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Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews

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00:00:00Il est midi, bienvenue à vous pour Midi News, c'est un plaisir de vous accompagner.
00:00:05Voici le programme du jour.
00:00:07On ne sait rien mais tout le monde s'emballe autour de la supposée, pour l'instant, c'est
00:00:11ainsi qu'il faut le dire, affaire de viol en Suède.
00:00:14Le parquet suédois dans son communiqué ne cite pas Mbappé mais son nom apparaît partout.
00:00:20Alors qu'en est-il ? Y a-t-il un emballement ? On va évidemment en parler avec nos invités.
00:00:25Une nouvelle loi immigration défendue par Bruno Rotailleau en France et une nouvelle
00:00:29législation européenne voulue par Ursula von der Leyen mais la vraie question ou l'une
00:00:33des vraies questions de savoir si on a vraiment les coudées franches pour changer de paradigme
00:00:37en matière migratoire, on parlera notamment des cas allemands et italiens.
00:00:41Comme pour les frontières, oui, les questions de souveraineté sur le sujet aussi des agriculteurs,
00:00:45c'est une question de souveraineté alimentaire.
00:00:47Les agriculteurs descendent de nouveau dans les rues pour exprimer leur colère en inversant
00:00:51les panneaux de villes.
00:00:52Ils estiment qu'ils ont été, c'est leur mot, baladés car les promesses du précédent
00:00:57gouvernement n'ont pas été tenues.
00:00:58Et puis hier, commémoration à la mémoire de nos deux professeurs usards de la République,
00:01:03Samuel Paty et Dominique Bernard, et les mêmes phrases, plus jamais ça.
00:01:06Alors pour changer de ces phrases, je vous ferai réagir et je ferai réagir nos invités
00:01:10à une formidable tribune dans le Figaro de Pierre Vermeurenne qui affirme que les islamistes
00:01:15visent l'école pour y détruire tout esprit critique.
00:01:18Voilà pour le programme.
00:01:19Pour quelques instants, nos invités tout d'abord placent au journal.
00:01:21Bonjour à vous, cher Audrey Bertheau.
00:01:23Bonjour Sonia, bonjour à tous.
00:01:24Alors que le gouvernement a présenté un budget d'économie, l'augmentation de la
00:01:29dotation de l'Elysée avait suscité la polémique.
00:01:31L'Assemblée nationale et le Sénat annoncent finalement qu'ils ne demanderont pas de hausse.
00:01:36Dans un communiqué commun, Yael Brone-Pivet et Gérard Larcher estiment normal et indispensable
00:01:42que les deux assemblées participent à l'effort demandé pour redresser les finances publiques
00:01:46de notre pays.
00:01:48En Martinique, le couvre-feu a été prolongé.
00:01:51Il a été instauré de 21h à 5h du matin.
00:01:53La situation reste tendue après les violences urbaines de ces derniers jours.
00:01:57Écoutez justement le président d'un collectif sur la situation sur place.
00:02:01S'il n'y a pas d'accord demain, je pense que le gouvernement devoir prendre ses responsabilités.
00:02:07C'est à lui de mettre un milieu dans tout ça.
00:02:11Parce qu'à l'heure où on parle de continuité territoriale, à l'heure où on continue à
00:02:16nous vendre la liberté, l'égalité, la fraternité, il serait bien d'être raccord sur l'égalité
00:02:20et la fraternité.
00:02:21Parce qu'aujourd'hui, ce n'est pas ce qu'on voit du tout.
00:02:25On vend des prix avec 300% de marge, 250% de marge.
00:02:29Elle est où l'égalité ? Elle est où la fraternité ?
00:02:31Le prix du beurre étant hausse en cause de l'épidémie de fièvre catarale qui affecte
00:02:38les élevages bovins et ovins.
00:02:40Cela provoque une diminution de la production de lait et donc de la production de beurre.
00:02:45Explication avec Viviane Hervier et Pierre-François Altermet.
00:02:47Ici, dans cette boulangerie pâtisserie parisienne, il n'est pas rare de faire la queue pour acheter
00:02:53sa baguette, ses croissants et autres viennoiseries.
00:02:56Mais depuis quelques semaines, les artisans boulangers sont inquiets.
00:02:59Ils assistent impuissants à l'envol du prix des matières premières, en particulier du
00:03:04beurre.
00:03:05Le prix du beurre a augmenté de 80 le kilo l'année dernière contre 8,77 euros cette
00:03:08année en cause de la diminution de la production de lait en raison de la fièvre catarale qui
00:03:13affecte une partie des élevages en France.
00:03:15Déjà, les croissants, depuis deux ans, ils ont quand même déjà relativement augmenté.
00:03:19Et donc, malheureusement, au bout d'un moment, on n'a pas le choix.
00:03:27Certaines boulangeries ont déjà franchi le pas, augmentant leur prix de 10 à 15%.
00:03:32Pas question pour eux de rogner sur la qualité, en baissant par exemple la quantité de beurre
00:03:36ou en le substituant à de la margarine.
00:03:39La qualité, c'est ce qui fait leur attractivité auprès des consommateurs.
00:03:42Ils sont bons, on va continuer, on ne peut pas dire non à certaines choses.
00:03:47On se fait du plaisir les dimanches.
00:03:49C'est la qualité qui est pour moi fondamentale et donc bon, 5 centimes de plus, je n'ai
00:03:55pas l'impression que les boulangeries se gavent.
00:03:57Et de fait, les Français sont attachés à leur boulangerie artisanale.
00:04:02Une enquête récente a montré qu'entre 2018 et 2022, 11 000 boulangeries supplémentaires
00:04:07ont ouvert en France.
00:04:09Enfin, un réflexe annuel que les autorités sanitaires espèrent faire naître en France,
00:04:13se vacciner contre la grippe et le Covid en même temps.
00:04:17La campagne de vaccination débute aujourd'hui.
00:04:19Les personnes à risque sont appelées à se rendre en pharmacie ou chez leur médecin.
00:04:23Merci beaucoup Audrey.
00:04:24À tout à l'heure, nos invités Georges Fenech.
00:04:26Merci d'être là et bonjour à vous.
00:04:28Judith Vintraud nous accompagne.
00:04:29Bonjour Sonia.
00:04:30Merci de votre présence.
00:04:31Nathan Devers, bonjour.
00:04:32Bonjour Sonia.
00:04:33Stéphane Simon, merci d'être là.
00:04:35Nous parlerons tout à l'heure de votre documentaire ô combien important sur les suites.
00:04:41La vérité autour de l'affaire Samuel Paty, énorme choc dans notre pays.
00:04:45Vous écouterez également quand même quelques réactions, notamment ce matin de Manon Aubry
00:04:49et celle qui a beaucoup fait parler de Sandrine Rousseau.
00:04:52Vous nous direz aujourd'hui ce que vous pensez de cette partie de la gauche.
00:04:56Je salue Philippe David qui est en forme comme d'habitude.
00:04:59En grande forme.
00:05:00J'ai appris ce matin que vous alliez peut-être gagner un petit déjeuner.
00:05:03Effectivement, il y a eu un pari de Manon Aubry.
00:05:06Si le gouvernement tombe, vous voyez où j'en suis.
00:05:08J'ai vu que le prix du beurre augmentait.
00:05:09Donc pour Manon Aubry, ça va me coûter cher.
00:05:13Je sens le petit déjeuner, je sens.
00:05:16Bon, je voudrais démarrer par l'affaire.
00:05:19Est-ce qu'on peut d'ailleurs l'appeler l'affaire Mbappé ?
00:05:21On ne sait rien ou quasiment rien.
00:05:23Son nom est cité simplement, mais c'est vrai, il est cité dans une affaire de viol.
00:05:27Si on veut être factuel, ça s'est passé en Suède.
00:05:29J'ai lu avec beaucoup de détails le communiqué de la procureure
00:05:33qui ni l'incrimine ni le dédouane Georges Fenech.
00:05:37Nous parlons quand même d'une immense star, de quelqu'un aussi qui fait rêver.
00:05:41Beaucoup de jeunes et des moins jeunes.
00:05:44Je mets de côté les récentes critiques à son encontre.
00:05:47Je ne connais pas le fonctionnement du droit suédois,
00:05:50mais un tel communiqué avec une telle ombre qui plane, qu'en pensez-vous ?
00:05:56Est-ce qu'il appartient à la justice, qu'elle soit française ou suédoise,
00:06:00c'est le même problème, de faire des communiqués
00:06:02pour dédouaner quelqu'un qui ferait l'objet d'une rumeur ?
00:06:06Je ne suis pas sûr.
00:06:07Je pense qu'au contraire, il faut éviter d'alimenter cette rumeur
00:06:11d'une manière ou d'une autre.
00:06:12Donc cette affaire, pour l'instant, est une non-affaire de mon point de vue.
00:06:17Ce que je constate, c'est les maladresses énormes d'Mbappé dans sa communication,
00:06:22parce que c'est quand même lui qui a mis une pièce dans la machine
00:06:24alors que personne ne parlait de lui.
00:06:25– Il a dénoncé une fake news.
00:06:26– Il a dénoncé une fake news, mais au moment où il le fait,
00:06:30son nom n'apparaît nulle part.
00:06:32On sait qu'il y a une enquête pour un viol commis dans un hôtel où il a séjourné,
00:06:37mais j'imagine qu'il n'était pas le seul à séjourner dans cet hôtel.
00:06:39Donc il a pris les devants d'une certaine manière, je ne sais pas pourquoi.
00:06:43Est-ce qu'il a paniqué ? Je ne sais pas.
00:06:45En laissant peut-être sous-entendre que le PSG serait derrière un complot.
00:06:48Enfin bon, tout ça est d'une extrême maladresse, ça c'est certain.
00:06:52Mais je ne crois pas que la justice doive le dédouaner d'une manière ou d'une autre,
00:06:55parce qu'en tout cas, il n'est pas visé dans cette enquête.
00:06:57– Il est cité, donc il pourrait être cité comme témoin,
00:07:00puisqu'il se trouvait dans cet hôtel où, semble-t-il, une agression, un viol a eu lieu.
00:07:06Quand même, quand il y a une star de ce niveau-là, Philippe David,
00:07:09est-ce que dans un communiqué, vous savez que ça va être repris partout
00:07:13dans le monde entier avec un écho incroyable,
00:07:15est-ce que vous ne vous dites pas, quand même, soit il est impliqué, je le précise,
00:07:19je dis qu'il est suspect, soit je dis qu'il n'a rien à voir ?
00:07:22– Non mais c'est absolument hallucinant de voir que maintenant,
00:07:25on peut balancer que peut-être une star du football était dans un hôtel à telle date,
00:07:29et que dans cet hôtel, il y a eu un viol, et qu'il est peut-être mis en cause,
00:07:32mais que la justice le dédouane, on est chez les fous, non ?
00:07:36– Oui.
00:07:36– Est-ce qu'on n'est pas chez les fous ?
00:07:38Moi, je me demande comment ça va se terminer.
00:07:40Est-ce que maintenant, quand on va avoir un rapport sexuel avec une femme,
00:07:45chaque petit temps mort, on va demander à des constatuissiers de signer
00:07:48qu'elle accepte ceci, qu'elle accepte cela, mais on est chez les fous.
00:07:52Et là maintenant, la présomption d'innocence,
00:07:54c'est-à-dire que Mbappé est connu dans le monde entier du pôle Nord au pôle Sud,
00:07:58certains disent mais peut-être qu'il a commis un viol, mais c'est complètement fou.
00:08:01Et Dieu sait si je suis critique à d'autres égards sur Mbappé en ce moment surtout.
00:08:05– Mais je ne vais pas aller justement sur la guerre Mbappé-PSG en l'occurrence,
00:08:09parce qu'il faudrait avoir quand même des capacités footballistiques,
00:08:12ou pas seulement, des connaissances.
00:08:13– J'ai un peu de connaissances dans ce domaine.
00:08:14– Oui, je les connais justement, mais je voudrais rester quand même sur le plan judiciaire.
00:08:19Donc vous vous dites, Georges Fenech, quand même il a remis une pièce dans la machine.
00:08:23Malgré tout, j'ai lu le journal suédois qui en parle.
00:08:27Est-ce qu'il pouvait faire autrement ?
00:08:28Est-ce qu'aujourd'hui quand vous êtes pris dans la mâchoire,
00:08:32je ne sais pas s'il est coupable ou pas,
00:08:33mais dans ces affaires-là, avec ce qui s'est passé l'après MeToo,
00:08:37est-ce qu'il ne vaut mieux pas devancer finalement le tsunami
00:08:40que de le laisser vous emporter ?
00:08:41– Mais Philippe disait, maintenant dès qu'on a un rapport sexuel avec une femme,
00:08:46ce n'est pas du tout la question en l'occurrence,
00:08:49– Non, je parlais des dérives de tout ce qu'il y a en ce moment,
00:08:52ce n'était pas le KNBP.
00:08:53– Mais là, on est dans autre chose,
00:08:55on est dans l'utilisation des médias pour salir une personnalité
00:09:01avec des objectifs qu'on ne connaît pas.
00:09:04Alors moi, le foot, vraiment, c'est un terrain incognitable pour moi
00:09:08et les affaires de foot, je ne m'en mêlerai jamais,
00:09:11on ne peut pas s'interroger à tout.
00:09:12– Quoique c'est très politique, et encore plus là.
00:09:15– Là, on parle de stratégie médiatique,
00:09:18en tout cas c'est la question que vous me posez.
00:09:22La règle, c'est, démentir c'est faire exister, c'est le gros problème.
00:09:29Il y a des livres qui ont été écrits sur les rumeurs,
00:09:34la rumeur est un poison,
00:09:37on n'a pas trouvé de contrepoison idéal et efficace à tous les coups.
00:09:41Effectivement, en parler, le fait exister, le fait circuler,
00:09:44lui donne de l'écho, ne pas en parler est préférable dans un premier temps,
00:09:49c'est ce que disent les gens qui ont travaillé sur la question.
00:09:53Après, il y a un moment à un niveau de notoriété
00:09:55qu'évidemment Mbappé possède,
00:09:59où c'est extrêmement difficile de faire comme si ça n'existait pas.
00:10:03– Écoutons justement, alors Didier Deschamps,
00:10:07qui a plus de capacités, enfin de connaissances,
00:10:10mais dit la même chose que vous, il appelle d'abord à la prudence,
00:10:14mais est-ce que la prudence peut être de mise dans une telle affaire
00:10:17avec une telle disproportion de notoriété mondiale ?
00:10:20Écoutons Didier Deschamps.
00:10:23– Ça sort un fond, un tox, je ne vais pas échanger avec lui là-dessus,
00:10:29je pense qu'il est assez grand pour savoir communiquer,
00:10:33il a suffisamment de moyens pour communiquer,
00:10:35mais je vous le dis, je vous le redis,
00:10:43je ne veux pas pointer quelqu'un plus du doigt,
00:10:46chacun est libre de dire, d'écrire ce qu'il veut,
00:10:49mais il y a un environnement qui est très négatif,
00:10:53il vaut mieux prendre un petit peu de recul avant de sortir tout et n'importe quoi,
00:10:59mais ce n'est pas une bonne chose pour l'équipe de France, bien évidemment.
00:11:05– Je voudrais rappeler, parce que c'est vrai qu'il y a eu beaucoup de critiques
00:11:08à l'encontre de Kylian Mbappé,
00:11:10ça a commencé après sa réaction sur l'affaire Nahel,
00:11:13ça s'est poursuivi ensuite quand il n'était pas présent pour le match France-Israël,
00:11:19qui s'est joué à l'étranger, donc il cumule,
00:11:22moi je ne sais pas si beaucoup de gens lui en veulent certainement à ce niveau-là,
00:11:25mais est-ce que tout cela n'a pas fait justement faire à ce joueur
00:11:29peut-être une erreur de communication puis à son entourage,
00:11:31c'est-à-dire qu'il a réagi extrêmement vite selon vous Nathan Devers ?
