• il y a 2 mois
Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews

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00:00:00Il est midi, bienvenue à vous pour Midi News, c'est un plaisir de vous accompagner au programme.
00:00:07La république laïque face au voile, cela a démarré en 1989 avec l'affaire des foulards de Creil
00:00:13et la position plus qu'ambiguë du ministre de l'éducation de l'époque, Lionel Jospin, aujourd'hui.
00:00:18En 2024, lorsqu'une professeure est agressée au lycée Sévigny de Tourcoing pour avoir demandé à une lycéenne de retirer son voile,
00:00:24on se rend compte des années d'accommodement.
00:00:27Alors, est-ce que le pas de vague est vraiment terminé ? La ministre de l'éducation, comme vous le voyez, était sur place.
00:00:33Bruno Rotaillot vote un tour de vie sur l'immigration. Il veut revenir sur la circulaire valse qui régularise, vous le savez,
00:00:39des étrangers sans papier sous certaines conditions.
00:00:42Il vote également, le ministre de l'intérieur, réformer l'AME contre l'avis même de la ministre de la Santé.
00:00:48Alors, que va trancher le premier ministre et qu'en pensez-vous ?
00:00:52Regardez cette photo, c'est celle de Philippine.
00:00:56La jeune fille aurait eu 20 ans aujourd'hui, trois semaines après le meurtre de leur fille, sa famille.
00:01:02Les parents sortent du silence pour remercier de l'énorme soutien reçu.
00:01:06Voilà pour le programme. Dans quelques instants, nos invités. Mais tout d'abord, place au journal.
00:01:10Bonjour à vous, chère Audrey Berto.
00:01:12Bonjour Sonia, bonjour à tous. Vers 10h ce matin, un fourgon transportant un million d'euros a été attaqué en plein centre-ville, à Grenoble.
00:01:20Il y a eu des échanges de coups de feu, les convoyeurs ne sont pas blessés, les auteurs sont en fuite.
00:01:25L'argent n'a finalement pas été volé, le procureur se rend sur place.
00:01:29Et puis, nouvelle nuit de violence en Martinique.
00:01:3212 gendarmes ont été blessés cette nuit dans des affrontements avec des militants qui protestent contre la vie chère.
00:01:38La préfecture a annoncé qu'une table ronde était prévue ce jeudi.
00:01:42Regardez ce sujet de Florent Doré.
00:01:45Des gendarmes blessés, une gendarmerie incendiée.
00:01:49En Martinique, les violences ont repris de plus belle ces dernières heures.
00:01:52Des affrontements entre militants contre la vie chère et forces de l'ordre au niveau d'un barrage installé dans la commune du Carbet,
00:01:59axe principal reliant le nord-ouest de la Martinique et le centre de l'île.
00:02:04Hier, suite à une manifestation, la gendarmerie de la ville a été incendiée au grand dam du maire.
00:02:10Suite à des confrontations, nous avons découvert que notre nouvelle gendarmerie a été brûlée, complètement incendiée.
00:02:20Et donc, nous sommes véritablement dans un émoi particulier pour cette affaire.
00:02:26Depuis plusieurs semaines, l'île fait face à un mouvement de protestation contre la vie chère.
00:02:31Les militants exigent un alignement des prix des produits alimentaires sur ceux de l'Hexagone.
00:02:37Plus aucune ville de Martinique n'est désormais épargnée par les violences.
00:02:41C'est vrai que cela prend d'une ampleur extraordinaire à la Martinique et dans toutes les villes de la Martinique.
00:02:47Hier, c'était le Carbet, on a vu des exactions, mais toutes les villes de la Martinique sont touchées.
00:02:53Face à la situation, une nouvelle table ronde se tient aujourd'hui pour présenter le plan d'action des autorités.
00:02:59Une femme a été violée chez elle par un homme sous OQTF depuis deux ans.
00:03:04Les faits se passent dans la somme. L'individu s'est introduit chez elle dans le but de la cambrioler,
00:03:09mais en a profité pour abuser d'elle. La victime a témoigné sur CNews. Écoutez-la.
00:03:14J'ai vu une silhouette plutôt comme si c'était dans le noir.
00:03:17Du coup, j'ai allumé la lumière et cet homme m'a foncé dessus, m'a menacé d'un couteau et m'a agressé sexuellement.
00:03:24Il parlait pas très bien français, mais il m'a expliqué avec des mimes et des mots comme quoi si je criais, il me plantait.
00:03:31Peu importe les solutions que j'essayais de trouver, le résultat c'était le même, il avait un couteau.
00:03:36Qu'on sache l'utiliser ou pas, planter quelqu'un, ça va très vite.
00:03:40Et regardez ces images à Coulomiers en Seine-et-Marne après le passage de la dépression.
00:03:45Un kerk, des routes sont totalement illégales.
00:03:48La Seine-et-Marne a été placée en vigilance rouge.
00:03:51Toujours 65.000 personnes étaient privées d'électricité ce matin.
00:03:55Enfin, la légende Raphaël Nadal va prendre sa retraite, c'est officiel.
00:03:59Raphaël Nadal l'a annoncé dans une vidéo sur ses réseaux sociaux ce matin.
00:04:03Son nom restera associé à Roland Garros où le gaucher s'est imposé 14 fois au total.
00:04:08Il mettra un terme à sa carrière le mois prochain à l'issue de la fascisme.
00:04:12Bonjour à tous, je voulais vous dire que je vais arrêter ma carrière professionnelle de tennis.
00:04:17Je pense que je n'étais plus capable de jouer sans limites.
00:04:22Mais je suis vraiment excité à l'idée de jouer une dernière fois lors de la coupe Davis pour mon pays.
00:04:29Et Raphaël Nadal, c'est un des meilleurs joueurs de tennis du monde.
00:04:34Je suis vraiment excité à l'idée de jouer une dernière fois lors de la coupe Davis pour mon pays.
00:04:41Et un autre grand tennisman va prendre sa retraite, Sonia, c'est Richard Gasquet.
00:04:45Ce sera après le tournoi de Roland Garros au mois de juin prochain.
00:04:49Voilà, Sonia.
00:04:51Merci beaucoup.
00:04:52D'ailleurs pour Nadal, on retient évidemment les exploits et aussi les tics, les tocs sur le terrain.
00:04:57On ne va pas les faire, il y en avait beaucoup.
00:05:00On va enlever la terre battue sous chaque semelle.
00:05:03Bonjour à vous sur ce terrain qui n'est pas un champ de bataille.
00:05:08André Vallini, merci d'être là.
00:05:10Je salue évidemment Sabrina Medjéber, merci à vous.
00:05:13Bonjour Jonathan Six.
00:05:14Bonjour Sonia.
00:05:15Dans quelques instants, c'est Gabriel Cluzel qui va également nous accompagner.
00:05:19Beaucoup de sujets à vous soumettre aujourd'hui.
00:05:21Mais tout d'abord, pour comprendre le défi auquel nous faisons face,
00:05:25je voulais qu'on revienne un petit peu à ce qui s'est passé autour du voile.
00:05:28La République laïque face au voile, ça a démarré en 1989 avec l'affaire des foulards de Creil.
00:05:33La position à l'époque plus qu'ambiguë du ministre socialiste de l'Éducation à l'époque, Léonel Jospin.
00:05:40On va y revenir sur ces années d'accommodement pour certains, de lâcheté, d'abandon.
00:05:44Mais tout d'abord, la ministre de l'Éducation actuelle était au lycée de Tourcoing.
00:05:48Écoutons justement ce qu'elle a dit.
00:05:52Et je voudrais dire qu'ici, le soutien que je viens apporter comme ministre de l'Éducation nationale
00:05:57à nos enseignants, à cette professeure, c'est aussi un soutien qui doit être collectif.
00:06:02La nation toute entière aujourd'hui doit les soutenir.
00:06:05C'est un enjeu de respect du professeur, c'est un enjeu de respect de son autorité.
00:06:11Pas un soutien, pas un soutien ne doit manquer envers nos professeurs et envers cette professeure.
00:06:18Je veux rappeler que je l'ai déjà dit à la représentation nationale, je le dis à tous les Français qui peuvent écouter maintenant.
00:06:24Menacer un professeur, c'est menacer la République et tous ses enfants.
00:06:29Insulter un professeur, c'est insulter la République et tous ses enfants.
00:06:33Agresser un professeur, c'est agresser la République et tous ses enfants.
00:06:38Je ne l'accepterai pas.
00:06:40Bien. On a beaucoup entendu ces paroles.
00:06:44Vous nous direz ce que vous en pensez dans quelques instants.
00:06:47Mais tout d'abord, on va rejoindre sur place notre journaliste Marie-Victoire Dieudonné.
00:06:52Marie-Victoire, la ministre devait évidemment se rendre sur place.
00:06:56Le sens de la visite, on le connaît.
00:06:58Qu'est-ce qu'on retient sur place ?
00:06:59Qu'ont retenu le personnel éducatif et les professeurs plus largement de cette visite ?
00:07:06Assurer les professeurs de son soutien et puis assurer le lycée de plus de moyens.
00:07:11Ce sont les deux grands axes qu'on peut retenir d'Angente en déplacement à Tourcoing aujourd'hui.
00:07:17Trois jours après l'agression d'une enseignante par une élève qui ne souhaitait pas enlever son voile.
00:07:22En présence également du préfet et de Gérald Darmanin, député du Nord,
00:07:27le temps d'échange avec les enseignants aura duré un peu plus d'une heure.
00:07:31Vous l'avez entendu tout à l'heure, la ministre le martèle.
00:07:34C'est la nation toute entière qui doit soutenir les enseignants.
00:07:38Et puis à retenir, deuxième axe de sa déclaration, ce sont les mesures qui ont été mises en place par la ministre ici.
00:07:44Des équipes de sécurité et des assistants d'éducation sont déjà déployés ici sur le lycée pour les élèves.
00:07:50Et puis ce matin, ils ont été rejoints par les équipes académiques Valeurs de la République.
00:07:55A savoir aussi que hier, le personnel du lycée réuni en intersyndical dénonçait une nouvelle et une cinquième agression physique.
00:08:05Il demandait plus de moyens et la ministre de l'éducation nationale a annoncé que d'autres mesures seraient annoncées dans les prochains jours.
00:08:12Merci Marie-Victoire Dudonnet. On attendra de connaître la nature de ces annonces.
00:08:17Quand elle dit la nation toute entière doit soutenir l'enseignante.
00:08:22Alors d'abord, c'est de la pensée magique.
00:08:25Est-ce que c'est tant la laïcité que du séparatisme ici culturel ?
00:08:30Donc forcément, ce n'est pas la nation toute entière qui soutiendra cet enseignant.
00:08:33Évidemment que c'est du séparatisme culturel puisque le voile islamique en est l'étendard.
00:08:39C'est le signe manifeste d'un particularisme religieux qui signe une désaffiliation culturelle envers la société française.
00:08:47Donc évidemment qu'il y a un problème d'intégration, d'assimilation de ce point de vue-là.
00:08:51Puisque cela fait 35 ans maintenant que l'affaire du premier voile, c'est-à-dire l'intrusion de l'intégrisme religieux à l'école de la République a fait son oeuvre.
00:08:59Ça, c'est la première des choses.
00:09:01Deuxième des choses, quand madame la ministre appelle au soutien de la nation, évidemment que l'ensemble des citoyens soutiennent les professeurs qui sont agressés.
00:09:09Son rôle, c'est de travailler auprès non seulement des syndicats mais de certains professeurs également
00:09:13qui sont accommodés justement au menu confessionnel, au port de signes religieux à l'école.
00:09:19Il y a un sondage de l'IFOP qui le montre très bien.
00:09:2162% des enseignants de moins de 30 ans soutiennent précisément les menus confessionnels et le port de signes religieux en déférence non seulement à la loi 2004
00:09:31mais également à l'article L145-5-1 du code de l'éducation.
00:09:36Donc il faut que madame la ministre soutienne l'ensemble du corps enseignant qui parfois s'autobayonne quant à certains enseignements,
00:09:44qui ont peur des représailles non seulement de l'élève comme ça s'est passé, puisque là ce n'est pas seulement un problème de voile.
00:09:50On se rend compte qu'au-delà du problème de voile, le voile devient un outil de légitimation du passage à l'acte violent.
00:09:56On en est aujourd'hui à ce qu'une élève frappe une professeure.
00:09:59Donc il faut absolument qu'elle soutienne l'ensemble du corps enseignant et qu'elle fasse attention à ceux qui encouragent l'islamisme à l'école.
00:10:06Je salue parce qu'il était avec nous en direct et en duplex Driss Ghali qui est essayiste.
00:10:11Merci d'être avec nous Driss Ghali.
00:10:13Bonjour.
00:10:14J'arrive tout de suite pour vous poser des questions à ce sujet.
00:10:18Vous venez de dire, Sabrina Hidjubar, le voile c'est un symbole de désaffiliation de la nation.
00:10:24Est-ce à dire que toutes celles qui portent un voile ne sont pas intégrées ou assimilées à la France ?
00:10:30Si elles sont intégrées à la France, si elles sont assimilées à la France, il n'empêche qu'elles portent un symbole d'une idéologie qui ne fait pas nation avec la France.
00:10:38C'est important ça. Est-ce que vous êtes d'accord ?
00:10:40André Valignier, souvent on dit que derrière l'idéologie islamiste, il y a un voile.
00:10:46Mais derrière le voile, il n'y a pas forcément une idéologie islamiste.
00:10:49Est-ce que vous faites cette nuance ? Parce que comme Sabrina Hidjubar, vous dites non.
00:10:52Aujourd'hui, c'est un signe d'antrisme.
00:10:54Non, moi je fais la nuance quand même.
00:10:56J'espère pouvoir faire la nuance.
00:10:58J'espère que derrière chaque voile, il n'y a pas l'islamisme.
00:11:01Je crois qu'il y a un peu de tout.
00:11:03Il y a sûrement des jeunes filles et des jeunes femmes qui sont sincèrement et de façon très fervente musulmanes, sans penser à autre chose, sans vouloir se désaffiler de la société française.
00:11:16Il y en a d'autres, certainement, qui sont très hostiles à notre civilisation, à notre société, et pour qui le voile est une espèce de revendication islamique.
00:11:30Donc un peu en rupture avec l'identité nationale française.
00:11:34Il y a un peu de tout.
00:11:36Je vais peut-être vous surprendre ou vous choquer.
00:11:38Il y a aussi, sans doute chez certaines, les adolescentes, une espèce de mode qui consiste à vouloir se singulariser.
00:11:43Donc il y a un peu de tout.
00:11:45Il ne faut pas généraliser.
00:11:47Je ne sais plus qui a dit que la généralisation est une paresse de l'esprit.
00:11:49Je crois que tout ça est très composite, souvent compliqué.
00:11:52Pour autant, et revenons à l'essentiel, à l'école, au collège, au lycée, le voile est interdit.
00:11:58Et au lieu d'avoir des grandes paroles, des paroles verbales et un peu creuses, comme Madame la Ministre, la République est attaquée, etc.,
00:12:04il faut mettre des moyens à l'entrée de chaque établissement scolaire, en fait, quitter le voile à celle qui le porte.
00:12:09Je ne dis pas que toutes les femmes qui portent le voile sont des islamistes.
00:12:12Je dis que le voile est un symbole et l'étendard d'une idéologie.
00:12:17Je ne fais pas de cas par cas.
00:12:19Je ne regarde pas les personnes qui portent le voile de façon intuitive, personnelle.
00:12:23Je ne les connais pas.
00:12:24Il n'empêche que le voile, c'est un symbole de séparatisme.
00:12:27C'est un symbole d'infériorisation de la femme.
00:12:30C'est un symbole de soumission anthropologique.
00:12:32C'est un cadenas social, parfois, pour certaines, qui sont même obligées de le porter pour échapper aux dictates de certains quartiers.
00:12:38Et voilà.
00:12:39Et donc, le voile, c'est malheureusement le symbole d'une idéologie.
00:12:43Après, les femmes qui le portent, évidemment, ne sont pas toutes des islamistes.
00:12:45Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit.
00:12:47Bien sûr.
00:12:48Et vous avez raison de préciser vos propos.
00:12:50Driss Ghali, on parlait de l'affaire des foulards de Creil 1989.
00:12:54Regardez le débat.
00:12:56En réalité, la société est fracturée tant donné d'accommandements, de lâcheté, d'abandon.
00:13:01Est-ce que le bouclier, aujourd'hui, c'est la laïcité ?
