop de problèmes.
06:39Mais c'est bien, il faut que ça bouge de toute façon.
06:43Pensez-vous à la retraite, Isabelle, ou pas encore ?
06:45Ah si, j'y pense, oui.
06:47J'y arrive bientôt.
06:49Il y a une retraite pour les acteurs ?
06:51Non, je veux continuer à travailler.
06:53C'est ça qui est bien, c'est qu'on peut continuer à travailler.
06:56C'est justement la question qu'on a posée à Fabrice Lucchini.
07:00J'ai choisi, évidemment, ce qu'ils feront pour vous dans le quotidien.
07:03Lui, il est comme vous.
07:05Il ne se voit pas rester chez lui à regarder la télévision malgré ses 72 ans.
07:10Et évidemment, il a fait le show.
07:12La retraite, c'est un vrai problème, la retraite.
07:15Pour des gens qui ont eu une vie épouvantable, une vie dure,
07:19la retraite, petits-enfants, vélo, un peu course, yoga.
07:23Mais pour un mec qui a eu beaucoup de coups de fil,
07:26et puis déjà, plus de coups de fil, t'es plus rien, t'es en face de toi.
07:30Vous pensez à qui, là ? Est-ce que vous pensez à vous ?
07:32Ah oui, à moi, oui.
07:33Vous l'auriez, ce courage ?
07:34D'arrêter ? Non, parce que j'ai essayé.
07:36Non, non, non, non.
07:37Vous avez essayé quand ?
07:38Faut mieux que j'agisse.
07:39Faut mieux que j'agisse, parce que j'aime le métier.
07:41Tu sais, je suis bientôt, là, je suis à l'atelier.
07:44Bientôt, je vais être à la Porte Saint-Martin.
07:46C'est un miracle.
07:48C'est un miracle d'être comédien ?
07:50C'est un miracle d'être sur scène.
07:52C'est un miracle de jouer, en fait.
07:54C'est un miracle de jouer,
07:55parce qu'on est vraiment toujours des enfants qui jouons,
07:58et transmettre des émotions,
08:00et envoyer une salle dans des éclats de rire,
08:04c'est quand même une des...
08:05Enfin, je sais pas, je crois que c'est de la drogue dure, en fait.
08:08Être sur scène et être dans une comédie qui marche,
08:11avec le rendez-vous qui est là, avec le public, c'est dingue.
08:14Est-ce que vous avez vu les rôles s'envoler
08:17à cause de votre âge au cinéma, ou pas ?
08:19Parce que souvent, les comédiennes parlent de ça.
08:21Non, j'ai pas eu ce problème-là,
08:22parce que j'ai jamais eu trop de rôles au cinéma.
08:25Vous avez quand même fait des films un peu autour.
08:27Pas trop, pas tellement.
08:28Moi, j'ai vraiment beaucoup joué au théâtre.
08:31Et au théâtre, on a moins le problème des rides et de tout ça.
08:35Donc j'ai tourné à la télévision, bien sûr,
08:37mais j'ai de la chance.
08:39Regardez ce rôle magnifique qu'on m'a proposé,
08:41que j'ai oublié.
08:43Merci beaucoup Leslie Gwiner, la réalisatrice,
08:47d'avoir pensé à moi,
08:48parce que franchement, c'était une rencontre super.
08:50Alors comme vous êtes vieille donc,
08:52j'imagine...
08:53Tout ça pour ça.
08:54C'est humoreux, c'est pour faire ta transition.
08:57J'imagine que vous avez connu les vidéoclubs
09:01dans les années 80.
09:03Oui, c'est vrai.
09:04Où on allait chercher sa petite VHS.
09:06Sa petite cassette.
09:08Ça parait tellement loin.
09:10Mais oui !
09:11Alors pas forcément celle du fond du magasin.
09:13Il y avait d'autres cassettes à aller voir.
09:15Eh bien, Bonjour sur TF1 a retrouvé un vidéoclub
09:19qui existe toujours dans un village.
09:21C'est le dernier vidéoclub.
09:23Il y a le nom qui va avec.
09:25Si vous vous souvenez, les vidéoclubs,
09:26ils avaient le drôle de nom.
09:27Celui-là, il s'appelle Flash Vidéo.
09:29Ils sont passés quand même au DVD.
09:31Ils survivent.
09:33Le village, j'adore ça,
09:34parce que le village s'y retrouve.
09:35C'est comme le café du village.
09:37Ou comme une bibliothèque.
09:39C'est un sujet incroyable.
09:41C'était dans Bonjour sur TF1.
09:42Que vous soyez passionné ou cinéphile du dimanche,
09:45entrer à Flash Vidéo,
09:46c'est une dose de nostalgie garantie.
09:48On mettait les pièces dans l'appareil,
09:50et hop, ça sortait les VHS.
09:52Il y a tellement de monde qui passe là
09:54qu'on discute avec les gens
09:56et qu'ils ont des avis différents.
09:58Et ça, c'est enrichissant.
09:59On est submergé par Internet,
10:00alors que c'est beaucoup plus vivant.
10:02Entre comédie et drame, DVD ou Blu-ray,
10:05plus de 6000 titres sont proposés ici.
