Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche
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00:00Il est 20h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pro 2.
00:03On est avec Véronique Jacquier, chère Véronique, bonsoir.
00:07Avec Jean-Sébastien Ferjoux, Paul Melun et Jules Torres, bonsoir à tous les trois.
00:11Le point sur l'information, c'est avec vous Isabelle Piblot.
00:14Bonsoir Isabelle.
00:15Bonsoir Eliott, bonsoir à tous.
00:17Le Ramas salue, je cite, l'attaque glorieuse du 7 octobre contre Israël
00:22à la veille des commémorations.
00:24Saal est en état d'alerte par crainte d'attentat.
00:27Le président israélien a par ailleurs dénoncé la menace permanente
00:30qu'ont pesé l'Iran et ses mandataires sur l'État hébreu.
00:33Israël prépare en parallèle sa réponse à l'assalve de missiles tirés par l'Iran mardi dernier.
00:38Les États-Unis ne cesseront pas de faire pression sur Israël, sur la région
00:42et sur les dirigeants arabes en vue d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
00:47Déclaration de la vice-présidente américaine à la chaîne CBS.
00:51Kamala Harris assure que Washington travaille sur la nécessité d'un accord
00:55qui permettrait également de libérer les otages.
00:58Et puis le secrétaire général des Nations Unies, lui, appelle à mettre fin
01:02à l'effusion de sang à Gaza et au Liban.
01:05Antonio Guterres exige par ailleurs la libération immédiate et inconditionnelle
01:09des 97 otages toujours détenus à Gaza, parmi lesquels 33 seraient morts.
01:15Deux Français au fer Ehouad font partie de ces otages détenus.
01:18Emmanuel Macron recevra leur famille demain à l'Élysée.
01:21Merci beaucoup Isabelle Piboulot.
01:23On va commencer évidemment avec l'information principale de ces dernières heures,
01:27à savoir l'échange téléphonique entre Benjamin Netanyahou et Emmanuel Macron
01:34pour tenter de calmer cette crise diplomatique déclenchée par le chef d'État français hier
01:41lorsqu'il demandait la fin de l'envoi d'armes pour l'armée israélienne.
01:49Alors c'est toujours difficile de décrypter un échange qu'il y a eu entre deux chefs d'État,
01:54puisqu'on n'était pas dans le secret des dieux, et on nous distille quelques petites phrases,
01:58mais on peut comprendre un peu la couleur parce que c'était un échange assez froid.
02:02Benjamin Netanyahou dit à Emmanuel Macron s'attendre à un soutien de la France
02:08et non, je cite, à des restrictions.
02:12Benjamin Netanyahou à Emmanuel Macron, la guerre contre le Hezbollah
02:16vise à ramener la stabilité dans la région.
02:20Et à la veille du premier anniversaire de l'offensive terroriste du Hamas contre Israël,
02:24il a exprimé la solidarité, ça c'est Emmanuel Macron, du peuple français avec le peuple israélien.
02:31Il a également dit sa conviction, je cite, que le temps du cessez-le-feu est désormais venu.
02:37C'est une séquence un petit peu bizarre, c'est-à-dire qu'on a Emmanuel Macron
02:42qui en conférence de presse dit une chose, on a ensuite une sorte de rétropédalage dans un communiqué.
02:48On sait que quand il y a une conférence de presse et un communiqué ensuite,
02:52c'est très bizarre, c'est assez baroque, et en plus là, il y a l'entretien téléphonique
02:56où on nous dit, ça c'est l'Élysée qui le dit, que ça se passe en toute franchise
02:59et dans le respect que la France continue dans un soutien indéfectible à Israël.
03:05Ce qui est aussi étonnant, c'est qu'Emmanuel Macron parle de la livraison des armes
03:09et il est assez confus, on sait que la France aujourd'hui ne livre pas d'armes
03:12et donc que cette petite attaque, ce tac, c'est surtout pour les États-Unis.
03:16Donc de bout en bout, cette séquence est très bizarre, cette déclaration d'Emmanuel Macron est très bizarre.
03:21D'autant que la France livre, ce sont a priori des composants qui permettent à Israël d'avoir le dôme de fer.
03:27Je ne sais pas si Emmanuel Macron préférait que le dôme de fer soit moins efficace,
03:30mais on peut effectivement se poser cette question-là.
03:35Parce que ce qui est absurde quand on regarde la situation du Proche-Orient,
03:38regardez toute la politique qu'on a eue vis-à-vis de l'Iran,
03:40c'est-à-dire que finalement on finit par exercer plus de pression sur des États alliés de l'Occident,
03:44que ce soit des États-Unis, de l'Europe, de la France, que sur les ennemis.
03:48En face, Emmanuel Macron n'a pas...
03:51Je ne sais toujours pas ce que pense Emmanuel Macron de l'élimination d'Assad Nasrallah, par exemple.
03:56Qui ne sait toujours pas...
03:58Moi non plus, mais on sait assez clairement en revanche ce que Benjamin Netanyahou, lui, pense d'Emmanuel Macron.
04:04On ne peut pas y imaginer.
04:06Et ça n'est pas glorieux pour la France, et ça n'est pas comme ça.
04:09Bien sûr que vouloir œuvrer à la paix est une mission parfaitement légitime,
04:13mais dernier point, je trouve ça un peu étonnant parce qu'il n'y a pas de domaine réservé dans la Constitution
04:17qu'Emmanuel Macron prenne ce genre de décision-là tout seul.
04:19Ce n'est pas lui qui dirige le gouvernement à l'heure actuelle.
04:21Je serais très curieux d'avoir la parole de Michel Barnier.
04:24Est-ce qu'il considère lui aussi qu'Israël ne doit pas recevoir d'armes venant de pays étrangers
04:31pour se défendre et pour frapper les terroristes dans la bande de Gaza, les terroristes du Hamas ?
04:37Revoyons quand même cette séquence, cet échange inédit.
04:40Je le disais ce matin, Emmanuel Macron qui a le sens du timing.
04:43On l'appelle le maître des horloges.
04:45Alors il faut toujours faire attention au surnom parce qu'on l'appelait aussi le Mozart de la finance.
04:49On en voit le résultat.