00:13:04Ou est-ce que c'est une question de mœurs davantage, de codes culturels, que certains ne partagent pas dans le même pays ?
00:13:13Disons que c'est tout ça.
00:13:15La laïcité a été programmée génétiquement pour lutter contre le christianisme en France.
00:13:20C'est la fille de 1905.
00:13:22L'éducation nationale, quand vous lui posez la question,
00:13:24est plus préoccupée par le christianisme, l'extrême droite, que par l'islamisme.
00:13:29C'est d'ailleurs une partie du problème.
00:13:31L'éducation nationale se trompe d'ennemi en permanence.
00:13:34Elle ne veut pas changer d'avis.
00:13:36C'est toujours une organisation.
00:13:37C'est dans tous les pays du monde un peu comme ça.
00:13:39Les profs représentent le conservatisme.
00:13:41Il a beau être de gauche, il est conservateur.
00:13:43Il se trompe d'une guerre.
00:13:45La deuxième chose, les codes culturels.
00:13:48Vous avez une compétition.
00:13:50La vie est compétitive.
00:13:51La vie est agressive.
00:13:52Parce que l'être humain est compétitif.
00:13:54Cette jeune fille qui a donné la gifle à la prof,
00:13:58elle est dans une compétition entre elle-même,
00:14:00l'individu qui dit « moi, moi, moi, moi, moi »,
00:14:02comme les abrutis, je les appelle comme ça, vous permettez,
00:14:05de Marseille, qui s'entretuent entre eux,
00:14:07alors qu'ils travaillent pour le crime organisé.
00:14:09Mais le type avec une kalachnikov, il se sent hyper puissant.
00:14:12Le voile, c'est la kalachnikov de cette jeune fille.
00:14:15Chacun a la kalachnikov qu'il mérite.
00:14:17Et donc il y a le côté identitaire du « moi ».
00:14:21Vous dites le voile, c'est la kalachnikov.
00:14:24La kalachnikov tue.
00:14:26Et dans notre pays, on a eu des chocs terribles.
00:14:28Cette image va choquer celles qui peuvent aussi le porter,
00:14:31sans aucune intention quand même, dans notre pays.
00:14:34Oui, alors, symbolique.
00:14:36C'est une kalachnikov symbolique.
00:14:38Parce que c'est une compétition symbolique qui a lieu aujourd'hui.
00:14:41Vous avez aujourd'hui des profs qui ont été décapités quand même.
00:14:44Ça, je ne l'ai pas inventé.
00:14:46Samuel Paty et Dominique Bernard.
00:14:48Vous avez une affirmation de soi.
00:14:51Retirons le mot kalachnikov.
00:14:53Il y a une affirmation de soi qui est violente.
00:14:56La violence, ce n'est pas seulement les coups.
00:14:58C'est dire à la France, j'existe, je ne suis pas volant.
00:15:03Je vois une filiation entre ce comportement-là
00:15:06et le comportement du délinquant.
00:15:08C'est le refus des lois.
00:15:11Non pas parce que c'est du narcissisme.
00:15:14Et vous avez les codes culturels.
00:15:16Vous avez aujourd'hui les diasporas qui sont suffisamment fortes
00:15:19pour dire, je ne m'efface plus.
00:15:21Je ne m'efface plus de mon laïcité.
00:15:23Vous avez posé le débat.
00:15:24Vous avez rejoint Sabrina Medjéber sur un point.
00:15:26L'affirmation de soi, l'identité religieuse
00:15:29qui surpasse ce que nous avons en commun en France.
00:15:32D'où la question, Gabrielle Cluzel.
00:15:34Face à ça, est-ce que le seul bouclier de la laïcité est suffisant ?
00:15:38Non, la preuve, c'est que c'est le seul qu'on a brandi jusqu'à présent.
00:15:41Et il a été absolument inefficace.
00:15:43La vérité, c'est qu'on n'a pas eu le courage de parler d'assimilation.
00:15:46Tout simplement, à Rome, vie comme les romains.
00:15:49Et c'était aussi simple que ça.
00:15:51Idriss Ghali a infiniment raison.
00:15:52C'est que la laïcité a été d'ailleurs inventée par le christianisme.
00:15:57Il faut rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu.
00:16:01On l'a assez dit.
00:16:02Donc c'est une tunique à la côte taillée sur le christianisme
00:16:04qu'on essaie de faire enfiler à une autre religion.
00:16:07Que, en plus, on appréhende mal.
00:16:08Parce qu'en réalité, on appréhende mal les religions.
00:16:11Ceux qui n'aiment pas les religions ne les connaissent pas et ne les aiment pas.
00:16:15Donc ceux qui prônent à une laïcité débridée.
00:16:18Donc ils pensent que le christianisme, c'est la grande sœur de l'islam.
00:16:22Et se dit, on a bien réussi à mater le christianisme, on va réussir à mater l'islam.
00:16:26Comme si l'islam était le catholicisme ou le christianisme de Lorient.
00:16:32Et que c'était son petit frère.
00:16:34C'est un christianisme adolescent.
00:16:35Ce sont deux religions qui n'ont rien à voir.
00:16:37Et il y a notamment un aspect politique dans l'islam qui n'est pas dans le christianisme.
00:16:44Donc on s'est gouré, si vous me permettez cette expression triviale, depuis le départ.
00:16:48Et on a opposé cette laïcité en voulant renvoyer dos à dos christianisme et islam.
00:16:54Et finalement, ce faisant, on s'est coupé nous-mêmes la branche sur laquelle on était assis.
00:16:58Parce qu'on s'est coupé de nos racines.
00:17:00Alors que se passe-t-il aujourd'hui ?
00:17:02C'est qu'il y a des gens qui se demandent s'ils ont le droit de mettre une petite médaille pour aller au lycée.
00:17:06Et d'autres qui s'imposent avec le voile islamique.
00:17:09Moi je crois que le voile islamique a prospéré sur nos lâchetés et notre mauvaise foi.
00:17:14Parce que pardon, tous ces qualificatifs ubuesques que j'ai entendus.
00:17:18Vous vous souvenez, c'était un serre-tête, c'était le voile de la grand-mère d'Alain Juppé quand elle allait à la messe.
00:17:23C'est un voile de marié, vous vous souvenez ?
00:17:26Et le dernier en date, parce qu'il y a une créativité incroyable sur ce sujet.
00:17:29Je crois que c'est Raphaël Arnault qui a comparé ça au rouge à lèvres.
00:17:32Non mais là, c'est bientôt le vernis à ongles.
00:17:35Si vous voulez, on a un message en plus contradictoire.
00:17:40Parce que si on interdit le voile, c'est bien qu'il y a une raison.
00:17:43C'est qu'on ne trouve pas que c'est un bout de tissu anodin.
00:17:46Et en même temps, nombre de nos politiques envoient le message que finalement,
00:17:50oui, ce n'est rien de plus qu'un rouge à lèvres, qu'un voile de marié.
00:17:54Et même plus, c'est un symbole de liberté.
00:17:56Je me suis toujours dit, parce que la France n'est pas une île,
00:17:59quand les iraniennes et d'autres femmes, mais les iraniennes en particulier,
00:18:03écoutent nos débats, suivent le débat politique et libre qu'il y a en France,
00:18:07c'est totalement surréaliste. Malgré tout quand même.
00:18:10Donc vous dites, Gabrielle Cluzel, la laïcité seule ne suffit pas.
00:18:14Et Dreyse Galli a raison.
00:18:16Cette jeune femme, cette jeune fille, la violence a condamné.
00:18:21On verra quelles seront les sanctions.
00:18:23Mais quand elle sort, elle peut mettre son voile.
00:18:25Elle est majeure, il n'y a aucun problème.
00:18:27Elle a mis son voile.
00:18:28Donc la question, c'est qu'une fois qu'elle est sortie de l'établissement,
00:18:30donc on n'a rien à lui reprocher, évidemment.
00:18:32Et cette idéologie dans la tête, dans les esprits, comment on fait ?
00:18:36C'est le vrai fond du problème, me semble-t-il.
00:18:38Parce qu'on pourra avoir tous les ministres de l'éducation nationale qu'on veut.
00:18:42Ils nous diront tous la même chose.
00:18:44Quand on frappe un prof, on frappe la République, etc.
00:18:46Ce qui ne veut strictement rien dire.
00:18:48Souvenez-vous d'un sondage IFOP qui nous montrait il y a quelque temps
00:18:51que 65% des jeunes en France, des jeunes musulmans,
00:18:54placent les lois de la religion devant celles de la République.
00:18:58Dès lors que vous n'aurez pas enrayé ce phénomène-là,
00:19:03qui est un phénomène de société,
00:19:05vous ne pourrez pas régler les problèmes à l'école.
00:19:07Je suis marqué de voir qu'il y a quand même une dizaine de profs de ce lycée
00:19:11qui font bloc pour soutenir l'élève.
00:19:14Est-ce que c'est prouvé ?
00:19:16J'avais eu un témoignage, j'en ai eu plusieurs.
00:19:20Soyons prudents, vous avez raison,
00:19:23mais j'ai eu plusieurs témoignages depuis deux jours
00:19:26qui corroborent cette idée-là.
00:19:28Ce ne serait pas étonnant.
00:19:30Pourquoi ce ne serait pas étonnant ?
00:19:31On est le 10 octobre.
00:19:32Le 13 octobre, c'est l'anniversaire de l'assassinat épouvantable de Dominique Bernard.
00:19:37Le 16 octobre, ce sera celui de Samuel Paty.
00:19:40Moi, j'avais naïvement cru que la décapitation d'un prof en France
00:19:45serait un électrochoc effroyable.
00:19:48Qu'on serait tous saisis par ce drame
00:19:51et qu'il y aurait une vraie prise de conscience
00:19:54de la part de nos politiques et responsables en tout genre,
00:19:57notamment à l'éducation nationale, dans les académies, etc.
00:20:00Et on voit que c'est quasiment tout l'inverse qui s'est produit.
00:20:02Samuel Paty, c'est 2020, son assassinat.
00:20:05Quand vous dites et vous faites référence à ce sondage
00:20:07et certains, une partie de cette jeunesse française musulmane
00:20:11qui met les lois de la religion, en tous les cas les préceptes,
00:20:14devant les lois de la République,
00:20:16c'est très intéressant, ça montre bien également,
00:20:19et je ne dis pas que c'est la faute à la France ou à la République,
00:20:22mais qu'est-ce qu'on propose à ça ?
00:20:25Pour qu'il y ait cette hiérarchie des préceptes et du dogme
00:20:28avant même certaines valeurs, c'est bien que ces valeurs,
00:20:31pour partie quand même, n'inspirent pas,
00:20:33ne donnent pas envie à une adhésion forte et sincère.
00:20:38Est-ce que vous pensez aussi qu'on a péché de ce côté-là ?
00:20:42Disons que le XXIe siècle sera identitaire.
00:20:46Ce n'est pas la faute de l'éducation nationale ni de la France.
00:20:48Dans le monde entier, les Turcs redeviennent musulmans, islamiques
00:20:51et renvoient Atatürk à sa retraite.
00:20:53En Chine, vous avez un mouvement identitaire
00:20:55qui est l'affirmation de la Chine contre l'Occident.
00:20:57Ce n'est pas qu'un problème musulman en France.
00:21:00Il y a bien sûr l'essoufflement de l'identité française
00:21:03et de l'État français qui se confond avec elle.
00:21:06Quand on caillasse un policier et qu'il ne se passe rien,
00:21:08quand on brûle des commissariats et qu'il ne se passe rien,
00:21:10vous passez le message au diaspora.
00:21:12C'est à quoi bon faire des efforts pour vous assimiler ?
00:21:15Personne ne veut s'assimiler à une équipe qui perd le match.
00:21:19Personne ne porte le maillot d'un club de troisième division.
00:21:25Nous portons tous le PSG ou le FC Barcelone.
00:21:28Il y a bien une raison, parce qu'ils gagnent.
00:21:29La France ne gagne plus.
00:21:30En tout cas, elle gagne encore économiquement, culturellement.
00:21:33Elle ne donne plus envie parce qu'elle met en scène tout le temps sa repentance.
00:21:38Juste un point.
00:21:39Je pense très sincèrement qu'il faut sortir de discours sur la laïcité
00:21:43parce qu'en face, vous avez l'islam qui est une hyperpuissance,
00:21:45qui ne comprend pas la laïcité.
00:21:47Je vais encore nuancer.
00:21:49Certains musulmans, une minorité est armée.
00:21:53Samuel Paty, Dominique Barénard n'ont pas été tués par des extraterrestres.
00:21:57Sortons un peu de la laïcité et parlons aux immigrés de France.
00:22:00Pour leur dire.
00:22:01Les mêmes, leurs cousins au Maroc, en Algérie, en Tunisie,
00:22:03ils payent.
00:22:04Mes parents se sont saignés pour me payer l'école française.
00:22:07Saignés.
00:22:08En plus, j'ai dû passer un concours à 10 ou 12 ans
00:22:10pour avoir le droit de rentrer dans l'école française.
00:22:12Aujourd'hui, en France, la France leur demande à ces immigrés là,
00:22:15s'il vous plaît, étudiez.
00:22:17C'est gratuit.
00:22:18S'il vous plaît.
00:22:19Je vous mets les zones prioritaires, les médias.
00:22:21S'il vous plaît, étudiez.
00:22:22Qu'est-ce que je veux dire par là ?
00:22:23Il faut un peu revenir au bon sens.
00:22:25L'école n'est pas un endroit où faire de la politique
00:22:27ou du narcissisme identitaire de l'individu.
00:22:29C'est l'endroit de l'ascenseur social.
00:22:31Rappelez aux immigrés que leurs parents ont fait l'immigration,
00:22:34qui est une épreuve très difficile,
00:22:36pour que leurs enfants aient un meilleur avenir qu'eux.
00:22:38Et les enfants, certains, sont en train de gâcher l'avenir.
00:22:41Mais Dreyse Galli, vous avez raison.
00:22:43On est passé de l'assimilation à l'intégration à la société inclusive.
00:22:47C'est ce qu'on dit souvent.
00:22:48Venez comme vous êtes.
00:22:49Donc, venez avec vos différences.
00:22:51Et si on essaie de dire que ces différences, il faut les laisser de côté.
00:22:54Ah, c'est de l'intolérance.
00:22:55Ou alors c'est pire, un procès en islamophobie
00:22:57qui peut conduire à des terribles drames et chocs.
00:23:00Est-ce que vraiment, tous autour de la table, et vous-même Dreyse Galli,
00:23:02vous croyez qu'on peut inverser la tendance aujourd'hui ?
00:23:05Véritablement, est-ce que vous pensez,
00:23:07parce qu'on dit qu'entre récits, il faut que la France donne de nouveaux envies,
00:23:11est-ce qu'on en a encore les moyens ?
00:23:13C'est très intéressant.
00:23:14Vous avez employé le mot de récit.
00:23:16Dreyse Galli vient de nous parler de la France qui perd.
00:23:18Moi, je suis très attentif aux mots en général et aux noms en particulier.
00:23:23Et de voir qu'une jeune fille se présente voilée dans un lycée nommé Sévigné,
00:23:30qui incarne...
00:23:32Elles sont loin les lettres à Madame de Grignan.
00:23:35Je suis marqué.
00:23:37Vous n'avez pas remarqué.
00:23:39C'est une ironie de l'histoire qui est cinglante.
00:23:41Et je pense que ce ne sont pas des petits détails.
00:23:44Je pense que ça nous dit quelque chose.
00:23:46Mais je vais vous dire, vous avez tellement raison sur la méconnaissance sur les religions.
00:23:50Par exemple, le sondage sur les lois de la République et la religion.
00:23:53Moi, il m'a beaucoup, je le dis parfois, je parle d'expérience personnelle, interpellé.
00:23:59Ce n'est pas évident, même si vous estimez que vous êtes intégré et assimilé
00:24:03et que vous pratiquez votre religion dans un cercle privé,
00:24:06ce n'est pas évident de répondre.
00:24:08C'est-à-dire que vous n'avez que les valeurs de la République comme socle
00:24:12et que votre identité propre ne correspond finalement à quelque chose qui est extérieur.
00:24:17Non, mais je trouve qu'il y a une grande confusion dans le maniement de ces sondages.
00:24:21Parce que dire que pour certains, la religion est au-dessus de la République,
00:24:25j'ai envie de vous dire, je vais peut-être vous choquer,
00:24:27mais moi, ça ne me choque pas.