00:11:34– Oui probablement, mais à mon avis cette erreur de communication
00:11:37elle s'explique aussi par le fait qu'il y a un décalage,
00:11:40pas seulement la rumeur, un vrai décalage entre la temporalité médiatique,
00:11:44et vous avez cité, il y a eu plusieurs journaux suédois
00:11:46qui ont commencé à évoquer ce qu'ils savaient de l'affaire,
00:11:49et en effet pris dans leur temporalité, ils apprennent qu'il y a eu une affaire
00:11:52avec le nom d'un joueur mondialement célèbre qui est cité,
00:11:55évidemment qu'ils ont envie, enfin ce n'est même pas envie,
00:11:57c'est que leur temporalité fait qu'ils se sentent obligés d'en parler,
00:12:01et la temporalité judiciaire, qui nous le savons,
00:12:04est extrêmement lente, extrêmement méticuleuse,
00:12:06et évidemment avant de dire quelque chose sur quelqu'un,
00:12:10il faut qu'il y ait une accusation, il faut qu'il y ait à minima
00:12:11une mise en examen, etc.
00:12:13Il me semble que la temporalité médiatique,
00:12:15elle peut être autorisée à court-circuiter la temporalité judiciaire
00:12:18s'il y a une faille qui est observée dans le judiciaire,
00:12:20bon là il me semble qu'il y a une enquête, qu'elle suit son cours,
00:12:23en toute régularité, et qu'il faut évidemment en appeler à la plus grande prudence.
00:12:28– Mais j'entends, vous appelez à la plus grande prudence,
00:12:30quand vous allez aujourd'hui sur les moteurs de recherche
00:12:32et que vous tapez le nom de ce joueur, sort tout de suite l'occurrence,
00:12:36viole, et ça restera, même s'il n'a rien à voir dans l'affaire,
00:12:39même s'il se trouvait dans un hôtel comme on peut tous l'être,
00:12:42où il s'est passé un méfait, peut-être même un délit en l'occurrence.
00:12:46Donc comment on lutte contre ça ?
00:12:48Est-ce que ce n'est pas peine perdue finalement ?
00:12:49– C'est déjà dix minutes qu'on en parle.
00:12:51– C'est un joueur emblématique de l'équipe de France.
00:12:54– Ce n'est pas un proche de nous, ça fait dix minutes qu'on en parle.
00:12:56– Et ça m'interroge, est-ce que ce n'est pas aussi les vertiges de MeToo,
00:13:00d'ailleurs, c'était le titre du livre de Caroline Forrest ?
00:13:03C'est-à-dire que quelqu'un a parlé, on va voir, une enquête…
00:13:05– Je crois que c'est surtout la personnalité d'Mbappé,
00:13:08c'est probablement le sportif le plus connu au monde,
00:13:11vous imaginez ce qu'il représente.
00:13:13Donc à partir du moment où même de très très loin son nom
00:13:15peut être raccroché à une affaire de ce type,
00:13:18tout le monde s'engouffre là-dedans.
00:13:20Mais lui, il ne fallait surtout pas qu'il réagisse,
00:13:23et encore moins la justice,
00:13:24et je pense que la justice a raison de ne pas vouloir démentir
00:13:28ce qui n'existe pas sur le plan judiciaire pour l'instant.
00:13:30– Pierre, Stéphane Simon ?
00:13:32– Non, on voit les ravages aussi du naming and shaming,
00:13:35c'est-à-dire que là, évidemment, on va jeter Kylian Mbappé en pâture,
00:13:40on va essayer de décrypter ce qui a bien pu se passer dans cet hôtel,
00:13:44ça va prendre du temps, il va y avoir beaucoup de supputations,
00:13:46il en restera peut-être, je dis bien peut-être,
00:13:49pas grand-chose dans les semaines qui viennent,
00:13:51et tout ça, ce sera fait au détriment de principes essentiels
00:13:55que vous rappeliez, qui sont les principes de temporalité,
00:13:57c'était vous d'un temps qui le rappeliez, de temporalité de la justice,
00:14:01et c'est ça qui est terrible dans ces affaires MeToo,
00:14:04dans ces affaires où on s'emballe, où on désigne des gens à l'opprobre public,
00:14:11c'est qu'on va un peu vite en besogne et on oublie d'établir des faits.
00:14:14– Oui, mais c'est le problème, c'est à la fois le temps médiatique,
00:14:19politique, et puis j'allais dire aussi ce qui se passe entre le PSG et Mbappé,
00:14:22on y reviendra s'il y a de nouvelles informations,
00:14:25je voudrais qu'on s'arrête sur le sujet,
00:14:27alors il y a une nouvelle loi Immigration Préparation en France,
00:14:29enfin si le gouvernement tient pour pouvoir justement la proposer
00:14:34qu'elle soit adoptée dans cette assemblée où il n'y a pas de majorité,
00:14:38il y a une nouvelle législation voulue par Ursula von der Leyen,
00:14:41on va en parler, mais je voudrais démarrer,
00:14:44par le cas italien, nous parlerons également du cas allemand.
00:14:47Café Georgia, Mélanie, aux yeux de ses électeurs,
00:14:50elle a respecté ses paroles, c'est assez rare pour le souligner,
00:14:53après on peut le critiquer ou pas,
00:14:54l'accord qu'elle a maintenant officialisé et appliqué avec l'Albanie,
00:14:59c'est une sorte, il faut le dire, le mot est celui-là, de remigration,
00:15:04puisque les migrants qui arrivent clandestinement,
00:15:06et pour la plupart en Italie par bateau,
00:15:09se voient ramenés, pas rapatriés, parce qu'il n'y a pas…
00:15:13ramenés vers…
00:15:14Je ne dirais pas remigration,
00:15:16je dirais externalisation du traitement des demandes d'asile.
00:15:19C'est plus joliment dit, mais ça revient à ça.
00:15:21Écoutons, écoutons Georgia Mélanie,
00:15:23mais ne le teintez pas de quelque chose, la remigration.
00:15:27On écoute Georgia Mélanie.
00:15:31C'est une voix nouvelle, courageuse, inédite,
00:15:34mais qui reflète parfaitement l'esprit européen,
00:15:36et est en règle pour être entreprise,
00:15:38aussi par d'autres pays, hors de l'Union Européenne.
00:15:42Il faut quand même se rendre compte qu'avec l'Allemagne et l'Italie,
00:15:44c'est un renversement total.
00:15:46Oui, tout à fait.
00:15:47Voilà deux pays qui, sur ces sujets, prennent leur destin.
00:15:50L'Italie, c'est un peu normal,
00:15:51parce qu'il y a un renversement politique total.
00:15:53Mais l'Allemagne, c'est beaucoup plus étonnant.
00:15:56On est quand même face à un pays gouverné par une alliance sociale-démocrate,
00:16:03avec des Verts, des gens de gauche.
00:16:06Ce n'est pas du tout le discours que tenait la gauche allemande.
00:16:11Nécessité faisant loi, la gauche et la droite d'ailleurs,
00:16:16parce qu'on se rappelle Angela Merkel…
00:16:17Né millions et quelques.
00:16:19Né millions de migrants.
00:16:21Avec la Turquie au nez et à la barbe de ses partenaires européens.
00:16:25L'accueil, le traitement précisément des réfugiés,
00:16:31puis l'accueil.
00:16:33Bon, ça c'était les personnalités particulières d'Angela Merkel.
00:16:38Mais ce qui se fait maintenant,
00:16:40c'est la réponse à un problème que connaissent absolument tous les pays,
00:16:43c'est la difficulté de renvoyer dans les pays d'origine
00:16:49les gens qui n'ont rien à faire sur le sol européen.
00:16:52Nous, on est particulièrement nuls avec nos 6 à 7 % les bons mois,
00:16:59mais la moyenne en Europe c'est 20 %, donc c'est mauvais aussi.
00:17:03Vous dites, pardonnez-moi, la personnalité particulière d'Angela Merkel,
00:17:06mais elle n'était pas la seule à l'époque, moi je me souviens.
00:17:08Le patronat, le patronat allemand,
00:17:11qui avait appelé d'ailleurs une partie de la presse qui disait
00:17:13c'est formidable, un million et quelques de migrants,
00:17:16c'est exceptionnel, changement total, vous avez raison.
00:17:19Il y avait ses critères économiques,
00:17:21il y avait le fait que venant de l'Europe de l'Est,
00:17:25elle avait une conception humaniste de la chose,
00:17:29et puis il y avait sa conviction que ça pourrait marcher.
00:17:31Et aujourd'hui, Olaf Scholz...
00:17:33Conviction sur laquelle elle a eu le courage
00:17:35et l'honnêteté intellectuelle de revenir publiquement
00:17:37en disant le multiculturalisme, ça ne fonctionne pas.
00:17:41Très bien, et aujourd'hui, un peu tard,
00:17:44l'ucidité pragmatisme d'Olaf Scholz,
00:17:46avec Georges Fenech qui dit
00:17:48on arrête tout, changement de paradigme, on contrôle nos frontières.
00:17:50Entre temps, il y a eu plusieurs crimes,
00:17:52plusieurs meurtres, avec armes blanches,
00:17:56c'est ça qui a soulevé l'indignation des Allemands
00:18:00et des élections qui ont donné une victoire,
00:18:02notamment à l'AfD, l'extrême droite,
00:18:04de l'extrême droite sur le plan européen,
00:18:06qui commencent à inquiéter sérieusement les Allemands
00:18:10et la classe politique allemande.
00:18:12Donc il fallait réagir.
00:18:14Admiratif, je peux le dire,
00:18:16devant les résultats obtenus par Giorgida Meloni,
00:18:1865%, je crois, de réduction.
00:18:20Dans la Méditerranée.
00:18:22Dans la Méditerranée,
00:18:24autant je salue ce qu'elle fait
00:18:26avec les pays sources,
00:18:28c'est-à-dire la Tunisie, l'Egypte, la Libye,
00:18:30où elle aide financièrement
00:18:32les contrôles au départ,
00:18:34pour éviter les bateaux de partir,
00:18:36où elle aide à la construction de centres,
00:18:38autant je m'interroge sur l'Albanie.
00:18:40L'Albanie, c'est en Europe,
00:18:42pourquoi refiler le bébé
00:18:44à un autre pays européen
00:18:46qui est bien sous tout rapport ?
00:18:48Parce qu'il a accepté qu'il veut de l'argent en échange.
00:18:50C'est quand même très dégradant.
00:18:52C'est très dégradant pour l'Albanie, pardon.
00:18:54Mais vous imaginez qu'elle fasse ça avec la France ?
00:18:56Est-ce que ça vous choque, ces images-là ?
00:18:58Est-ce que ça vous choque ?
00:19:00Parce qu'en attendant,
00:19:02quand ils vont en Albanie,
00:19:04ils ne sont pas dans les rues.
00:19:06Ils sont dans des...
00:19:08Voilà, c'est ce que vous voyez,
00:19:10dans des centres.
00:19:12Est-ce que ce type d'accords
00:19:14et de réceptions dans ces pays,
00:19:16qui ne sont pas les pays sources,
00:19:18finalement c'est des pays intermédiaires,
00:19:20vous choque ou est-ce que c'est tout à fait logique et à suivre ?
00:19:22Pardon, mais quand on voit les tentes
00:19:24de migrants près de la porte de la chapelle,
00:19:26c'est quand même un autre état
00:19:28d'insalubrité que ce que vous nous montrez
00:19:30à l'instant, où on est dans des algécos,
00:19:32d'accord, mais ça reste
00:19:34tout à fait décent.
00:19:36Moi, je crois que ce qui est intéressant
00:19:38chez Giorgia Meloni, c'est qu'on l'a vu
00:19:40aussi en capacité
00:19:42de naturaliser un certain nombre,
00:19:44de donner des titres de séjour à un grand nombre
00:19:46de migrants aussi. Et on lui en a fait...
00:19:48Souvenez-vous, on lui en a fait le reproche à l'époque.
00:19:50On a dit, vous voyez, elle est comme les autres, finalement.
00:19:52Elle ne sait pas mieux faire que les autres.
00:19:54On voit quelqu'un, au contraire, d'assez pragmatique
00:19:56qui cherche des solutions, qui ne sont pas toujours
00:19:58celles qui sont convenues,
00:20:00mais qui sont, on l'espère,
00:20:02efficaces.
00:20:04Et puis, vouloir se soucier de la maîtrise
00:20:06migratoire, ça ne veut pas dire interdire
00:20:08l'immigration, ça veut dire juste vouloir la contrôler.
00:20:10Donc, c'est l'immigration clandestine
00:20:12dont on parle. De temps en temps, accueillir et de temps en temps,
00:20:14de refouler. Ça me semble de bonne politique.
00:20:16Stéphane, vous avez raison. Je précise, c'est l'immigration
00:20:18clandestine dont on parle.
00:20:20Écoutons à ce sujet Bruno Rotaio,
00:20:22qui, évidemment, voit Giorgia Meloni
00:20:24comme le nouveau modèle.
00:20:26Il y a un certain nombre de bonnes choses
00:20:28qui ont été faites dans le cadre de l'Union européenne,
00:20:30puisque l'Union européenne, avec l'Italie,
00:20:32ont conclu, avec l'Egypte, avec la Tunisie,
00:20:34des accords bilatéraux.
00:20:36Et c'est à la suite de ces accords que l'Italie
00:20:38est parvenue à réduire de 64%
00:20:40les flux de la migration
00:20:42irrégulière vers l'Italie.
00:20:44Je pense qu'il faut qu'on s'en inspire.
00:20:46Donc, quand même, en Europe,
00:20:48aujourd'hui, c'est l'Italie et l'Allemagne qui donnent...
00:20:50L'Allemagne, c'est souvent le cas, le ton,
00:20:52en Europe, mais dans le domaine migratoire,
00:20:54c'est le cas, Nathan Devers.
00:20:56Oui, vous avez raison. Alors, ensuite,
00:20:58il y a eu une sorte de retournement,
00:21:00je suis assez d'accord avec vous, Georges,
00:21:02du côté de l'Italie, qui est intéressant.
00:21:04Avant que Mme Mélanie arrive au pouvoir,
00:21:06évidemment, ce qui se passait
00:21:08du côté italien, c'est que l'Italie
00:21:10était dans une très grande solitude parce qu'elle était
00:21:12lâchée par tous les partenaires européens
00:21:14qui avaient des engagements
00:21:16d'accueillir et de se répartir
00:21:18les migrants et qui ne respectaient
00:21:20pas ces engagements. La France faisait partie
00:21:22d'ailleurs des pays qui ne respectaient pas les siens.
00:21:24Et donc, évidemment, l'Italie se retrouvait dans
00:21:26une très très grande difficulté puisque,
00:21:28pour des raisons géographiques évidentes,
00:21:30l'un des principaux pays d'arrivée
00:21:32d'immigration est complètement lâchée
00:21:34parce que, si vous voulez, les pays
00:21:36qui ne respectaient pas leurs engagements estimaient
00:21:38que dans le rapport de force avec l'Italie, c'était plutôt
00:21:40eux qui gagnaient le bras de fer et donc
00:21:42ils avaient tendance, comme ça, à avoir cette
00:21:44attitude méprisante vis-à-vis de l'Italie.
00:21:46Or, là, l'Italie fait exactement la même
00:21:48chose avec l'Albanie. Vous avez raison.
00:21:50Si l'Italie se permet de faire ça avec l'Albanie
00:21:52plutôt qu'avec la France, plutôt qu'avec
00:21:54l'Allemagne, c'est parce qu'elle part du principe
00:21:56et en l'occurrence c'est vrai, d'un point de vue de la réelle
00:21:58politique, que le rapport de force entre
00:22:00l'Italie et l'Albanie, d'un point de vue diplomatique, d'un point
00:22:02de vue géopolitique, d'un point de vue économique, il est
00:22:04100% gagnant pour l'Italie.
00:22:05C'est-à-dire que pour nous, l'Italie a joué
00:22:07le rôle de l'Albanie pour l'Italie.
00:22:09Exactement, mais que l'Italie fait payer à l'Albanie...
00:22:11La France n'a jamais proposé
00:22:13de construire et de payer
00:22:15des centres et l'emplacement, jamais.
00:22:17Vous avez raison, à cette différence près.
00:22:19Mais si l'Italie proposait...