04:51Donc voyez cet échange, Emmanuel Macron, Benjamin Netanyahou.
04:55Si on appelle à un cessez-le-feu, la cohérence, c'est de ne pas fournir les armes de la guerre.
04:59Et je pense que ceux qui la fournissent ne peuvent pas chaque jour appeler à nos côtés au cessez-le-feu et continuer de les approvisionner.
05:05Alors qu'Israël combat les forces de la barbarie menées par l'Iran,
05:11tous les pays civilisés devraient se tenir fermement aux côtés d'Israël.
05:15Pourtant, le président Macron et d'autres dirigeants occidentaux appellent maintenant à des embargos sur les armes contre Israël.
05:21Ils devraient avoir honte.
05:23Intéressant également de voir qu'Emmanuel Macron a reçu le soutien de la plupart des députés.
05:27La France Insoumise ?
05:29Oui.
05:31Dominique Deville-Pence fera une matinale demain matin.
05:35Il sera où ?
05:37Il sera sur France Info demain matin.
05:39Sur France Info ? Je pensais qu'il allait directement sur France Inter.
05:43On écoute Nicolas Dupont-Aignan ce matin parce qu'évidemment, cette crise diplomatique a eu une vague de réaction politique.
05:52J'ai le sentiment qu'une fois de plus, le chef de l'État perd la raison.
05:59D'abord, il y a la question de la date.
06:01La veille du 7 octobre ou l'avant-veille, c'est indécent.
06:06Et puis, au-delà de cela, si Emmanuel Macron était cohérent,
06:11il pourrait aussi parler des armes de l'Iran vers le Hezbollah, vers le Hamas.
06:16Parce que si on stoppe les livraisons d'armes, il faut peut-être les stopper pour tout le monde.
06:21Je veux dire qu'il y a un moment, on se demande si on est chez les fous.
06:26Autre réaction politique à présent, celle de Yael Broun-Pivet.
06:30Il ne faut pas désarmer Israël dans ces circonstances-là.
06:34Mais cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas, en même temps, faire le maximum d'efforts pour épargner les populations civiles,
06:41pour faire en sorte que l'aide humanitaire arrive à Gaza,
06:44et pour faire en sorte que nous arrivions à une solution politique raisonnable.
06:49C'est la version en même temps, mais inversée de Yael Broun-Pivet,
06:53qui est en quelque sorte, pour traduire ce qu'elle vient de dire,
06:56qu'elle n'est pas raccord avec la déclaration hier d'Emmanuel Macron.
07:01Tout à fait. En fait, on se demande quelle est la boussole d'Emmanuel Macron, sincèrement, dans cette histoire.
07:06Il parle d'un cessez-le-feu, mais un cessez-le-feu.
07:08Quel cessez-le-feu ? Avec quel interlocuteur ?
07:12À l'heure où nous nous parlons, nous n'en savons rien.
07:14C'est quand même extrêmement compliqué.
07:15Certaines personnes peuvent reprocher à Israël de se défendre,
07:19mais tout de même, s'il n'y avait pas le dôme de fer, Israël n'existerait pas depuis bien longtemps.
07:24Ce coup de fil d'Emmanuel Macron à Benyamin Netanyahou me paraît extrêmement simpliste
07:30et ne me paraît pas sérieux au vu de la situation internationale actuelle.
07:34Il ne faut pas oublier en plus que le conflit se généralise.
07:37Donc, voilà, quelle est la boussole d'Emmanuel Macron ?
07:40En plus, dans la phrase, la façon dont il la présente, il donne le sentiment,
07:45ce n'est pas qu'un sentiment d'ailleurs, d'isoler finalement Israël
07:49et d'isoler par la même les démocraties occidentales,
07:52parce qu'Israël est le rempart de l'Occident face à l'antrisme islamique.
07:56Vous dites quelle est la boussole d'Emmanuel Macron.
07:58La boussole d'Emmanuel Macron depuis quelques mois, et on peut se poser la question,
08:02c'est que ses prises de position n'aient pas des conséquences en France.
08:07C'est-à-dire qu'il n'est pas allé à la manif contre l'antisémitisme.
08:10Là-dessus, d'accord.
08:11C'est intimement lié.
08:12Non, mais c'est deux choses très différentes.
08:13Pour moi, la boussole d'Emmanuel Macron...
08:14C'est intimement lié.
08:15Je ne suis pas ici, je ne vais pas faire l'exégète d'Emmanuel Macron.
08:18Essayez de trouver la boussole d'Emmanuel Macron.
08:20Il y a une chose sur laquelle, pour moi, il est constant,
08:22et en tout cas sur laquelle je partage son point de vue,
08:24c'est sûr, la nécessité impérieuse d'éviter la régionalisation du conflit
08:27et de souhaiter la désescalade.
08:29Du reste, il n'est pas isolé.
08:30C'est la position d'à peu près tous les pays occidentaux,
08:33Etats-Unis compris.
08:34Et effectivement, la parole de la vice-présidente aux Etats-Unis
08:36va un peu dans le même sens.
08:38Donc je trouve qu'Emmanuel Macron,
08:39il n'est pas si isolé que ça sur la scène internationale,
08:41premièrement.
08:42Deuxièmement, quand il déclare qu'appeler au cessez-le-feu
08:44tout en continuant de livrer des armes,
08:46en général, ce n'est pas très logique,
08:47je pense qu'il a raison.
08:48Effectivement, si vous appelez au cessez-le-feu,
08:50ça veut dire qu'il faut qu'il y ait peut-être moins d'armes en circulation.
08:52Ça, je suis d'accord.
08:53Et troisièmement, ce n'est pas parce que vous dites ça
08:55que la France et Israël ne sont pas des pays amis.
08:57C'est pour ça que c'était important qu'ils puissent en parler
08:59avec Benjamin Netanyahou.
09:00Je termine parce que c'est important.
09:02Et donc qu'on reste évidemment un pays ami avec Israël.
09:04Et surtout que cette désescalade-là,
09:06elle ne s'oppose pas du tout au soutien de la France totale
09:10envers Israël, envers les populations israéliennes
09:12qui ont été touchées de cette manière.
09:14Et pour aider à la libération des otages.