00:24:29Les chrétiens, les catholiques aussi se mettent à genoux devant un dieu,
00:24:32ils ne se mettent pas à genoux devant la République.
00:24:34Donc, dans leur fort intérieur, on utilise le mot « adorer »,
00:24:37ils adorent un dieu, ils n'adorent pas la République.
00:24:39Donc, la réponse à cette question n'a rien de choquant.
00:24:41C'est orange quand vous commencez à vouloir imposer la charia, vos mœurs, etc.
00:24:47aux autres, que là, ça se complique sérieusement.
00:24:51Donc, je trouve que cette question n'est pas la plus significative.
00:24:56Mais ce qui me paraît essentiel, c'est deux choses.
00:25:00C'est la fierté de soi-même.
00:25:03Comment voulez-vous être aimable si vous ne vous aimez pas vous-même ?
00:25:06La France n'arrête pas de dire qu'elle a été très méchante.
00:25:10Elle est d'accord avec cela, par exemple sur la colonisation.
00:25:14Moi, quand M. Théboune parle de génocide,
00:25:17on pourrait peut-être lui opposer la formidable œuvre des médecins militaires
00:25:20qui ont fait beaucoup pour la démographie là-bas.
00:25:23Ou le patrimoine architectural.
00:25:26Donc, à minima, on pourrait parler de façon beaucoup moins manichéenne de cette période-là.
00:25:33Mais non, on se tape sur la tête.
00:25:34Comment voulez-vous que les autres nous aiment ?
00:25:36Et puis, par ailleurs, il y a le nombre.
00:25:37Et il y a un moment où il faut être logique.
00:25:39Alors, le nombre est un obstacle à l'assimilation.
00:25:41Évidemment.
00:25:42On va en parler.
00:25:43À un moment, c'est l'assimilation à l'envers, quand le nombre est très important.
00:25:46Et toutes ces années, vous nous direz André Maligny, en 1989,
00:25:49vous étiez jeune, comme vous l'êtes encore aujourd'hui.
00:25:52J'étais déjà au Parti Socialiste.
00:25:53Et vous étiez déjà au Parti Socialiste.
00:25:55Effectivement.
00:25:56Est-ce que la fracture vient de là ?
00:25:57Dans la société, y compris de la gauche ?
00:25:59C'est intéressant de voir comment, à l'époque, cela a été perçu.
00:26:03On écoutera Lionel Jospin.
00:26:04Je vous rappellerai ce qu'avait dit Gisèle Halimi sur ce sujet.
00:26:07D'autres, on va marquer une pause.
00:26:08Je vous remercie, Idriss Ghali et Céïse.
00:26:10Je vous rappelle très souvent, vraiment, la force et la vitalité des idées de vos ouvrages.
00:26:16Merci d'intervenir très souvent chez nous.
00:26:18Courte pause et on se retrouve.
00:26:23Midi-news.
00:26:24La suite, beaucoup de sujets à soumettre à nos invités.
00:26:27Tourcoing, évidemment.
00:26:28Bruno Rotailleau à la une du Parisien.
00:26:30On va voir si le ministre de l'Intérieur a vraiment les moyens de ses ambitions.
00:26:33On verra de nouveau la photo de Philippine.
00:26:36C'est l'un des plus beaux hommages, évidemment.
00:26:38C'est le plus beau, celui de ses parents.
00:26:40Tout d'abord, le rappel des titres avec vous, cher André.
00:26:43Volodymyr Zelensky est arrivé à Londres.
00:26:46Première étape d'une tournée européenne express chez ses principaux alliés.
00:26:50Cet après-midi, il sera à Paris.
00:26:52Il sera reçu par Emmanuel Macron.
00:26:54Il rencontrera ce soir Georgia Meloni à Rome, puis le pape François demain matin,
00:26:58afin, avant de décoller, direction Berlin.
00:27:01Le gouvernement va dévoiler son projet de budget pour 2025.
00:27:04Il sera présenté en Conseil des ministres à 18h.
00:27:07Objectif, 60 milliards d'économies.
00:27:10Concrètement, cela suppose une baisse des dépenses de 40 milliards
00:27:13et une hausse des recettes d'un peu moins de 20 milliards.
00:27:16Enfin, un dernier hommage à Michel Blanc.
00:27:18Les obsèques de l'acteur auront lieu cet après-midi à 16h en l'église Sainte-Eustache.
00:27:22De nombreuses personnalités du cinéma et du théâtre sont attendues,
00:27:25mais également beaucoup d'anonymes.
00:27:27Nos équipes seront sur place tout à l'heure.
00:27:32Merci beaucoup, cher Audrey.
00:27:34Je voudrais qu'on écoute encore quelques extraits concernant l'affaire de Tourcoing.
00:27:39D'abord, l'ancien responsable proviseur de Craig.
00:27:42C'est assez édifiant.
00:27:44Écoutez les mots qu'il choisit pour décrire la situation.
00:27:46Il était chez Pascal Praud ce matin.
00:27:50Je dirais que survivent ceux qui luttent,
00:27:54et luttent bien ceux qui analysent et comprennent.
00:27:58C'était un danger réel et grave qui menaçait le développement,
00:28:06l'avenir, les équilibres de la société française.
00:28:12Il se trouve que c'est un enseignant, en l'occurrence moi,
00:28:17qui était placé sur ce terrain d'affrontement des idées.
00:28:24Les idées sont vraiment des choses puissantes
00:28:27puisque ce sont elles qui meuvent l'être humain.
00:28:31Et nous avons fait le nécessaire pour bloquer cette marée
00:28:36qui menaçait les grands équilibres de notre nation.
00:28:41Excellent. Vous avez tout dit.
00:28:43L'avocat de l'enseignante agressée et l'avocat de l'élève.
00:28:47L'avocat, c'est des lignes de défense.
00:28:49Même pour l'avocat de l'élève, je ne vais pas aller sur sa ligne de défense.
00:28:52Malgré tout, il a encore prêté attention à ce qui va être dit.
00:28:56D'abord, celui de l'enseignante agressée.
00:28:59On se pose une question, parce que là, c'est merveilleux avec les réseaux sociaux.
00:29:02C'est que dès maintenant, sur TikTok, elle est l'objet,
00:29:05déjà on a dit son nom, son nom a circulé sur les réseaux sociaux.
00:29:09Il y en a certains qui vont prier pour l'auteur des violences,
00:29:15manifestement depuis un certain temps.
00:29:17Les professeurs, les enseignants, le corps enseignant
00:29:21et bien d'autres corps professionnels sont toujours victimes de violences
00:29:25dès lors qu'on s'oppose,
00:29:27alors qu'on veut faire respecter une règle de droit,
00:29:30un principe, des règles de sécurité et autres.
00:29:33Et puis, dès lors qu'on oppose une réaction,
00:29:38on est victime de violences.
00:29:40Je crois qu'aujourd'hui, le corps enseignant a bien réagi
00:29:43en faisant preuve de retrait et en n'assumant pas les cours aujourd'hui.
00:29:48Je pense que c'est une solidarité et qu'il faut marquer les esprits
00:29:52parce qu'au bout d'un moment, il faut réagir.
00:29:54Si on ne réagit pas, les règles de sécurité sautent.
00:29:57C'est une jeune fille qui n'aurait jamais dû faire l'objet
00:29:59d'une comparution immédiate.
00:30:01C'est une procédure uniquement pour les personnes
00:30:03qui ont des antécédents judiciaires.
00:30:05Ce n'est pas son cas.
00:30:06C'est un dossier qui mérite de la sérénité et beaucoup de temps.
00:30:09On espère que la pression médiatique pourra retomber
00:30:11et qu'elle puisse arriver sereinement à son débat.
00:30:13Elle semble regretter son geste.
00:30:15On verra ce qu'il en est lors du débat.
00:30:18C'est un dossier extrêmement violent pour elle
00:30:20parce qu'encore une fois, toute cette pression médiatique
00:30:22n'aurait jamais dû avoir lieu.
00:30:23Maintenant, on sera présent au mois de décembre
00:30:25pour préparer son audience.
00:30:26Je ne commente pas la ligne de défense,
00:30:28mais utiliser le mot de violence quand on défend l'agresseuse,
00:30:34l'agresseur présumé et que c'est la professeure
00:30:36qui a été violentée.
00:30:37Pour le moment, on choisit ces mots.
00:30:39Même s'étonner de la pression médiatique.
00:30:41Heureusement qu'en France, un prof frappé,
00:30:44ça ne passe pas inaperçu.
00:30:46C'est quand même assez extravagant.
00:30:49Après, les avocats jouent leur partition.
00:30:52C'est autre chose.
00:30:54Vous parliez de Creil.
00:30:56Je voulais simplement dire qu'on se souvient de cette affaire.
00:30:58C'était Daniel Mitterrand qui avait jeté toutes ses forces
00:31:01dans cette affaire pour défendre les jeunes filles.
00:31:03Mais depuis, on a quand même passé un cap.
00:31:05C'est une jeune fille qui refuse d'enlever son voile,
00:31:08mais il y a même deux caps qui ont été passés.
00:31:10Le premier, c'est qu'elle a une réaction violente.
00:31:13Elle se sent suffisamment en situation d'impunité pour frapper.
00:31:19Et si les faits sont avérés.
00:31:22Et deuxième plan, là aussi, c'est à préciser,
00:31:24vous l'avez dit, mais elle est soutenue.
00:31:27Elle est soutenue à minima par des élèves
00:31:29et peut-être par des professeurs.
00:31:31Donc là, c'est quand même encore un degré supplémentaire dans l'affaire.
00:31:36Et on verra si cette enseignante pourra poursuivre d'abord son parcours.
00:31:40Attendez, on a dit son nom, il paraît.
00:31:42Moi, je voudrais juste dire quelque chose, ma chère Sonia, pardon.
00:31:45Mais à l'époque de l'affaire de Creil,
00:31:47c'était Elisabeth Chemlin, pour le Nouvel Observateur,
00:31:50qui avait couvert l'affaire des foulards de Creil.
00:31:53Et on se souvient même pire que la réaction de Mme Daniel Mitterrand,
00:31:56celle de M. Lionel Jospin, qui avait dit
00:31:59qu'est-ce que ça me fiche si la France s'islamise ?
00:32:02Et il a dit ça au nom de ce fameux relativisme culturel,
00:32:06au nom de ce fameux droit à la différence.
00:32:09Venez comme vous êtes, sauf qu'en 35 ans,
00:32:11on a glissé du droit à la différence vers
00:32:14il est presque interdit d'être différent de sa différence.
00:32:17Et qui s'était opposé à lui à ce moment-là ?
00:32:19Le ministre, le seul, Jean-Pierre Chevènement.
00:32:21Un impeccable droit.
00:32:23Mais vraiment, Jean-Pierre Chevènement, c'est un homme d'État.
00:32:27J'ai beaucoup d'admiration et d'amitié pour lui.
00:32:30André Valény, je suppose que vous l'avez bien connu.
00:32:33C'est un homme d'un certain âge aujourd'hui.
00:32:36Et à l'époque, voici ce que disait Lionel Jospin, justement.
00:32:39Alors, Lionel Jospin, ce sont des affaires difficiles
00:32:43parce que les avis divergent.
00:32:45Et d'ailleurs, pas en fonction forcément des clivages politiques.
00:32:47Alors, quelle est la position du ministre de l'Éducation
00:32:50sur une affaire comme celle-ci ?
00:32:52D'abord, je voudrais quand même dire que ces affaires sont limitées.
00:32:56C'est-à-dire que de nombreux enfants d'immigrés
00:33:00ou d'origines par ailleurs confessionnelles différentes
00:33:03sont accueillis par les écoles,
00:33:05et notamment par l'école publique, sans problème.
00:33:08Et j'ai envie d'ajouter une deuxième chose.
00:33:10Je ne suis pas sûr...
00:33:11Bon, on a posé des questions de principe.
00:33:13C'est sûrement utile.
00:33:14Mais je ne suis pas sûr qu'on ait intérêt à braquer les médias
00:33:17à chaque fois qu'il y a une petite fille
00:33:19qui va avec un foulard sur la tête dans une école.
00:33:21J'ai l'impression qu'il faut traiter ces problèmes
00:33:23avec calme et avec discrétion.
00:33:25Si à chaque fois on en fait une affaire nationale,
00:33:27on ne nous aidera peut-être pas à les résoudre.
00:33:29L'école, en France, doit accueillir tous les enfants.
00:33:32L'école ne doit pas être un lieu de refus ou d'exclusion.
00:33:34Et, à mon avis, le fait qu'un enfant arrive avec un foulard
00:33:38ne doit pas être un motif pour l'exclure
00:33:40ou pour ne pas l'accepter à l'école.
00:33:43CQFD, les accommodements raisonnables
00:33:46qui sont en réalité totalement déraisonnables.
00:33:48C'est cruel.
00:33:49Je crois quand même qu'il est revenu sur ça.
00:33:51Oui, il a évolué depuis.
00:33:54C'est la société aussi.
00:33:56On va y revenir tout à l'heure
00:33:58parce que je voudrais qu'on écoute les élèves.
00:34:00Très important, vous verrez aussi
00:34:02que par certaines prises de parole,
00:34:04il y a peut-être de la lumière dans un tableau un peu sombre.
00:34:06Et il est fermement dû sur ce.
00:34:08Tout d'abord, politique.
00:34:10Bruno Rotailleau veut un tour de vis sur l'immigration.
00:34:13Tout fait tout.
00:34:15Si je puis dire, il affiche son volontarisme
00:34:17à la une du Parisien.
00:34:19Il veut revenir sur la circulaire valse
00:34:21qui régularise, vous le savez, des étrangers sans papier
00:34:23sous certaines conditions.
00:34:25La réforme de l'AME.
00:34:27Il veut une aide d'urgence.
00:34:29Bruno Rotailleau, il veut limiter le panier de soins
00:34:31qui est, je le précise, l'un des mieux lotis en Europe.
00:34:35Je voudrais qu'on écoute la réaction du député socialiste,
00:34:37Jérôme Getsch, ce matin lors de la grande interview
00:34:40sur justement la réforme de l'AME.
00:34:44Ça représente 0,3% des dépenses d'assurance maladie.
00:34:48On dépense 200 milliards de dépenses d'assurance maladie
00:34:52et il y a moins d'un milliard sur l'aide médicale d'état
00:34:55ou un petit peu plus.
00:34:56Donc ce n'est pas le sujet.
00:34:57Et si on la supprime, je vous mets ma main à couper
00:34:59qu'il y aura des dépenses supplémentaires
00:35:02parce que, comme vous dites, la personne qui est menacée
00:35:04dans son existence, on va la soigner.
00:35:06Donc on va dire à des gens qui sont présents de fait
00:35:08sur le territoire, restez avec votre maladie,
00:35:11attendez qu'elle s'aggrave et quand elle menacera
00:35:13votre santé, alors vous irez à l'hôpital
00:35:15et ça coûtera beaucoup plus cher à l'hôpital.
00:35:17Donc réformer l'AME va entraîner des dépenses supplémentaires.
00:35:20D'abord, est-ce que ça vous choque ?
00:35:22Je me tourne vers l'homme de gauche.
00:35:24Est-ce que ça vous choque qu'on réduise un panier de soins aujourd'hui ?
00:35:27Je rappelle, et c'est Didier Leschi qui est en charge
00:35:29de l'Office de l'intégration et de l'immigration,
00:35:32qui n'est pas un extrémiste,
00:35:34qui dit qu'on est le mioloti.
00:35:36Il faut réformer l'AME.
00:35:38Tout est possible, tout est réformable.
00:35:40Je veux dire que si le panier est trop étendu,
00:35:43on peut effectivement revoir le panier de soins.
00:35:46Ce que je vois aussi, c'est que tous les ministres de la santé,
00:35:49les sept derniers ministres de la santé,
00:35:51de gauche, de droite, du centre,
00:35:53macronistes, socialistes, LR,
00:35:55tous disent la même chose.
00:35:57Il ne faut pas toucher à l'AME pour deux raisons.
00:35:59D'abord parce que la maladie, si on ne la soigne pas à temps,
00:36:01elle s'aggrave et ça coûte encore plus cher
00:36:03ensuite de la soigner.
00:36:04Et aussi pour des raisons de santé publique
00:36:06à cause de la contagion, de la contagion de certaines maladies.
00:36:08Mais le décollement des oreilles, ça peut...
00:36:10Les anogastriques...