10:07Il est possible de louer un film
10:09pour 4 euros la soirée.
10:11Et ça va jusqu'au fond de la boutique.
10:13Ouvert en 1983,
10:14c'est l'un des derniers vidéoclubs de France
10:16à résister aux plateformes de streaming.
10:18Comment on perdure dans le temps ?
10:19En étant plus proche de nos clients,
10:21dans le conseil,
10:22on a quoi répondre.
10:23Tant que le cinéma existera,
10:25je pense que Flash Vidéo existera.
10:27C'est génial quand même.
10:28J'adore.
10:29C'est super, hein ?
10:30C'était donc, bonjour.
10:31Heureux qui comme Ulysse,
10:33qui fait la Starac.
10:34Oui, Valérie, il faut quand même,
10:35de temps en temps,
10:36je vous parle de la Starac.
10:37Et oui, Valérie,
10:38la quotidienne cartonne et fonctionne.
10:41Vous vous souvenez que Pierre Garnier
10:43avait fait connaître son premier titre
10:45en le jouant à Tube inédit.
10:47Et bien, c'est ce qu'a fait hier Ulysse.
10:49Alors, pas dans le prime time,
10:51mais dans la quotidienne, justement.
10:54Et on lui promet le même succès.
10:56Donc, il joue à la guitare
10:57et c'est un titre que lui a écrit,
10:59Ulysse, qui est dans la Starac.
11:16Il y a quelque chose qui clochait.
11:18Je l'ai vu venir, c'est vrai.
11:21Mais j'ai retiré mes écouteurs.
11:22Ah, je savais.
11:24Mais ça fait mal aux oreilles,
11:26pauvre garçon.
11:27Vous connaissez pas la grande musique.
11:28Oh, pauvre garçon.
11:33Vous regardez la Starac ou pas ?
11:35Pas trop,
11:36mais ça m'est déjà arrivé de tomber dessus.
11:38De chanter, c'est bien.
11:39Je trouve ça émouvant
11:40de voir les jeunes tenter leur chance.
11:42C'est toujours, voilà,
11:43je leur souhaite le meilleur, évidemment.
11:45Vous chantez ?
11:46Je chante sous ma douche, oui.
11:48Non, je chante énormément,
11:50mais toute seule.
11:51D'accord.
11:52Allez, on se retrouve dans un instant
11:53avec Isabelle Gélinas
11:55pour parler de cette fiction,
11:57Les Oubliés du Delta,
11:58qui sera diffusée vendredi.
12:00Ça va évidemment cartonner
12:01parce que les fictions de France 3 cartonnent
12:03et celle-ci en particulier
12:04est particulièrement forte et puissante.
12:06On y revient avec vous, Isabelle Gélinas,
12:08dans un instant.
12:10Sud Radio.
12:11Parlons vrai.
12:12Parlons vrai.
12:13Sud Radio.
12:14Parlons vrai.
12:15Sud Radio Média.
12:17L'invité du jour.
12:18L'invité du jour, c'est Isabelle Gélinas.
12:20Donc évidemment,
12:21on ne fait pas ci, on ne fait pas ça.
12:23Quand on pense à vous, c'est souvent ça.
12:25C'est un peu ça.
12:28Ça va revenir ?
12:30On a refait un gros épisode fou en juin.
12:35Qui va être diffusé à Noël, c'est ça ?
12:37Pour les fêtes, je pense, oui.
12:38Et ça vous a plu de revenir dans ce rôle-là ?
12:40Oui, c'est la famille.
12:42On se retrouve, on remet les chaussons
12:44et hop, c'est reparti.
12:45Les enfants et tout.
12:47Ils ont tous grandi.
12:49Et c'est toujours le même casting.
12:51Ils ont même vieilli pour certains.
12:52Non, je rigole.
12:53Mais c'est toujours les mêmes, bien sûr.
12:55Juste quelques réactions.
12:56On n'en peut plus, Gilles.
12:57Ça fait mal aux oreilles.
12:58C'est choquant.
12:59Non, pas du tout.
13:02Il n'y a pas un seul son qui nous dit
13:03que c'est formidable.
13:04Allez, fermons la parenthèse.
13:07Et là, pour le coup, on a vraiment aimé
13:09parce que nous, quand on aime,
13:12on le dit.
13:13Et cette fiction,
13:15Les Oubliés du Delta,
13:16réalisée par Leslie Guinner,
13:18est une fiction absolument incroyable,
13:21inspirée de faits réels.
13:23Et on a découvert cette histoire
13:25qu'on ne connaissait pas
13:27de ces immigrés vietnamiens
13:30qui sont venus en France
13:32travailler dans des rizières.
13:34C'est-à-dire qu'ils sont venus…
13:35En Camargue.
13:36Ils sont venus d'abord
13:38comme chair à canon
13:40pendant la guerre.
13:42Et puis, au lieu de repartir dans leur pays,
13:44on les a gardés
13:45et on les a envoyés en Camargue.
13:48Parce qu'il y avait du riz.
13:50Jusque-là, on faisait de la brisure de riz.
13:52On ne savait pas trop quoi faire.
13:53Grâce à eux, on a du bon riz de Camargue.