00:22:21Vous avez raison, si l'Italie
00:22:23disait que ces migrants-là, on va les mettre
00:22:25en France, évidemment que la France
00:22:27n'accepterait pas de le faire. Donc l'Italie est en train
00:22:29de faire ce qu'elle n'a pas aimé qu'on lui fasse.
00:22:31Voilà, c'est ça, exactement. Mais pour revenir
00:22:33en France, je ne sais pas,
00:22:35il y a une nouvelle loi immigration,
00:22:37on va en parler, une nouvelle législation, on va en parler,
00:22:39d'Ursula von der Leyen, qui nous avait quand même vendu
00:22:41le pacte asile-immigration comme celui qui
00:22:43allait apporter beaucoup de solutions. Est-ce que vous
00:22:45pensez, est-ce que vous faites partie de ceux qui pensent,
00:22:47Philippe David, que le seul véritable changement serait
00:22:49de passer par voie référendaire et
00:22:51d'imposer quelque part le primat
00:22:53de la loi française sur les règles
00:22:55des lois européennes ? Mais si, il faudrait
00:22:57dans ces cas-là tout changer. Et puis déjà, un référendum,
00:22:59en posant quelles questions ?
00:23:01Voulez-vous contrôler l'immigration ?
00:23:03Je ne connais personne qui appellerait à voter non.
00:23:05Sauf peut-être, alors éviter l'extrême-gauche,
00:23:07elle est le grand patronat, vous savez.
00:23:09Voulez-vous que la loi française prime sur les règlements
00:23:11européens ? Alors là, ce serait une vraie question.
00:23:13Mais dans ces cas-là, ça oblige à sortir des traités européens.
00:23:15Vous pouvez faire un package, vous pouvez faire un package.
00:23:17Il faut faire dans ces cas-là une question très longue.
00:23:19Une vraie loi, est-ce que vous avez approuvé
00:23:21ce texte dans toutes ses dimensions,
00:23:23oui ou non ? On l'avait fait une fois.
00:23:25Et on s'est assis dessus.
00:23:27On l'avait fait une fois pour la Nouvelle-Calédonie.
00:23:29Mais genre, ça oblige de dénoncer
00:23:31certains traités européens dans ces cas-là.
00:23:33Notamment, la Convention européenne des droits de l'homme.
00:23:35Je dis, pourquoi pas ?
00:23:37Mettons qu'on n'aura pas de contrôle
00:23:39des frontières. Et les frontières
00:23:41européennes sont des passoires.
00:23:43J'ai passé cinq ou six fois la frontière franco-espagnole
00:23:45côté basque et côté catalan
00:23:47cet été. Ah, c'était vous ?
00:23:49On m'a signalé. Non, il y avait tellement de
00:23:51bouchons que j'étais coincée.
00:23:53L'essuie-glace.
00:23:55Il y a un trafic de je ne sais pas quoi.
00:23:57Et croyez-moi,
00:23:59il n'y a zéro contrôle.
00:24:01Mais Philippe, il y a des dispositions dans ce qu'on
00:24:03appelle le pacte asile-immigration.
00:24:05L'Allemagne les a utilisées, non ?
00:24:07L'Allemagne les a utilisées
00:24:09et Olaf Scholz disait même, j'anticipe
00:24:11l'application du pacte asile-immigration
00:24:13qui est prévu pour 2026,
00:24:15qui est très tard. Et notamment
00:24:17parmi ces dispositions, il y a
00:24:19enregistrer systématiquement
00:24:21les étrangers à la frontière,
00:24:23prendre leurs empreintes,
00:24:25savoir qui ils sont.
00:24:27En ce qui concerne les étrangers qui viennent de pays
00:24:29dont les ressortissants
00:24:31ont peu de chances d'obtenir
00:24:33le droit d'asile, de traiter leur demande
00:24:35d'asile à la frontière,
00:24:37à l'extérieur, avec une procédure
00:24:39accélérée et en les retenant.
00:24:41Bref, il y a des tas de choses dans ce pacte.
00:24:43Il ne faut pas jeter le bébé avec l'ouïe.
00:24:45Mais il y a aussi...
00:24:47C'est tellement intéressant de vous écouter
00:24:49que j'ai oublié le temps.
00:24:51C'est bon signe.
00:24:53Ça va vous permettre d'expliquer le 4-4-2
00:24:55et le 4-3-3 à Judith comme elle a dit que le flic
00:24:57c'était pas son truc.
00:24:59Restez pour ça.
00:25:05Midi News en quelques instants
00:25:07poursuivra notre débat avec cette question
00:25:09peut-on véritablement changer quelque chose
00:25:11sur le plan migratoire sans passer
00:25:13par la voie référendaire ?
00:25:15Que faire si les règles et les règlements
00:25:17européens priment sur la loi française ?
00:25:19Tout d'abord, le rappel des titres
00:25:21avec Audrey Bertheau.
00:25:23C'est une première pour un pays membre
00:25:25de l'Union Européenne.
00:25:27L'Italie a commencé à transférer
00:25:29un premier groupe de migrants hier
00:25:31vers les centres qu'elle gère en Albanie.
00:25:33Georgia Meloni a salué cet accord.
00:25:35Un accord courageux, selon elle.
00:25:37Une personne a été tuée par balle
00:25:39dans une attaque dans le sud d'Israël.
00:25:41Une autre personne a été blessée.
00:25:43Le Ziad survient quelques jours
00:25:45après qu'une personne ait été tuée
00:25:47à l'arme blanche.
00:25:49Le Hamas avait salué cette attaque
00:25:51la qualifiant d'opération héroïque
00:25:53au couteau.
00:25:55Enfin, en Iran, le commandant iranien
00:25:57Ismail Kani réapparut en public
00:25:59ce mardi lors des funérailles
00:26:01d'un proche d'Assad Nasrallah.
00:26:03Ismail Kani avait disparu de la scène
00:26:05publique. Des médias affirmaient
00:26:07qu'il avait été la cible d'une frappe
00:26:09israélienne au Liban.
00:26:11C'est un change de manoeuvre pour Bruno Rotaio
00:26:13qui veut une nouvelle loi immigration.
00:26:15Sur le plan européen,
00:26:17Mme Ursula von der Leyen veut également
00:26:19changer ou en tout cas une nouvelle législation.
00:26:21Écoutons tout d'abord le ministre de l'Intérieur
00:26:23à ce sujet.
00:26:25Ça concernerait les individus les plus dangereux.
00:26:27Qu'est-ce qui s'est passé avec Philippine ?
00:26:29C'était même avant les 90 jours
00:26:31où elle a été malheureusement violée,
00:26:33assassinée par un individu
00:26:35qui était frappé d'une obligation de quitter
00:26:37le territoire français. Et moi ce que je veux
00:26:39c'est qu'on change les vies, on change les lois.
00:26:41A chaque fois qu'on voit qu'il y a un trou dans la raquette,
00:26:43notre travail, à nous, le gouvernement,
00:26:45de proposer législateurs pour pouvoir voter,
00:26:47c'est précisément de changer les règles.
00:26:49Pour qu'elles protègent vraiment les Français.
00:26:51On ne peut que comprendre et adhérer.
00:26:53Il s'agit quand même, juste je le rappelle
00:26:55Georges Fenech, d'allonger la durée
00:26:57de rétention à Ankra, un centre de rétention
00:26:59administrative de 90 à 210 jours
00:27:01qui est à peu près la moyenne européenne.
00:27:03Oui mais qu'il y ait un trou dans la raquette
00:27:05comme le dit M. Rotaio,
00:27:07c'est une réalité. Mais là on ne parle pas,
00:27:09à mon avis, si on veut vraiment
00:27:11s'attaquer au problème de l'immigration
00:27:13incontrôlée, c'est pas un seul
00:27:15trou dans la raquette qu'il y a.
00:27:17Il y a des trous partout.
00:27:19Le fait d'allonger...
00:27:21Il n'y a même plus de raquette.
00:27:23Il n'y a plus rien.
00:27:25Ça fait quoi, 20 lois depuis ces 30 dernières années ?
00:27:27On n'a pas été fichus
00:27:29de reprendre la maîtrise des flux
00:27:31migratoires.
00:27:33Donc il faut tout revoir de A à Z.
00:27:35Comment mieux protéger nos frontières
00:27:37d'abord extra-européennes, ensuite nos frontières.
00:27:39Voir comment
00:27:41on peut inciter, d'abord,
00:27:43ceux qui veulent candidats à la migration
00:27:45de rester chez eux.
00:27:47Parce que ça ne vaudrait plus la peine de quitter sa terre,
00:27:49sa famille, sa culture
00:27:51pour des raisons purement économiques.
00:27:53Ça c'est très important.
00:27:55Et puis,
00:27:57voir comment, effectivement, on peut
00:27:59régler le problème de l'expulsion
00:28:01effective des OQTF.
00:28:03Et tout ça, ça déborde largement
00:28:05le seul délai d'une mise
00:28:07en rétention dans un centre
00:28:09de rétention administrative.
00:28:11Et moi,
00:28:13vraiment, je salue le courage
00:28:15de Bruno Roteuil de s'attaquer frontalement
00:28:17et de vouloir une nouvelle loi
00:28:19pour réintégrer ce qui avait été retoqué
00:28:21par le Conseil fédéral. Mais il a devant lui,
00:28:23je dirais, plusieurs montagnes,
00:28:25plusieurs sommets d'Everest
00:28:27à franchir. Ça va être très compliqué.
00:28:29Il n'a pas de majorité.
00:28:31Il n'a pas contre lui les juges, le Conseil d'État,
00:28:33le Conseil constitutionnel, l'Europe.
00:28:35Et Emmanuel Macron.
00:28:37Et une partie de sa majorité.
00:28:39Et Emmanuel Macron.
00:28:43C'est un travail de titan.
00:28:45Vous avez posé une question qui me semble majeure.
00:28:47On n'a pas cherché
00:28:49à maîtriser nos flux migratoires.
00:28:51Mais moi, depuis des années, je pose une question.
00:28:53Est-ce qu'on l'a vraiment voulu à un moment ?
00:28:55Est-ce qu'à un moment, on a voulu vraiment
00:28:57couper les pompes aspirantes ?
00:28:59Valéry Giscard d'Estaing,
00:29:01quand il avait institué
00:29:03le regroupement familial, a essayé
00:29:05de le supprimer.
00:29:07Et le Conseil d'État
00:29:09l'en a empêché.
00:29:11On a parlé du patronat tout à l'heure,
00:29:13reconnaissons quand vous parlez aujourd'hui,
00:29:15je ne parle pas des patrons de PME, TPE,
00:29:17mais du tissu
00:29:19entrepreneurial dans notre pays.
00:29:21Ils sont pauvres.
00:29:23Vous avez parlé de l'Allemagne
00:29:25qui demandait l'ouverture
00:29:27des frontières aux migrants.
00:29:29Rappelons-nous quand même une chose intéressante.
00:29:31C'était encore un gouvernement de gauche
00:29:33qui l'avait fait en Allemagne, celui de Gerhard Schröder.
00:29:35Casser le code du travail
00:29:37avec les 1 euro job,
00:29:39les emplois à 1 euro de l'heure,
00:29:41où les Allemands ont fait venir des Polonais,
00:29:43des Tchèques, des Roumains, des Hongrois
00:29:45pour venir travailler moins cher.
00:29:47Ils se sont dit, si on prend des Afghans
00:29:49ou des Éthiopiens ou ce que vous voulez,
00:29:51on va pouvoir les payer encore moins cher.
00:29:53Écoutez les propos de Carlos Tavares,
00:29:55c'était ce week-end sur une chaîne concurrente
00:29:57qui disait que si la France n'avait pas de migrants,
00:29:59elle courrait à la catastrophe.
00:30:01Mais c'est ce que je vous dis.
00:30:03Est-ce qu'on a essayé une fois ?
00:30:05Mais c'est l'armée de réserves.
00:30:07Je cite Karl Marx.
00:30:09Je vous en fais une.
00:30:11Karl Marx, c'est intéressant.
00:30:13L'armée de réserves du capitalisme.
00:30:15Mais c'est le lumpenproletariat de substitution.
00:30:17Absolument.
00:30:19Le prolétariat en rayon.
00:30:21Il y a cette réalité économique
00:30:23de l'ultralibéralisme.
00:30:25Mais il y a aussi une autre réalité qui est démographique.
00:30:27Vous avez à la tête de l'Union Européenne
00:30:29des gens qui sont convaincus qu'il faut
00:30:3150 millions de migrants
00:30:33dans les 10 prochaines années.
00:30:35On se souvient des déclarations de M. Delevoye
00:30:37qui disait, on ne fait pas assez d'enfants en Europe
00:30:39donc il faut faire venir des gens.
00:30:41Mais ce n'est pas faire venir des gens,
00:30:43c'est un principe absurde
00:30:45qui interroge.
00:30:47Pour autant, c'est comment est-ce qu'on les fait venir ?
00:30:49Comment est-ce qu'on les intègre ?
00:30:51Il y a l'aspect économique et l'aspect culturel.
00:30:53Qui en parle ?
00:30:55Sans être du tout dans le rejet de l'autre.
00:30:57Peut-être qu'il y a des besoins économiques.
00:30:59Mais est-ce qu'on tient compte de la matrice culturelle ?
00:31:01La matrice culturelle,
00:31:03pour les gens qui prônent ça,
00:31:05elle n'existe plus.
00:31:07Ils sont dans le temps de l'après-nation.
00:31:09Ils sont dans le temps de l'après-peuple.
00:31:11C'est un peu comme dans la chanson de Starmania.
00:31:13Monopolis, la grande ville mondiale.
00:31:15Il n'y aura plus d'étrangers.
00:31:17On sera tous des étrangers dans les rues de Monopolis.
00:31:19Pour eux, les nations, c'est dépasser.
00:31:21Pour eux, les peuples, c'est dépasser.
00:31:23Le monde est un gigantesque marché.
00:31:25Donc pour eux, la culture,
00:31:27comme caprice, c'est fini pour rester dans la chanson.
00:31:29Ce sont les mêmes personnes qui affirment
00:31:31venez comme vous êtes et non pas venez pour nous ressembler.
00:31:33Nous, d'ailleurs, qui est un sens générique,
00:31:35sans renier ses origines.
00:31:37Déjà, je pense qu'il y a une troisième dimension.
00:31:39C'est la dimension, on pourrait dire, internationale, mondiale.
00:31:41C'est que nous avons accepté
00:31:43depuis des décennies, peut-être même
00:31:45depuis des siècles, une organisation
00:31:47du monde où, pour le dire de manière caricaturale,
00:31:49vous avez un monde qui est coupé en deux
00:31:51entre des pays du nord et des pays du sud.
00:31:53Entre des pays vers où on a envie
00:31:55d'immigrer
00:31:57et des pays dont on émigre massivement
00:31:59parce qu'on fuit tantôt
00:32:01des guerres. Vous parliez tout à l'heure
00:32:03de Angela Merkel, mais précisément
00:32:05à ce moment-là,
00:32:07la Syrie était
00:32:09un théâtre absolument
00:32:11dramatique, notamment à cause,
00:32:13pas de l'Europe pour une fois, mais des États-Unis
00:32:15par la décision de Barack Obama
00:32:17qui voulait ménager
00:32:19le Congrès.
00:32:21Il fuit donc la guerre, la famine,
00:32:23des blocages politiques, des blocages économiques
00:32:25demandent de plus en plus pour des raisons climatiques.
00:32:27Si on ne traite pas la question
00:32:29à cette échelle-là, pourquoi...
00:32:31Mais comment on fait ? Par exemple,
00:32:33ceux qui quittent pour des raisons politiques,
00:32:35on va régler
00:32:37les régimes politiques de l'autre côté
00:32:39de la Méditerranée, pour ceux qui quittent pour des raisons
00:32:41économiques, on règle alors qu'on a
00:32:43une dette abyssale. Comment on fait ?
00:32:45Vous avez raison, c'est éminemment noble.
00:32:47Il n'y a pas une baguette magique de dire
00:32:49il faut faire ceci, il faut faire cela.