00:36:11Attention parce qu'il faut quand même s'intéresser
00:36:13de près à cette question.
00:36:14Il y a eu un rapport parlementaire...
00:36:16Très sérieux.
00:36:17Très sérieux.
00:36:18L'AMU, ce qu'on appelle l'allocation médicale d'urgence,
00:36:21elle existe déjà et c'est normal.
00:36:23Puisque vous savez bien qu'en France,
00:36:25on ne va pas laisser les gens mourir sur le trottoir.
00:36:29Donc en réalité, il y a un fonds de dotation de l'État.
00:36:32Je ne sais pas si ça s'appelle fonds de dotation,
00:36:34mais c'est un fonds de l'État qui est donné aux hôpitaux
00:36:37pour leur permettre de couvrir ces frais.
00:36:38Et qu'est-ce qu'ils couvrent ?
00:36:39C'est pour ça que je trouve que la rhétorique est trompeuse.
00:36:42Ils couvrent les dangers vitaux, les femmes enceintes,
00:36:45les enfants et les contagions.
00:36:47Tout ce qui est risque de contagion.
00:36:49Donc cet argument du risque de contagion ne tient pas.
00:36:52L'AME aujourd'hui, c'est ce qui attire
00:36:54une immigration massive chez nous.
00:36:56Nous sommes les mieux-disants.
00:36:57Allez en Espagne, je reviens de...
00:36:59Mais bien sûr, je reviens de Madrid.
00:37:01L'Espagne, c'est l'endroit pourtant où débarquent
00:37:03un certain nombre de gens.
00:37:04Mais en réalité, ils ne passent que chez eux.
00:37:06Ils viennent chez nous tout simplement
00:37:08parce que leur système social est moins disant.
00:37:11Pardonnez-moi, mais comme l'a rappelé André Valény,
00:37:13la ministre de la Santé dit non,
00:37:15le ministre de l'Intérieur dit oui.
00:37:16C'est toujours en même temps, mais là,
00:37:18un point paroxystique.
00:37:19Qui va trancher ?
00:37:20Le Premier ministre n'a pas dit un mot sur ce sujet
00:37:22dans son discours de politique générale.
00:37:23En principe, c'est le Premier ministre
00:37:24qui arbitre ce genre de problème.
00:37:26Je me souviens de ses positions
00:37:28lors de la primaire de la droite.
00:37:30Si on suit les pensées de M. Bernier à l'époque,
00:37:33c'est rapidement tranché.
00:37:35En faveur de M. Retailleau.
00:37:37Mais il y a quelqu'un qui habite à l'Elysée en ce moment
00:37:39qui pourrait peut-être ne pas être sur cette voie-là.
00:37:42Surtout que M. Bernier,
00:37:44lorsqu'il a parlé de la réforme de l'AME,
00:37:46il était candidat aux primaires du groupe LR.
00:37:50Aujourd'hui, il est Premier ministre.
00:37:52Les arbitrages seront évidemment
00:37:54beaucoup plus aiguisés.
00:37:55Et là, en l'espèce,
00:37:57je pense qu'il appartient surtout au Parlement
00:37:59de trancher si jamais il y avait
00:38:01un projet de loi de réforme sur l'AME,
00:38:03compte tenu notamment d'un rapport parlementaire.
00:38:05En fait, on cherche.
00:38:06On est dans une situation.
00:38:07On ne sait même pas.
00:38:08Il y a le fossé.
00:38:09On sait qu'on est dedans.
00:38:10On creuse encore.
00:38:11Et on est arrivé.
00:38:12Et on cherche partout.
00:38:13Les économies.
00:38:14Et on se paye le luxe de se demander
00:38:16si on peut ou pas.
00:38:17C'est nécessaire.
00:38:18Je suis surpris.
00:38:19Enfin, surpris.
00:38:20Les arguments de M. Guedj sont irrecevables.
00:38:23Parce que la situation est telle
00:38:25que tout le monde doit faire des efforts
00:38:27dans tous les domaines.
00:38:28Et l'AME, il peut l'évacuer d'un coup de manche.
00:38:32C'est quand même plus d'un milliard d'eux par an.
00:38:34Dès lors qu'il y a de l'argent à chercher,
00:38:36il faut le trouver partout.
00:38:38D'ailleurs, juste une parenthèse.
00:38:40Je suis allée voir, en préparant l'entretien ce matin,
00:38:42le programme du Parti Socialiste pour les législatives.
00:38:45C'était Noël.
00:38:47Mais Noël, c'était en décembre.
00:38:49Non mais c'est vrai.
00:38:51C'est un antidote qu'on n'a pas imaginé
00:38:54dans une telle situation budgétaire.
00:38:56Je pense que les 1 milliard d'eux dédiés à l'AME
00:38:59devraient plutôt être orientés ou dédiés
00:39:01ou consacrés à la rénovation de certains hôpitaux.
00:39:04On se souvient par exemple que l'hôpital Georges Pompidou
00:39:07avait émis une cagnotte pour acheter un scanner.
00:39:10Donc peut-être que l'argent qui est déployé
00:39:13ou versé en vertu de l'AME...
00:39:15Vous avez raison, mais dans ce cas-là,
00:39:17ça fait des années que l'État n'investit plus.
00:39:20En même temps, il n'y a pas de petites économies.
00:39:22Dans la situation qui est la nôtre,
00:39:24avec plus de 3256 milliards d'euros de dettes,
00:39:27il n'y a pas de petites économies.
00:39:29Et même si c'est 1 milliard d'eux,
00:39:31il n'y a pas de bon ton ou de bon sens
00:39:33de revoir l'utilité de l'AME,
00:39:36compte tenu du budget que c'est.
00:39:38Pour avoir les arbitrages,
00:39:40maintenant le Premier ministre,
00:39:42on nous sort de l'ambiguïté qu'à ses dépens,
00:39:44il va devoir en sortir.
00:39:46Cette photo, vous l'avez sans doute vue,
00:39:48c'est celle qui a été postée par les parents,
00:39:50par la famille de Philippine.
00:39:52La jeune fille aurait eu 20 ans aujourd'hui.
00:39:54Trois semaines après le meurtre de cette jeune fille,
00:39:57sa famille sort du silence.
00:39:59Elle a remercié les très nombreux soutiens,
00:40:01et ça a été véritablement une avalanche
00:40:03à la mesure de l'émotion suscitée par une telle affaire.
00:40:06Sa famille, profondément touchée du soutien
00:40:08et du réconfort qu'elle a reçu lors de son décès
00:40:10et de ses obsèques, remercie tous ceux
00:40:12qui l'ont entourée par leur présence,
00:40:14leurs prières et leurs pensées.
00:40:16C'est vrai que la dignité de cette famille
00:40:18lors des obsèques de Philippine a ému largement.
00:40:21Et il y a des phrases qu'on n'aimerait pas entendre.
00:40:24Je suis toujours gênée.
00:40:26Pourquoi ?
00:40:27Je voudrais écouter tout dans son contexte.
00:40:29Mais malgré tout, là, je pense que la phrase
00:40:31est totalement dénuée de cœur et d'empathie.
00:40:35Madame Hidalgo, écoutons-la
00:40:37avec les élus de Paris, Rachida Dati, à ce sujet.
00:40:41Oui, il y a le sujet du meurtre
00:40:46de Philippine Lenoir de Garland
00:40:49par une personne qui avait déjà commis
00:40:52un acte de cette nature et qui était en OQTF.
00:40:56Et ça, ça doit se réprimer, ça doit se condamner.
00:41:00Et moi, je suis pour qu'on fasse respecter
00:41:02la loi sur notre territoire.
00:41:04Je n'ai rien à redire à cela.
00:41:06Mais il y a, dans le débat public
00:41:08et dans le débat médiatique,
00:41:10une tentative de confusion,
00:41:13comme si tous les agresseurs,
00:41:17notamment de féminicide,
00:41:20étaient des personnes en OQTF.
00:41:23J'en veux pour preuve
00:41:25d'une campagne de communication et d'affichage
00:41:27qui m'a, mais vraiment, glacée
00:41:30sur les murs de notre capitale
00:41:34avec ce dessin du portrait de Philippine
00:41:39et des propos d'un racisme avéré,
00:41:43très inquiétant,
00:41:44qu'on ne peut pas accepter non plus
00:41:47tant cet amalgame n'est pas acceptable.
00:41:51Moi, je me dis toujours j'espère.
00:41:53J'espère que la famille n'écoute pas
00:41:55ce genre de propos.
00:41:56Alors, on les diffuse,
00:41:57c'est pour ça que je vous dis ça.
00:41:58Mais j'espère.
00:41:59Parce que ce qui a glacé Mme Hidalgo,
00:42:01c'est ça.
00:42:02Et en plus, elle dit
00:42:03« Moi, je suis pour que la loi soit appliquée. »
00:42:05Moi, j'ai été très foirée quand même
00:42:07par l'utilisation de ce mot « glacé ».
00:42:10Glacé, qui est du registre de l'horreur,
00:42:12de la terreur, du froid aussi.
00:42:14Le froid, donc, de la mort.
00:42:16Elle l'utilise non pas pour le meurtre,
00:42:18le meurtre, c'est un sujet,
00:42:20elle l'utilise pour les affiches.
00:42:22Vous savez, c'est vraiment caché,
00:42:24ce dessin que je ne saurais voir.
00:42:26C'est vraiment tartuffe.
00:42:28Regardez ce qu'elle a marqué sur l'affiche.
00:42:30« Tué par un migrant marocain sous EQTF
00:42:32et déjà condamné pour viol. »
00:42:33C'est factuel.
00:42:34Donc, en fait, elle trouve la réalité raciste.
00:42:36Et de manière factuelle,
00:42:37quand il s'est agi de parler des viols de Mazan,
00:42:39on a expliqué qui était celui qui était dans le box.
00:42:43Et même un journal a montré des photos.
00:42:46Donc, où est le sujet ?
00:42:49Mais personne n'a entretenu
00:42:50la confusion dont elle parle.
00:42:52C'est elle qui, en réalité, est confuse.
00:42:54Pardon, mais relativement à ce qui s'est passé,
00:42:57personne n'a émis de propos racistes.
00:43:00Les personnes, les éditorialistes, les journalistes
00:43:02qui ont montré, malheureusement, ce drame absolu
00:43:06ont bien spécifié, comme dit Gabriel,
00:43:08de manière factuelle,
00:43:10c'est une personne qui n'avait rien à faire
00:43:12sur le territoire français,
00:43:13qui est un récidiviste,
00:43:14et que cette pauvre Philippine,
00:43:16cette famille, aujourd'hui, est endeuillée
00:43:18à cause du dysfonctionnement de l'État,
00:43:20de l'échec du régalien en la matière.
00:43:23Personne n'a émis de propos racistes.
00:43:25Donc, Mme Hidalgo,
00:43:26plutôt que de se soucier de l'insécurité des femmes
00:43:29dans la ville de Paris,
00:43:30il y a encore quelques jours
00:43:31que des femmes se sont faites agresser
00:43:33au Champ de Mars.
00:43:34Ça fait des mois que Mme Dati
00:43:35alerte sur la situation du Champ de Mars
00:43:37entre la Tour Eiffel et l'avenue de Suffren.
00:43:40Mme Hidalgo n'a jamais, jamais montré
00:43:42une quelconque initiative
00:43:44ou une présomption d'initiative
00:43:46pour assurer la sécurité au sein du Champ de Mars.
00:43:48Et aujourd'hui, elle nous parle de confusion,
00:43:50que ça lui glace le sang,
00:43:51parce que des personnes ont affiché
00:43:55le portrait de Philippine.
00:43:57Elle aurait dû être glacée
00:43:59du fait que certaines personnes,
00:44:01déshumanisées, désincarnées,
00:44:02ont arraché le visage de cette jeune fille.
00:44:04C'est ça qui aurait dû lui glacer le sang.
00:44:06La confusion est là, en fait.
00:44:07Mme Hidalgo illustre, une nouvelle fois,
00:44:09à travers cette sortie lamentable,
00:44:11qu'elle est enfermée dans son idéologie doctrinaire,
00:44:14avec sa petite cour à l'hôtel Guédy.
00:44:17Elle est dénuée de tout en partie,
00:44:18c'est pas possible à ce point de cœur.
00:44:20Ça participe de cette mentalité hors-sol
00:44:23qui refuse de voir le réel,
00:44:26dès lors que le réel ne correspond pas
00:44:28à la trame de cette idéologie.
00:44:31Et comme tu l'as souligné,
00:44:33effectivement, on ne l'entend pas.
00:44:35Elle se gargarise de grands mots,
00:44:36féminicide, etc.
00:44:37On ne l'entend pas pour ce qui concerne
00:44:39les agressions.
00:44:40Mais non, regardez, la réalité porte de la chapelle.
00:44:42La réalité au Champ de Mars,
00:44:43et heureusement que Mme Dati tient la sonnette d'alarme.
00:44:47Mais l'enfer est revenu sur Terre
00:44:49pour les femmes qui habitent
00:44:50les arrondissements périphériques du 19ème arrondissement.
00:44:52Et je note que la parenthèse des Jeux olympiques...
00:44:54Elle s'est très vite refermée.
00:44:55Très vite refermée, elle se referme.
00:44:57Et Mme Hidalgo n'en parle pas.
00:44:59On va en parler.
00:45:00Alors ce n'est pas, on va marquer une pause,
00:45:02ce n'est pas strictement parisien.
00:45:04Vous avez parlé du Champ de Mars, c'est ça le cas.
00:45:06Mais dans toutes les villes,
00:45:07sans doute André Valigny, vous avez connu ça,
00:45:09où il y a des parcs, où il y a la proximité,
00:45:12vous avez le problème, la nuit, d'une concentration,
00:45:15d'une grande, souvent délinquance,
00:45:17et qui entraîne des faits graves.
00:45:19Donc qu'est-ce qu'on fait ?
00:45:20Est-ce qu'on le ferme ?
00:45:22On met de la police.
00:45:23On met de la police, voilà.
00:45:24Alors certains disent, non il faut construire les barrières.
00:45:26Le Champ de Mars est fermé ?
00:45:27D'autant que le Champ de Mars,
00:45:28peut-être qu'on y reviendra,
00:45:29mais le Champ de Mars,
00:45:30la spécificité du Champ de Mars paysagère,
00:45:32c'est qu'elle est, c'est un jardin ouvert.
00:45:34C'est quasiment unique en soi.
00:45:36C'est malheureusement les agressions.
00:45:37Oui mais ça fait partie du patrimoine de Paris,
00:45:40d'avoir eu cette intelligence au début du siècle,
00:45:43de dessiner ce jardin.
00:45:44Une pause, on va en parler.
00:45:46Vous connaissez bien, c'est bien.
00:45:47Mais bien sûr que c'est bien.
00:45:48Nous irons également à Cavaillon,
00:45:50après ce qu'il s'est passé,
00:45:51l'attaque du commissariat,
00:45:52puis d'autres choses également.
00:45:53A tout de suite.
00:45:58Midi News, merci d'être avec nous
00:46:00dans quelques instants,
00:46:01la suite de vos débats.
00:46:02On apprend à l'instant qu'un fourgon
00:46:03qui transportait des fonds,
00:46:04a été attaqué par des malfaiteurs armés de Kalachnikov.
00:46:07Ça s'est passé peu avant 10h30
00:46:09sur le cours Beria,
00:46:11en plein centre-ville de Grenoble,
00:46:13pour ceux qui connaissent.
00:46:14Les malfaiteurs sont actuellement
00:46:16activement recherchés.
00:46:17A priori, il n'y aurait aucun blessé,
00:46:20aucune victime.
00:46:21Évidemment, on va en parler
00:46:22avec de plus amples informations.
00:46:24Mais tout d'abord,
00:46:25le journal Rebonjour à vous,
00:46:26chère Audrey.
00:46:27Rebonjour Sonia, bonjour à tous.
00:46:28Pas un soutien ne doit manquer
00:46:30à nos professeurs et à cette professeure.
00:46:32La ministre de l'Éducation nationale
00:46:34était à Tourcoing ce matin.
00:46:36Anne Gentay a pris la parole
00:46:38depuis le lycée Sévigné,
00:46:39où une élève a giflé sa professeure
00:46:42qui lui demandait de retirer son voile.
00:46:44Je vous propose de l'écouter.