09:17Je pense même que s'il y a encore escalade,
09:20c'est même contre-productif, y compris pour Israël
09:22et y compris à long terme.
09:23Personne n'a intérêt, par exemple, à ce que le Liban
09:25soit un champ de ruines.
09:26J'entends, bien évidemment.
09:27Paul Mellin, juste une question, Paul.
09:29Vous parlez de la boussole d'Emmanuel Macron.
09:31Je vous rappelle que le 24 octobre 2023,
09:34c'est cette même personne qui expliquait
09:37qu'il fallait une coopération internationale.
09:39Une coalition.
09:40Une coalition, pardonnez-moi.
09:41Internationale.
09:43Pour éradiquer le Hamas,
09:45comme on a fait pour Daesh.
09:47Là-dessus, il a été incohérent.
09:49Il peut avoir été incohérent le 24 octobre.
09:51Je considère que sur cette séquence-là,
09:53il est cohérent.
09:54Non, parce que justement,
09:55le diable se niche dans les détails.
09:56Figurez-vous que demander un cessez-le-feu
09:58quand le Hamas donne comme condition
10:00de cessez-le-feu le fait qu'Israël cesse
10:02d'occuper ce qu'on appelle le corridor de Philadelphie,
10:05ce qui permet la frontière entre Gaza et l'Égypte.
10:08C'est par là qu'arrivent les armes pour le Hamas.
10:10Vous ne pouvez pas à la fois réclamer un cessez-le-feu,
10:12ne plus vouloir demander à Israël
10:14de ne plus occuper le corridor,
10:15parce que concrètement, l'effet précis,
10:17c'est celui-là.
10:18Ne plus vouloir livrer d'armes à Israël
10:20tout en permettant aux autres d'en recevoir.
10:22Pardon, mais ça n'a aucun sens.
10:23Et encore une fois, tirons le bilan
10:24de ce qui s'est passé au Moyen-Orient
10:26ces dernières années.
10:27Effectivement, la politique de conciliation
10:29vis-à-vis de l'Iran,
10:30à quoi a-t-elle mené alors qu'on a cessé
10:32de mettre la pression justement sur Israël,
10:34qui par ailleurs peut se rendre coupable
10:36d'un certain nombre de comportements
10:38qu'on peut effectivement considérer
10:40comme déplacés.
10:42Le résultat, c'est qu'on a permis à l'Iran
10:45d'avoir des proxys partout au Moyen-Orient
10:47et qu'Israël est en train de faire le sale boulot.
10:49Donc c'est quoi la solution ?
10:50Tous les pays arabes, pour le coup,
10:52allez en parler au prince Salmane par exemple,
10:54tous les pays arabes sont extrêmement heureux
10:56qu'Israël soit en train de débarrasser
10:58le Proche-Orient et du Hezbollah et du Hamas.
11:00Donc arrêtons d'être hypocrite par pitié
11:02parce que les États-Unis, c'est pareil,
11:04entre les discours publics,
11:05parce qu'il y a des considérations électorales
11:07en vue de la présidentielle,
11:08et j'imagine qu'Emmanuel Macron s'inscrit
11:10un peu là-dedans,
11:11et la réalité des faits,
11:12les États-Unis, ils n'ont pas cessé
11:13de soutenir Israël
11:14parce qu'ils ont besoin
11:15qu'Israël fasse le sale boulot au Moyen-Orient.
11:17Je n'ai pas dit qu'il ne fallait pas soutenir Israël,
11:19mais à ce moment-là,
11:20est-ce que le rôle des pays occidentaux,
11:21ce n'est pas aussi d'agir précisément
11:23pour la désescalade
11:24et pour éviter la régénération du conflit ?
11:25Parce qu'à vous entendre,
11:26on a l'impression qu'il faut suivre
11:28Netanyahou jusqu'au bout.
11:29Moi, ça me paraît compliqué.
11:31C'est un peu ce que j'ai compris.
11:33En attendant, Véronique Jacquier,
11:35est-ce que vous pensez,
11:36si on essaie de décoder
11:38les déclarations d'Emmanuel Macron,
11:40est-ce que vous pensez que
11:42à travers ces paroles,
11:44il y a la crainte
11:46que le conflit ne s'importe encore
11:48un peu plus sur notre sol,
11:50sur le territoire français ?
11:52Rappelez-vous de cet échange
11:53lorsqu'il était parti à Marseille
11:55pour son 77e voyage
11:57à Marseille-en-Grand
11:58et qu'il est interpellé
11:59par un individu en banlieue,
12:01enfin dans un quartier, pardonnez-moi,
12:03dit populaire, sensible,
12:05et que cet individu lui dit
12:06« Attendez, faites attention,
12:08parce que ce qui se passe en Israël
12:10et ce qui se passe à Gaza,
12:12c'est ça qui peut faire brûler le pays. »
12:14Je résume grossièrement.
12:16Bien entendu.
12:17On a un président de la République
12:18qui fait plus que le service minimum
12:20pour qu'on se souvienne
12:22des deux otages français
12:24qui sont toujours retenus à Gaza,
12:26qui ne s'est pas mobilisé,
12:28qui n'était pas présent
12:30lors de la manifestation
12:32il y a exactement un an,
12:34pour manifester sa position
12:36contre l'antisémitisme.
12:38On ne l'a pas non plus entendu
12:40pour déplorer les 42 morts français
12:42lors du 7 octobre.
12:44Et puis surtout,
12:46effectivement, je pense qu'il y a peur
12:48d'un glissement,
12:49c'est-à-dire que là vous avez
12:50Jean-Luc Mélenchon
12:51qui appelle à partir du 8 octobre
12:53à ce que les drapeaux palestiniens
12:54soient déployés dans les universités.
12:56On voit aussi qu'il y a quand même
12:58la communauté juive de France
13:00qui a peur d'un grand effacement,
13:02puisqu'on a des Juifs qui disent
13:04« Je ne porte plus ma kippa,
13:05je fais attention,
13:06je change mon nom sur ma boîte aux lettres,
13:07c'est absolument inadmissible.