00:32:51En tout cas, on identifie le problème et on identifie
00:32:53comme objectif de faire en sorte qu'à long terme,
00:32:55dans le siècle... Par exemple, réfugiés climatiques,
00:32:57comment vous faites ?
00:32:59Par exemple, ça pourrait être l'occasion de dire
00:33:01que l'immigration continuera
00:33:03d'augmenter de plus en plus
00:33:05tant qu'on n'aura pas véritablement
00:33:07pris à bras le corps sérieusement
00:33:09la question climatique, mais pas que.
00:33:11État après état, on cite souvent
00:33:13le cas de l'Algérie. L'Algérie qui est un pays,
00:33:15si les gens le fuient, c'est parce que c'est un pays qui est bloqué
00:33:17par son régime. Et si vous voulez, si on ne pose pas
00:33:19la question comme ça, je pense qu'on ne regarde les choses
00:33:21que... Je suis d'accord, mais on peut se retrouver
00:33:23dans 200 ans, vous et moi,
00:33:25ici, on aurait le même... Ce sont des
00:33:27énormes défis. Là, à l'instant,
00:33:29j'allais dire le temps court,
00:33:31si vous étiez ministre de l'Intérieur, que diriez-vous ?
00:33:33Je ne suis pas ministre de l'Intérieur,
00:33:35mais je note que le ministre de l'Intérieur, dans sa
00:33:37loi sur l'immigration, dans son projet
00:33:39de loi sur l'immigration, il cite
00:33:41l'affaire Philippine. Donc, est-ce qu'on prend
00:33:43la question de l'immigration à travers un fait
00:33:45tragique, mais qui est un fait par le ministre,
00:33:47ou est-ce qu'on a une vraie analyse
00:33:49rationnelle ?
00:33:51Je prendrais le problème à l'inverse, c'est-à-dire que je pense
00:33:53qu'il faut aussi être...
00:33:55Il faut analyser d'abord ce que l'on est en capacité
00:33:57de faire. Combien de personnes
00:33:59on est capable d'accueillir dignement ?
00:34:01Avec des chances d'assimilation.
00:34:03Si on n'est pas capable de déjà savoir ça,
00:34:05eh bien, on fait absolument
00:34:07n'importe quoi, on subit la pression
00:34:09migratoire.
00:34:11Il y a deux leviers.
00:34:13Un levier intérieur pour
00:34:15avoir une immigration des immigrés
00:34:17dont le profil correspond à nos besoins.
00:34:19Parce que nous avons néanmoins des
00:34:21besoins. Ça, ça passe par quoi ? Ça passe
00:34:23par les quotas. Vous savez qu'on a
00:34:25une immigration
00:34:27sous-diplômée
00:34:29et qu'on n'arrive pas à
00:34:31employer. Il y a énormément de chômeurs, beaucoup plus
00:34:33que dans la moyenne de la population autochtone
00:34:35chez les migrants.
00:34:37C'est un des problèmes et c'est ce qui fait que
00:34:39Bruno Rotailleau parle de les renvoyer
00:34:41effectivement. Donc les quotas,
00:34:43on ne peut pas, c'était dans la loi immigration, pourquoi
00:34:45on ne peut pas, le conseil constitutionnel considère
00:34:47que c'est une atteinte à la séparation
00:34:49des pouvoirs. Là, on n'est plus dans le domaine
00:34:51des cavaliers législatifs, des taxis.
00:34:53Ils n'ont rien à voir les uns
00:34:55avec les autres. Donc là, besoin de règles.
00:34:57Autre levier,
00:34:59le levier extérieur, c'est le
00:35:01rapport de force. Et on est nul,
00:35:03complètement nul avec le...
00:35:05Expliquez-moi, s'il vous plaît, nos téléspectateurs qui nous regardent depuis
00:35:07midi. On a parlé de l'Italie.
00:35:09L'Italie a pu faire cet accord avec l'Albanie.
00:35:11L'Allemagne a pu
00:35:13rétablir
00:35:15la souveraineté de ses frontières.
00:35:17Pourquoi la France ne peut pas ?
00:35:19Parce qu'on ne peut pas.
00:35:21Parce que quand Emmanuel
00:35:23Macron va en Algérie,
00:35:25il accorde 5000 visas étudiants
00:35:27alors qu'on est en plein rapport de force
00:35:29pour qu'ils reprennent leurs ressortissants
00:35:31Il n'y a rien à voir.
00:35:33Si vous étiez ministre de l'Intérieur,
00:35:35qu'est-ce que vous feriez ?
00:35:37Mais il n'y a pas 36 questions et 36 réponses.
00:35:39Le ministre de l'Intérieur,
00:35:41il le dit lui-même, il veut faire
00:35:43ce que les Français attendent.
00:35:45C'est ça, la seule chose
00:35:47qu'il faut faire. Or,
00:35:49qu'est-ce qu'attendent les Français ?
00:35:51Il faut d'abord savoir les consulter.
00:35:53Ils ne sont jamais consultés. Le pays n'est jamais consulté.
00:35:55Alors il y a la voie référendaire,
00:35:57qui est une des voies qui aura le mérite, en plus,
00:35:59de s'émanciper de certaines règles
00:36:01supérieures.
00:36:03Sauf si on s'assied dessus après,
00:36:05comme avec le traité de Lisbonne et le TC.
00:36:07Non, mais ça c'est encore autre chose.
00:36:09Il faut faire un référendum.
00:36:11Il faut arrêter avec ça.
00:36:13Le référendum doit être appliqué
00:36:15à partir du moment où il est voté par le pays, bien entendu.
00:36:17Et puis il y a une autre voie,
00:36:19c'est de débattre
00:36:21là où il y a des représentants du peuple.
00:36:23L'Assemblée nationale devrait être saisie au moins une fois par an
00:36:25d'un débat sur
00:36:27quelle politique migratoire.
00:36:29Et avec les quotas, avec tout ceci, etc.
00:36:31Le problème, c'est que
00:36:33si vous interrogez les Français aujourd'hui,
00:36:35qu'est-ce qu'ils vont vous répondre ?
00:36:37Stop l'immigration. Voilà ce qu'ils vont répondre.
00:36:39Et ils n'auraient pas tort.
00:36:41Parce qu'aujourd'hui, on ne contrôle plus rien.
00:36:43Même M. Barnier,
00:36:45quand il était candidat à la primaire de la droite,
00:36:47il avait dit moratoire.
00:36:49Stop savoir qu'est-ce qu'on fait
00:36:51aujourd'hui.
00:36:53On a parlé de l'Italie, on a parlé de l'Allemagne.
00:36:55On a parlé de la Pologne.
00:36:57Là, vraiment, je veux vous demander votre avis.
00:36:59La Pologne va exiger de l'Union européenne
00:37:01une suspension temporaire
00:37:03du droit d'asile.
00:37:05Parce qu'elle estime que
00:37:07le droit d'asile est aujourd'hui
00:37:09une filière d'immigration,
00:37:11qu'elle était complètement dévoyée.
00:37:13Elle estime qu'il faut juste mettre stop,
00:37:15une pause plutôt, pour étudier ce qu'il en est
00:37:17et ensuite reprendre les choses sur de bonnes bases.
00:37:19Est-ce que ça vous choque ?
00:37:21Ah oui. Quand on dit stop au droit d'asile,
00:37:23on ne touche pas au droit d'asile,
00:37:25qui est inhérent
00:37:27à une authentique démocratie.
00:37:29Si vous avez un individu,
00:37:31si vous avez un étranger
00:37:33qui ne dévoie pas,
00:37:35évidemment,
00:37:37qui est menacé dans son pays,
00:37:39soit parce qu'il a une sexualité,
00:37:41soit parce qu'il a une idée politique,
00:37:43vous ne pouvez pas dire stop,
00:37:45je fais un moratoire sur le droit d'asile,
00:37:47je vous renvoie d'un autre pays,
00:37:49parce qu'on sait qu'elle serait...
00:37:51Par contre, il faut évidemment
00:37:53lutter contre le dévoiement de ce droit d'asile.
00:37:55Comment vous faites si vous ne mettez pas tout à plat ?
00:37:57Vous venez de dire que Barnier
00:37:59avait raison de proposer un moratoire
00:38:01de mémoire...
00:38:03Pas sur le droit d'asile.
00:38:05Pas sur le droit d'asile, c'est pas possible.
00:38:07Me voilà encore une fois d'accord avec Georges,
00:38:09mais j'ajouterai...
00:38:11Je ne sais pas si c'est bon signe.
00:38:13Ah oui, ça veut dire ?
00:38:15Je ne sais pas si c'est bon signe pour Georges.
00:38:17Non, je plaisante.
00:38:19Le droit d'asile, encore une fois,
00:38:21on peut la poser à l'échelle internationale.
00:38:23Dire qu'une démocratie ne doit pas revenir
00:38:25sur le principe du droit d'asile,
00:38:27ça me paraît élémentaire.
00:38:29Mais dire qu'aujourd'hui, il peut y avoir
00:38:31une sorte d'augmentation des problèmes
00:38:33dans les modalités du droit d'asile
00:38:35et que c'est aussi souvent lié
00:38:37à nos choix en matière internationale,
00:38:39ça peut être fait.
00:38:41Je vous donnerai un exemple, l'Afghanistan.
00:38:43Pourquoi il y a plein de demandeurs d'asile
00:38:45qui viennent et qui sont venus
00:38:47pour lutter contre l'islamisme ?
00:38:49Alors que ce sont surtout les femmes
00:38:51qui sont menacées, pas seulement d'ailleurs.
00:38:53La plupart d'ailleurs sont allées
00:38:55dans des pays plutôt transfrontaliers
00:38:57qu'en France, etc.
00:38:59Mais les Etats-Unis ont encore une fois
00:39:01lâché un pays, on parlera tout à l'heure
00:39:03de la lutte contre l'islamisme,
00:39:05où ils luttaient contre l'islamisme,
00:39:07tant bien que mal.
00:39:09Évidemment qu'il y avait plein de problèmes,
00:39:11il y avait beaucoup de corruption,
00:39:13évidemment que ça ne marchait pas
00:39:15mais encore une fois, je pense qu'il faut
00:39:17accorder une primauté à la dimension internationale.
00:39:19Je suis d'accord avec vous sur la politique
00:39:21erratique des Etats-Unis, mais nous, qu'est-ce qu'on fait ?
00:39:23Il y a aussi une autre politique qui fait qu'en fait,
00:39:25jusqu'à présent, un demandeur d'asile
00:39:27afghan a automatiquement
00:39:29le droit d'asile.
00:39:31Les Afghans font partie de la catégorie
00:39:33où on le donne.
00:39:35Parce que c'est un pays où les femmes n'existent plus.
00:39:37Une précision, s'il vous plaît.
00:39:39C'est une triste nouvelle, mais il y a des réfugiés
00:39:41qui sont touchés.
00:39:43Le Premier ministre polonais
00:39:45Donald Tusk a prévenu
00:39:47samedi qu'il n'appliquerait pas une obligation
00:39:49européenne qui conviendrait, dit-il,
00:39:51à la sécurité du pays.
00:39:53La Commission européenne prévient que Varsovie
00:39:55doit fournir aux demandeurs d'asile un accès
00:39:57à une procédure de protection.
00:39:59Il dit non, tant que je ne peux pas assurer
00:40:01la sécurité de mon pays et que c'est une filière
00:40:03dévoyée, je ne peux pas continuer ainsi.
00:40:05C'est vrai aussi que
00:40:07chaque pays est libre de se mettre
00:40:09dans un bras de fer avec l'Europe.
00:40:11Pardonnez-moi, mais je vois mal la Commission européenne
00:40:13envoyer les blindés contre Varsovie
00:40:15pour imposer ses
00:40:17desiderata. Simplement, on est entre gens élégants.
00:40:19Donc on est entre gens élégants
00:40:21et on finit par accepter tout
00:40:23de l'Europe. Ce qui peut
00:40:25évidemment, en matière migratoire, poser
00:40:27un bon nombre de difficultés.
00:40:29Pourquoi ça n'est pas entendable, ce que dit la Pologne, de mon point de vue ?
00:40:31C'est parce qu'il appartient au pays
00:40:33qui reçoit ce demandeur d'asile
00:40:35de vérifier précisément
00:40:37s'il y a un dévoiement ou pas.
00:40:39Et là, on a des procédures.
00:40:41Pourquoi ce n'est pas fait dans un pays tiers, là encore ?
00:40:43Mais pourquoi vous voulez renvoyer un pays tiers ?
00:40:45Ce que vous devez faire, vous.
00:40:47Parce qu'on n'y arrive pas.
00:40:49C'est un échec.
00:40:51Parce qu'on est débordé par le nombre.
00:40:53Et pourquoi on est débordé ? Parce qu'on a des procédures,
00:40:55beaucoup trop de procédures, beaucoup trop de délais,
00:40:57pas d'exécution provisoire,
00:40:59avec des associations qui
00:41:01finissent par aller contre
00:41:03la décision, alors qu'elles sont subventionnées
00:41:05par l'État, de l'État.
00:41:07Il y a des procédures qui ne fonctionnent pas.
00:41:09C'est à nous de régler nos procédures.
00:41:11Faire en sorte qu'un droit d'asile, en deux mois,
00:41:13on devrait savoir s'il est justifié ou pas.
00:41:15Deux mois, c'est même un délai qui paraît long.
00:41:17En attendant, des centres de rétention administrative,
00:41:19en attendant,
00:41:21qui sont de véritables passoires,
00:41:23comme la raquette dont vous avez parlé tout à l'heure.
00:41:25C'est incroyable, c'est de voir
00:41:27à quel point, comme le disait Stéphane,
00:41:29c'est pas Madame von der Leyen
00:41:31qui va envoyer ses chars à Varsovie,
00:41:33mais c'est de voir la déconnexion
00:41:35entre les élus des États-nations,
00:41:37comme l'Allemagne, ou même la gauche
00:41:39se met à parler d'immigration.
00:41:41Mais c'est la gauche, c'est la social-démocratie.
00:41:43Regardez le score d'une femme
00:41:45qui s'appelait Sarah Wagenknecht,
00:41:47qui vient de Die Linke, qui est l'équivalent
00:41:49de LFI en France, mais qui parle d'immigration
00:41:51et qui fait de très bons scores.
00:41:53Regardez la différence entre les élus nationaux,
00:41:55en Italie, en Allemagne, en Pologne,
00:41:57en Hongrie, en France,
00:41:59et les gens non élus de la Commission européenne.
00:42:01Je peux vous dire, ça se résume en une phrase,
00:42:03deux salles, deux ambiances.
00:42:05Et oui, et entre ces deux salles,
00:42:07les peuples qui d'instinct ont compris
00:42:09que c'était un défi, je n'utilise pas le mot
00:42:11un problème, ce n'est pas la question,
00:42:13et on se dit qu'en France, on ne peut pas...
00:42:15Vous savez quelle est la grosse différence ?
00:42:17C'est que les gens des États-nations
00:42:19ont une responsabilité devant les électeurs.
00:42:21Les gens de la Commission européenne
00:42:23n'en ont strictement aucune.
00:42:25Mais la France, ce n'est pas une nation ?
00:42:27Si, mais aujourd'hui, c'est une nation
00:42:29qui ne peut pas faire ce qu'elle veut
00:42:31donc je reviens à ma question.
00:42:33On ne peut pas, comme l'a fait Georges,
00:42:35énumérer la très longue liste d'obstacles
00:42:37qui nous empêchent de reprendre le contrôle
00:42:39de notre politique migratoire
00:42:41et dire, mais ce n'est pas bien...
00:42:43Georges estime qu'il y a des gardes-fous.
00:42:45Georges estime qu'il y a des gardes-fous,
00:42:47des symboles, des totems.
00:42:49Il faut qu'il y ait des recours
00:42:51et des contrôles, bien entendu.
00:42:53Ça s'appelle l'État de droit,
00:42:55on ne va pas revenir là-dessus.
00:42:57Il faut que cet État de droit soit rationalisé.
00:42:59En attendant, on fait quoi ?
00:43:01Quand vous envoyez dans des centres que vous gérez,
00:43:03dont vous payez le fonctionnement,
00:43:05où les associations
00:43:07ont le droit d'intervenir,
00:43:09parce qu'il faut préciser ça aussi,
00:43:11on ne les envoie pas sur Mars,
00:43:13dans des conditions épouvantables.