00:46:46Je voudrais dire qu'ici,
00:46:47le soutien que je viens apporter
00:46:49comme ministre de l'Éducation nationale
00:46:51à nos enseignants,
00:46:52à cette professeure,
00:46:54c'est aussi un soutien
00:46:55qui doit être collectif.
00:46:56La nation toute entière,
00:46:57aujourd'hui, doit les soutenir.
00:46:59C'est un enjeu de respect du professeur.
00:47:02C'est un enjeu de respect de son autorité.
00:47:05Pas un soutien ne doit manquer
00:47:10envers nos professeurs
00:47:12et envers cette professeure.
00:47:13Je veux rappeler que,
00:47:14je l'ai déjà dit à la représentation nationale,
00:47:16je le dis à tous les Français
00:47:18qui peuvent écouter maintenant,
00:47:19menacer un professeur,
00:47:21c'est menacer la République
00:47:23et tous ses enfants.
00:47:24Insulter un professeur,
00:47:26c'est insulter la République
00:47:27et tous ses enfants.
00:47:28Agresser un professeur,
00:47:30c'est agresser la République
00:47:32et tous ses enfants.
00:47:33Je ne l'accepterai pas.
00:47:35À Lyon, on vient d'apprendre
00:47:36qu'un professeur a été blessé
00:47:38au lycée Lumière de Lyon.
00:47:40Le lycée avait été visé
00:47:42par des tirs de mortier.
00:47:43Le ministre délégué à la réussite scolaire
00:47:45a condamné ces violences
00:47:47et a apporté tout son soutien
00:47:48aux équipes et aux élèves.
00:47:50Bruno Retailleau veut durcir
00:47:52les conditions de régularisation
00:47:53des sans-papiers.
00:47:54Le ministre de l'Intérieur
00:47:55donne sa feuille de route
00:47:56dans Le Parisien ce matin.
00:47:57Il veut notamment mettre fin
00:47:59à la circulaire valse
00:48:00qui permet aux préfets
00:48:01de régulariser des clandestins
00:48:03pour raison familiale
00:48:04ou pour raison professionnelle.
00:48:06En janvier 2024,
00:48:08l'Assemblée nationale a adopté
00:48:10en première lecture
00:48:11l'instauration d'un délit
00:48:12d'homicide routier.
00:48:13Mais la dissolution a suspendu
00:48:15le processus législatif.
00:48:17Retour sur ce texte très important
00:48:19pour les familles des victimes de la route
00:48:21avec Célia Barotte.
00:48:23Que les délinquants de la route
00:48:24soient jugés pour homicide involontaire,
00:48:27ce n'est plus acceptable
00:48:28pour les associations de victimes.
00:48:30En demandant la création
00:48:31du délit d'homicide routier,
00:48:33leur objectif n'est pas
00:48:34une augmentation du quantum des peines,
00:48:36mais un changement de terminologie.
00:48:38Ce qu'on constate,
00:48:39c'est que les peines déjà prévues
00:48:40par la loi sont importantes.
00:48:42Ce qu'on attend,
00:48:43ce n'est pas une surenchère
00:48:44finalement dans l'échelle des peines,
00:48:46mais plutôt une application
00:48:48qui soit plus en phase
00:48:51avec la gravité des événements.
00:48:54Concernant l'application
00:48:55du délit d'homicide routier,
00:48:56il va falloir faire preuve de patience.
00:48:59La dissolution de l'Assemblée nationale
00:49:01a modifié le processus législatif
00:49:03de cette proposition de loi,
00:49:05pourtant déjà présentée
00:49:06pour une première lecture
00:49:07aux députés puis aux sénateurs.
00:49:10Les groupes politiques
00:49:11ont été très largement modifiés
00:49:13entre la première lecture
00:49:14et la deuxième lecture.
00:49:16C'était un texte
00:49:17qui était assez transpartisan,
00:49:19qui avait été étudié
00:49:20dans un groupe de travail transpartisan.
00:49:22Mais on peut espérer
00:49:23qu'au printemps, par exemple,
00:49:24ce texte de loi soit étudié
00:49:26d'abord dans la commission des lois
00:49:29et puis ensuite à nouveau dans l'hémicycle.
00:49:31Lors de son audition
00:49:32par la commission des lois,
00:49:33le ministre de la Justice Didier Migaud
00:49:35s'est dit prêt à inscrire
00:49:37dans le code pénal
00:49:38la notion d'homicide routier.
00:49:40Et enfin, je vous rappelle
00:49:42cet hommage à Michel Blanc.
00:49:44Les obsèques de l'acteur
00:49:45auront lieu cet après-midi
00:49:47en l'église Sainte-Eustache,
00:49:48en plein centre de Paris
00:49:49où l'acteur résidait.
00:49:51Nos équipes seront sur place.
00:49:52Ce sera à partir de 16h
00:49:54à suivre sur CNews.
00:49:55C'est bien noté, Audrey,
00:49:56pour cet acteur ô combien populaire.
00:49:59Denis Jacob nous accompagne.
00:50:00Je le remercie.
00:50:01Bonjour à vous.
00:50:02Bonjour Sonia.
00:50:03Vous êtes ancien policier,
00:50:04directeur de sécurité consulting
00:50:05tout à côté, évidemment,
00:50:07de Sabrina Metcheber,
00:50:08de Jonathan Cixous,
00:50:09de Gabrielle Cluzel
00:50:10et d'André Valigny.
00:50:12On parle souvent des policiers.
00:50:14On va en parler à Cavaillon,
00:50:15attaqué.
00:50:16On parle souvent
00:50:17des personnels pénitentiaires
00:50:18et de la difficulté de leur travail.
00:50:20On parle assez peu souvent
00:50:21des convoyeurs de fonds.
00:50:22Malheureusement, on en parle
00:50:23quand il se passe des attaques
00:50:26de fourgons,
00:50:27comme c'est le cas à Grenoble.
00:50:28Mais c'est un métier
00:50:29extrêmement risqué.
00:50:30C'est un métier
00:50:31pour lequel,
00:50:32pour susciter des vocations,
00:50:34ce n'est pas évident aujourd'hui.
00:50:36Alors, Grenoble,
00:50:37voilà ce qui s'est passé.
00:50:38C'est un fourgon
00:50:39qui a été attaqué
00:50:40en plein centre.
00:50:41Vraiment, pour ceux
00:50:42qui connaissent Grenoble,
00:50:43je dirais tout à l'heure,
00:50:44c'est au centre-ville.
00:50:45Oui, c'est en plein centre.
00:50:46C'est le plein centre-ville.
00:50:47Kalachnikov, donc arme lourde.
00:50:49Deux blessés légers,
00:50:50semble-t-il, Denis Jacob.
00:50:51Je ne sais pas
00:50:52si vous avez des informations.
00:50:53Indirect.
00:50:54C'est indirect,
00:50:55puisqu'à priori,
00:50:56ce seraient des blessés
00:50:57qui seraient dus
00:50:58aux accidents de la route
00:50:59consécutivement à ce braquage.
00:51:00En plein centre-ville,
00:51:02armée de Kalachnikov.
00:51:03C'est-à-dire,
00:51:04les scènes que l'on voyait,
00:51:05enfin, qu'on voit dans les films,
00:51:07d'ailleurs,
00:51:08se déroulent dans la réalité.
00:51:09Parce que vous imaginez
00:51:10le fourgon,
00:51:11des voitures s'arrêtent à côté,
00:51:12des individus cagoulent et descendent,
00:51:14armée de Kalachnikov.
00:51:16C'est malheureusement
00:51:17une nouvelle affaire
00:51:18qui démontre
00:51:19toute ultra-violence
00:51:20de notre société en France,
00:51:21une américanisation
00:51:22de cette violence
00:51:23n'est plus ni moins.
00:51:24Aujourd'hui,
00:51:25c'est ce fourgon.
00:51:26Il y a quelques jours,
00:51:27c'était mes collègues
00:51:28au commissariat de Cavaillon.
00:51:29Le 26 septembre,
00:51:30c'était un agent
00:51:31de la pénitentiaire
00:51:32qui était agressé
00:51:33à son domicile,
00:51:34à Montreuil.
00:51:35Je ne vais pas rappeler
00:51:36la triste affaire
00:51:37des deux surveillants pénitentiaires
00:51:38qui se sont fait tuer
00:51:39avec la fuite,
00:51:40l'évasion d'Amras.
00:51:41Bref,
00:51:42tout ça,
00:51:43c'est très inquiétant
00:51:44pour la sécurité en France.
00:51:45Et j'espère
00:51:46que le nouveau ministre
00:51:47de l'Intérieur,
00:51:48puisqu'il est directement
00:51:49concerné
00:51:50par toutes ces affaires,
00:51:51prendra la mesure
00:51:52du problème
00:51:53et qu'on reverra
00:51:54le fonctionnement
00:51:55des institutions
00:51:56de la sécurité.
00:51:57Je pense à la police nationale,
00:51:58il y a un problème
00:51:59de mission,
00:52:00il y a un problème
00:52:01d'organisation,
00:52:02mais il y a surtout
00:52:03un problème
00:52:04d'implantation.
00:52:05Vous avez raison,
00:52:06il y a un problème
00:52:07de culture,
00:52:08de la violence aussi.
00:52:09Je pense que le ministre
00:52:10de l'Intérieur
00:52:11en a pris la mesure,
00:52:12du moins dans les mots
00:52:13il le dit,
00:52:14on connaît son volontarisme.
00:52:15La question c'est
00:52:16est-ce qu'il aura
00:52:17les moyens de ses ambitions ?
00:52:18Mais là,
00:52:19l'attaque du fourgon
00:52:20Cavaillon,
00:52:21on va y venir,
00:52:22à chaque fois en fait
00:52:23on se permet tout.
00:52:24Tout est possible,
00:52:25c'est-à-dire avec des Kalachnikovs
00:52:26à Cavaillon,
00:52:27quitte à mettre le feu
00:52:28à tout le commissariat
00:52:29et donc à en tenter
00:52:30à la vie des policiers,
00:52:31il n'y a même pas de crainte
00:52:32par rapport à ça ?
00:52:33Non,
00:52:34il n'y a pas de crainte
00:52:35parce que malheureusement
00:52:36dans notre pays
00:52:37et vous me connaissez Sonia,
00:52:38je ne suis pas de ceux
00:52:39qui sans arrêt
00:52:40opposent la police
00:52:41à la justice.
00:52:42Ce n'est pas
00:52:43si c'était si simple
00:52:44de résumer à cela
00:52:45le problème
00:52:46de la police nationale.
00:52:47C'est qu'aujourd'hui
00:52:48il y a des peines
00:52:49qui sont prononcées,
00:52:50que ces peines
00:52:51sont très souvent
00:52:52soit des peines de sursis
00:52:53ou quand ce sont
00:52:54des peines de prison ferme,
00:52:55elles sont souvent
00:52:56ramenées
00:52:57à un quantum inférieur
00:52:58et que ça donne
00:52:59ce sentiment,
00:53:00plus qu'un sentiment
00:53:01d'ailleurs,
00:53:02puisque c'est la réalité,
00:53:03une impunité
00:53:04à ces individus
00:53:05qui se disent
00:53:06après tout
00:53:07regardez Cavaillon.
00:53:08Bon,
00:53:09ok,
00:53:10c'est un acte criminel
00:53:11qui a été commis
00:53:12mais il n'y a pas eu de mort,
00:53:13il n'y a pas eu de blessé,
00:53:14il n'y a eu que
00:53:15des dommages
00:53:17matériels.
00:53:18Qu'est-ce qu'ils vont prendre
00:53:19quand ils seront interpellés ?
00:53:20Parce qu'ils seront interpellés,
00:53:21je peux leur dire,
00:53:22ils seront interpellés,
00:53:23ça prendra peut-être du temps
00:53:24mais ils le seront,
00:53:25ils seront identifiés,
00:53:26interpellés.
00:53:27Mais qu'est-ce qu'ils vont prendre
00:53:28derrière pour avoir brûlé
00:53:29quatre véhicules de police ?
00:53:30Je doute qu'ils prennent
00:53:31dix ans de prison.
00:53:32Denis Jacob,
00:53:33vous vous souvenez
00:53:34de ceux qui avaient
00:53:35encerclé la voiture de police
00:53:36et qui avaient lancé
00:53:37les cocktails Molotov ?
00:53:38Oui.
00:53:39140 heures de travail
00:53:40d'intelligénieurs.
00:53:41Oui,
00:53:42donc forcément
00:53:43il y a un vrai sujet
00:53:44de la continuité
00:53:45de la chaîne pénale.
00:53:46Il faut qu'il y ait
00:53:47des sanctions de fermeté.
00:53:48Alors on va me dire
00:53:49oui,
00:53:50bon voilà,
00:53:51vous faites toujours
00:53:52le même discours.
00:53:53Sanctions de fermeté,
00:53:54on n'a pas de place
00:53:55en prison.
00:53:56Alors j'ai gratté un petit peu
00:53:57Sonia,
00:53:58permettez-moi
00:53:59parce que c'est vrai
00:54:00qu'il n'y a pas de place
00:54:01en prison,
00:54:02il y a une surpopulation carcérale,
00:54:03il ne faut pas le nier.
00:54:04Les détenus sont…
00:54:05Un quota d'étrangers
00:54:06qui sont dans ces prisons.
00:54:0725 000,
00:54:0825 000 sur l'ensemble
00:54:09puisque c'est les derniers
00:54:10chiffres qui sont publiés
00:54:11par le ministère de la Justice
00:54:13en 2022.
00:54:15Et donc,
00:54:16j'ai gratté un petit peu
00:54:17parce qu'on ne peut pas
00:54:18construire du jour au lendemain.
00:54:19Donc,
00:54:20qu'est-ce qu'on peut faire ?
00:54:21Et moi,
00:54:22je me suis intéressé
00:54:23à l'URBEX.
00:54:24Je ne sais pas si vous connaissez
00:54:25l'exploration urbaine.
00:54:26Il y a 70 hôpitaux
00:54:27désaffectés en France.
00:54:28C'est une question
00:54:29de volonté politique.
00:54:30Bien sûr,
00:54:31c'est-à-dire qu'on peut
00:54:32rénover des bâtiments
00:54:33publics,
00:54:34privés
00:54:35qui sont désaffectés.
00:54:36Il n'y a pas que les hôpitaux,
00:54:37il y a aussi
00:54:38des casernes désaffectées.
00:54:39Oui,
00:54:40il y a des casernes militaires,
00:54:41il y a des cliniques,
00:54:42il y a des asiles,
00:54:43il y a des hôtels
00:54:44qui sont désaffectés.
00:54:45Il faut dire
00:54:46que certains maires,
00:54:47quand il s'agit
00:54:48de construire la prison
00:54:49alors qu'ils le demandent
00:54:50depuis des années,
00:54:51se disent
00:54:52non,
00:54:53c'est chez moi,
00:54:54donc non,
00:54:55s'il vous plaît.
00:54:56Les politiques,
00:54:57pour certains,
00:54:58ne veulent pas engager.
00:54:59C'est un vrai débat.
00:55:00On veut bien une prison,
00:55:01mais pas chez soi.
00:55:02C'est ça.
00:55:03Alors,
00:55:04Cavaillon,
00:55:05vous parlez de Cavaillon.
00:55:06Il ne faut pas qu'on ait
00:55:07la mémoire courte
00:55:08parce que moi,
00:55:09à Cavaillon,
00:55:10j'ai travaillé
00:55:11dans le secteur de la drogue
00:55:12et il y avait eu
00:55:13des scènes quotidiennes
00:55:14mais de guerre
00:55:15entre,
00:55:16je ne sais même pas
00:55:17ce qu'il faut dire,
00:55:18des bandes rivales,
00:55:19des barbares
00:55:20et qui essayaient
00:55:21tout simplement
00:55:22de prendre la suite.
00:55:23C'était Cavaillon déjà.
00:55:24C'était la fameuse
00:55:25la rue du docteur M.
00:55:26Les habitants,
00:55:27on avait fait
00:55:28un reportage.
00:55:29Vous allez voir.
00:55:30C'est là où
00:55:31ont été opérées
00:55:32les dernières opérations
00:55:33de police.
00:55:34C'est au même endroit.
00:55:35Les habitants,
00:55:36j'ai retrouvé l'archive,
00:55:37disaient
00:55:38vous allez voir
00:55:39ce qu'il va se passer.
00:55:40On s'attaquera
00:55:41à la police.
00:55:42C'est ce qui s'est passé.
00:55:43Maintenant,
00:55:44qu'a fait le ministre de l'Intérieur ?