13:09Et Emmanuel Macron a fait plus
13:11que le service minimum
13:12et pour s'offusquer,
13:13et pour s'indigner,
13:14et pour politiquement agir. »
13:16Quand je vous dis qu'il y a
13:17parfois des pensées
13:18Houellebecquiennes
13:19chez nos responsables politiques,
13:21il y a un exemple très précis,
13:23c'est ce qui va se passer demain
13:24dans les écoles.
13:25Dans les écoles,
13:26Anne Genté, vendredi matin,
13:27nous expliquait,
13:28avec des arguments
13:29fort intéressants,
13:30à quel point il était essentiel
13:32qu'il y ait un temps d'hommage,
13:34pas qu'un temps d'hommage,
13:36et un temps d'échange.
13:37La ministre de l'Éducation nationale.
13:38La ministre de l'Éducation nationale,
13:39que l'élève et le professeur,
13:41le 7 octobre,
13:42parce que des Français sont morts,
13:43parce qu'il y a eu
13:44plus de 1000 victimes
13:45dans cet attentat terroriste,
13:46puissent rappeler,
13:48que ces professeurs
13:49puissent rappeler
13:50ce que c'est un terroriste,
13:51ce que c'est un attentat,
13:52ce que c'est l'islamisme,
13:54ce que c'est également
13:55la différence entre
13:56les crimes de guerre,
13:57les crimes contre l'humanité,
13:59les génocides.
14:01Peut-être aussi avoir
14:02une parole sur des changes,
14:04même dans la douleur,
14:05pourquoi pas bienveillante,
14:06sur le conflit israélo-palestin.
14:08Bref, il y avait des raisons
14:09d'y croire.
14:10En fait, elle s'était trompée
14:11de date.
14:12Et elle a réagi,
14:13parce que la semaine suivante,
14:14il y aura un hommage
14:15à Dominique Bernard.
14:16Regardez les déclarations
14:17d'Angente aujourd'hui
14:18dans Le Parisien.
14:19Première question, on lui dit,
14:21sur RTL, vous annonciez
14:22un hommage.
14:23Voyons ces déclarations,
14:24s'il vous plaît,
14:25de la ministre.
14:27Pour le 7 octobre,
14:28les enseignants ont leur libre
14:30décision pour évoquer
14:31les faits en classe.
14:32L'hommage dont j'ai parlé,
14:34et celui rendu à Samuel Paty
14:36et Dominique Bernard.
14:38Je traduis,
14:39rien ne sera fait le 7 octobre.
14:41Et là, on lui pose la question
14:42pour l'hommage le 13 et le 14,
14:44pardonnez-moi,
14:45pour Dominique Bernard
14:46et Samuel Paty.
14:47Et tant mieux qu'il y ait
14:48un hommage pour ces deux
14:50attentats terroristes islamistes.
14:52J'y serai pour les hommages
14:53consacrés à Samuel Paty
14:54et Dominique Bernard.
14:55Je demanderai aux enseignants
14:56dans les collèges et les lycées
14:57de faire observer une minute
14:58de silence dans la journée
14:59du 14 octobre.
15:00Elle va un peu plus loin.
15:01Ils pourront également
15:03organiser, s'ils le souhaitent,
15:04un temps d'échange
15:05et de réflexion avec leurs élèves.
15:06J'ai demandé au recteur
15:07de me remonter très rapidement
15:08d'éventuels incidents
15:10qui donneraient lieu
15:11à des sanctions.
15:12Bon, très intéressant.
15:14Demain, il n'y aura rien.
15:15C'est un lundi comme un autre.
15:17C'est quasiment ponce-pilade.
15:19Les professeurs,
15:20ils font ce qu'ils veulent demain.
15:21En revanche,
15:22mardi, il y a des consignes,
15:23etc.
15:24Comment vous nous expliquez
15:25cette différence ?
15:26Moi, j'aurais été favorable
15:27à ce qu'il y ait un temps d'échange.
15:28La vertu de la minute de silence
15:29me paraît parfois limitée.
15:30Si c'est pour que les élèves
15:31ne sachent même pas
15:32pourquoi ils font
15:33une minute de silence,
15:34moi, je préfère une discussion,
15:35un dialogue,
15:36comme vous disiez aussi,
15:37pour pouvoir se souvenir,
15:38pour pouvoir évoquer
15:39ce qui s'est produit cet octobre.
15:40Mais pourquoi il n'y en a pas demain ?
15:41Je pense qu'il y a deux choses.
15:42À mon avis,
15:43j'ai essayé de traduire
15:44la pensée peut-être de la ministre,
15:45mais c'est toujours difficile
15:46d'essayer de traduire ça.
15:47Allez-y.
15:48Je peux demander en régie des rames
15:49si vous avez besoin.
15:50Oui, ça va être difficile.
15:51Non, traduire,
15:52on ne peut pas dire justifier
15:53dans ma bouche.
15:54Peut-être que, premièrement,
15:56ce qui s'est passé
15:57avec Dominique Bernard,
15:58comme ce qui s'est passé
15:59avec Samuel Paty,
16:00touche précisément l'école
16:01puisque ces attentats
16:02terroristes, islamistes,
16:03ont touché à des professeurs.
16:04Donc, peut-être se dit-elle
16:05que comme ça touche à l'école,
16:06c'est, entre guillemets,
16:07c'est toujours très difficile
16:08parce que c'est hiérarchique
16:09dans l'horreur.
16:10Mais que c'est une priorité
16:11que les élèves puissent être
16:12sensibilisés à cette question-là.
16:13Et pour ce qui est du 7 octobre,
16:14moi, je la soupçonne
16:15d'avoir peur, si vous voulez,
16:16comment dirais-je,
16:17de ce qui s'est passé un peu,
16:18d'ailleurs,
16:19quand il y a eu Charlie Hebdo.
16:20– Mais je vous arrête tout de suite.
16:21– Elle a choqué le monde.
16:22– Non, mais c'est pas ça.
16:23Je vous arrête tout de suite.
16:24Vous avez dit le mot,
16:25vous avez dit avoir peur.
16:26– Oui, je pense qu'elle a peur.
16:27– Eh bien, on s'arrête là.
16:28– Elle a peur que ce soit le chahut
16:29et que certains élèves
16:30se désolidarisent de l'autre.