00:43:15C'est une solution pour l'histoire non satisfaisante,
00:43:17mais c'est mieux que rien.
00:43:19Savez-vous ce qu'on fait en attendant ?
00:43:21On marque une pause.
00:43:23On reprend nos esprits,
00:43:25on souhaite bon appétit aux téléspectateurs
00:43:27et on leur donne le temps d'aller chercher la moutarde,
00:43:29d'installer tout à table.
00:43:31Vous avez une citation qui vous vient à l'esprit ?
00:43:33Sur l'Europe ?
00:43:35Il y a une de François Mitterrand,
00:43:37avant qu'ils se convertissent à l'Europe,
00:43:39quand l'Europe ouvre la bouche, c'est pour bailler.
00:43:43Il avait dit ça
00:43:45quand il n'avait pas encore viré
00:43:47européiste.
00:43:49Comme Jacques Chirac, ils ont tous été défrappés
00:43:51du virus européiste qui les a contaminés.
00:43:53On va continuer à en parler de ce virus.
00:43:55On parlera, c'est le même virus
00:43:57qui est imposé, si je puis dire,
00:43:59en tous les cas, là, quand l'Europe
00:44:01tousse, c'est les agriculteurs qui s'enrhument
00:44:03et qui sortent dans la rue pour dire
00:44:05qu'ils sont baladés. Vous nous direz ce que vous en pensez.
00:44:07Là encore, question de souveraineté alimentaire.
00:44:09Beaucoup de sujets à vous soumettre.
00:44:11L'école, évidemment. A tout de suite.
00:44:17Merci d'être avec nous dans la deuxième partie de cette émission.
00:44:19Nous reviendrons évidemment sur l'école,
00:44:21les commémorations, les hommages à nos deux
00:44:23usards de la République, Samuel Paty
00:44:25et Dominique Bernard. Et puis, les mêmes
00:44:27phrases, plus jamais ça. Et au final,
00:44:29quel changement, quel sursaut.
00:44:31On soumettra à nous inviter
00:44:33la tribune formidable
00:44:35dans le Figaro de Pierre Wermeren
00:44:37qui affirme que les islamistes visent l'école
00:44:39pour y détruire tout esprit critique.
00:44:41Beaucoup d'autres sujets à vous soumettre.
00:44:43Mais tout d'abord, place au journal. Rebonjour
00:44:45à vous, chère Audrey Bertheau. Rebonjour,
00:44:47Sonia. Bonjour à tous. On va tout de suite prendre la direction
00:44:49du palais de justice de Paris
00:44:51où se tient le procès des assistants
00:44:53parlementaires du FN.
00:44:55Bonjour, Célia Barotte. Vous êtes sur place
00:44:57avec Sacha Robin. Hier,
00:44:59Célia, c'était au tour de Marine Le Pen
00:45:01d'être interrogée.
00:45:03Marine Le Pen a développé sa ligne
00:45:05de défense. Expliquez-nous.
00:45:11Oui, et c'est toujours la même ligne de défense
00:45:13depuis le début de ce procès pour Marine Le Pen
00:45:15qui va une nouvelle fois être interrogée
00:45:17aujourd'hui, mais aussi demain.
00:45:19Elle a déclaré qu'un assistant parlementaire
00:45:21travaille pour son député
00:45:23et il peut travailler pour son député
00:45:25au bénéfice de son parti.
00:45:27Elle estime que c'est le député qui décide de la nature
00:45:29du travail de l'assistant parlementaire.
00:45:31En ce premier jour d'interrogatoire,
00:45:33ce sont des contrats de Catherine Griset
00:45:35conclus entre décembre 2010 et février
00:45:372016 qui ont notamment
00:45:39intéressé le tribunal. L'organigramme
00:45:41du FN a également donné lieu
00:45:43à plusieurs interrogations et Marine Le Pen,
00:45:45comme elle l'avait annoncé le premier jour
00:45:47de ce procès, a répondu à toutes
00:45:49les questions et ce, durant plusieurs
00:45:51heures. Ce qu'il faut retenir surtout
00:45:53c'est que Marine Le Pen n'a absolument pas
00:45:55le sentiment d'avoir commis la moindre
00:45:57irrégularité, la moindre illégalité.
00:45:59Marine Le Pen qui devrait faire son entrée
00:46:01ici au tribunal de Paris dans quelques minutes.
00:46:03Merci beaucoup Célia
00:46:05Barotte. Kylian Mbappé
00:46:07est visée par une enquête pour viol
00:46:09et agression sexuelle après son passage la semaine
00:46:11dernière en Suède. La procureure
00:46:13suédoise confirme une enquête
00:46:15pour viol sans citer le nom du joueur.
00:46:17La star française de son côté
00:46:19a dénoncé une fake news.
00:46:21Enfin, le salon de l'auto a
00:46:23ouvert ses portes au public aujourd'hui
00:46:25ce matin, rendre les voitures
00:46:27électriques accessibles. C'est la promesse
00:46:29des constructeurs. Plus de 400 voitures
00:46:31sont exposées. Nos équipes
00:46:33sont sur place. Nos équipes vous
00:46:35ont interrogé, écoutez.
00:46:39Déjà c'est beaucoup trop cher.
00:46:41Impossible à entretenir.
00:46:43Ou bien il faut faire appel à des garagistes
00:46:45qui vont nous prendre une fortune pour les entretenir.
00:46:47Ce sera sûrement le choix du futur.
00:46:49De toute façon il faut l'accepter. Pourtant j'aime beaucoup
00:46:51les véhicules thermiques mais
00:46:53ça devient de plus en plus efficace. On passe
00:46:55de moins en moins de temps à les recharger.
00:46:57L'électrique je pense que c'est bien sur
00:46:59des petits trajets, sur du long
00:47:01trajet je pense que c'est moins adapté.
00:47:03Et le salon de l'auto
00:47:05qui est ouvert jusqu'à dimanche, porte de Versailles.
00:47:07On a encore un peu de temps. Merci beaucoup
00:47:09chère Audrey Berthois tout à l'heure pour le rappel
00:47:11des titres avec Judith Vintraud,
00:47:13Georges Fenech, Philippe David, Stéphane
00:47:15Simon et Nathan Devers. C'est
00:47:17Sophie Audugé qui nous a rejoint. Merci d'être là.
00:47:19Bonjour à vous chère Sophie. Bonjour.
00:47:21Directrice générale de SOS Éducation.
00:47:23Évidemment il va être question d'école.
00:47:25Nous parlerons également de nos agriculteurs
00:47:27puisque nous avons parlé tout à l'heure
00:47:29de souveraineté par rapport aux frontières.
00:47:31Nous parlerons de souveraineté alimentaire,
00:47:33de souveraineté industrielle avec l'affaire
00:47:35Doliprane. Voilà un dossier
00:47:37industriel explosif. Peut-être une citation
00:47:39sur l'école avant le début
00:47:41du débat ? Une école où les écoliers
00:47:43feraient la loi serait une triste école.
00:47:45Ernest Renan.
00:47:47Eh bien ça fait un silence.
00:47:49Ernest Renan, effectivement.
00:47:51Là il faut rebondir.
00:47:53Non mais Ernest Renan.
00:47:55Alors puisque vous connaissez tout. En 1882
00:47:57à la Sorbonne, il pose cette question.
00:47:59Qu'est-ce qu'une nation ?
00:48:01Parler la même langue, etc. J'ai pas la citation.
00:48:03Un plébiscite de tous les jours.
00:48:05J'étais un peu jeune en 1882, j'avais 5 ans.
00:48:07Vous aviez des cheveux à l'époque.
00:48:09Oui j'en ai eu.
00:48:11Foufou sauvage.
00:48:13Alors les sujets.
00:48:15Merci de rappeler l'école de Renan.
00:48:17Malheureusement, nous en sommes loin.
00:48:19Hier, commémoration à la mémoire
00:48:21de nos deux professeurs, Husserl et Samuel Paty.
00:48:23Nous allons également longuement
00:48:25parler avec vous Stéphane Simon
00:48:27d'un documentaire de
00:48:29salut public très important.
00:48:31Les derniers jours de Samuel Paty. Le combat
00:48:33de sa sœur pour la vérité.
00:48:35Ce sera diffusé demain
00:48:37sur l'antenne de C8.
00:48:39Vous allez nous expliquer cette démarche.
00:48:41L'objectif, on le voit évidemment.
00:48:43Mais c'est très important d'arrêter.
00:48:45Je voudrais tout d'abord vous faire écouter
00:48:47ce matin, avant de vous soumettre
00:48:49la tribune dans l'excellent
00:48:51journal Le Figaro de Pierre Wermeren.
00:48:53Ce qu'a dit Manon Brié à la question.
00:48:55La question est simple.
00:48:57La réponse est simple, même si le sujet est très complexe.
00:48:59Quel est le plus grand défi dans notre pays ?
00:49:01Qu'est-ce qui fait aujourd'hui que nos professeurs
00:49:03sont tués ?
00:49:05Qui porte le couteau ?
00:49:09Il y a toute forme de conservatisme
00:49:11qui met en danger l'école
00:49:13comme un terrain d'apprentissage.
00:49:15Lesquels par exemple ?
00:49:17Vous prenez certains établissements privés
00:49:19par exemple, qui enseignent que le droit à l'avortement
00:49:21c'est tuer des fœtus et tuer
00:49:23des enfants. Moi je suis en profond
00:49:25désaccord avec ça. Mais ce n'est pas une question
00:49:27de point de vue. Là c'est une question aussi
00:49:29de s'assurer que la République
00:49:31maintienne son principe
00:49:33qui est écrit d'ailleurs sur le fronton des écoles.
00:49:35Liberté, égalité, fraternité.
00:49:37Et l'école doit le garantir.
00:49:39Et c'est pour ça qu'il faut lutter contre toutes les formes d'obscurantisme.
00:49:41La question c'était quand même
00:49:43est-ce que l'antrisme islamiste
00:49:45à l'école, est-ce que cet islamisme
00:49:47est le danger le plus important dans notre pays
00:49:49aujourd'hui ? Voilà la réponse. Comment vous réagissez
00:49:51Sophie Audugé ?
00:49:53Je pense qu'elle a bien apprécié le son.
00:49:55Elle répète la même chose que madame Rousseau.
00:49:57Quand on parle de l'antrisme
00:49:59islamiste à l'école
00:50:01on fait référence notamment
00:50:03au fait d'avoir une tactique
00:50:05qui intègre une institution
00:50:07ou une association en vue d'infléchir ses positions.
00:50:09Et c'est vrai
00:50:11que cet antrisme
00:50:13est observé, dénoncé
00:50:15en 2004 par
00:50:17Jean-Pierre Robin, vous l'avez reçu plusieurs fois.
00:50:19Nous sommes en 2024.
00:50:21Donc aujourd'hui
00:50:23on n'est même plus
00:50:25au niveau de ce terme d'antrisme.
00:50:27C'est ancré,
00:50:29c'est là, c'est présent.
00:50:31Et on a vécu il y a 4 ans
00:50:33quelque chose d'inimaginable.
00:50:35C'est qu'un professeur
00:50:37a été assassiné d'avoir enseigné.
00:50:39C'est surréaliste en France.
00:50:43Je pense que par rapport
00:50:45à la situation d'aujourd'hui,
00:50:47moi et plein d'autres, on n'a pu être que
00:50:49choqués
00:50:51du manque
00:50:53d'honnêteté, de transparence,
00:50:55de vérité
00:50:57depuis le 13 octobre,
00:51:01un an après
00:51:03l'assassinat de Dominique Bernard.
00:51:07Vous en parlez dans votre
00:51:09documentaire, j'imagine.
00:51:11J'ai amené le livre
00:51:13de Jean-Michel Blanquer parce que c'est symptomatique
00:51:15de la situation aussi.
00:51:17Jamais publiquement
00:51:19n'a été démenti le mensonge
00:51:21de l'enfant qui a fait
00:51:23assassiner Samuel Paty. Jamais.
00:51:25Mais elle est passée devant la justice
00:51:27pour ça, même si elle fait du sursis.
00:51:29Un ministre de l'Education nationale
00:51:31en poste,
00:51:33est-ce qu'un ministre de l'Intérieur
00:51:35en poste, a publiquement
00:51:37devant la France entière
00:51:39prononcé la réalité de ce
00:51:41mensonge ? Je ne crois pas.
00:51:43Non.
00:51:45Attendez, c'est important. Vous voulez dire que
00:51:47jamais ? On le dit quasiment
00:51:49tout le temps. Publicement, non.
00:51:51Qui l'a dit ? Sa sœur l'a dit.
00:51:53Des journalistes l'ont dit.
00:51:55Des livres l'ont dit.
00:51:57Michel Blanquer le dit.
00:51:59Enfin. Enfin.
00:52:01Mais publiquement, est-ce qu'on a
00:52:03dit qu'un professeur
00:52:05a été assassiné à la suite
00:52:07d'un mensonge d'une élève dans sa
00:52:09classe et que tout un ensemble
00:52:11d'autres circonstances se sont produites
00:52:13en premier desquelles
00:52:15une fiche d'atteinte à laïcité
00:52:17remplie à ce moment-là
00:52:19à l'encontre de l'élève ? Non.
00:52:21A l'encontre de Samuel Paty.
00:52:23A ce titre-là, moi
00:52:25je pense qu'il est inconcevable
00:52:27de prétendre
00:52:29lutter contre ce qu'on appelle
00:52:31aujourd'hui un antrisme islamiste dans l'école
00:52:33mais qui n'est plus un antrisme.
00:52:35Si on ne commence pas par dire la vérité.
00:52:37Et cette vérité,
00:52:39si vous voulez, elle est fondamentale.
00:52:41Et après, pour répondre à la question que vous avez posée
00:52:43à une députée.
00:52:45Pardon, je précise, à une députée.
00:52:47Eh bien, je crois
00:52:49qu'en 2022, on a commenté
00:52:51tous ces chiffres.
00:52:53En 2022,
00:52:55dans un rapport, une étude de
00:52:57l'IFOP, on apprend sur des données
00:52:59récentes,
00:53:01sur des professeurs, 60% des moins
00:53:03de 40 ans s'auto-censurent.
00:53:05C'est plus de 12% qu'en 2020, en deux ans.
00:53:07Sur les professeurs de moins de 30 ans,
00:53:0962%
00:53:11considèrent qu'on pourrait adapter
00:53:13les menus en fonction de la religion.
00:53:15On est dans une école laïque, je rappelle.
00:53:1741%
00:53:19des professeurs de moins de 30 ans sont d'accord
00:53:21pour le port de tenues religieuses.
00:53:23Abaya ou Camille, ce sont des chiffres,
00:53:25tout le monde peut les vérifier.
00:53:27Dans l'éducation prioritaire,
00:53:2965% des professeurs
00:53:31s'auto-censurent. 65%.
00:53:33C'est plus de 18%
00:53:35à 2020, en deux ans.
00:53:37D'accord ? Alors,
00:53:39je pourrais vous donner plein d'autres chiffres.
00:53:41Arrêtons-nous sur ce que vous avez dit,
00:53:43vous avez raison sur l'antrisme islamiste.
00:53:45C'est plus un cheval de trois,
00:53:47c'est un éléphant au milieu d'une pièce,
00:53:49et ceux qui ne veulent pas le voir,
00:53:51sont dans un déni mortifère.
00:53:53Vous dites honnêteté,
00:53:55transparence et vérité.
00:53:57Je voudrais m'arrêter...
00:53:59Moi, je pense que les trois sont liés, vous avez raison.
00:54:01Quand on a une démarche d'honnêteté et de transparence,
00:54:03normalement, on aboutit à la vérité.
00:54:05Mikel Paty, chez nos confrères de TF1,
00:54:07a eu des mots...
00:54:09Il faut les dire, à un moment.
00:54:11Est-ce qu'il n'y avait pas de pudeur ?
00:54:13Il n'y a pas de pudeur dans ces affaires-là.