00:55:45Ça, c'est une bonne chose.
00:55:46Il a envoyé
00:55:47les compagnies
00:55:48CRS 8,
00:55:49je crois qu'il y en a deux.
00:55:50On va retrouver sur place
00:55:51notre journaliste
00:55:52Mathieu Devez.
00:55:53Mathieu,
00:55:54évidemment que l'envoi
00:55:55de ces unités,
00:55:56c'est important.
00:55:57On sait que ces unités
00:55:58vont repartir aussitôt.
00:55:59Que vous disent
00:56:00les habitants sur place ?
00:56:01Et tout d'abord,
00:56:02cher Sonia,
00:56:03je tenais à vous préciser
00:56:04que ça y est,
00:56:05un lien
00:56:06entre la police
00:56:07et les habitants
00:56:09Les patrouilles
00:56:10se multiplient.
00:56:11Hier soir,
00:56:12c'était la CRS 81.
00:56:13Vous l'avez dit
00:56:14qui a patrouillé
00:56:15toute la nuit
00:56:16dans cette cité
00:56:17très sensible,
00:56:18la cité du Dr M
00:56:19à 2 km seulement d'ici.
00:56:20Et puis,
00:56:21vous le voyez,
00:56:22une autre unité
00:56:23est arrivée ce matin.
00:56:24Il s'agit de la CRS 29.
00:56:25Au total,
00:56:26ce sont 80 policiers
00:56:27en renfort
00:56:28qui vont patrouiller
00:56:29dans cette cité
00:56:30ultra sensible
00:56:31et gangrénée
00:56:32par le trafic de drogue.
00:56:33Objectif affiché
00:56:34par les forces de l'ordre,
00:56:35on y vient
00:56:36rassurer les riverains.
00:56:37C'est l'enseignage bouleversant
00:56:38que nous avons recueilli ce matin.
00:56:39Tout d'abord,
00:56:40une retraitée.
00:56:41Elle est fille de militaires.
00:56:42Elle s'inquiète
00:56:43pour l'avenir de son pays.
00:56:44Et puis,
00:56:45une mère de famille
00:56:46qui veut aujourd'hui déménager
00:56:47car elle a peur
00:56:48pour l'avenir de ses enfants.
00:56:49Écoutez.
00:56:50Moi,
00:56:51je trouve que c'est triste,
00:56:52affligeant et blessant
00:56:53mais je ne comprends pas
00:56:54qu'on puisse s'en prendre
00:56:55à ceux qui nous protègent,
00:56:57c'est-à-dire la police,
00:56:58les militaires,
00:56:59les pompiers.
00:57:00Je ne comprends pas.
00:57:01Et Cavaillon,
00:57:02c'est une petite ville
00:57:03et ce n'est pas la première fois
00:57:05Moi, je compte partir.
00:57:06Je ne compte même pas rester.
00:57:07La vérité.
00:57:08À ce point-là.
00:57:09Parce que même la police,
00:57:10elle ne peut plus nous protéger
00:57:12parce qu'ils ne peuvent pas
00:57:13se protéger eux-mêmes.
00:57:14Donc là,
00:57:15moi, je suis venue,
00:57:16j'ai été choquée de voir ça.
00:57:17On n'est plus en sécurité.
00:57:19Et sachez enfin
00:57:20que le ministre chargé
00:57:21de la Sécurité au quotidien
00:57:22est attendu ici à Cavaillon
00:57:24aux alentours de 18h.
00:57:25Il va notamment s'entretenir
00:57:27avec les policiers
00:57:28qui ont été visés
00:57:29par ces trafiquants de drogue.
00:57:30Enfin,
00:57:31sachez Sonia
00:57:32que les auteurs encourent
00:57:33jusqu'à 20 ans d'emprisonnement
00:57:34et 150 000 euros d'amende.
00:57:36Oui.
00:57:37Merci beaucoup Mathieu Devesse.
00:57:38D'abord, merci pour ces images
00:57:39et ces témoignages.
00:57:40Je trouve que ce qu'a dit
00:57:41l'habitante est un...
00:57:42Oui.
00:57:43C'est ce qu'on ressent tous.
00:57:44C'est-à-dire comment
00:57:45ceux qui nous protègent
00:57:46quand ils sont attaqués...
00:57:47D'abord,
00:57:48qu'ils se protègent eux-mêmes.
00:57:49Mais quel message
00:57:50d'insécurité
00:57:51on envoie à la population
00:57:52quand on est dépourvu
00:57:55de toute possibilité d'agir.
00:57:57Et je suis désolé.
00:57:58Ce que fait Bruno Rotaillot,
00:57:59il est dans son rôle.
00:58:00Je ne vais pas le critiquer.
00:58:01C'est normal qu'il fasse tout de suite
00:58:03un envoi de renfort.
00:58:04Mais Gérald Darmanin l'a fait.
00:58:06Oui.
00:58:07Christophe Castaner l'a fait
00:58:08quand on a eu les problèmes à Marseille.
00:58:09On envoie des unités de CRS.
00:58:11Alors maintenant,
00:58:12on a les nouvelles CRS 81, 82, etc.
00:58:15qui sont des groupes d'action
00:58:16de répression de la violence
00:58:18puisque la CRS 29
00:58:19qui est à Cavaillon,
00:58:20c'est une CRS
00:58:21qui est plus dans le maintien de l'ordre
00:58:22alors que la CRS 81
00:58:24qui est allée,
00:58:25c'est plus pour intervenir,
00:58:26pour aller interpeller.
00:58:28Ils vont y être une semaine
00:58:30deux semaines, trois semaines
00:58:31et puis ils vont partir.
00:58:32Mais qu'est-ce qu'on fait alors ?
00:58:33On ne peut pas aller repartir
00:58:34sur tout de suite.
00:58:35S'il y a une mexicalisation
00:58:36des milices françaises.
00:58:37La loi, c'est la force de la République
00:58:39qui l'applique
00:58:40et qui l'applique en continu.
00:58:41Donc il ne s'agit pas
00:58:42d'aller quelques semaines
00:58:43rassurer la population.
00:58:45Il faut tenir les points.
00:58:47On est aujourd'hui,
00:58:48d'abord,
00:58:49ce qui s'est passé à Cavaillon,
00:58:50c'est une déclaration de guerre
00:58:53ni plus ni moins contre la police.
00:58:55Donc si la police n'est pas là
00:58:57au quotidien à tenir en nombre
00:59:00en nombre ces quartiers,
00:59:02et bien dans deux mois,
00:59:04ça recommencera.
00:59:05Et vous savez,
00:59:06je suis toujours très factuel
00:59:07quand je viens vous voir, Sonia,
00:59:08et j'ai ressorti
00:59:09les chiffres de l'INSEE de 2018
00:59:11qui ont été publiés en 2021
00:59:13sur la répartition des forces de sécurité
00:59:15sur le territoire français.
00:59:16Et j'ai comparé à l'Europe.
00:59:18Aujourd'hui, en grande majorité,
00:59:20en grande majorité,
00:59:21sur nos territoires de province,
00:59:23c'est 20 à 35 agents de police
00:59:26ou de gendarmerie
00:59:27pour 10 000 habitants.
00:59:28Mais pardonnez-moi,
00:59:29le ministre de l'Économie,
00:59:30l'ancien ministre,
00:59:31a dit que ces narcotrafiquants
00:59:32ont plus de moyens que les États.
00:59:34Donc qu'on vous donnerait
00:59:35le budget de la France,
00:59:36que ça ne suffirait pas.
00:59:37C'est ce qu'il a dit.
00:59:38Plus de moyens que l'État.
00:59:39Et puis, une violence tellement
00:59:41créanquistée, débridée.
00:59:43Là, c'est quand même incroyable.
00:59:45C'est-à-dire que vos collègues
00:59:48se sont vus mourir.
00:59:49Bien sûr.
00:59:50Ils ont vu les flammes lécher,
00:59:51les vitres.
00:59:52Il y avait des gardés à vue
00:59:53qui, pour certains,
00:59:54peut-être étaient en connivence
00:59:56avec ceux qui ont attaqué.
00:59:57D'autres, non.
00:59:58Donc ils allaient mettre en péril
00:59:59la vie de plusieurs personnes.
01:00:00Bien évidemment.
01:00:01Moi, j'ai une pensée
01:00:02pour ces collègues.
01:00:03Vous avez raison sur les moyens.
01:00:04Mais moi, c'est la culture.
01:00:05Vous avez des villes aujourd'hui...
01:00:07Enfin, Cavaillon,
01:00:08j'y suis passée, je connais.
01:00:10C'est en plus dans la zone
01:00:11d'influence de Marseille.
01:00:12Oui.
01:00:13C'est un visage
01:00:14qui a totalement changé,
01:00:15il faut le dire aussi.
01:00:16Il y a quand même
01:00:17une culture de la violence.
01:00:18Oui, mais on ne s'est pas adapté, Sonia.
01:00:19C'est pour ça que je vous parle
01:00:20de moyens.
01:00:21Mais c'est dans les têtes.
01:00:22Comment on fait ?
01:00:24Tous les trafiquants de drogue
01:00:25se sont adaptés à nous.
01:00:27C'est-à-dire qu'ils savent
01:00:28où on est
01:00:29et combien on est.
01:00:30Donc, ils se sont diversifiés.
01:00:33Ils ont investi des villes moyennes,
01:00:35des villes moyennes
01:00:36dans lesquelles nous ne sommes pas
01:00:37en nombre suffisant.
01:00:38Vous avez raison.
01:00:39Je vous donne un exemple.
01:00:40Quand vous pouvez presque
01:00:41appuyer sur un bouton
01:00:42et avoir, Gabriel Cluzel,
01:00:43un gamin de 14 ans
01:00:44qui va, à bout portant,
01:00:46mettre une balle dans la tête
01:00:47d'un chauffeur VTC
01:00:48qui n'a rien à voir
01:00:49avec tout sa paire de famille
01:00:50et qui...
01:00:52Qu'est-ce que vous voulez opposer à ça ?
01:00:54Qu'est-ce que vous allez dire
01:00:55à ce gamin de 14 ans
01:00:56qui sortira dans...
01:00:59Combien on va dire ?
01:01:00J'ose même plus dire.
01:01:01Le plus tard possible.
01:01:02Oui, mais il sortira.
01:01:03Il aura quoi ?
01:01:04Il aura quel âge ?
01:01:05Il aura 35 ans, 40 ans au maximum.
01:01:07Adulte, évidemment, mais à peine.
01:01:09Au pire.
01:01:10Qu'est-ce qu'il va devenir ?
01:01:12On a une justice, malgré tout,
01:01:15et même une conception de la société
01:01:17qui est complètement obsolète.
01:01:20C'est-à-dire que notre justice,
01:01:21même notre façon d'exercer
01:01:23pour les forces de l'ordre,
01:01:24je pense,
01:01:25même s'ils ont essayé de s'adapter,
01:01:26était conçue à partir
01:01:28d'une société très homogène.
01:01:30Vous savez, la justice,
01:01:31c'était bâti sur les mœurs.
01:01:32C'est normal.
01:01:33Quand les mœurs se sont polissées
01:01:34au fil du temps,
01:01:35la justice est devenue
01:01:36plus accommodante.
01:01:37Je ne parle même pas, après,
01:01:38de l'idéologie
01:01:39qui est venue se greffer là-dessus.
01:01:40Mais aujourd'hui, c'est inadapté.
01:01:42On voit bien que ces enfants
01:01:43de 11-12 ans
01:01:44qui sont pris dans le trafic de drogue,
01:01:46ce n'est pas Marguerite
01:01:48de la Comtesse de Ségur,
01:01:49là, des bons enfants
01:01:50qui vont voler un malabar.
01:01:51Et on a une justice
01:01:53qui les considère toujours
01:01:55de façon extrêmement bienveillante
01:01:57avec des idées de rédemption.
01:01:59Mais le premier objectif,
01:02:00c'est quand même de protéger
01:02:02la société.
01:02:03Et nous ne sommes pas
01:02:04au bout du bout.
01:02:05Parce que, vous savez,
01:02:06les trafics de drogue,
01:02:07on a beaucoup parlé du Liban,
01:02:09le Hezbollah,
01:02:10il y a une hybridation
01:02:11entre les trafics de drogue
01:02:12et l'islamisme.
01:02:13Donc, c'est en train
01:02:15de se construire en France.
01:02:16Mais pardonnez-moi,
01:02:17là, à chaque fois, on dit...
01:02:19Moi, j'ai repris
01:02:21les préparations
01:02:23des émissions précédentes.
01:02:24À chaque fois, on dit
01:02:25un palier a été franchi.
01:02:26Mais oui.
01:02:27Mais on le dit à chaque fois, Sonia,
01:02:29parce que derrière,
01:02:30il n'y a pas de réaction politique.
01:02:32On a une délinquance des mineurs
01:02:34pour laquelle on a une ordonnance
01:02:35de 45 qui a été revue
01:02:37en 2019 à moitié
01:02:39et qui ne va pas jusqu'au bout
01:02:40de la problématique
01:02:41de la délinquance des mineurs.
01:02:42Vous voyez, l'excuse de minorité,
01:02:43on peut la faire sauter
01:02:44uniquement à partir des gamins
01:02:46qui ont 16 ans.
01:02:47Mais qu'est-ce qu'on fait
01:02:48pour celui de 14 ans ?
01:02:49Mais je veux dire,
01:02:50tant qu'il y a des responsables politiques
01:02:51qui vont aussi afficher
01:02:54ou affirmer des slogans
01:02:55anti-police...
01:02:56Ah ben, écoutez, j'attends encore...
01:02:57...qui vont nourrir cette haine-là,
01:02:59vous aurez toujours...
01:03:00Il y aura presque un...
01:03:01Je ne dis pas...
01:03:02Je n'oserai jamais dire un permis,
01:03:03mais presque un permis
01:03:04d'agresser des policiers.
01:03:06Ils encouragent
01:03:07un certain nombre de personnes
01:03:09à se comporter comme ça
01:03:10vis-à-vis de la police.
01:03:11Moi, j'ai regardé hier,
01:03:12parce que je suis toujours curieux
01:03:13de voir ce que peut communiquer
01:03:15ceux qui tiennent toujours
01:03:16des discours hantifiques.
01:03:17Je me suis dit peut-être
01:03:18qu'une prise de conscience collective...
01:03:20Parce que c'est ce qui manque
01:03:21pour soutenir la police.
01:03:22C'est une prise de conscience
01:03:23collective des politiques,
01:03:24quel que soit le bord.
01:03:26Et je suis allé surfer
01:03:28sur les pages des principaux
01:03:29représentants de LFI.
01:03:30Je n'ai vu aucune condamnation
01:03:32de ce qui s'est passé à Cavaillon.
01:03:34Aucune.
01:03:35Alors, pour des gens
01:03:36qui veulent être au pouvoir demain
01:03:38diriger la France,
01:03:39avec des agents
01:03:40qui seront à leur service,
01:03:42je trouve quand même
01:03:43un peu particulier
01:03:45que ces gens-là
01:03:46n'aient pas quand même
01:03:47quelques mots de soutien
01:03:48pour la force publique.
01:03:49Mais quand parfois,
01:03:50il leur arrive d'être menacé
01:03:51ce qu'il faut condamner,
01:03:52eh bien, ils sont contents
01:03:53et c'est normal d'être protégé.
01:03:54Par contre, quand ils ont besoin
01:03:55d'une protection judiciaire
01:03:56parce qu'eux-mêmes sont menacés,
01:03:58ils sont bien contents de l'avoir.
01:03:59C'est vrai, Ahmed Djibba.
01:04:00Il y a quelques jours,
01:04:01Laurent Berton a parlé
01:04:02de tiers-mondisation
01:04:03de certaines villes françaises.
01:04:04Est-ce que vous employez
01:04:05cette expression ?
01:04:06Oui.
01:04:07Oui, bien sûr.
01:04:08Et même dans certains quartiers
01:04:09par exemple de la capitale.
01:04:11Évidemment, il a raison.
01:04:12Laurent Berton,
01:04:13il a longtemps étudié ce problème
01:04:15et lorsqu'il en a parlé,
01:04:16il parlait de Marseille.
01:04:17Et il avait cité le constat
01:04:19fait par le criminologue
01:04:20Xavier Hofer
01:04:21sur le taux d'homicidité
01:04:23qui est de 1,15%
01:04:25pour 100 000 habitants
01:04:26dans la moyenne nationale.