13:55Et ils ont été traités vraiment très, très mal.
13:57De quelle façon ils étaient traités très mal ?
14:00Ils dormaient dans des cabanes de pêcheurs
14:03sans électricité, sans l'eau courante.
14:05Ils étaient pieds nus.
14:06Ils étaient mal payés.
14:08On n'était pas loin de conditions…
14:11Ou d'une exploitation.
14:13C'est ça, de l'exploitation.
14:14C'est un peu l'art,
14:15parce qu'on découvre voir
14:17avec une enquêtrice hors pair
14:19qui va mener l'enquête.
14:20C'est ça.
14:21Et vous êtes assez exceptionnelle dans cette fiction.
14:23C'est vrai.
14:24C'est un rôle…
14:25C'est un rôle fort.
14:26C'est un rôle très fort.
14:28D'abord, c'est une grande solitaire.
14:30Sa vie est d'être envoyée
14:33aux quatre coins de la planète
14:35pour mettre à jour des ossements
14:38et de reconstituer…
14:40Ça existe.
14:41Ça m'a rappelé Bones, évidemment, sur M6.
14:43Mais ça existe, ça, en France,
14:45des gens spécialistes des charniers ?
14:47Je pense, oui.
14:48En tout cas, ce personnage-là.
14:50Oui, je pense que ça doit exister, bien sûr.
14:52Et ce qui est intéressant,
14:54c'est qu'effectivement,
14:56elle découvre un charnier avec cinq corps.
14:59Et très vite, elle découvre
15:01qu'il y en a quatre qui sont asiatiques.
15:05Donc, elle remonte l'enquête.
15:07Et moi, j'ai aimé ça.
15:09J'ai aimé que la grande histoire
15:11rejoigne la petite histoire.
15:13Ou que la petite histoire rejoigne la grande histoire.
15:15Je ne sais pas dans quel sens le mettre.
15:16Mais je trouvais que c'était intéressant.
15:18Et le duo avec Raphaël Rousseau est super.
15:20Je l'aime très bien.
15:21Parce que Raphaël,
15:22le personnage de Lola, joué par Raphaël,
15:24est au tout début de sa carrière.
15:25Mon personnage est plutôt en fin de carrière.
15:27Lola est très libre.
15:29Elle fait du surf.
15:30Mon personnage est très sombre,
15:32un peu mystérieux, solitaire, etc.
15:34Et l'attraction des deux est vraiment formidable.
15:38Moi, à la fois, j'ai trouvé le sujet fort.
15:40Et je me suis dit, c'est curieux,
15:43parce que Valérie ne connaissait pas l'histoire,
15:47moi non plus.
15:48Et on s'est dit, en fait,
15:49que les Asiatiques ont été très silencieux
15:51sur ce côté esclavage.
15:53C'est vrai qu'on a entendu des histoires
15:55tout aussi dramatiques, évidemment,
15:59d'autres esclavages.
16:01L'esclavage qu'on a fait des Vietnamiens.
16:03Ah oui, oui.
16:04Mais aucun d'entre nous n'en avait entendu parler.
16:07J'ai eu un journaliste qui m'a dit,
16:10si, si, moi je connaissais.
16:11Mais c'est très rare.
16:12On ne sait pas cette histoire.
16:13C'est quand même une histoire démente.
16:16Et quand vous avez lu le scénario,
16:18vous vous êtes...
16:19Je me suis documentée tout de suite,
16:21parce que je ne connaissais pas ça.
16:22Et puis c'est quand même arrivé il y a 70 ans.
16:25Ce n'est pas il y a 500 ou 300 ans.
16:28Ce n'était pas si loin que ça.
16:29Non.
16:30Il y a encore des descendants.
16:31D'ailleurs, pendant le tournage,
16:32il y a quelqu'un qui est venu nous voir,
16:34qui descendait d'un couple.
16:38Un rôle d'enquêtrice, ça se prépare comment ?
16:41Particulièrement ou pas ?
16:43Ça dépend.
16:44Là, c'était tellement bien écrit.
16:45Lécy était tellement précise dans ce qu'elle voulait.
16:47On a fait deux, trois lectures.
16:49On a travaillé beaucoup sur le côté solitaire
16:51et du personnage.
16:53Et moi, j'ai une espèce de petite déformation
16:57à vouloir toujours mettre de l'humour.
16:59Là, il n'y avait pas trop l'espace.
17:01Vous faites peur.
17:02Je fais peur, carrément.
17:03Dans la voiture, on ne va pas spoiler.
17:06Il faut dire qu'elle est chargée.
17:07C'est une femme qui est chargée
17:09de toutes les horreurs qu'elle a pu voir.
17:11Elle fait des cauchemars, on va dire.
17:13Elle est habitée par tous ces morts.
17:16C'est tout sauf un personnage léger.
17:20Ça m'a fait du bien aussi
17:22d'interpréter un personnage un peu fort
17:26dans le concret, dans le réel,
17:28et pas dans la fantaisie.
17:29Valérie, je vous propose d'écouter la bande-annonce.
17:31J'étais en train de creuser,
17:33et il y a ce truc-là.
17:34C'est où ?