16:31– Et pardonnez-moi,
16:32vous avez entièrement raison,
16:33ça s'est passé,
16:34attendez, Dominique Bernard,
16:35Samuel Paty,
16:36vous avez entièrement raison,
16:37il y a un sens,
16:38ça se trouve,
16:39il y a un échange dans les écoles.
16:40Mais attendez,
16:41après le 7 octobre,
16:42qu'est-ce qui s'est passé ?
16:43Il s'est passé l'explosion
16:44de l'antisémitisme en France.
16:45– Sûr.
16:46– La fillette à Courbevoie,
16:47en juin dernier,
16:48qui est violée,
16:49est tabassée par ce que juive,
16:50par ses collègues dans la classe,
16:51et qui lui disent,
16:52mais qui lui rappelaient
16:53ce qui se passait en Israël.
16:54– Ah, mais la lutte contre l'antisémitisme…
16:55– Peut-être qu'un moment d'échange,
16:56le 7 octobre,
16:57un moment d'échange
16:58dans toutes les classes,
16:59on revient sur la lutte
17:00contre l'antisémitisme.
17:01– Mais toute l'année, Eliott.
17:02– Sur la lutte contre le racisme.
17:04– Mais Eliott, de toute façon,
17:05c'est un vœu pieux,
17:06parce qu'il y a des professeurs
17:07qui, de fait,
17:08par la force des choses,
17:09vont s'auto-censurer.
17:10On sait que c'est un débat
17:11qu'on peut même aborder.
17:12– Et qu'ils le font depuis des années.
17:13– Et donc, il y a une forme
17:14d'antisémitisme d'atmosphère.
17:15Voilà où on en est.
17:16– Mais vous avez raison,
17:17dans tous les cas,
17:18demain, il n'y aura
17:19strictement rien.
17:20– Est-ce qu'il y a
17:21tellement d'antisémitisme
17:22qu'il n'y aura pas
17:23d'antisémitisme ?
17:24Est-ce qu'il y a tellement
17:25d'antisémitisme
17:26– La ministre doit aussi
17:27être consciente
17:28de ce que vous dites là
17:29et c'est la raison pour laquelle
17:30elle doit avoir peur
17:31avec ses servites d'organiser
17:32ce qu'il redoute.
17:33– On est bien d'accord.
17:34– On y revient, d'avoir peur.
17:35– On est d'accord,
17:36mais en face,
17:37il y a un accord.
17:38– Je ne demande pas
17:39aux ministres d'avoir peur.
17:40Je demande, justement,
17:41d'avoir l'inverse du courage.
17:42– Ce qui est redoutable,
17:43c'est d'importe non pas
17:44le conflit en soi,
17:45mais d'importe la logique
17:46qu'ils voudraient considérer.
17:47Oui, bien sûr,
17:48le sort des Palestiniens
17:49de Gaza est absolument épouvantable
17:50qui voudrait considérer, oui bien sûr le sort des Palestiniens de Gaza
17:54est absolument épouvantable, et pour partie celui des Palestiniens de Cisjordanie
17:58aussi, il y a des violences de colons extrémistes, etc. Tout ça existe.
18:02Mais enfin, nous sommes en France. Le problème c'est la mentalité
18:06que tente d'importer la France insoumise, qui tente à faire croire aux musulmans
18:10français, aux français musulmans, qu'ils seraient dans une situation similaire
18:14à ce qui se passe au Proche-Orient. Alors que ce sont deux débats
18:18qui n'ont strictement rien à voir. Je ne vois pas en quoi il y aurait, pour reprendre
18:22la rhétorique d'apartheid, on peut déjà le contester concernant Israël,
18:26mais en ce qui concerne la France, ça n'a strictement aucun sens. Et c'est cette logique-là qu'ils importent.
18:30Et pourtant, vous avez entièrement raison, et vous me faites la transition depuis maintenant 3 semaines,
18:34régulièrement dans les manifestations, ou alors dans les couloirs de Sciences Po,
18:38vous avez des individus qui prennent la parole et appellent à l'intifada,
18:42ces mêmes individus sont parfois très proches de la France insoumise,
18:46c'est-à-dire que vous avez des assistants parlementaires, d'Hercilia Soudé pour ne citer qu'elle,
18:50de Rima Hassan pour la citer également, et qui appellent
18:54à l'intifada, donc appellent, la définition dans le Larousse,
18:58dans les pays arabes, révolte populaire menée contre un régime
19:02oppresseur, ça se passe en France, ou un ennemi étranger.
19:06Voilà ce qui se passe, et on appelle à l'intifada. Je vous propose
19:10de voir le sujet de Tancrede Guiolotel et on en parle juste après.
19:14Après les rassemblements anti-Israël dans les murs de Sciences Po cette semaine,
19:18la manifestation menée hier dans les rues de Paris
19:22a de nouveau donné lieu à des appels à l'intifada.
19:26Notamment de la part de l'activiste Ritchie Thibault,
19:30cofondateur du collectif Peuple Révolté et assistant parlementaire
19:34de la députée à l'FI Hercilia Soudé. Le préfet de police de Paris va effectuer
19:38un signalement au procureur de la République de Paris pour ses propos de l'activiste
19:42pro-mouvementier à l'intifada.
19:44Les amis, on va aller jusqu'au bout. Notre camarade Elias avait raison, le seul chemin
19:48dans les rues de Paris, c'est l'intifada.
19:50Ritchie Thibault fait directement référence à l'activiste fichiès Elias Dimlazen,
19:54qui avait également appelé à l'intifada le 8 septembre dernier.
19:58Est-ce qu'on est prêts à mener l'intifada dans Paris ?
20:02Dans nos banlieues ? Dans nos quartiers ?
20:06Bientôt Jérusalem sera libérée.
20:10Elias Dimlazen est visé par une enquête pour ses propos et placé sous contrôle judiciaire.
20:14L'activiste sera jugé le 23 octobre au prochain par le tribunal correctionnel
20:19pour provocation publique à la haine ou à la violence en raison de l'origine,
20:23l'ethnie, la nation, la race ou la religion.