01:04:27Il est de 17,5%
01:04:29pour 100 000 habitants
01:04:30dans les quartiers nord de Marseille.
01:04:31Ce qui est…
01:04:32D'ailleurs, il l'a placé
01:04:33un peu en dessous du Brésil.
01:04:35Le Brésil qui a vu naître,
01:04:36je rappelle,
01:04:37des enfants soldats
01:04:38comme on a vu là
01:04:39avec ce dramatique exemple
01:04:40de ce gamin de 14 ans.
01:04:42Mais je pense qu'au-delà même
01:04:44des propos du matraquage
01:04:46de la France insoumise
01:04:48qui est plutôt prompte
01:04:49à défendre les délinquants,
01:04:50en tout cas,
01:04:51à ne jamais défendre
01:04:52les forces de l'ordre en l'espèce,
01:04:53il y a un problème
01:04:54qui est beaucoup plus profond
01:04:55qui est celui de la circulation
01:04:56des armes.
01:04:57C'est ça.
01:04:58Ça fait partie du sujet.
01:04:59Bien sûr.
01:05:00Dans l'espace Schengen,
01:05:01on le sait, je veux dire,
01:05:02les armes circulent
01:05:03depuis la Bosnie-Herzégovine.
01:05:06Elles flirtent,
01:05:07pas le flirt,
01:05:08mais elles circulent
01:05:09à travers deux artères,
01:05:11la Belgique, la Croatie,
01:05:12un peu plus au sud,
01:05:13le Monténégro.
01:05:14On sait également
01:05:15qu'il y a des armes
01:05:16qui ont été détournées
01:05:17à Odessa
01:05:18qui sont vendues au marché noir
01:05:19et on n'entend jamais,
01:05:20jamais de politique
01:05:22s'en soucier
01:05:23ou en tout cas,
01:05:24établir l'initiative
01:05:25d'un contrôle aux frontières.
01:05:27On sait notamment
01:05:28qu'elles circulent
01:05:29par le biais de Flixbus.
01:05:30La compagnie de Flixbus,
01:05:31on le sait,
01:05:32c'est démontré
01:05:33et il n'y a jamais,
01:05:34jamais de volonté
01:05:35à contrôler les frontières terrestres
01:05:36qui pourraient permettre
01:05:37certainement d'endiguer
01:05:38le trafic d'armes.
01:05:39Et Cavaillon,
01:05:40c'est une ville
01:05:41de transit de la drogue
01:05:42qui vient notamment
01:05:43d'Espagne.
01:05:44C'est des flux,
01:05:45si je puis dire,
01:05:46très importants.
01:05:47Quand même,
01:05:48malgré tout,
01:05:49toujours,
01:05:50pas une note d'espoir
01:05:51mais peut-être un exemple.
01:05:52On en avait souvent parlé,
01:05:53Andréa Vallini,
01:05:54je vous ai entendu
01:05:55dans ces trafics
01:05:56très importants,
01:05:57c'est le repenti.
01:05:58C'est-à-dire,
01:05:59c'est le modèle
01:06:00un peu à l'italienne
01:06:01avec des mafias,
01:06:02évidemment,
01:06:03d'une violence incroyable.
01:06:04Vous, vous avez dit
01:06:05ça peut être aussi
01:06:06une solution.
01:06:07Oui,
01:06:08c'est une solution.
01:06:09D'ailleurs,
01:06:10c'est dans la loi Perben
01:06:11de 2002
01:06:12qu'on a commencé
01:06:13à introduire
01:06:14dans le code pénal
01:06:15et dans le code
01:06:16de procédure pénale
01:06:17le statut de repenti.
01:06:18Je pense que c'est utile.
01:06:19Il faut faire feu
01:06:20de tout bois
01:06:21dans le respect
01:06:22de l'état de droit.
01:06:23Mais l'état de droit,
01:06:24ça ne veut pas dire
01:06:25que le droit est intangible.
01:06:26Il ne faut pas confondre
01:06:27l'état de droit
01:06:28qu'il faut respecter
01:06:29et l'état du droit.
01:06:30Donc le droit,
01:06:31on peut le changer,
01:06:32on peut durcir
01:06:33les lois pénales
01:06:34et je ne suis pas
01:06:35d'accord avec
01:06:36ce que vous dites.
01:06:37Il ne faut pas baisser
01:06:38les bras.
01:06:39Je vous entends
01:06:40depuis tout à l'heure,
01:06:41c'est un peu désespérant
01:06:42parce qu'on a l'impression
01:06:43que plus rien n'est possible,
01:06:44que la France est vouée
01:06:45à devenir un nouveau Mexique.
01:06:46Non,
01:06:47je pense qu'il faut rester
01:06:48sino-optimiste,
01:06:49en tout cas résolument
01:06:50volontariste.
01:06:51La police fait du travail,
01:06:52il y a des réseaux
01:06:53qui sont démantelés.
01:06:54C'est un travail
01:06:55de très longue haleine,
01:06:56en profondeur.
01:06:57On parle de créer
01:06:58un parquet national
01:06:59anti-trafic de drogue,
01:07:00anti-narcotrafiquant.
01:07:01Pourquoi pas
01:07:02si ça permet
01:07:03de rassembler,
01:07:04c'est un travail
01:07:05qui a été fait.
01:07:06Je ne peux pas
01:07:07dire cela,
01:07:08mais je me dis
01:07:09que dans la tête
01:07:10de ce gamin de 14 ans,
01:07:11André Valensi,
01:07:12est-ce qu'il serait
01:07:13encore récupérable ?
01:07:14Vous mettez à bout pourtant.
01:07:18Oui,
01:07:19je pense que oui.
01:07:20S'il va en prison,
01:07:21il devrait y aller
01:07:22parce qu'il l'a fait.
01:07:23Il va prendre 15 ans,
01:07:24peut-être,
01:07:25il va en faire 10,
01:07:26il va sortir à 25
01:07:27ou 30 ans.
01:07:28Ce qui en ferait perpétuité,
01:07:29c'est la famille.
01:07:30Mais il se fera
01:07:31un caïd dans son cas.
01:07:33On a vu dans l'histoire
01:07:34de l'humanité,
01:07:35heureusement,
01:07:36on a vu beaucoup
01:07:37de pécheurs s'amender,
01:07:38si vous me passez
01:07:39cette expression.
01:07:40La rédemption
01:07:41est toujours possible,
01:07:42la réinsertion
01:07:43est toujours possible,
01:07:44il ne faut pas désespérer
01:07:45de la nature humaine.
01:07:46Vous savez que c'est individuel
01:07:47la rédemption.
01:07:48Là, on est face
01:07:49à un problème collectif,
01:07:50un problème politique.
01:07:51Je pense qu'on peut
01:07:52toujours récupérer
01:07:53les êtres humains
01:07:54à condition
01:07:55d'y mettre les moyens.
01:07:56Il faut notamment
01:07:57pour ces adolescents
01:07:58très violents
01:07:59qui posent des problèmes
01:08:00dans les quartiers,
01:08:01les enlever parfois,
01:08:02les enlever de leur famille,
01:08:03c'est triste de dire ça,
01:08:04les ôter de leur famille,
01:08:05les ôter de leur quartier,
01:08:06les mettre
01:08:07dans des structures
01:08:08adaptées,
01:08:09les centres éducatifs
01:08:10fermés.
01:08:11Il y a des centres
01:08:12éducatifs fermés
01:08:13qui ont été créés
01:08:14aussi par Dominique Perben
01:08:15d'ailleurs,
01:08:16je me souviens très bien,
01:08:17j'étais dans l'opposition
01:08:18à l'époque.
01:08:19Les centres éducatifs
01:08:20fermés, ça fonctionne,
01:08:21il n'y en a pas assez,
01:08:22c'est très cher,
01:08:23il faut les multiplier.
01:08:24Il y a des solutions,
01:08:25ne baissons pas les bras.
01:08:26Quant à la France insoumise,
01:08:27vous en parlez tous,
01:08:28on dirait que la France insoumise
01:08:29a pris le pouvoir en France.
01:08:30Pas loin,
01:08:31elle a un magistère moral.
01:08:32Mais bien sûr,
01:08:33quand Emmanuel Macron,
01:08:34après l'affaire Nahel,
01:08:35il a dit
01:08:36c'est inexplicable
01:08:37et inexcusable,
01:08:38il est sous le joug
01:08:39du magistère moral
01:08:40de la France insoumise.
01:08:41Bien sûr,
01:08:42j'entends ce que vous dites,
01:08:43ils sont ultra minoritaires,
01:08:44M. Vallini,
01:08:45bien évidemment,
01:08:46qu'on peut toujours espérer
01:08:47qu'individuellement,
01:08:48qu'individuellement,
01:08:49qu'individuellement,
01:08:50qu'individuellement,
01:08:51qu'individuellement,
01:08:52qu'individuellement,
01:08:53qu'individuellement,
01:08:54qu'individuellement,
01:08:55qu'individuellement,
01:08:57qu'individuellement,
01:08:58qu'individuellement,
01:08:59on peut l'éclater.
01:09:00Mais allez expliquer ça
01:09:01à un policier
01:09:02qui est sur le terrain,
01:09:03vide,
01:09:04la mère,
01:09:05à la petite cuillère,
01:09:06qui va interpeller
01:09:07un petit délinquent
01:09:08de 14 ans
01:09:09et qui aura
01:09:10à peine fini sa procédure,
01:09:11qui va le retrouver
01:09:12le lendemain
01:09:13au coin de l'immeuble
01:09:14à faire le ghetto
01:09:15ou à vendre de la lait.
01:09:16C'est pour ça que je dis
01:09:17qu'il faut les enlever
01:09:18de leur quartier.
01:09:19Il faut les retirer
01:09:20de la taniste.
01:09:21Mais c'est vrai.
01:09:22Celle qui va
01:09:23gifler son professeur,
01:09:24on va la retirer
01:09:25C'est à la France d'éduquer toutes ces personnes, ça c'est le travail d'éducation, on n'est pas les parents de ces gens-là.
01:09:37Et si la famille ne le fait pas ? Les familles sont défaillantes, il faut bien que l'État s'en occupe.
01:09:43Il y a une multiplicité de cas et votre raisonnement fonctionne s'il y avait très très peu de cas.
01:09:49D'accord, c'est-à-dire s'il y avait un ou deux jeunes dans un état de...
01:09:53On les retire de leur famille.
01:09:55Tiens, moi je retirais de la famille, c'est violent, mais bon bref, à la limite on peut trouver des solutions.
01:10:01Mais le problème c'est que nous sommes face à un phénomène massif, celui-ci n'est qu'un exemple.
01:10:06Le problème des enfants dans ce genre d'état d'esprit est énorme.
01:10:11Et malheureusement la solution politique elle est à un autre niveau que la gestion individuelle.
01:10:17Une courte pause et on en parle juste après, à tout de suite.
01:10:24Merci d'être avec nous, la suite de nos débats après les titres d'Audrey Berthoud.
01:10:28A Saint-Leu, la forêt dans le Val d'Oise, un enfant de 13 ans a été grièvement blessé par arme blanche,
01:10:34mardi vers 21h dans une RIC centre-bande.
01:10:37Il a été pris en charge par les secours avec un pronostic vital engagé.
01:10:41L'enquête est ouverte pour tentative d'homicide, deux personnes ont été interpellées.
01:10:45La justice des mineurs ne peut pas être la justice des majeurs.
01:10:49Ce sont les mots de Didier Migaud, le ministre de la Justice est revenu sur les récents meurtres
01:10:53commis à Marseille par un adolescent de 14 ans.
01:10:56Il a notamment évoqué la justice des mineurs et l'excuse de minorité.
01:11:00Enfin la légende, Raphaël Nadal va prendre sa retraite.
01:11:04Il mettra un terme à sa carrière le mois prochain à l'issue de la phase finale de la Coupe Davis.
01:11:08Roger Federer a bien sûr réagi.
01:11:11Quelle carrière Rapha, ce fut un immense honneur.
01:11:15Merci beaucoup, cher Audrey, je vous dis à tout à l'heure.
01:11:18Revenons à Tourcoing, parce que c'est vrai qu'avec une affaire de cette gravité,
01:11:23il y a de quoi baisser les bras.
01:11:25Malgré tout, il y a aussi certains témoignages, heureusement d'ailleurs, on en est là,
01:11:30d'élèves en soutien à la professeure, d'autres qui posent question.
01:11:36On va se faire notre avis.
01:11:38Écoutons cette première salve de réaction.
01:11:41Ça m'a vraiment choqué, pourquoi une telle violence pour un simple voile,
01:11:47alors que la professeure aurait très bien pu demander à la jeune fille,
01:11:51très calmement, d'enlever son voile, comme une adulte.
01:11:56Après ça, c'est mon avis personnel, mais religieusement, oui, ça me dérange.
01:12:00Après, bien sûr, on est dans un établissement laïque,
01:12:03donc on sait qu'on doit l'enlever,
01:12:06on ne peut pas aller contre le règlement intérieur du lycée.
01:12:10C'est une prof super gentille, elle écoute tout ça,
01:12:13on n'a jamais eu de problème avec elle, elle est tout le temps là pour nous aider.
01:12:17C'est une prof incroyable, et elle ne mérite pas de s'être fait frapper.
01:12:21C'est peut-être pas la même chose, mais regarde Samuel Paty,
01:12:24il y a eu des problèmes et tout pareil, et au final, il s'est fait engorger.
01:12:27Imaginez, il arrive la même chose à la prof, que ça parte en vrille,
01:12:30que les parents s'apparent en vrille, et qu'il se passe un truc similaire.
01:12:35Autre témoignage d'un lycéen...
01:12:40D'ailleurs, cette professeure, parce qu'on dit soutien,
01:12:43il faut voir ce qui se passe après,
01:12:45parce que pour le proviseur de lycée Maurice Ravel,
01:12:48c'est un chemin de croix, véritablement.
01:12:51Témoignage, autre lycéen, Bilal,
01:12:54qui explique aussi sa vision de l'école en France.
01:12:57En France, c'est un pays de laïcité,
01:13:00il y a ces libertés, égalité, fraternité,
01:13:03je pense qu'elle le sait qu'à partir du moment
01:13:06où elle est rentrée dans l'établissement avec le voile,
01:13:09je pense qu'elle le sait qu'elle a fait une erreur.
01:13:12Maintenant, elle n'a pas voulu prendre cette erreur en compte.
01:13:15Moi, je la connais, ça ne lui ressemble pas du tout.
01:13:18C'est une fille, elle parle avec tout le monde,
01:13:21elle rigole avec tout le monde, il n'y a pas de problème pour ça.
01:13:24Je pense qu'il y a eu un malentendu entre les deux personnes,
01:13:27et maintenant, elle a fait ce qu'il ne fallait pas faire.
01:13:30Je pense qu'elle s'en rend compte que c'est très grave.
01:13:33Quand je vous disais la difficulté de ces professeurs,
01:13:36de ces enseignants, vous vous souvenez de Didier Lemaire
01:13:39qui avait été menacé, vilipendé, ostracisé,
01:13:42qui est toujours professeur de philosophie,
01:13:45mais qui n'enseigne plus à Trappes.
01:13:48Il avait été accusé d'avoir menti.
01:13:51Je me souviens l'avoir reçu pour la grande interview le matin,
01:13:54et je recevais des messages sur les réseaux sociaux,
01:13:57il y avait aussi ce travail en profondeur
01:14:00pour anéantir une carrière, une notoriété.
01:14:03On parle de Tourcoing, mais je pense que Jonathan doit être comme moi,
01:14:06dans notre métier, on rencontre un certain nombre de professeurs
01:14:09qui témoignent de leur peur,
01:14:12et même beaucoup qui ont changé de métier,
01:14:15qui ont botté en tous d'une certaine façon,
01:14:18qui ont pris la tangente parce qu'ils commençaient à avoir peur
01:14:21avec des menaces plus ou moins basses intensités.
01:14:24C'est évident que l'affaire Samuel Paty
01:14:27est dans la tête de chacun,
01:14:30et personne n'a envie de subir le même sort.
01:14:33On parle de la difficulté de recruter des professeurs,
01:14:36c'est un des motifs de ne pas avoir envie d'être professeur.
01:14:39Quand je vois certains journaux de gauche
01:14:42s'acharner sur des écoles catholiques d'excellence,
01:14:45trop élitistes, trop ceci, trop cela,
01:14:48il faudrait demander à ses enseignants
01:14:51s'ils ne préféraient pas plutôt aller là-bas.