17:35Les corps ont été enterrés les uns à côté des autres,
17:37mais pas en même temps.
17:38Ils étaient là depuis au moins 70 ans.
17:40Mais comment des Asiatiques ont pu se retrouver
17:42dans une fosse commune, ici, en pleine Camargue ?
17:44Qui a voulu enterrer le passé ?
17:46Isabelle Gélinas et Raphaël Rousseau
17:48creusent toutes les pistes.
17:49Vous n'avez vraiment aucun souvenir ?
17:51Est-ce que ça veut dire qu'on va faire un film de masse ?
17:54Il y a forcément des gens qui se souviennent.
18:06Et oui, des gens qui se souviennent.
18:07Et d'ailleurs, il y a une scène...
18:08Je me suis posé la question
18:10quand on s'est pris un café avant l'émission.
18:12Il y a une stèle en pleine Camargue,
18:17et cette stèle existe vraiment
18:19avec le nom des Vietnamiens qui ont disparu
18:23Mais à Saint-Lain-de-Girou,
18:24avant d'arriver au bout de la route,
18:28on voit des bâtiments
18:30qui ressemblent vraiment d'ailleurs
18:32qui sont en briques.
18:34Et c'est là qu'ils habitaient.
18:36Certains habitaient là.
18:38Et c'est là qu'est la plaque qui a été...
18:40Commémorative.
18:42Pourquoi elle s'est intéressée à ce sujet ?
18:44C'est elle, c'est la réalisatrice qui en a eu l'idée ?
18:47Vous ne savez pas ?
18:48Non, je ne crois pas.
18:49Je crois que le scénario est arrivé comme ça
18:51et qu'on a retravaillé un peu...
18:53Après, sur les personnages...
18:55Effectivement, c'est...
18:56Alors, on s'appelle Sud Radio,
18:58et vous, vous êtes tombée amoureuse de la Camargue.
19:00Vous m'avez dit...
19:01Coup de cœur.
19:02Je ne connaissais pas la Camargue.
19:03Je connais bien la France,
19:04et je n'ai jamais allé en Camargue.
19:06J'ai vu des choses, d'une beauté,
19:08les lumières...
19:09Saint-Lain-de-Girou, déjà,
19:10ces espèces de montagnes de sel...
19:12On a l'impression d'être en Afrique du Sud.
19:14Il y a un truc...
19:16Enfin, je ne sais pas.
19:17C'est magnifique.
19:20On logeait à Arles.
19:22C'est dur.
19:23Parfois, c'est dur.
19:25Parfois, c'est dur.
19:26Je l'avais très, très tôt.
19:27Un auditeur demande, je ne sais pas si vous le savez,
19:29s'il y a eu préparation de l'État
19:31envers ces Indochinois.
19:32C'étaient des Indochinois, à l'époque.
19:34Je ne suis pas sûre.
19:35Non, je ne suis pas sûre non plus qu'il y ait eu ça.
19:37Non, je ne suis pas sûre du tout.
19:39Luc Adam, qui est l'attaché de presse de cette fiction,
19:42m'expliquait qu'il y avait beaucoup, maintenant,
19:46de gens qui remerciaient France Télévisions
19:49de rendre hommage et de parler de ce sujet
19:51dont on ne parle pas.
19:53Et pour d'autres qui étaient sur place,
19:55parce qu'ils restent sur place, vous le disiez,
19:57des Vietnamiens qui ont eu de la famille dans les rivières.
20:00Pour eux, c'est douloureux.
20:02Ils n'osaient même pas venir sur le tournage vous parler.
20:06C'est une histoire incroyable quand même
20:08que vous pourriez voir sur France 3.
20:11Et moi, je voulais juste faire un petit clin d'œil
20:13parce qu'il nous reste une minute.
20:14Évidemment, à « Fais pas ci, fais pas ça »,
20:16je vous ai retrouvé un extrait du « Bêtisez »
20:18parce que là, pour le coup,
20:20vous vous êtes beaucoup marré sur le tournage.
20:22Écoutez.
20:23Attends, touche pas.
20:25Là, la voilà !
20:27La voilà, ma robe de médée.
20:29Elle est géniale, maman, elle est trop belle.
20:31T'as vu comme elle est belle ?
20:32Ouais, trop belle.
20:34Et tu vois, Tiff, quand tu enfiles ton personnage...
20:37Putain !
20:41Vous êtes resté une vraie famille en dehors du tournage.
20:43Ah oui, oui, oui.
20:44Enfin, on se voit pas tous tout le temps,
20:46mais par exemple, Alexandra Gentil qu'on a entendue,
20:48là, je la vois souvent, oui.
20:50Pour Cécile Ray, c'est une amie, donc ça s'est triché.
20:53Mais Bruno, je suis toujours en contact avec lui,
20:55Valérie aussi.
20:56Oui, oui, Guillaume, je suis allé le voir au théâtre, oui.
20:58Et on va vous revoir au théâtre bientôt ?
21:00Oui, bientôt, mais pas tout de suite.
21:02D'accord.
21:03Donc ça, ça veut dire qu'il y a un projet qui revient.
21:05Dans ce cas-là, ça fait quoi une comédienne de ses journées de libre ?