20:27Eux, ils n'ont pas peur. Ils n'ont pas peur d'appeler à l'intifada.
20:31Ils n'ont pas peur parce qu'ils peuvent le faire. Ça fait trois semaines.
20:35Les services aujourd'hui de sécurité, le préfet de police de Paris
20:39qui a très rapidement réagi, on va voir maintenant, c'est à la justice.
20:43C'est ça qui est très intéressant. Vous parliez de la ministre de l'éducation nationale
20:47qui, elle, a peur, on le voit. Moi, il y en a un qui n'a pas peur.
20:51C'est le ministre de l'enseignement supérieur, Patrick Hetzel,
20:55qui, après les manifestations cette semaine à Sciences Po, a fait un article 40,
20:59a envoyé à tous les présidents d'universités un communiqué,
21:03un coup de pression, qui a ensuite mené...
21:07Il aurait pu y aller. Non, Eliott.
21:11Ils sont des établissements autonomes et indépendants.
21:15Ce n'est pas un état autoritaire. Ce coup de pression-là a ensuite mené
21:19au fait que le président de Sciences Po a ensuite saisi la justice
21:23pour ce même appel à l'intifada. On a, en effet, un préfet de police de Paris
21:27qui, lui, n'a pas peur. D'ailleurs, c'est dans le reportage.
21:31M. Himzalen sera devant la justice dès octobre.
21:35On voit très bien qu'il y a aujourd'hui en France des personnes qui n'ont pas peur.
21:39Le ministre, le préfet de police de Paris, le président de Sciences Po
21:43et on a d'autres personnes qui, en effet, ont peur.
21:47Je vous en parlais vendredi soir, mais il y a une vraie stratégie d'influence.
21:51C'est pour ça que je vous le répète, Eliott. D'ailleurs, vous pouvez aller lire sur Atlantico ce matin
21:55un article très intéressant qui décrit... Vous ne m'avez pas envoyé les codes.
21:59Je vais vous les renvoyer. Il décrit cette stratégie iranienne d'influence.
22:03Il y a des agents d'influence en Occident. Et donc, non seulement il ne faut pas avoir peur,
22:07mais il faut mener les enquêtes parce qu'ils ont pris des relais dans les pays occidentaux.
22:11Ils ont pris un parti communiste en Italie. Ils ont pris une mouvance communiste au Royaume-Uni.
22:15En France, ils s'appuient sur le FPLP. Vous savez, le fameux FPLP,
22:19un mouvement terroriste. Ce sont ces militants-là pour lesquels
22:23se battent les insoumis pour qu'ils puissent venir en France.
22:27Vous avez M. Ritchie Thibault qui sera dans les couloirs de l'Assemblée nationale.
22:33Il a ses accès et il appelle à l'intifada quelques jours auparavant.
22:37Au Parlement européen, vous aurez le collaborateur de Rima Hassan.
22:41En 30 secondes, pardonnez-moi.
22:43Pour compléter ce que vient de dire mon camarade, oui, bien sûr, il y a les réseaux d'influence.
22:45Mais moi, ce qui me marque, justement, à travers les images que nous venons de voir,
22:49c'est la prise de territoire. C'est-à-dire qu'il y a une conquête de territoire,
22:52aussi bien dans la rue, même s'ils ne sont pas très nombreux.
22:55Il y a quand même les images, il y a quand même de l'influence,
22:57il y a quand même des messages, coups de poing.
22:59Pareil à Sciences Po ou dans les universités, avec Jean-Luc Mélenchon
23:02qui annonce des drapeaux partout dans les facs à partir du 8 octobre.
23:05La publicité, on revient dans un instant.
23:07On a énormément de choses à traiter après la publicité.
23:09On reviendra sur le trafic de drogue à Marseille, les questions migratoires,
23:13le tacle de Marine Le Pen à Démigaud sur le laxisme judiciaire.
23:18Et on parlera impôts, retraites, électricité, cocktails explosifs.
23:24Vous avez vu qu'ils veulent augmenter les taxes sur l'électricité.
23:29Comme si il n'y en avait pas assez.
23:32La pub.
23:3720h30 sur CNews, on est toujours avec Jules Torres,
23:39Jean-Sébastien Ferjou, Véronique Jacquier et Paul Melun.
23:41Ce qu'il se passe et ce qu'il s'est passé ces derniers jours à Marseille est gravissime.
23:47Gravissime mais ce n'est pas nouveau.
23:49À tel point que rappelez-vous l'année dernière lorsque des procureurs, des magistrats
23:53avaient pris la parole sous serment pour expliquer qu'on était en train de perdre
23:58la bataille contre le trafic de drogue, que Marseille devenait une région
24:04comme on pouvait voir dans les pays d'Amérique du Sud.
24:08Il s'était fait taper sur les doigts par l'ancien ministre du sentiment d'insécurité
24:13qui pourrait d'ailleurs devenir président du conseil constitutionnel.
24:16C'est la prime à l'échec.
24:18Monsieur Dupond-Moretti.
24:20Monsieur le ministre du sentiment d'insécurité.
24:23Plus sérieusement, je le disais, le procureur de la République de Marseille
24:28est revenu sur une victime de 15 ans mercredi.
24:32Un tueur présumé de 14 ans sur fond de trafic de stupéfiants.
24:40Le suspect de 14 ans a été recruté pour aller tuer un membre de la bande des Blacks
24:49pour 50 000 euros.
24:51Donc vous avez un enfant de 14 ans, un adolescent, qui est un criminel,
24:54tueur à gage, 14 ans, pour 50 000 euros il va tuer quelqu'un d'autre.
24:58Écoutez le procureur qui alerte une nouvelle fois.
25:01Nous avions eu l'année dernière des victimes jeunes, mais souvent des victimes collatérales.
25:07On avait des auteurs, on avait constaté un rajeunissement.
25:10C'était un petit peu les analyses que nous faisions avec la police judiciaire.
25:14Là on a un ultra-rajeunissement, puisque sur les deux faits sont impliqués
25:18un mineur de 14 ans et deux mineurs de 15 ans.