00:54:15C'est-à-dire qu'elle est allée à la morgue,
00:54:17elle n'a même pas reconnu son frère.
00:54:19Elle a vu une larvée de tellement coups de couteau
00:54:21et que le drap mortuaire
00:54:23a été levé jusqu'ici pour ne pas voir,
00:54:25évidemment, que sa tête a été tranchée.
00:54:27Mais il faut savoir
00:54:29ce dont on parle ici.
00:54:31Qu'est-ce qu'elle veut, cette sœur, aujourd'hui, précisément ?
00:54:33Elle veut un combat citoyen,
00:54:35elle veut que les gens aient un sursaut républicain,
00:54:37pas plus que ça.
00:54:39C'est-à-dire qu'on ne peut pas continuer
00:54:41face à ces agressions, ces émictions
00:54:43islamistes à l'intérieur de l'école
00:54:45à simplement
00:54:47aller déposer des nounours en pluche
00:54:49et allumer des bougies,
00:54:51des bouquets de fleurs, et dire
00:54:53« ils n'auront pas notre haine », ça ne suffit pas.
00:54:55Il faut un peu moins d'hommage
00:54:57et un peu plus de courage, si je peux m'autoriser
00:54:59cette phrase.
00:55:01Parce qu'on voit bien
00:55:03qu'il y a des enseignements
00:55:05à tirer de l'affaire Samuel Paty.
00:55:07Dans les enseignements, il y a un peu de solidarité
00:55:09des professeurs aussi.
00:55:11Quand ils sont aux prises à un mensonge,
00:55:13comme vous le rappeliez,
00:55:15Sophie, à l'instant,
00:55:17quand un professeur est pris dans
00:55:19une spirale où un mensonge
00:55:21fait face à lui, il faut déjà partir
00:55:23du principe que le professeur dit la vérité
00:55:25jusqu'à démonstration du contraire.
00:55:27Et non pas commencer, comme on l'a vu
00:55:29à Tourcoing, il y a très peu de temps,
00:55:31par dire « ben oui, on comprend et on compatit »,
00:55:33et puis on est du côté de l'élève qui a tapé sa professeure.
00:55:35Comme ça s'est passé,
00:55:37vous vous en souvenez, il y a quelque temps.
00:55:39Et ça, c'est très important.
00:55:41C'est ça que Michael Paty
00:55:43nous invite à réfléchir.
00:55:45Et d'autre part, que tous ceux
00:55:47qui sont nos responsables exercent
00:55:49vraiment leur responsabilité.
00:55:51C'est-à-dire que quand l'État est défaillant
00:55:53à protéger l'un de ses fonctionnaires,
00:55:55il faut que l'État
00:55:57soit condamné
00:55:59pour ça.
00:56:01Est-ce que Michael Paty recherche
00:56:03à collecter
00:56:05quelque argent ? Evidemment, on ne peut pas la soupçonner
00:56:07de ça, évidemment non.
00:56:09Mais que les fautes soient
00:56:11établies et sanctionnées, c'est très important
00:56:13parce qu'on en a un peu marre
00:56:15quand même des ministres qui
00:56:17succèdent, en particulier
00:56:19à l'éducation nationale, et qui
00:56:21jamais n'assument les manquements
00:56:23qui sont les leurs, finalement. Quand on est responsable
00:56:25d'un ministère, c'est jusqu'au bout.
00:56:27Mais vous savez, j'en arrive sur ces sujets-là
00:56:29à me poser la question. Est-ce qu'ils
00:56:31ne comprennent pas tous ?
00:56:33Mais est-ce qu'ils ont pris la mesure
00:56:35de ce qui nous est opposé ?
00:56:37Non. Je ne pense pas, parce que parfois,
00:56:39même en posant les questions, je vous avoue
00:56:41à la grande interview, j'ai l'impression qu'ils pensent que c'est un concept.
00:56:43L'islamisme, c'est un concept.
00:56:45Mais tant que ça ne les atteint pas dans leur vie
00:56:47privée, et que ça n'explose
00:56:49pas leur figure, ils ne le comprennent pas. Je pense
00:56:51que c'est quelque chose de théorique, aujourd'hui.
00:56:53Vous avez fait allusion, je vous en remercie
00:56:55à l'excellente interview de Pierre
00:56:57Vermeeren dans le Gigaro.
00:56:59Florence Bergeau-Blacklaire
00:57:01dit absolument la même chose.
00:57:03Ce que ne comprennent pas
00:57:05nos autorités, c'est qu'il s'agit
00:57:07d'un projet. Il y a
00:57:09un projet
00:57:11de conquête par
00:57:13l'islamisme, de conquête mondiale,
00:57:15d'établissement d'un califat mondial,
00:57:17dont
00:57:19la prise en main,
00:57:21la conquête de l'école, est une étape
00:57:23fondamentale. Vous avez des textes,
00:57:25et notamment Florence Bergeau-Blacklaire
00:57:27y fait référence dans son livre,
00:57:29qui sont anciens, qui datent
00:57:31des années 2000 et même
00:57:33avant, d'organisations internationales,
00:57:35mais aussi des frères musulmans
00:57:37qui sont une organisation internationale
00:57:39secrète, mais une organisation
00:57:41internationale qui explique
00:57:43qu'en fait, l'école,
00:57:45c'est l'endroit où on désislamise
00:57:47les enfants musulmans.
00:57:49Donc, il faut absolument
00:57:51s'attaquer à l'école, et s'attaquer à l'école,
00:57:53ça veut dire aussi s'attaquer
00:57:55aux filières de formation
00:57:57des professeurs. Et c'est pour ça que le
00:57:59sondage dont parle Sophie de l'IFOP
00:58:01de 2022, que moi je cite
00:58:03une semaine sur deux,
00:58:05doit nous forcer à ouvrir
00:58:07les yeux et à nettoyer,
00:58:09nettoyer, ces
00:58:11écuries d'eugéas que sont devenues
00:58:13les filières de formation des profs.
00:58:15Vous avez cité les livres, vous avez entièrement
00:58:17raison, de Florence Bergeau-Blacklaire, etc.
00:58:19Pour savoir ce que veulent les islamistes,
00:58:21et Georges Fenech
00:58:23le sait très bien, parce que nous avons un lien
00:58:25par rapport à la Tunisie, genre, il suffit
00:58:27de lire ce qu'ils ont écrit.
00:58:29Les islamistes de Tunisie, d'Egypte,
00:58:31le projet
00:58:33est écrit noir sur blanc.
00:58:35Donc, il a été écrit...
00:58:37Il n'a pas marché dans
00:58:39certains pays, ou par exemple l'Egypte, mais de manière
00:58:41voilà, on a vu ce qui s'est passé avec les
00:58:43frères musulmans, chaque pays essaye de lutter.
00:58:45La France est considérée,
00:58:47ce ne sont pas mes mots, mais dans certains de ses livres,
00:58:49comme le ventre mou de l'Occident.
00:58:51Et dans ce ventre mou, il y a,
00:58:53si je puis dire le nombril, la cible, c'est l'école.
00:58:55Pourquoi est-ce que nos dirigeants,
00:58:57nos responsables, pas tous, ne lisent pas
00:58:59ce qui est écrit par nos ennemis ?
00:59:01Vous citez la Tunisie qui nous écherbe,
00:59:03merci de le rappeler,
00:59:05mais on peut citer le Maroc,
00:59:07l'Algérie, l'Egypte,
00:59:09ce sont des terres de l'islam
00:59:11qui luttent contre l'islamisme.
00:59:13On rappelle que l'Egypte
00:59:15a mis dehors Morsi, qui avait été
00:59:17régulièrement élu,
00:59:19c'est le chef des frères musulmans
00:59:21qui avait été élu président d'Egypte.
00:59:23Il a fini en prison et il est mort.
00:59:25La Tunisie a lutté, et lutte toujours
00:59:27contre l'islamisme et les attentats.
00:59:29Et on se souvient, le Bardo,
00:59:31j'ai eu l'occasion d'y aller me recueillir là-bas.
00:59:33L'Algérie, le FIS,
00:59:35souvenez-vous, pareil.
00:59:37Vous voyez, ils savent quelle est cette menace.
00:59:39Les musulmans la connaissent.
00:59:41Et ce sont d'ailleurs en nombre
00:59:43les premières victimes de l'islamisme dans le monde.
00:59:45Il ne faut pas oublier cela.
00:59:47Après, vous avez raison,
00:59:49c'est le ventre mou, l'Europe.
00:59:51Parce qu'on n'a pas vraiment conscience de ce projet.
00:59:53Moi, j'en ai pris conscience aussi parce que
00:59:55ayant présidé la commission d'enquête en 2015
00:59:57sur les attentats, et ayant auditionné
00:59:59beaucoup de chercheurs et d'universitaires,
01:00:01j'ai eu à ce moment-là
01:00:03vraiment prise de conscience
01:00:05que le projet dont parle Judith
01:00:07existe bien.
01:00:09C'était l'Europe à travers ses failles,
01:00:11cette démocratie trop tolérante
01:00:13qui fait qu'aujourd'hui,
01:00:15on infiltre l'école,
01:00:17on infiltre d'autres institutions.
01:00:19Vous avez raison de rappeler ça.
01:00:21– Vous rappelez l'affaire de Tourcoing.
01:00:23Moi, j'aimerais avoir votre avis.
01:00:25Est-ce que vous estimez,
01:00:27cette fille quand même a porté la main,
01:00:29a levé la main sur un professeur.
01:00:31Est-ce que vous estimez que derrière chaque voile,
01:00:33il y a une idéologie ?
01:00:35Derrière l'idéologie, il y a toujours le voile.
01:00:37Mais est-ce que derrière chaque voile,
01:00:39vous estimez aujourd'hui ?
01:00:41Vous dites oui.
01:00:43Est-ce qu'on peut s'élever les cœurs et les reins de chacune
01:00:45et de se dire si c'est liberté ou pas ?
01:00:47– Alors, pardon Sonia, mais il me semble que
01:00:49je n'ai pas à répondre à cette question-là
01:00:51pour une raison simple,
01:00:53c'est qu'on relève là d'un sujet qui est du droit.
01:00:55Et votre question est extrêmement intéressante,
01:00:57justement parce que
01:00:59dans les travaux qui sont faits,
01:01:01notamment dans un rapport récent du Sénat,
01:01:03il est justement constaté
01:01:07qu'aujourd'hui,
01:01:09les enseignants
01:01:11n'ont aucune compréhension
01:01:13de la question de la laïcité
01:01:15et confondent 22% pour eux,
01:01:1722% des nouveaux enseignants,
01:01:19considèrent que c'est un manque de tolérance.
01:01:21Et donc,
01:01:23ils prennent l'exemple notamment
01:01:25d'enseignants qui,
01:01:27dans un cours, ont interrogé
01:01:29en classe leurs élèves pour leur demander
01:01:31s'ils étaient d'accord
01:01:33ou pas avec l'égalité fille-garçon
01:01:35et s'ils étaient d'accord
01:01:37ou pas pour le port du voile.
01:01:39Et donc, l'inspection générale de l'éducation nationale,
01:01:41qui est citée dans le rapport du Sénat,
01:01:43rappelle
01:01:45mais ce n'est pas le rôle des professeurs.
01:01:47On n'a pas à mettre en débat
01:01:49quelque chose qui relève du droit.
01:01:51Il n'est pas question de savoir
01:01:53si la jeune fille qui porte le voile
01:01:55a une intention d'en découdre
01:01:57avec l'autorité ou fait un acte
01:01:59de prosélytisme religieux.
01:02:01On s'en fiche,
01:02:03c'est pas le sujet.
01:02:05Le sujet, c'est qu'il n'y a pas le droit dans l'école
01:02:07et bien sûr
01:02:09que c'est là le point
01:02:11et c'est toute la question, c'est-à-dire qu'en fait
01:02:13tous les débats qui relèvent
01:02:15de est-ce que le port des signes religieux
01:02:17à sa place dans l'espace public
01:02:19c'est hors de l'école.
01:02:21Dans l'école, la question a été tranchée
01:02:23et on doit respecter
01:02:25la position d'autorité qu'est cet espace
01:02:27à part celui de l'émancipation.
01:02:29Et il est quand même aberrant
01:02:31que des politiques
01:02:33qui se revendiquent de gauche
01:02:35aujourd'hui tiennent des propos
01:02:37de la nature de ceux qui vous ont été tenus ce matin.
01:02:39C'est quand même invraisemblable.
01:02:41C'est-à-dire que le creuset
01:02:43de l'émancipation, le creuset de l'école
01:02:45laïque à la française
01:02:47qui visait justement à
01:02:49développer des esprits libres
01:02:51aujourd'hui revendique
01:02:53le fait qu'on pourrait discuter
01:02:55quelle est l'intention d'une jeune fille qui porte
01:02:57le voile ou pas dans l'école.
01:02:59C'est vraiment inconcevable.
01:03:01C'est inconcevable
01:03:03J'attire votre attention sur
01:03:05des alertes lancées aujourd'hui sur les concours
01:03:07donc les jurys de concours
01:03:09aux examens de professeurs
01:03:11où ils ont fait remonter l'année dernière
01:03:13qu'à ce sujet-là, au sujet
01:03:15de la laïcité
01:03:17tout ce qu'était ce fameux hantrisme
01:03:19qui a commencé il y a 20 ans
01:03:21a déjà fait son ouvrage.
01:03:23C'est-à-dire que les professeurs
01:03:25ont déjà acquis l'idée
01:03:27c'est-à-dire que moi je vous dis
01:03:29Mais le vert est dans le fruit, mais pardonnez, il n'y a plus de fruit d'ailleurs.
01:03:31Si demain vous faisiez une loi
01:03:33pour dire qu'en fait
01:03:35on réaccepte le voile, etc.
01:03:37à l'école, moi je ne vous garantis pas du tout
01:03:39qu'il y aurait des oppositions
01:03:41et des cris d'orfraie
01:03:43Alors pardonnez-moi, je voulais
01:03:45en arriver là parce que si c'est ça
01:03:47alors si c'est
01:03:49les héritiers des USR de la République
01:03:51qui pourraient pour certains, puisque vous dites
01:03:5330%, et c'est vérifié par un ancien
01:03:55inspecteur, vraiment de
01:03:57l'éducation nationale, qui est de gauche
01:03:59il faut aujourd'hui mettre tous les tampons
01:04:01pour vérifier une phrase qui le dit
01:04:03Comment voulez-vous alors sortir
01:04:05l'école des griffes de l'islamisme
01:04:07si un tiers des professeurs
01:04:09voient la laïcité de cette manière ?
01:04:11Alors moi déjà je voulais revenir sur l'interview
01:04:13de Manon Aubry, celle de Sandrine Rousseau
01:04:15qui était la même chose, en rhétorique ça s'appelle
01:04:17de la diversion ce qu'elles ont fait, ou comme on dirait
01:04:19en anglais du what aboutisme
01:04:21parler d'un autre sujet
01:04:23en l'occurrence l'obscurantisme il existe, il y a d'autres formes
01:04:25qui existent, qui sont documentées
01:04:27on ne peut pas faire de diversion face à l'islamisme
01:04:29parce que comme vous l'avez dit
01:04:31très justement, l'islamisme c'est un projet
01:04:33extrêmement construit, qui est engagé
01:04:35aujourd'hui dans une bataille mondiale
01:04:37bataille pour prendre le pouvoir dans un certain
01:04:39nombre de pays musulmans, arabes
01:04:41et bataille aussi en Europe, en France
01:04:43particulièrement. Pour prendre le pouvoir aussi ?
01:04:45Bah en tout cas pour perturber gravement
01:04:47Pour changer notre modèle social
01:04:49Prendre le pouvoir ou perturber ?
01:04:51Pas immédiatement le pouvoir
01:04:53Est-ce que c'est sous mission de Welbeck ou pas ?
01:04:55Bah en tout cas les islamistes évidemment c'est ce qu'ils veulent
01:04:57très clairement.