21:08Ça fait du sport, ça voit ses amis,
21:11ça prépare des bons petits repas pour l'hiver.
21:14Ah, vous cuisinez ?
21:15Oui.
21:16Vous allez faire quoi ? Vous avez mangé quoi hier ?
21:18Hier, je suis seule, donc j'ai fait un petit truc.
21:20Non, mais là, j'ai fait une caponata,
21:22c'est-à-dire une espèce de...
21:23C'est bien, aubergines, tomates, c'est bon.
21:25Oui, j'en profite que les aubergines soient encore un peu bonnes.
21:28J'en prépare pour l'hiver, oui, oui.
21:30Je fais comme l'écureuil, je fais des petites réserves.
21:32Voilà, des petites réserves.
21:33On saura tout sur la vie d'Isabelle Gélinas.
21:35Donc on espère vous retrouver bientôt dans Fais pas ci, fais pas ça,
21:38évidemment, mais surtout, vendredi,
21:40Noman qui passe sur France 3, les oubliés du Delta.
21:43Formidable fiction, parce qu'au milieu, on ne l'a pas dit,
21:45de ces ossements, on découvre des ossements
21:47qui n'appartiennent pas à des Vietnamiens,
21:51à des Indochinois.
21:52Donc, qui est ce cadavre ?
21:54Pourquoi s'est-il retrouvé là ?
21:55Et vous menez l'enquête.
21:57Merci d'avoir été avec nous.
21:59Merci à vous.
22:00Merci à vous d'avoir regardé.
22:01Et merci et bravo à Leslie Gwinner, la réalisatrice,
22:04qui a fait un travail absolument magnifique.
22:05Et on peut citer les scénaristes qu'on ne cite jamais.
22:07Gilles Cahoro et Nathalie Hugon.
22:09On les cite rarement, en fait, les scénaristes.
22:14Alors que quand même, ils sont beaucoup.
22:16Ils sont plus qu'importants.
22:17Merci à vous.
22:18Dans un instant, on va parler de Mickey.
22:19Vous lisiez Mickey quand vous étiez petite ?
22:21Non.
22:22Le journal de Mickey ?
22:23Non.
22:24Bon, écoutez, c'est les 90 ans de Mickey.
22:25Mickey BFM, probablement.
22:27Allez, à tout de suite.
22:37C'est une madeleine de Proust pour beaucoup d'entre nous.
22:40Le journal de Mickey qui fête ses 90 ans.
22:43Bon, bonjour.
22:44Bonjour.
22:45Vous en êtes la rédactrice en chef.
22:46Vous étiez déjà venue sur ce plateau il y a quelque temps.
22:50Mais là, vous êtes venue avec des numéros collector.
22:52C'était le 21 octobre...
22:541934.
22:561934, 90 ans.
22:58Donc, il y a le journal numéro XXL qui est paru en septembre.
23:02Donc, j'imagine que les aficionados l'ont déjà.
23:04Il y a un numéro collector pour les 90 ans avec une petite figurine de Mickey.
23:09Et puis, 90 ans de trésor.
23:11Et là, j'avoue que quand on ouvre, on est replongé en enfance
23:15parce qu'on retrouve tous les personnages qu'on a aimé de Mickey
23:20avec Dingo, Pluto, Picsou et autres.
23:24Bon anniversaire.
23:25Merci.
23:26Vous le lisiez quand vous étiez enfant ?
23:28Moi, j'étais abonnée.
23:29Je suis tombée dedans quand j'étais petite.
23:30C'est vrai ?
23:31Et dedans, il y a un personnage que vous n'avez pas cité, Valérie.
23:34Vous n'avez pas cité qui ?
23:36Minnie.
23:37Vous n'avez pas cité Minnie ?
23:38Absolument.
23:39Et Minnie vous souhaite un joyeux anniversaire.
23:53Un vieux dessin animé avec Minnie qui souhaite un joyeux anniversaire.
23:57Incroyable, hein ?
23:58Oui.
23:59Je voulais vous demander comment ça a passé, les années de la guerre,
24:02puisque c'était en 1934.
24:05Comment est-ce que le journal a continué à être publié ?
24:08Est-ce que c'était interdit par les Allemands ?
24:11Comment s'est passée cette période-là ?
24:13C'est une période intéressante.
24:15Ce qu'il faut savoir, c'est que le journal, c'est une création française.
24:18Ce n'est pas du tout la traduction d'un journal américain.
24:20Ah bon ?
24:21Non.
24:22Peu de gens le savent.
24:24C'est une création française.
24:26Si vous allez aux États-Unis, il n'y a pas le journal de Mickey.
24:29En 1934, Paul Winckler, c'était un homme de presse.
24:32C'est lui le fondateur du journal.
24:34C'était un homme de presse.
24:36Il faisait de la syndication.
24:38Il allait aux États-Unis, il rachetait des BD américaines
24:41qu'il revendait dans les journaux français.
24:43Il avait plein de BD, dont les fameuses BD avec Mickey.
24:46Il s'est dit que ce personnage, il y a vraiment matière
24:51pour créer un journal pour tous, de 7 à 107 ans,
24:56pour toute la famille, en particulier pour les jeunes.