25:22Ces deux affaires sont liées, a ajouté monsieur Besson, lors de la conférence de presse,
25:27soulignant que la victime du second homicide est un père de famille de 36 ans,
25:30chauffeur de VTC, footballeur amateur, connu dans la région,
25:34était totalement extérieur au trafic de stupéfiants.
25:37On a un ultra-rajeunissement des auteurs et une victime extérieure, vendredi.
25:42Le narco-homicide de vendredi, qui n'a donc pas touché l'acide prévu,
25:45était la vengeance programmée de celui...
25:48On est dans une histoire de fou.
25:50Quand on entend des faits pareils, on a l'impression d'être dans une autre dimension.
25:53C'est incroyable, à 14 ans, d'aller exécuter quelqu'un pour une somme de 50 000 euros.
25:58Effectivement, ça en dit long aussi sur l'ampleur qu'a pris aujourd'hui le trafic,
26:02y compris dans une ville comme Marseille.
26:04Et comme d'habitude, et vous aviez raison, Elliot, de le souligner,
26:07on s'en prend aux lanceurs d'alerte.
26:09En l'espèce, à l'époque, c'étaient ces magistrats-là.
26:11Ou certains hommes politiques locaux qui alertent depuis des années.
26:14On s'en prend à eux plutôt que d'essayer de résoudre le problème.
26:17Je ne dis pas que c'est facile de résoudre comme ça le problème du trafic de drogue,
26:20y compris à Marseille.
26:21Nous sommes en train d'atteindre là des seuils très préoccupants.
26:25Le trafic de drogue s'est mondialisé.
26:27Tout ça passe les frontières comme qui rigole,
26:29parce qu'aujourd'hui les frontières sont en grande partie des passoires.
26:31Donc il faudrait commencer par questionner le sujet des frontières,
26:34ce qui est malheureusement très difficile à questionner,
26:36et après suivre la réponse pénale et de la justice.
26:38Et là vraiment, ce qui se passe là est très très grave.
26:41Mais comme c'est très grave et comme c'est très difficile,
26:44peut-être qu'il faut éviter les grandes formules.
26:48On va faire la guerre contre le trafic de drogue.
26:50Ou alors il faut vraiment la faire.
26:51Surtout pour finir par nommer Eric Dupond-Moretti potentiellement au conseil constitutionnel.
26:55C'est pas fait, c'est une rumeur.
26:57Madame Véronique Jaquet.
26:58Oui, un tueur à gage de 14 ans.
27:01Mais où sont les parents ?
27:03Qu'est-ce qui se passe pour qu'un gamin de 14 ans
27:06trouve normal d'aller tuer avec en compensation 50 000 euros ?
27:11Mais sur quelle planète est-on ?
27:14Alors moi je ne comprends pas qu'on n'incrimine pas les parents.
27:16D'ailleurs peut-être faudrait-il en savoir plus sur le profil de ce jeune garçon.
27:20Mais qu'on n'incrimine pas les parents, c'est un petit peu facile.
27:23On voit qu'effectivement les enfants sont de plus en plus exploités,
27:26si j'ose dire, dans le narcotrafic.
27:29Bon alors il y a la question des parents,
27:32il y a bien sûr la question du profil de ces jeunes garçons
27:35qui sont évidemment totalement déscolarisés.
27:37Donc ça pose aussi de sacrées questions là encore par rapport à la responsabilité des parents.
27:41Et puis quid quand même de la prison à la française
27:44puisque le donneur d'ordre était en prison, avait 24 ans
27:48et depuis la prison il lui dit
27:49« Eh oh coco, tu vas remplir telle mission pour moi ? »
27:52Enfin troisième chose, juste pour lutter contre le narcotrafic,
27:55à mon avis les bohmmettes ça ne suffit plus.
27:57Au Salvador on est capable de construire une prison de 40 000 places en 8 mois.
28:01Donc je pense que la France devrait aussi se donner des moyens.
28:04Un adolescent de 15 ans, je le rappelle, a été poignardé d'une cinquantaine de coups de couteau
28:08puis brûlé vif, c'était mercredi.
28:10Et ce vendredi, donc un chauffeur VTC de 36 ans
28:13Qui était lui-même pour tous les cas
28:14Exactement, a été abattu par un jeune de 14 ans
28:17et le procureur disait que le contexte du conflit opposant
28:19dans le 3ème établissement de Marseille, le clan de la DZ mafia
28:22et le clan DZ black de la cité Félix Piane
28:26pour la prise de contrôle d'un point de vente de la cité du Moulin de Mai.
28:31Et là Emmanuel Macron est en faveur d'un embargo sur les armes ?
28:34Ça ça va être sans doute le gros sujet de Bruno Rotailleau dans les prochaines semaines.
28:38Vous avez parlé de la fameuse commission d'enquête du Sénat
28:42qui a émané un rapport du sénateur Étienne Blanc
28:46qui en gros disait qu'il fallait en France aujourd'hui une DEA à la française
28:49parce que le trafic de drogue aujourd'hui c'est 5 milliards d'euros de chiffre d'affaires
28:53200 000 personnes en vivent, donc c'est évidemment massif.
28:56Bruno Rotailleau lors de sa première prise de parole
28:58Il dit une DEA pour les téléspectateurs qui nous regardent ?
29:00C'est là en gros une grande police des stups à la française
29:04parce qu'aujourd'hui c'est la police judiciaire qui le traite comme des affaires courantes
29:09donc il faudrait une juridiction un petit peu plus spéciale, un petit peu plus précise
29:13pour endiguer ce trafic.
29:16L'avantage c'est qu'il connaît par cœur ce texte Bruno Rotailleau
29:19parce qu'il était président du groupe Les Républicains au Sénat
29:21pendant cette commission d'enquête.
29:23Parlons de la justice à présent puisque c'est intimement lié
29:26mais là on va revenir sur un plan un peu plus politique
29:29vous savez qu'il y a un grand débat qui s'est engagé
29:33une majorité de français considère que la justice est laxiste
29:36avec le nouveau ministre de la justice
29:39on aurait pu imaginer que le discours, la politique change un peu
29:42on ne sait pas si la politique va changer, il faut juger sur pièce
29:45en revanche ce dont on est certain c'est que M. Migaud
29:48idéologiquement est dans la communication
29:50est dans la droite ligne de M. Dupond-Moretti
29:54et il a été repris de volée par Marine Le Pen
29:59parce que le RN ce dimanche lançait sa rentrée politique
30:06à Nice avec plusieurs milliers de personnes
30:094000 personnes à Nice sans Eric Ciotti d'ailleurs.