01:04:59Face à cela, la question de comment on
01:05:01combat l'islamisme. Moi je pense
01:05:03qu'il faut vraiment faire la distinction
01:05:05entre le fait que l'islamisme est une idéologie
01:05:07et qu'on doit le combattre, mais avec
01:05:09même des mesures très très concrètes, je pourrai y revenir dans un instant
01:05:11mais qu'en revanche, la question
01:05:13que certains professeurs, que certains
01:05:15citoyens, que certains et d'ailleurs même dans la jeunesse
01:05:17c'est beaucoup le cas, puissent ne pas être d'accord
01:05:19avec la loi de 2004, alors évidemment cette loi
01:05:21elle existe, il faut l'appliquer quand elle existe
01:05:23ça je ne le nie pas, mais on a
01:05:25le droit de la contester sans si vous
01:05:27voulez être taxé de faiblesse
01:05:29ou de complaisance vis-à-vis de l'islamisme
01:05:31parce que c'est une toute autre question
01:05:33c'est une conception différente de la laïcité
01:05:35la laïcité existait avant 2004
01:05:37on a le droit d'estimer si vous voulez que
01:05:39porter un signe religieux, est-ce que ça doit
01:05:41avoir sa place à l'école, ça c'est une question ouverte
01:05:43mais en tout cas que porter un signe religieux, c'est pas en soi
01:05:45un gage d'idéologie.
01:05:47C'est un signe religieux qui ne dit rien
01:05:49des rapports hommes-femmes ? Le voile ?
01:05:51Alors, c'est un signe religieux
01:05:53le voile, qui historiquement
01:05:55a existé dans les trois religions
01:05:57qui existent aujourd'hui, la tête couverte
01:05:59dans deux d'entre elles aujourd'hui.
01:06:01Deuxièmement, il faut remettre
01:06:03les choses dans leur contexte, c'est un signe
01:06:05religieux qui évidemment
01:06:07exprime une vision patriarcale
01:06:09de la religion, et l'islam n'est pas la seule religion
01:06:11aujourd'hui
01:06:13le judaïsme aussi
01:06:15impose la tête couverte, il y a moins
01:06:17de juifs que de musulmans bien sûr, mais ça existe
01:06:19ça existe également.
01:06:21Il y a naturellement beaucoup moins de juifs
01:06:23que de musulmans dans le monde et en France
01:06:25et partout, mais ça existe dans deux religions
01:06:27et évidemment moi à titre personnel
01:06:29d'abord je ne crois pas en Dieu, je ne suis pas musulman
01:06:31mais si je l'étais, je ne serais pas
01:06:33pour une lecture patriarcale de l'islam
01:06:35ou du judaïsme ou de
01:06:37n'importe quelle autre religion, mais la question n'est pas là
01:06:39la question est que l'islam et le judaïsme
01:06:41sont deux religions orthopraxes qui passent par le
01:06:43respect de la pratique et qu'il y a des gens qui
01:06:45estiment à tort ou à raison, mais c'est pas le sujet
01:06:47Donc vous estimez qu'elles sont incompatibles avec la république ?
01:06:49Non
01:06:51Si vous dites le dogme
01:06:53si vous dites le dogme supplant
01:06:55attendez, supplante
01:06:57la loi de la république, c'est que de fait
01:06:59c'est incompatible. Est-ce que les juifs orthodoxes sont incompatibles
01:07:01avec la république par exemple ? Non, pour autant
01:07:03les femmes voilées, les femmes mariées auront les cheveux couverts
01:07:05et si vous voulez, moi je donne un exemple
01:07:07Il y a beaucoup de problèmes en France pardonnez-moi
01:07:09On refuse de respecter la loi
01:07:11c'est la seule question. Mais encore une fois
01:07:13je viens là-dessus, je pense que
01:07:15lutter contre l'islamisme, c'est lutter contre une idéologie
01:07:17et là il y a des armes, et d'autres armes
01:07:19que la lutte contre le voile. Je vous donne
01:07:21un exemple, l'idéologie c'est avant tout des discours
01:07:23Qui lutte contre le voile ?
01:07:25Non ? C'est une application de la loi ?
01:07:27Non mais bien sûr
01:07:29Vous dites lutter contre le voile
01:07:31Non mais vous en faites un
01:07:33Il y a beaucoup de gens qui estiment que le voile
01:07:35en soi doit être interdit, ça fait partie du programme
01:07:37politique de plusieurs partis, etc.
01:07:39Je reviens là-dessus, à mon avis la lutte contre
01:07:41l'islamisme, il y a une dimension
01:07:43policière, il y a une dimension de justice, etc.
01:07:45pénale, mais c'est avant tout une lutte contre le discours
01:07:47contre les gens qui répandent ces discours
01:07:49ça peut être des imams, ça peut être
01:07:51des influenceurs
01:07:53ça peut être des femmes voilées
01:07:55ça peut être évidemment des femmes voilées
01:07:57ça peut être des anciennes journalistes de Charlie Hebdo
01:07:59ça peut être des anciennes journalistes de Charlie Hebdo aussi
01:08:01c'est la dimension idéologique
01:08:03On constate quand même que le discours de fermeté
01:08:05qui a été celui de Gabriel Attal
01:08:07sur la Baïa a conduit
01:08:09quand même à une certaine
01:08:11arrêt d'action à l'entrée des écoles
01:08:13pour autant, ça ne veut pas dire que les atteintes
01:08:15à la laïcité, c'est si
01:08:17c'est si joyeux que ça
01:08:19ça a baissé les atteintes à la laïcité, moi je crois
01:08:21que ce sont des chiffres en faux semblant
01:08:23parce qu'il y a énormément de professeurs, il faut le savoir
01:08:25qui aujourd'hui ne font plus
01:08:27d'alertes quand il y a des
01:08:29vous êtes certainement bien placé pour le savoir
01:08:31il y a beaucoup d'alertes qui ne se font plus
01:08:33par une espèce d'auto censure
01:08:35et par exemple on pourrait, puisque c'est
01:08:37l'actualité qui nous y conduit
01:08:39hier, il y a eu cette fameuse
01:08:41minute de silence nécessaire et utile
01:08:43en hommage aux deux professeurs
01:08:45dont on rappelait la mort il y a peu de temps
01:08:47et il se trouve que dans
01:08:49on ne le dit pas assez, mais dans énormément
01:08:51d'établissements, cette minute de silence
01:08:53n'a pas eu lieu, parce que quand on donne des
01:08:55consignes aussi vaseuses et aussi
01:08:57floues que
01:08:59à la liberté de chacun
01:09:01la possibilité, les modalités d'organisation
01:09:03de cette minute de silence, on finit par avoir des professeurs
01:09:05qui disent, moi j'exerce
01:09:07ma liberté pédagogique, je ne fais
01:09:09pas cette minute de silence, c'est trop compliqué
01:09:11je sais que je vais être embêté
01:09:13et donc je ne vais pas le faire
01:09:15il faut savoir aussi se poser
01:09:17cette question toute bête
01:09:19si jamais il y avait eu un problème hier
01:09:21dans une école tenue
01:09:23avec un peu de fermeté et
01:09:25qu'il y avait eu un problème avec un des élèves qui se serait
01:09:27retourné contre le professeur, ça aurait été
01:09:29de la faute de qui à votre avis ? du professeur
01:09:31parce qu'il n'avait pas bien fait
01:09:33les modalités d'observation
01:09:35de cette minute de silence, donc il faut
01:09:37avoir à la tête du ministère de l'éducation nationale
01:09:39un commandement, si j'ose dire
01:09:41un petit peu sérieux
01:09:43on va marquer une pause, on va continuer le débat
01:09:45je vous entends parler depuis tout à l'heure de laïcité
01:09:47qui est une singularité française
01:09:49mais vous ne serez peut-être pas d'accord pour certains
01:09:51moi je pense que c'est une question de mœurs
01:09:53de codes culturels qu'on partage ou pas
01:09:55d'égalité homme-femme
01:09:57la laïcité
01:09:59d'accord, très bien, mais
01:10:01au-delà, si vous ne menez pas l'autre
01:10:03combat, je ne vois pas comment on peut
01:10:05vouloir préserver une unité
01:10:07non pas culturelle pour se ressembler mais pour
01:10:09respecter non pas des valeurs mais des
01:10:11codes qui sont les mêmes
01:10:13une pause et on en parle
01:10:17dans quelques instants on va poursuivre
01:10:19notre débat sur l'école mais tout d'abord
01:10:21le rappel des titres avec vous chère Andrée
01:10:23l'Elysée a annoncé qu'elle ne demanderait pas
01:10:25de hausse de sa dotation pour
01:10:272025 après la polémique suscitée
01:10:29par l'augmentation de son budget assurant
01:10:31vouloir donner l'exemple comme
01:10:33l'Assemblée nationale et le Sénat qui
01:10:35renonceront également à leur augmentation
01:10:37de crédit. Couvre-feu prolongé
01:10:39jusqu'au 21 octobre en
01:10:41Martinique, il a été instauré ce couvre-feu
01:10:43de 21h à 5h du matin
01:10:45la situation reste tendue après
01:10:47les violences urbaines de ces derniers jours
01:10:49mais aucun incident notable n'a été
01:10:51relevé par la police au cours des
01:10:53dernières 48h. Enfin une personne
01:10:55a été tuée par balle ce mardi dans une
01:10:57attaque près d'Ajdod dans le sud d'Israël
01:10:59une autre personne a été blessée
01:11:01cette fusillade survient quelques jours
01:11:03après qu'une personne ait été tuée à l'arme blanche
01:11:05L'école
01:11:07l'affaire des foulards de Creil
01:11:09c'était il y a 35 ans
01:11:1189 exactement
01:11:13Lionel Jospin déjà il avait mis le verre
01:11:15tous les verres dans le fruit avec une ambiguïté
01:11:17terrible qui a ensuite
01:11:19poursuivre en toute la gauche le seul à l'époque
01:11:21à gauche si je puis dire c'était Jean-Pierre
01:11:23Chevènement toujours impeccable
01:11:25écoutons l'ancien
01:11:27responsable de l'établissement de
01:11:29Creil tant d'années après chez Pascal
01:11:31Prost effectivement ce matin
01:11:33Bien
01:11:35entendu l'administration de l'éducation
01:11:37nationale
01:11:39aurait souhaité
01:11:41que pas de
01:11:43vagues voilà
01:11:45naturellement
01:11:47les gens que j'avais comme interlocuteur
01:11:49de cette communauté
01:11:51n'étaient pas
01:11:53les braves émigrés
01:11:55qui vivent leur vie
01:11:57s'intègrent etc
01:11:59c'était de véritables commandos
01:12:01qui avaient une stratégie
01:12:03bien réfléchie
01:12:05en utilisant
01:12:07les jeunes filles et le foulard
01:12:09islamique
01:12:11il le pensait il le disait déjà il y a 35 ans
01:12:13aujourd'hui dans le Figaro Pierre
01:12:15Vermeren qui est normalien agrégé
01:12:17docteur en histoire il est l'auteur d'une dizaine
01:12:19d'ouvrages remarqués il affirme que
01:12:21l'islam politique est un adversaire résolu
01:12:23de l'école de la république à la lumière
01:12:25des exemples étrangers ou les frères musulmans
01:12:27et les talibans ont pris le pouvoir
01:12:29il explique que ce que les islamistes
01:12:31veulent faire de l'éducation nationale en tuant
01:12:33en minant l'esprit critique pour diffuser
01:12:35et instiller le poison du dogmatisme
01:12:37le dogme avant
01:12:39les lois
01:12:41Thibaud de Montbréal avant hier je veux pas
01:12:43noircir le tableau déjà qu'il est
01:12:45c'est plus que soulage mais parfois il y a de la lumière dans le noir
01:12:47donc on va voir mais là véritablement on n'en voit pas
01:12:49il a dit islamisme et mexicanisation
01:12:51donc violence
01:12:53qui est un cocktail explosif qui se retrouve
01:12:55également à l'école parce que cette
01:12:57fille à Tourcoing
01:12:59vous pouvez
01:13:01déjà c'est plus qu'une faute ce qu'elle a fait
01:13:03en voulant mettre son voile
01:13:05dans l'enceinte d'Al-Tanoussaï mais aussi
01:13:07pouvoir porter la main sur son professeur
01:13:09donc la violence quand même totalement
01:13:11débridée est-ce que vous êtes d'accord avec ce
01:13:13constat Georges Fenech est-ce que vous diriez
01:13:15également mexicanisation en parlant
01:13:17de certaines villes et islamisation
01:13:19c'est un cocktail bien
01:13:21bien sombre
01:13:23vous savez on
01:13:25se rend compte aussi qu'il y a une superposition
01:13:27dans certaines zones, certains quartiers
01:13:29entre l'islamisation
01:13:31et le séparatisme
01:13:33donc et le trafic de drogue
01:13:35il y a une source de financement
01:13:37aussi de ces réseaux il faut pas
01:13:39le nier c'est un constat
01:13:41que l'on peut faire et qu'on ne dénonce pas
01:13:43suffisamment
01:13:45commencer par le baseball là
01:13:47je sais pas peut-être
01:13:49c'est tout à fait documenté
01:13:51mais ça c'est au niveau international je parlais de nos quartiers
01:13:53il n'y a pas d'hezbollah chez nous
01:13:55c'est un bon exemple de collusion
01:13:57entre l'islamisme et les cartels sud-américains
01:13:59mais ça a toujours été
01:14:01donc il y a une superposition de ces cartes si je puis dire
01:14:03territoriales, géographiques
01:14:05sur ces gangs à la fois
01:14:07c'est assez documenté
01:14:09il y a effectivement une source
01:14:11de financement
01:14:13de ces courants là à travers
01:14:15certains trafics, pas uniquement le trafic de drogue
01:14:17donc il faut le savoir
01:14:19il faut lutter contre ça
01:14:21quand hier les phrases ont été prononcées
01:14:23on ne vous oubliera jamais
01:14:27vous avez rappelé je vais le dire par honnêteté
01:14:29à nos téléspectateurs pendant la pause
01:14:31c'est vrai et on aurait du tous y penser
01:14:33que les photos de nos
01:14:35de nos deux professeurs
01:14:37soient affichées sur
01:14:39les mairies, les ministères et autres
01:14:41au moins de l'éducation
01:14:43il n'y a plus depuis 2020
01:14:45je ne crois pas, alors après on n'a pas regardé
01:14:47sur tout le territoire français mais je ne crois pas
01:14:49qu'on ait affiché des portraits
01:14:51à taille gigantesque
01:14:53de Samuel Paty et Dominique Bernard
01:14:55dans les grands monuments
01:14:57des institutions françaises
01:14:59en premier duquel
01:15:01du ministère de l'éducation nationale
01:15:03moi ça me paraît invraisemblable
01:15:05et je rappelle aussi quand même qu'en 2022
01:15:07donc Dominique Bernard
01:15:09n'est pas encore assassiné puisque Dominique Bernard
01:15:11n'est pas assassiné qu'il y a un an, rappelons-le
01:15:13il n'y avait que 60%
01:15:15des enseignants qui étaient concernés
01:15:17par l'hommage fait à Samuel Paty
01:15:19et lorsqu'un
01:15:21hommage a été organisé
01:15:23dans ces hommages
01:15:25il y avait 20 à 40% de contestation
01:15:27de l'hommage
01:15:29donc là, pareil madame
01:15:31je ne tais
01:15:33il est fort possible que son nom quand même
01:15:35soit
01:15:37qu'on s'amuse un peu avec son nom
01:15:39c'est un peu une forme de cynisme
01:15:41quand elle annonce les atteintes à la laïcité
01:15:43du mois de septembre
01:15:45je veux dire, elle se fiche du monde
01:15:47j'ajoute d'ailleurs que
01:15:49depuis mars
01:15:51pardonnez-moi, le ministre de l'éducation avant
01:15:53dont parfois on se gargarait sa fermeté, Gabriel Attal
01:15:55le ministre de l'éducation avant d'avoir été premier ministre
01:15:57il donnait beaucoup les mêmes chiffres
01:15:59merci Sonia parce que là il a fait
01:16:01une manipulation en bonne et due forme
01:16:03c'est-à-dire qu'il a fait croire aux gens qui l'écoutaient
01:16:05puisque c'était sur France Inter
01:16:07que sa circulaire de La Baye
01:16:09ne pouvait rendre effet
01:16:11que cette année en 2024
01:16:13après validation au conseil d'état, c'est faux
01:16:15sa circulaire a pris effet immédiat
01:16:17d'ailleurs il s'en est bien vanté à l'époque
01:16:19et les chiffres d'atteinte à la laïcité
01:16:21ont explosé
01:16:23et pourquoi elles ont explosé en septembre de l'année dernière
01:16:25qui était à 1034 et non pas à 800
01:16:27et des brouettes parce que le vrai chiffre
01:16:29à moins que sur le site de l'éducation nationale les chiffres qui soient donnés
01:16:31soient faux, mais si je me réfère
01:16:33au chiffre de l'éducation nationale
01:16:35en septembre de l'année dernière c'était donc 1034
01:16:37et en octobre c'était 1812
01:16:39c'est-à-dire x3 ou x4
01:16:41ça c'était l'année dernière
01:16:43et pourquoi on a eu beaucoup d'atteinte à la laïcité
01:16:45l'année dernière
01:16:47c'est exactement l'inverse de ce qu'a dit Gabriel Attal
01:16:49sur cette
01:16:51chaîne concurrente
01:16:53c'était parce que les équipes
01:16:55se sont senties soutenues
01:16:57donc elles ont certainement
01:16:59elles se sont certainement senties plus
01:17:01légitimes
01:17:03à signaler
01:17:05Philippe David
01:17:07Pour mettre un peu de légèreté, ça m'a inspiré une citation
01:17:09de Churchill, je ne crois les chiffres des statistiques
01:17:11que lorsque je les ai truqués moi-même
01:17:13peut-être que ça a inspiré le ministère
01:17:15de l'éducation nationale, il faudrait enquêter
01:17:17moi je crois qu'il faut revenir à
01:17:191989, ce que j'appelle le péché
01:17:21originel, le péché
01:17:23originel avec une gauche qui s'est coupée en 3
01:17:25une gauche républicaine
01:17:27comme toujours, Jean-Pierre
01:17:29Chevènement, une gauche communautariste
01:17:31Daniel Mitterrand
01:17:33qui rappelons-le, rappelons-le
01:17:35avait pris la défense de ses jeunes filles
01:17:37en disant, ce serait un recul
01:17:39je cite, ce serait un recul considérable
01:17:41pour une histoire de foulard
01:17:43de fichu
01:17:45et une gauche que j'appelle la gauche
01:17:47Ponce-Pilate, Lionel Jospin
01:17:49qui a dit, je m'en lave les mains
01:17:51circulez, il n'y a rien à voir
01:17:53allez-y je vous en prie
01:17:55et c'est ce qu'il y a d'absolument terrible
01:17:57moi quand j'étais gamin, la gauche
01:17:59c'était la laïcité
01:18:01c'était la république, c'était
01:18:03liberté, égalité, fraternité
01:18:05et c'était très souvent
01:18:07une gauche très bouffeuse de curé
01:18:09alors qu'aujourd'hui, ce qu'il y a de terrible
01:18:11c'est que cette gauche qui bouffait du curé à l'époque
01:18:13bouffe toujours du curé
01:18:15mais se délecte dans le même temps à passer
01:18:17l'aspirateur sur les tapis de prière
01:18:19et c'est là où j'ai quand même un gros problème
01:18:21avec cette évolution de la gauche
01:18:23d'ailleurs ça explique peut-être son effondrement
01:18:25dans les quartiers populaires au niveau électoral
01:18:27et pour rendre hommage
01:18:29si je puis dire à ces
01:18:31usères de la république, il y a
01:18:33beaucoup de manières de le faire
01:18:35il y a aussi une autre manière, c'est de regarder
01:18:37et d'écouter, de suivre
01:18:39Michael Paty à travers votre documentaire
01:18:41Stéphane Simon, ce sera demain à quelle heure ?