24:58Et il a créé, avec l'accord de Walt Disney, le journal de Mickey.
25:01Mais comme un vrai journal, c'est-à-dire de la BD, des articles, des jeux,
25:05tout ce qui fait la force du journal aujourd'hui.
25:08Et les Américains ne l'ont pas repris, eux ?
25:10Non.
25:11Ils n'ont jamais eu l'idée, l'envie ?
25:12Non, à la base, c'est peut-être plutôt la force des comics.
25:14Et donc, durant la guerre ?
25:16Le journal parait gros succès.
25:18400 000 exemplaires pour le premier numéro.
25:20Énorme succès.
25:22Arrive la guerre.
25:23Nous sommes en 1940.
25:25Paul Winkler était juif.
25:27Donc, il part en zone libre avec sa femme.
25:30Et il continue à faire paraître le journal.
25:32Il y a d'ailleurs un numéro un petit peu fantôme, le numéro 296 du journal,
25:36qui a été imprimé, mais jamais distribué.
25:40Et qui est un numéro assez rare.
25:43Donc, il part en zone libre.
25:45Le journal continue de paraître de façon de plus en plus aléatoire.
25:50Parce que, manque de papier, les BD qui, pour le coup,
25:53venaient des Etats-Unis, évidemment, n'arrivent plus jusqu'en France.
25:57Paul Winkler a aussi beaucoup de problèmes avec la censure.
26:01Et le journal s'arrête en 1944.
26:05Après des épisodes un petit peu compliqués.
26:09Et ça peut se comprendre, c'est la guerre.
26:11Le journal s'arrête.
26:13Et il va reprendre, huit ans plus tard, en 1952.
26:16Et cette fois, sous un autre format.
26:18Un format magazine plus moderne.
26:20Le logo est inspiré de Paris Match et de Life,
26:23qui sont les deux grands news magazines de l'époque.
26:26Vous savez, c'est un logo qui est rouge, noir et blanc.
26:29Qui rappelle un petit peu le reportage et l'actu.
26:33Et le journal de Mickey, un peu, s'inspire de...
26:36Et toujours avec Paul Winkler ?
26:38Toujours avec Paul Winkler.
26:39Donc, il sort indemne.
26:41C'est le mauvais mot.
26:43Mais il sort vivant de la guerre ?
26:45Oui, parce qu'il est parti.
26:47À un moment donné, il part, il quitte la France.
26:49Sa femme reste aux commandes.
26:51Et lui, il quitte la France pour se protéger.
26:53Et le journal s'arrête en 1944.
26:56Et puis, il reparaît en 1952.
26:59Et on repart au numéro un.
27:01Ce qui fait que le journal de Mickey a deux numéros un.
27:04Ah bon ?
27:05C'est fou, c'est incroyable.
27:07Vous dites que vous êtes tombé dedans quand vous étiez petite.
27:11Comment vous êtes devenue rédactrice en chef de ce journal ?
27:14C'était votre objectif dans la vie ?
27:17Non, je ne pensais pas qu'un jour je serais rédactrice en chef.
27:20J'aurais la chance d'être rédactrice en chef de ce titre.
27:23J'ai fait mes armes dans la presse classique adulte.
27:28Et puis, j'ai commencé à piger pour ce journal.
27:31Et puis, un jour, on m'en a ouvert les portes.
27:34C'est un journal dans lequel on se sent bien.
27:36Quel est la moyenne d'âge des lecteurs ?
27:38Nous, on s'adresse aux 9-12 ans.
27:41Vraiment, c'est notre cœur de cible.
27:43Mais ça peut commencer à 7 ans jusqu'à 107 ans.
27:46À l'occasion des 90 ans, on a lancé un appel aux lecteurs
27:50pour qu'ils nous envoient des témoignages.
27:52Et là, ça nous a fait un plaisir fou.
27:55Et d'ailleurs, je voudrais les remercier à ce micro.
27:58On a reçu des témoignages de tous les âges, absolument.
28:02De 7 à plus de 70 ans.
28:06Des gens qui nous disent « je vous lis encore »
28:08ou « je le pique à mes enfants et je le lis ».
28:11Et il y a un témoignage très touchant d'un papy.
28:14D'ailleurs, qui est Signe Papy Miquet,
28:16qui nous dit « ma femme est malade et je le lui lis tous les jours ».
28:21C'est un peu notre rayon de soleil de la journée.
28:27Est-ce que vous savez, Signe Miquet,
28:30s'il a évolué dans le dessin ?
28:32Est-ce qu'il y a des choses qui ont été modifiées dans le personnage ?
28:36Oui, bien sûr, Miquet a évolué dans le dessin.
28:38Le trait.
28:40Dans celui-ci, dans Le Bon Anniversaire,
28:42il y a les dessins du début aussi.
28:45Oui, dans Sorcery, justement, on peut s'en rendre compte.
28:49On a fait une compilation de toutes les BD cultes,
28:53toutes les pépites qu'on a passées tout au long de ces 90 ans.
28:5690 ans, c'est 4 générations.
28:59Et oui, Miquet s'est un petit peu arrondi.
