Retrouvez "On marche sur la tête" sur : http://www.europe1.fr/emissions/on-marche-sur-la-tete
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00:00Je voudrais évoquer avec vous la décision de l'ARCOM de ne pas renouveler sur la TNT les fréquences des chaînes C8 et NRJ12.
00:06Car les 9 membres du collège n'ont pas seulement condamné C8 et NRJ12, mais aussi des millions de téléspectateurs, comme le prouvent les récents records d'audience de ces chaînes.
00:15Alors, vous me répondrez sans doute que la composition de votre collège se vaut démocratique, car 3 des membres du collège de l'ARCOM sont désignés par la Présidente de l'Assemblée Nationale,
00:233 autres par le Président du Sénat, et vous-même par le Président de la République.
00:27Mais je voudrais vous demander si vous vous êtes senti sincèrement légitime à choisir à la place des millions de Français,
00:33ce qu'ils doivent regarder après une longue journée de travail, ou mieux, après avoir financé comme contribuable le financement de l'ARTOM.
00:41Alors, merci d'être avec nous Bartholomé Lenoir, et vous m'avez dit un truc, puisque je vous ai appelé tout à l'heure, et vous m'avez dit un truc que j'ai beaucoup aimé.
00:48Il m'a dit, il m'a dit, j'aurais fait exactement la même chose si c'était pour Gulli ou TMC.
00:52La question, c'est pas la chaîne. C'était pas ça la question que je voulais poser.
00:57La question, moi, c'était de dire, est-ce que c'est normal que 9 personnes, dans une salle, autour d'un bureau, puissent décider pour des millions ?
01:05C'est ça la question que je posais. Donc, s'ils avaient dit non, il n'y a plus de TMC, j'aurais dit exactement la même chose.
01:10Moi aussi, j'aurais dit exactement la même chose.
01:12Donc là, ça tombe sur vous, je suis très content de vous défendre, pas que ça tombe sur vous.
01:17Mais c'était ça le point de ma question, c'était je pense qu'il y a une vraie crise démocratique et ce genre de décision alimente cette crise démocratique.
01:23Vous savez quel est le premier critère pour renouveler une chaîne, Bartholomé ?
01:26Le premier critère pour renouveler une chaîne ?
01:28Oui.
01:29C'est le pluralisme.
01:30Non, ça c'est le deuxième.
01:31La liberté.
01:32C'est le deuxième.
01:33C'est la liberté.
01:34Non, le premier, c'est l'adhésion du public.
01:36Ah oui.
01:38Qui est première chaîne TNT ? C'est C8.
01:42Il y a encore plus de 2 millions pour Touche pas à mon poste, encore tous les jours 2 millions, c'est incroyable.
01:46Merci d'ailleurs à vous tous.
01:47Et c'est vrai que c'est le premier critère.
01:49Deuxième, c'est le pluralisme des programmes, pluralité des programmes et puis la diversité des programmes.
01:53C8 est la chaîne qui propose le plus de production.
01:57Toutes les chaînes de la TNT.
01:59Donc c'est vrai qu'ils remplissent les deux critères, C8 remplit les deux critères les plus importants, Bartholomé.
02:06En revanche, la première mission de l'ARCOM, c'est la liberté.
02:09C'est là où le système s'est renversé.
02:12C'est très intéressant parce que c'est des entités qui à l'origine sont là pour garantir la liberté.
02:17Et dont l'objet est en train de se transformer parce qu'en fait, ils ne garantissent plus la liberté des Français.
02:23Parce qu'il s'agit bien de ça.
02:24Au fond, le fond du sujet, c'est est-ce que les gens, les Français, sont libres de regarder un programme ou un autre ?
02:28Moi, je vais vous dire Bartholomé, je pense qu'ils ont cédé à la pression de la LFI.
02:33Je vous dis franchement, ils ont donné raison à la LFI en faisant ça.
02:36Et pour moi, NRJ12, c'est un autre problème.
02:40C'est une question de production de programme, ça n'a rien à voir.
02:43Il fallait que la chaîne soit plus vivante.
02:46Et NRJ12, j'ai peur qu'ils soient aussi des victimes collatérales.
02:49Moi, j'ai une simple question, qu'est-ce qu'il vous a répondu ?
02:52Qu'est-ce qu'il a répondu à votre question ?
02:54Sur la réponse, ça m'a fait penser à un sketch des Inconnus.
02:58C'est-à-dire qu'à l'époque, j'avais fait tout ce qui était dans mon pouvoir.
03:01Pour moi, c'était un peu ça, c'était une réponse technique.
03:04Parce que ma question, c'était une question que je lui adressais personnellement.
03:07Je lui demandais, comment vous vivez personnellement le fait d'avoir choisi pour des millions de Français ?
03:13Parce que vous n'étiez que neuf.
03:15Il ne m'a pas répondu sur ça.
03:16Il m'a répondu, vous savez, c'est la loi, etc.
03:18Et je lui disais, je sais bien que c'est la loi, mais moi, je suis critique.
03:21Alors apparemment, il vous a dit que c'était dans les mains,
03:24il y avait un recours et qu'il ne pouvait pas se prononcer.
03:28Il a voté en touche.
03:29Comment le recours sera rendu ?
03:30Il vous donnera les raisons pour lesquelles il a décidé de supprimer C8.
03:34C'est ça, je crois que c'est ce qu'il a dit.
03:36En plus, je le dis, Roch-Olivier Metz, le patron de l'ARCOM,
03:38il est plutôt sympa, le président de l'ARCOM.
03:40Il est vraiment sympa, c'est un mec sympa.
03:42Moi, je l'ai rencontré, une fois, c'est un mec sympa.
03:44C'est un mec, tu l'aimes bien, tout le monde l'aime bien.
03:46Il est très professionnel, très compétent, je pense.
03:50Vraiment, c'est un mec sympa.
03:52Après, il a un collège de neuf personnes,
03:54et puis je pense qu'il a subi des pressions aussi.
03:57Je pense qu'il a cédé à la pression de la LFI aussi.
03:59Mais alors, sur les pressions, sur ce que vous dites,
04:01il y a quand même un point très intéressant,
04:03c'est que je pense que c'est Eugénie Bastier
04:05qui en parlait dans un de ses livres sur la dictature des ressentis.
04:08Et je pense qu'aujourd'hui, dans cette décision-là,
04:10effectivement, ils subissent la pression des minorités,
04:13mais ils ont oublié la majorité.
04:15Oui, c'est ça.
04:16Et à un moment donné, on est là pour la majorité.
04:19Je suis d'accord.
04:20Effectivement, il faut soutenir les minorités, etc.,
04:23mais il ne faut pas que ça aille au détriment de la majorité.
04:25Et je veux vous dire, moi, quand on me demande
04:27si je suis pour supprimer LFI,
04:29parce que c'est une question qui se pose énormément,
04:31eh bien, c'est une question qu'à chaque fois je dis,
04:33il n'est hors de question de supprimer la France insoumise.
04:36Il faut laisser...
04:37L'interdire, oui.
04:38Exactement.
04:39Il y en a qui veulent interdire le Rassemblement national.
04:41Bien sûr, on n'interdit personne.