01:18:43à 21h20 sur C8
01:18:45les derniers jours de Samuel Paty
01:18:47le combat de sa sœur pour la vérité
01:18:49avec cet ouvrage également, cette enquête sur une tragédie
01:18:51qui aurait dû et qui aurait pu
01:18:53être évité, il nous reste quelques minutes
01:18:55c'est important, je voudrais qu'on parle
01:18:57de ces forces vives aussi de notre pays
01:18:59qui sont les agriculteurs
01:19:01qui pour certains sont redescendus dans la rue
01:19:03en inversant les panneaux de certaines
01:19:05villes et c'est le mot
01:19:07qu'ils utilisent, ils affirment
01:19:09qu'ils se sont fait balader
01:19:11par le gouvernement précédent
01:19:13que les promesses ne sont pas
01:19:15tenues, ils dénoncent pas le même aussi
01:19:17les négociations entre l'Europe
01:19:19et les pays du Mercosur qui ont repris
01:19:21alors que vous le savez la France, Emmanuel Macron
01:19:23oh non, non, non, non
01:19:25cet accord, on dit non
01:19:27il ne peut pas se faire et apparemment
01:19:29il devrait être signé bientôt, peut-être même
01:19:31au prochain G20, regardons
01:19:33déjà ce reportage
01:19:35ce reportage
01:19:37vous avez une citation ?
01:19:39les promesses n'engagent que
01:19:41ceux qui les refusent
01:19:43c'était Jacques Chirac, d'autres Charles Pasqua
01:19:45vous avez été député RPR
01:19:47dans l'affaire
01:19:49d'une affaire comme dirait Charles Pasqua
01:19:51c'est les deux qui ont dit la citation
01:19:53l'affaire, avant l'affaire, d'une affaire
01:19:55et le reportage, regardez
01:20:01les décrocher, les déplacer
01:20:03puis les attacher
01:20:05on va les emmener à
01:20:07à Châteauneuf pour les échanger
01:20:09ces panneaux sont un symbole fort
01:20:11les agriculteurs ont la sensation
01:20:13de se faire balader par le gouvernement
01:20:15ils veulent en faire autant
01:20:17le gars qui arrive, il dit
01:20:19il est calé, arrivé sur la route
01:20:21il a fait demi-tour
01:20:23les agriculteurs gardent
01:20:25leur humour, mais pour combien
01:20:27de temps ? on passe la pire récolte
01:20:29de céréales qu'on a jamais connue depuis 40 ans
01:20:31et là on passe en automne, nous on sort
01:20:33des inondations il y a quelques jours
01:20:35donc je peux vous dire qu'en ce moment le moral n'est pas formidable
01:20:37donc on essaie de trouver au moins quelque chose pour montrer
01:20:39qu'on a encore un petit brin d'humour
01:20:41je pense que c'est le dernier avant la grosse crise
01:20:43plusieurs membres du syndicat
01:20:45jeunes agriculteurs, se sont rassemblés
01:20:47devant la direction départementale
01:20:49du territoire, le slogan
01:20:51vous nous baladez, prend tout son sens
01:20:53en début 2024
01:20:55on nous a fait des promesses qui n'ont pas été tenues
01:20:57on a passé 3 mois et demi sans gouvernement
01:20:59ça veut dire qu'on naviguait
01:21:01un peu à l'aveugle
01:21:03l'objectif c'est dans le mois, avant le mois
01:21:05il faut qu'on ait des réponses, on commence calmement
01:21:07on est gentiment, on dit qu'on est perdu
01:21:09il nous faut une direction, il nous faut
01:21:11un capitaine au volant du navire
01:21:13l'action s'est déroulée dans le calme
01:21:15sous le regard de la police
01:21:17qu'est-ce que ça donne un pays sans paysans ?
01:21:19c'est une catastrophe
01:21:21c'est un pays qui meurt
01:21:23mais vous savez parmi les promesses
01:21:25qui ont été faites
01:21:27parfois au plus haut niveau
01:21:29par Emmanuel Macron
01:21:31et qui n'ont pas été respectées
01:21:33je pense à quelque chose qui est assez révélateur
01:21:35c'est le fait que
01:21:37les agents
01:21:39de l'office français de la biodiversité
01:21:41ceux qui sont chargés
01:21:43d'aller dans les exploitations
01:21:45contrôler l'usage de l'eau
01:21:47des pesticides, etc
01:21:49sont toujours armés
01:21:51alors ils multiplient
01:21:53les contrôles
01:21:55et les paysans voient débarquer
01:21:57des gens qui ont des armes à feu
01:21:59des armes létales
01:22:01sur eux
01:22:03et leur demandent des comptes
01:22:05sur un ton que vous pouvez imaginer
01:22:07parce que ça, ça participait
01:22:09vous savez il y avait les normes européennes
01:22:11vous vous souvenez de
01:22:13pardonnez-moi de la botte de foin
01:22:15de Gabriel Attar ?
01:22:17c'était un terme de communication
01:22:19c'était pas mal
01:22:21il y en a toujours un qui n'est pas bon
01:22:23c'était un peu
01:22:25tiré par les cheveux
01:22:27je ne disais pas
01:22:29vous n'avez aucune vocation calvophobe
01:22:31chez vous, je n'ai aucun doute là-dessus
01:22:33chère Sonia
01:22:35c'est vrai, à chaque fois
01:22:37qu'une activité agricole ferme c'est un bout de front
01:22:39j'étais au téléphone avec un ami
01:22:41producteur de céréales tout à l'heure
01:22:43et j'ai de la famille agriculteur
01:22:45mais ils font un peu de céréales mais surtout de l'élevage boivin
01:22:47est-ce que vous savez qu'aujourd'hui
01:22:49il y a un produit
01:22:51qui va être interdit pour cultiver la chicorée
01:22:53à priori
01:22:55culture de chicorée en France c'est fini
01:22:57on va tout faire venir d'Asie avec des produits
01:22:59qu'on n'aurait même pas le droit d'envisager
01:23:01d'utiliser en Europe en général
01:23:03en France en particulier
01:23:05c'est l'Allemagne qui met une pression
01:23:07monstrueuse
01:23:09pour ses exportations de berlines de luxe
01:23:11comme l'automobile ne va pas très bien en Allemagne en ce moment
01:23:13et de machines outils
01:23:15donc si on doit sacrifier les éleveurs bovins
01:23:17français
01:23:19que ce soit de charolaises, de limousines
01:23:21de Gascogne des Pyrénées ou de Bazadez
01:23:23les Allemands s'en foutent royalement
01:23:25mais vous savez à chaque fois finalement
01:23:27depuis le début de cette émission c'est une question de rapports de force
01:23:29qu'on ne mène pas
01:23:31mais la politique internationale ce n'est que des rapports de force
01:23:33alors on nous explique depuis des années
01:23:35qu'en Europe c'est génial
01:23:37on est tous amis, on est tous copains
01:23:39mais quand les Allemands peuvent nous, je vais parler un peu cache
01:23:41nous enfler, ils ne se gênent absolument pas
01:23:43et ils ont raison
01:23:45puisqu'on dit oui tant qu'on n'est pas capable
01:23:47de faire du bras de fer
01:23:49vous savez...
01:23:51Mais comment la France quand même, puissance moyenne
01:23:53d'être d'accord avec ce qu'elle représente en Europe
01:23:55n'impose pas ce bras de fer aux agriculteurs
01:23:57ou alors elle se dit ils sont 300 000
01:23:59Sonia vous parliez des dogmes religieux il y a quelques instants
01:24:01je vais vous donner un dogme religieux
01:24:03le couple franco-allemand
01:24:05le couple franco-allemand on n'en parle qu'à Paris
01:24:07chez les élites françaises
01:24:09en Allemagne, parlez du Deutsch, Enzozisch et Eupat
01:24:11tout le monde va vous regarder et vous dire was ist das ?
01:24:13de coup francement, qu'est-ce que c'est ?
01:24:15parce que l'Allemagne dirige l'Europe
01:24:17pour les intérêts allemands et ce food
01:24:19et au contraire, s'ils peuvent nous mettre la tête sous l'eau
01:24:21c'est encore mieux pour eux
01:24:23parce que comme ça, ils prennent un leadership encore plus puissant
01:24:25Mais Philippe, il y a aussi des raisons d'incompétence
01:24:27strictes et de manque de moyens
01:24:29enfin de manque de volonté
01:24:31quand vous travaillez
01:24:33sur ce qui se passe au Parlement européen
01:24:35tous les députés européens vous expliquent
01:24:37que quand les Allemands ont un dossier
01:24:39vous avez des ministres qui viennent par wagon
01:24:41qui passent des semaines
01:24:43avec des documents comme ça
01:24:45en France, les députés
01:24:47européens français disent
01:24:49on voudrait défendre la position de la France
01:24:51envoyez-nous des gens, envoyez-nous
01:24:53des documents, envoyez-nous des arguments
01:24:55il va arriver péniblement
01:24:57un post-it
01:24:59un post-it jaune
01:25:01pour terminer, parce qu'il nous reste quelques secondes
01:25:03peut-être sur les paysans aussi
01:25:05ce qui représente aussi pour la France une note un peu plus
01:25:07charnelle, peut-être pour terminer, pour conclure
01:25:09oui, alors moi j'avais juste une question à poser
01:25:11toute simple, qui rejoint la question
01:25:13du début de l'émission sur la temporalité
01:25:15médiatique, à l'époque
01:25:17Gabriel Attal, quand il venait d'être
01:25:19Premier ministre, qu'il avait cette crise d'agriculteurs
01:25:21c'était central pour lui de donner l'impression qu'il faisait
01:25:23quelque chose, donc il a fait cette communication
01:25:25excellente, si on fait un peu la revue de presse
01:25:27de l'époque, non la communication était excellente
01:25:29mais qui a dit qu'il
01:25:31baladait les agriculteurs ? Est-ce qu'à l'époque
01:25:33la version qui s'est imposée dans le débat
01:25:35public était Gabriel Attal
01:25:37fait de la bonne com' mais il fait rien
01:25:39ou est-ce que ça a été Gabriel Attal
01:25:41a pris à bras le corps la crise d'agriculture ?
01:25:43Il voulait en venir
01:25:45Ce que je veux dire c'est qu'à l'époque tout le monde
01:25:47a été dupe et que Gabriel Attal a eu
01:25:49raison politique
01:25:51Ah bah non, je suis désolée
01:25:53reprenez
01:25:55FNSEA d'ailleurs
01:25:57qui s'est félicité du résultat
01:25:59On a assez d'attaques
01:26:01Pour dire quand même que d'abord
01:26:03on ne pourrait pas régler tous les problèmes puisqu'ils étaient
01:26:05étroitement imbriqués avec
01:26:07les problèmes européens
01:26:09Vous le souvenez
01:26:11que le Président de la République
01:26:13lors des salons d'agriculture n'a pas été en capacité
01:26:15de pouvoir faire un discours tel qu'il avait
01:26:17voulu faire, qu'il y avait des CRS partout
01:26:19notre agriculture est en train
01:26:21de mourir et ce soir
01:26:23on va voir le niveau de la mobilisation
01:26:25qui nous est annoncée
01:26:27Ah oui, ce soir, le 16 octobre
01:26:29je crois que c'est ce soir
01:26:31C'est demain soir la manifestation
01:26:33la mobilisation qui va se lever
01:26:35parce que ces agriculteurs
01:26:37ne voudront pas mourir
01:26:39Demain matin la ministre de l'agriculture fera notre invité
01:26:41Il faut s'attendre
01:26:43à une nouvelle mobilisation des agriculteurs
01:26:45Très bien, on lui posera la question
01:26:47Une citation pour finir ?
01:26:49J'ai entendu parler de la santé de Joe Biden en venant
01:26:51et ça m'a rappelé une interview de Mikhail Gorbatchev
01:26:53quand il avait quitté le pouvoir
01:26:55on lui dit est-il vrai que Boris Helsin
01:26:57n'est conscient que deux heures par jour
01:26:59il avait répondu oui mais pas tous les jours
01:27:01J'avais trouvé ça extrange
01:27:03mais revenu en écoutant la santé de Biden
01:27:05non parfois c'est comme Mitterrand, ça revient d'un coup
01:27:07vous êtes une source d'inspiration
01:27:09C'est réciproque pour vous et tous nos invités
01:27:11je vous remercie d'avoir été nos invités
01:27:13merci beaucoup, je vous dis à très bientôt
01:27:15et à demain, à midi évidemment