29:03Et au fur et à mesure, par exemple, dans les années 90,
29:07il s'habillait à la mode du jour, au goût du jour.
29:10Évidemment, 30 ans plus tard, on se rend compte que c'est très démodé.
29:14Il y a eu des périodes où il a porté des cravates, des jeans.
29:18Aujourd'hui, il est revenu plutôt à la fameuse cuillote rouge.
29:21Est-ce qu'en 2024, il y a encore des planches nouvelles dessinées ?
29:25Est-ce que, par exemple, Miquet a un portable ?
29:28Oui, bien sûr, dans certaines BD, Miquet a un portable.
29:31C'est-à-dire qu'il reste dans ce monde un petit peu, vous savez,
29:34complètement indémodable, voilà, Miquetville.
29:37Mais il va avoir un portable, il va y avoir des ordinateurs.
29:40Et puis ça peut disparaître dans une autre BD, puis ça va revenir.
29:43Alors, qui les dessine, ces nouvelles BD ?
29:45Aujourd'hui, les BD, elles sont toutes dessinées en Europe.
29:48Oui ?
29:49Oui. Alors, elles viennent principalement d'Italie, d'Allemagne,
29:52des Pays-Bas, des pays scandinaves.
29:54Les pays scandinaves sont dingues des BD Disney,
29:57et particulièrement de Donald.
29:59Et puis en France, on a encore une toute petite part de création
30:02pour une rubrique culte qui s'appelle « L'énigme » du journal de Miquet.
30:06Et ça, je suis sûre que vous y avez tous joué une fois.
30:09C'est ce qui fait la quatrième decouverte du journal.
30:12C'est à la fois une planche de BD, une seule page et une énigme.
30:20Et il y a une énigme ? Il faut trouver ?
30:22Il y a un indice qui est glissé dans ces sept cases.
30:25Il faut trouver, faire appel à son sens logique, son sens de l'observation.
30:30Il y a un lecteur, d'ailleurs, qui nous a envoyé un message en nous disant
30:33« Depuis tout petit, j'ai fait les énigmes du journal de Miquet.
30:36Je ne suis pas devenue détective, mais qu'est-ce que je me suis marrée. »
30:40Vous voulez que je vous pose un quiz ?
30:42Miquet en italien ?
30:44Topolino.
30:45En Allemagne ?
30:46Mickey Mouse.
30:47En Angleterre ?
30:49Mickey Mouse, oui.
30:53Dans quel autre pays il y a des noms en chinois, vous savez ?
30:56Alors en chinois, je ne saurais vous le dire.
30:58Bien sûr, il y a des patronymes, mais là, vraiment, je ne vais pas faire la valise.
31:03Vous ne les connaissez pas tous.
31:06Comment on innove avec Miquet, justement ?
31:08Vous disiez qu'on s'adapte un petit peu à l'ère du temps.
31:11C'est vrai qu'il y a aussi les idoles des enfants.
31:14Je vois dans le numéro de septembre, Soprano, qui est là.
31:17Donc l'innovation, elle se fait comment, dans un journal comme celui-là ?
31:20Les grandes personnalités, ça a toujours été le truc de Miquet, ça.
31:24Mais alors, comment on innobe ?
31:26D'un côté, vous avez les BD, et puis de l'autre, il y a toute la moitié de la pagination.
31:30C'est des articles, c'est de la découverte, c'est des blagues, c'est des jeux.
31:35C'est comme ça qu'on innove, en fait.
31:37Puis on fait des nouvelles formules très souvent.
31:40On s'appuie à la fois sur la BD, et puis sur toute la partie actuelle et découverte,
31:45pour rester au bout du jour.
31:47Ça veut dire que vous n'avez pas de pression du groupe Walt Disney ?
31:49Vous êtes autonome par rapport à Walt Disney, ou quand même,
31:52ils contrôlent ce que vous...
31:54J'ai travaillé pour le Disney Club, donc pourquoi je parle de contrôle ?
31:58Est-ce qu'il y a un contrôle fait par Burbank ?
32:00C'est là où il y a le siège.
32:02Vous avez déjà été à Burbank, Valérie ?
32:04Le siège de la Walt Disney Company ?
32:06Mais vous avez les routes où vous avez le dessin de Miquet indiqué.
32:10Vous avez des personnages de Miquet partout.
32:12C'est vraiment la vie de Miquet, Burbank.
32:14Alors moi, je ne suis jamais allée à Burbank.
32:16Je ne parlerai pas de contrôle.
32:18Nous, on est en licence.
32:19C'est-à-dire que c'est la Société Unique Héritage Média qui a obtenu la licence,
32:23donc le droit d'utiliser les personnages Disney
32:25pour faire les magazines Disney.
32:27Donc ce n'est pas un contrôle.
32:28On va dire qu'il y a des contraintes et certaines règles à respecter.
32:33On ne fait pas n'importe quoi, évidemment, avec les personnages Disney.
32:36Mais vous savez, nous, ça fait 90 ans que ça dure,
32:39que ce titre existe.
32:42Ça n'a rien à voir avec les parcs d'attractions.
32:45Ce sont deux sociétés, ce que vous expliquez.