01:14:54Je me souviens d'une conversation avec Didier Lemaire,
01:14:57qui m'expliquait qu'il voulait créer une association
01:15:00pour réunir tous ces professeurs qui sont menacés.
01:15:03Lui avait eu la chance que son affaire ait été médiatisée,
01:15:06mais il m'avait dit qu'il y avait des dizaines et des dizaines
01:15:09de profs dont on ne parlait absolument pas dans les médias,
01:15:12et qu'il fallait absolument qu'ils ne soient pas abandonnés
01:15:15par leur père, tout simplement.
01:15:19On l'écoute justement Didier Lemaire.
01:15:25Je ne reconnais pas l'école dans laquelle j'ai enseigné
01:15:28lors de mes premières années. Et pourquoi ?
01:15:31Parce qu'il y a eu cette offensive islamiste
01:15:34à partir des années 2000-2010 qui s'est renforcée.
01:15:37Or, l'État a abandonné ses enfants à des recruteurs.
01:15:40C'est ce qui s'est passé notamment à Trappes,
01:15:43où j'ai enseigné.
01:15:46En 2010, les recruteurs sont arrivés.
01:15:49Les recruteurs salafistes,
01:15:52les idéologues, les fréristes, etc.,
01:15:55ont utilisé la religion
01:15:58comme un cheval de Troie pour détruire notre pays.
01:16:01Il faut une réponse politique face à ce cheval de Troie.
01:16:04Il y aurait plusieurs réponses possibles
01:16:07face à une telle offensive qui est généralisée dans notre pays.
01:16:10Il faut bien comprendre que ce ne sont pas des faits isolés,
01:16:13ce sont des faits qui sont coordonnés,
01:16:16qui ont une dimension politique.
01:16:19Face à cette situation politique,
01:16:22il faut une réponse par la loi plus forte.
01:16:25Ce qui n'est pas le cas actuellement.
01:16:28Il faut savoir aujourd'hui que 12% des enseignants
01:16:31sont agressés.
01:16:34100 000 enseignants disent avoir été agressés physiquement
01:16:37pendant leur travail.
01:16:40Le maire parle d'un cheval de Troie.
01:16:43C'est devenu un éléphant.
01:16:46C'est un dinosaure que beaucoup n'ont pas vu
01:16:49lors de l'affaire des fouleurs de Creil.
01:16:52André Valény, vous avez été l'assistant parlementaire
01:16:55d'une très grande dame, Gisèle Allémy.
01:16:58Je me souviens du journal Antenne 2 à l'époque.
01:17:01Vous l'avez dit non.
01:17:04Le voile n'a pas sa place à l'école de la République.
01:17:07La fracture de la gauche a commencé à ce moment-là.
01:17:10Elle avait été très courageuse.
01:17:13Certaines féministes étaient sur le registre
01:17:16qu'une femme doit pouvoir porter les vêtements qu'elle souhaite.
01:17:19Il faut laisser la liberté aux femmes de porter le voile
01:17:22si elles le souhaitent.
01:17:25Gisèle Allémy, de gauche, laïque avant tout et féministe,
01:17:28avait dit que le voile était incompatible
01:17:31avec les valeurs de la République.
01:17:34La Tunisienne de naissance et avocate à Paris
01:17:37avait dit non au voile.
01:17:40Aujourd'hui, la filiation de Gisèle Allémy
01:17:43se retrouve dans ce que dit Elisabeth Badinter.
01:17:46Et les mêmes attaques.
01:17:49On se souvient des propos d'Elisabeth Badinter.
01:17:52Elle a dit précisément
01:17:55qu'au nom de la tolérance, nous avons toléré l'intolérable.
01:17:58Voilà les propos de Mme Badinter.
01:18:01Elisabeth Badinter avait écrit une tribune
01:18:04avec Alain Finkielkraut, Régis Debré, Elisabeth Kintzler.
01:18:07A l'époque, ils ont été ostracisés,
01:18:10taxés de faire le jeu de l'extrême droite.
01:18:13Ils le sont toujours.
01:18:16Elisabeth Badinter est largement conspicuée
01:18:19par ces féministes intersectionnelles.
01:18:22Profs, ne capitulons pas.
01:18:25C'était une tribune
01:18:28qui avait fait un bruit incroyable.
01:18:31Je me demande si c'est encore possible
01:18:34pour le Nouvel Obs d'avoir une telle une aujourd'hui.
01:18:37Il y a une dimension nouvelle qui s'ajoute
01:18:40au problème qui lui-même s'est amplifié.
01:18:43C'est la peur.
01:18:46Vous avez désormais la peur qui s'ajoute
01:18:49au manque de courage de beaucoup de monde.
01:18:52Une peur parfois légitime.
01:18:55Par rapport à certains de nos métiers,
01:18:58se lever le matin pour aller travailler...
01:19:01C'est inimaginable.
01:19:04Vous connaissez beaucoup de démocratie sur Terre
01:19:07où les profs sont assassinés.
01:19:10Je n'en connais pas, à part la France.
01:19:13Je n'ai pas d'autres exemples à vous donner.
01:19:16Lorsqu'il s'est passé l'affaire de Creil,
01:19:19les trois jeunes femmes du collège Gabriel Havez
01:19:22avaient eu la volonté de retirer le voile.
01:19:25C'est parce que M. Abdellah Ben Mansour,
01:19:28président de l'Union des organisations islamiques de France,
01:19:31les a rappelés.
01:19:34Lorsque M. Didier Lemaire parle d'écosystème
01:19:37qui agite la peur des professeurs,
01:19:40ce n'est pas simplement l'affrontement
01:19:43intuitu-personnel avec l'élève.
01:19:46Il y a aussi le risque de représailles de la famille,
01:19:49des islamistes du quartier, des grands frères,
01:19:52même de certaines femmes,
01:19:55au nom de l'appartenance identitaire au quartier
01:19:58qui fait valoir le volet politique de la religion,
01:20:01pourrait se mettre à conspuer la jeune femme.
01:20:04Il y a une chose que je ne comprends pas.
01:20:07Quelles que soient les croyances politiques
01:20:10de ceux qui nous regardent,
01:20:13c'est que vous avez des vrais lanceurs d'alerte.
01:20:16Et d'autres qui ont vécu ça de l'autre côté de la Méditerranée.
01:20:19Quand ils le disent,
01:20:22pourquoi on ne les entend pas davantage ?
01:20:25Attention, ça peut arriver.
01:20:28C'est en train d'arriver.
01:20:31Il y a un tabou avec la culture arabo-musulmane en France.
01:20:34C'est ça le problème.
01:20:37C'est le colonialisme ?
01:20:40Il y a effectivement l'idéologie décoloniale, indigéniste
01:20:43qui a d'ailleurs énormément phagocyté la gauche
01:20:46depuis l'affaire de Creil.
01:20:49Mais il y a aussi la peur de ne pas faire le jeu
01:20:52de ce qui est extrêmement infantilisant.
01:20:55Considérer les enfants issus d'immigration arabo-musulmane
01:20:58comme étant des personnes incapables de comprendre
01:21:01l'assimilation, la laïcité, les principes,
01:21:04les valeurs de la République,
01:21:07et d'en faire des enfants égaux en droit,
01:21:10c'est l'attempté d'infériorisation de ces enfants issus d'immigration.
01:21:13C'est ça le problème.
01:21:16C'est une sorte de racisme.
01:21:19Cette peur de pouvoir nous regarder les uns face aux autres
01:21:22et de pouvoir discuter d'égal à égal
01:21:25sur ce qui est en avant de la société.
01:21:28Mais Sabrina est entièrement d'accord.
01:21:31Aujourd'hui, il y a un tel tabou que si on a le malheur
01:21:34d'aborder ce sujet-là, on est tout de suite des racistes.
01:21:37On démontre une nouvelle fois que l'ultra-violence
01:21:40dont je parlais tout à l'heure de la société,
01:21:43elle s'est maintenant invitée en milieu scolaire.
01:21:46A quel moment inculquent-on les valeurs de la République ?
01:21:49Je ne sais pas.
01:21:52Je ne sais pas ce que c'est les valeurs de la République.
01:21:55Si j'avais dit un mot à une enseignante,
01:21:58que ma mère ne m'aurait pas vu dire.
01:22:01On devrait enseigner la France.
01:22:04Vous n'êtes pas d'accord ?
01:22:07La République, ça ne veut pas dire grand-chose.
01:22:10Il y a une République au Pakistan.
01:22:13Il peut y avoir en Iran aussi.
01:22:16Je pense qu'on préfère vivre sous la royauté parlementaire anglaise
01:22:19que sur la République pakistanaise.
01:22:22C'est pour ça que je préfère parler de la France
01:22:25que de la République.
01:22:28Bien sûr.
01:22:31Je veux bien qu'on encense
01:22:34tous les lanceurs d'alerte.
01:22:37Ils n'ont jamais voulu dénoncer
01:22:40l'éléphant dans la pièce.
01:22:43Ça aurait été faire le jeu de l'extrême droite.
01:22:46C'est quand même l'immigration massive
01:22:49qui n'est pas arrivée avant-hier.
01:22:52Si les filles de Creil restaient très peu nombreuses,
01:22:55la question ne se serait plus posée.
01:22:59Le sujet, c'est que c'est le nombre qui fait loi.
01:23:02À la fin, c'est la démographie qui a le pouvoir.
01:23:05Nous sommes d'accord.
01:23:08Il nous reste quelques minutes
01:23:11sur ce qui s'est passé à Grenoble.
01:23:14Nous avons de plus amples informations
01:23:17sur cette attaque de fourgons.
01:23:20C'est important d'en parler.
01:23:23Le procureur de Grenoble s'est déjà exprimé.
01:23:27Il y a eu des échanges de feu des 2 côtés.
01:23:30Les agents qui étaient dans le fourgon ont ouvert le feu
01:23:33et ont réussi à prendre la fuite.
01:23:36Ils se sont mis en sécurité
01:23:39en allant jusqu'à la brigade de gendarmerie de Cessinay.
01:23:42Ils sont choqués, mais pas blessés.
01:23:45En prenant la fuite, les malfaiteurs
01:23:48ont provoqué plusieurs accidents.
01:23:51Il y a eu 2 blessés légers,
01:23:54une personne qui a pris des éclats de verre,
01:23:57et 3 personnes à proximité qui étaient choquées.
01:24:00On a des vidéos qui ont commencé à circuler
01:24:03où on voit un malfaiteur armé d'une arme longue
01:24:06probablement de type Kalachnikov.
01:24:09On voit le fourgon derrière lui.
01:24:12Il y a des vidéos sur les réseaux sociaux
01:24:15où on le voit en feu, en flamme.
01:24:18Le procureur de la République de Grenoble a du mérite.
01:24:21Il y a des règlements de comptes à répétition.
01:24:24Il y a des morts, au moins 1 mort par mois.
01:24:27L'immeuble des Chirol a été évacué.
01:24:30Quand on en est réduit à évacuer un immeuble...
01:24:33C'est une carcasse, ce n'est plus un fourgon.
01:24:36Grenoble est devenue une ville dangereuse.
01:24:39On écoute un témoin de la scène.
01:24:4210h15, un impact de balles
01:24:45sur mon enseigne Basile Ikenko.
01:24:48Une balle qui aurait pu être mortelle.
01:24:51J'étais en décalé par rapport à la vitre
01:24:54quand j'ai voulu comprendre ce qui se passait.
01:24:57Je n'ai pas percuté tout de suite
01:25:00que c'était une attaque de fourgon blindé.
01:25:03A 10h du matin, on n'a pas l'habitude de ça.
01:25:06C'est quand j'ai vu la personne cagoulée
01:25:09dans cette Mercedes que j'ai percuté
01:25:12qu'il y avait quelque chose de grave qui se passait.
01:25:15J'ai vu quand la camionnette est rentrée
01:25:18sur le camion de la Brinks.
01:25:21Après, il y a une Mercedes qui a bloqué la route.
01:25:24Moi, je voulais tourner à gauche.
01:25:27Quand j'ai vu qu'il était cagoulé,
01:25:30qu'il est sorti avec une arme,
01:25:33ça a commencé à tirer.
01:25:36Moi, j'ai fait marche arrière.
01:25:39J'ai voulu me sauver.
01:25:42J'ai vu le camion de la Brinks qui arrivait vite,
01:25:45qui était juste derrière moi,
01:25:48qui m'a rentré dedans.
01:25:51J'ai vu la Mercedes collée au camion de la Brinks.
01:25:54Je me suis penché sur ma baie vitrée
01:25:57pour voir ce qui se passait.
01:26:00J'ai vu un homme en cagoulé
01:26:03avec son gilet jaune
01:26:06qui commençait à incendier son véhicule.
01:26:09J'ai été suivi par un premier suivi noir.
01:26:12Le deuxième l'a suivi.
01:26:15Ils ont percuté une ou deux bagnoles.
01:26:18Galachnikov et toujours des gros cylindrés.
01:26:21C'est une grande banditisme.
01:26:24Je ne pense pas que ce soit le petit élincandru.
01:26:27Je voudrais souligner le sang-froid et le professionnalisme
01:26:30des deux agents-convoyeurs.
01:26:33Ils font un boulot relativement ingrat.
01:26:36En attendant, c'est un boulot
01:26:39pour lequel ils ne sont pas bien payés.
01:26:42Ils risquent leur vie quotidiennement
01:26:45comme les policiers et les gendarmes.
01:26:48C'est un travail de sécurité.
01:26:51Ils ont eu un sacré sang-froid
01:26:54de pouvoir riposter au tir de Galachnikov
01:26:57et de s'en sortir indemne.
01:27:00C'est souvent un seul fourgon.
01:27:03En général, les fourgons font leur transfert seuls.
01:27:06Ils n'ont pas d'escorte.
01:27:09Ils sont en général trois.
01:27:12Il y en a deux qui sortent pour aller chercher les fonds.
01:27:15Il y en a un qui rentre.
01:27:18L'autre est en protection à l'extérieur.
01:27:21Il y a celui qui reste au volant.
01:27:24Ils ont des formations qui sont armées.
01:27:27Ils sont formés.
01:27:30Mais on n'est jamais formé à cette réalité
01:27:33de ce genre d'attaque.
01:27:36On n'est pas formé à ça.
01:27:39On est formé à la légitime défense,
01:27:42à pouvoir riposter dans les circonstances
01:27:45qui nous le permettent.
01:27:48Mais on n'est jamais formé à se faire attaquer
01:27:51comme on se fait attaquer ici ou à Cavaillon.
01:27:54L'un des témoins de la scène dit
01:27:58qu'en pleine journée,
01:28:01à 10h du matin,
01:28:04c'est vraiment très passant.
01:28:07Je connais ces rues-là.
01:28:10La ville grouille.
01:28:13L'effet de grandes délinquances de criminalité
01:28:16par le passé se déroulait souvent la nuit.
01:28:19Aujourd'hui, ça se passe à toute heure.
01:28:22Je ne dis pas qu'il y a un moment,
01:28:25mais aujourd'hui, c'est n'importe quel moment
01:28:28de la journée où on a des actes de grandes délinquances
01:28:31de criminalité comme ce qui s'est passé à Grenoble.
01:28:34Ce type d'attaque plaide en la faveur
01:28:37de ceux qui veulent la fin de l'argent liquide.
01:28:40C'est notamment la politique affichée
01:28:43par la Banque Centrale Européenne.
01:28:46C'est un peu comme la suppression des couteaux.
01:28:49Ou alors les murs dans les parcs
01:28:52ou le champ de Mars.
01:28:55Pour faire erreur de ma part,
01:28:58ça s'est passé alors que c'était un transfert de fonds
01:29:01de la Banque de France.
01:29:04Ce n'est pas le petit distributeur du coin.
01:29:07Je pense que le camion était bien achalandé.
01:29:10Mais il n'a rien pris.
01:29:13Il y a toujours dans ces affaires-là
01:29:16une histoire de complicité.
01:29:19L'enquête le déterminera.
01:29:22Merci.
01:29:25Les sujets ne sont pas faciles.
01:29:28L'école, ce qui s'est passé à Cavaillon,
01:29:31c'est important parce qu'on met en avant
01:29:34nos professeurs, nos policiers.
01:29:37Hier, on a parlé de nos paysans.
01:29:40Un pays sans professeurs, sans paysans, sans policiers,
01:29:43ce n'est pas un pays.
01:29:46Merci.
01:29:49A très bientôt.