32:47Une partie des questions qu'on me pose toujours,
32:49c'est que le journal existe encore,
32:51et puis il est en pleine forme.
32:52Et puis, est-ce que tu n'as pas des places pour le parc ?
32:54Non.
32:55Il n'y a jamais d'action conjointe.
32:58On fait des concours, on fait gagner des places pour le parc.
33:01Mais ce sont deux sociétés différentes.
33:03Et puis parce que le parc cherche à avoir aussi un petit peu plus âgé
33:07pour des attractions et autres,
33:09ce ne sont pas les mêmes cibles.
33:11Vous êtes dans une cible plus jeune.
33:13Globalement, le parc cherche la famille
33:15et cherche aussi de plus en plus les 12-14 ans
33:18parce qu'ils ont une partie maintenant super-héros
33:20et les super-héros, ça démarre quand on est un petit peu plus vieux.
33:24Oui, après, franchement, il y a quand même une logique.
33:26Oui, bien sûr.
33:27On vit dans les mêmes mondes,
33:29on fait rêver avec les mêmes personnages.
33:32Et donc, il y a forcément, effectivement, on est cousins.
33:34On est vraiment cousins.
33:35Et pourquoi Mykène a toujours cet engouement après 90 ans ?
33:40Comment vous expliquez la longévité des personnages ?
33:43Il y a un ami avec qui je suis parti en vacances.
33:46Oui, je raconte ma vie, Valérie.
33:48Et son fils est fan de Minnie.
33:51Il voit Minnie, il devient dingue.
33:55Et moi, je me suis dit, incroyable,
33:57un petit garçon de 3 ans et demi, 4 ans,
34:00qui est fan de Minnie.
34:02Je me suis dit, c'est fou, ça veut dire que lui, c'est parti.
34:05Peut-être.
34:06Mais ce que je veux dire, c'est que ce sont des personnages,
34:09quand on est enfant, on peut s'identifier.
34:11Ils sont ronds, ils sont mignons.
34:13C'est le petit qui n'a pas peur des grands,
34:15qui est un petit peu bravache.
34:17Avec ces aventures en BD, tout peut arriver.
34:20On peut aller sur la lune chercher un trésor,
34:22le lendemain, on est dans un manoir hanté,
34:24et ça se termine toujours bien.
34:26Ça fait du bien.
34:27Mais le dessin en lui-même, effectivement, il a raison.
34:29A 3 ans, on ne connaît pas les histoires de Mickey,
34:31mais ce dessin de cette petite souris...
34:33Cette rondeur, elle est adorable.
34:35Il plaît tout de suite aux enfants.
34:37Une auditrice me dit qu'en japonais, on dit Mickey.
34:41Merci, merci beaucoup.
34:44Pourquoi n'y a-t-il jamais de gadgets comme dans Pif ?
34:47Il y a une réponse à ça ?
34:49Là, vous avez, Stéphane, un petit Mickey dans le numéro.
34:53Là, il y a un petit Mickey, une petite figure,
34:56une collector dorée dans le numéro.
34:58Il fut un temps où il y avait de temps en temps,
35:00effectivement, des gadgets.
35:02Et puis, on a pris nos responsabilités environnementales.
35:06Ce sont des gadgets qui viennent de très loin,
35:08qui sont fabriqués pour le plus souvent en plastique.
35:10On s'est dit, effectivement, pour de grands événements
35:14comme pour les 90 ans, on va arrêter ça.
35:17C'est vraiment de la responsabilité environnementale.
35:20Qu'est-ce que pense Picsou des nouvelles taxes
35:22qui vont être appliquées en France ?
35:24Il ne doit pas être très content.
35:26Il n'y a rien, Picsou.
35:28Ce n'est pas politisé. C'est aussi une question de nos auditeurs.
35:31Pif était communiste.
35:33Le journal de Mickey, est-il politisé ?
35:35Non, les personnages Disney ne sont absolument pas politisés.
35:38Est-ce que Donald Trump s'appelle Donald ?
35:40Je ne crois pas.
35:42Je me suis posé la question.
35:43Je ne crois pas.
35:44Je ne pense pas non plus.
35:45C'est un nom très courant aux Etats-Unis.
35:47Donc, anniversaire, les 90 ans du journal de Mickey
35:51avec un numéro collector pour les 90 ans
35:54avec cette petite figurine, un poster mosaïque
35:57avec vos photos et vos dessins et vos témoignages.
36:01Il y a toujours ce hors-série également
36:04où vous allez retrouver les 90 ans de trésors
36:07avec une partie des BD cultes
36:12où vous allez retrouver le dessin et la couleur surtout.
36:15On n'a pas parlé de la couleur, mais là, on voit
36:17que la couleur n'était pas la même.
36:19Il y a du vintage et du moderne.
36:21Et le XXL, évidemment, qui est toujours en kiosque.
36:24Merci d'avoir été avec nous, Édith Rubron.
36:27Bon anniversaire.
36:28On vous attend pour les 100 ans.
36:30Merci.
36:31On se retrouve dans un instant avec vous sur Sud Radio
36:34pour les débats tout de suite.
36:36Sud Radio, votre attention et notre plus belle récompense.