30:13Il y a eu un petit couac à priori sur l'organisation.
30:15D'accord, mais le plus intéressant c'est...
30:18Je crois que ça n'arrange pas tout à fait Eric Ciotti d'être à Nice...
30:20Marine Le Pen, on l'écoute sur le laxisme judiciaire.
30:27Désormais, notre propre ministre de la justice parle
30:32d'un sentiment de laxisme judiciaire.
30:39Je vous laisse quand même imaginer quel niveau d'aveuglement
30:41il faut avoir atteint pour oser prononcer de telles paroles
30:44dans un pays qui présente les statistiques sécuritaires et pénales
30:48les pires d'Europe.
30:50Et ces paroles M. Migaud les prononce moins de 10 jours
30:54après le viol et l'assassinat de Philippines
30:57qui a mis en lumière la faillite de toute la chaîne sécuritaire
31:00et pénale de France.
31:03Ce qui est vrai c'est que là, Didier Migaud il est attendu au tournant
31:06et à chaque déclaration il faut décoder, décrypter
31:09tout ce qu'il va dire.
31:11Allez-y Jules.
31:12Surtout, il brille par son silence.
31:14C'est quand même le seul ministre du gouvernement
31:16qui n'a pas de compte sur X.
31:18On parle aujourd'hui...
31:22En 2024, à l'heure des réseaux sociaux...
31:28Je préfère qu'il n'ait pas de compte sur X
31:30et qu'il arrête de parler de sentiment d'insécurité
31:33ou de sentiment de laxisme judiciaire.
31:35Il fait les deux.
31:36Excusez-moi, si c'est ça qui vous inquiète, le compte sur X...
31:39C'est pas ça qui m'inquiète, mais en tout cas...
31:41Vous êtes un influenceur de point journaliste.
31:43La communication aujourd'hui, elle prend une grande partie
31:46dans notre vie politique, Elliot.
31:48Essayez d'envoyer un petit tweet avant de nous dire
31:51s'il y a de nouvelles informations sur M. Migaud.
31:54Ça vous choque qu'il n'ait pas de compte sur X ?
31:56Ça ne me choque pas.
31:57Juste, ça dit beaucoup sur sa manière de communiquer.
32:00Le fond, c'est 6 à 8 Français sur 10.
32:0480 % des Français considèrent que la justice est laxiste.
32:10On peut questionner le comportement d'une partie des magistrats.
32:13Après, la justice française finit en général
32:15par imposer des peines sévères.
32:16Le problème, c'est qu'elle le fait trop tard
32:18et que bien souvent, ça arrive en bout de course
32:20et pas dès les premiers passages devant la justice.
32:22Donc, c'est une situation un poil plus compliquée
32:24que de le résumer par la justice française est laxiste,
32:26d'autant que c'est très lié aussi au manque de moyens.
32:28Il y a des magistrats qui en demandent
32:30de ne pas envoyer les gens en prison
32:32parce qu'il n'y a pas de place dans les prisons.
32:34Il y a des magistrats qui en demandent
32:35de classer les dossiers verticalement.
32:37Ils vont dans les commissariats pour regarder
32:39par exemple un préjudice qui est remboursé par une assurance.
32:41Si vous faites braquer votre carte bancaire,
32:44on va le classer parce qu'on va considérer
32:46que comme ça sera remboursé,
32:48ça ne valait pas le coup d'engager des poursuites.
32:50Le problème, c'est aussi la question des moyens.
32:53La vérité, en quelque sorte,
32:55est peut-être quelque part entre Didier Migaud
32:57et Marine Le Pen.
32:58Ce que je reproche à M. Migaud,
32:59c'est ce qu'il avait dit
33:00lors de sa première grande prise de parole
33:02en tant que ministre,
33:03en ayant l'air de considérer
33:04que lui était le seul à être dans l'objectivité
33:06et dans la raison
33:07quand tous les autres se laisseraient
33:09submerger par leurs émotions.
33:10Après, Eric Dupond-Moratti,
33:11il avait réussi à obtenir des moyens.
33:12Il avait obtenu une augmentation
33:14du budget de la justice.
33:16On est tellement loin.
33:18Parce que le général de Gaulle, d'ailleurs,
33:20voulait aux magistrats d'avoir tous les moyens du monde.
33:22Mais si vous avez par exemple,
33:25comme idéologie, le sentiment d'insécurité
33:27ou alors vous hurlez
33:29lorsqu'on parle d'ensauvagement de la société
33:31ou alors que vous venez faire des remontrances
33:34à des magistrats qui osent dire
33:35qu'il y a une guerre qu'on est en train de perdre
33:37contre le trafic de drogue.
33:38Il doit y avoir tous les moyens du monde.
33:40Et puis vous tweetez.
33:42La mère de toutes les batailles,
33:44c'est l'idéologie.
33:45Et en cela, Elliot a raison.
33:46C'est-à-dire que je ne veux pas faire
33:48de procès d'intention à M. Migaud.
33:49Il est arrivé il n'y a pas longtemps.
33:50En revanche, j'espère,
33:52puisqu'il vient de la gauche,
33:53qu'il va faire partie
33:54et qu'il va prendre exemple
33:55sur les pays sociodémocrates en Europe
33:57qui ont mis en place des réponses très fermes.
33:59Je pense que les Français
34:00et tous les sondages d'opinion le montrent
34:01ont une vraie envie,
34:02un vrai besoin de fermeté
34:04que, effectivement,
34:06l'idée selon laquelle
34:07il y aurait une forme de laxisme judiciaire
34:09qui s'est emparée de nos tribunaux
34:10est un poison pour la démocratie française
34:13et pour notre contrat social
34:14parce qu'on voit de plus en plus de gens
34:16qui se font justice eux-mêmes,
34:17qui font la loi du talion
34:18parce que, précisément,
34:19ils n'ont plus confiance en la justice.
34:21Donc, moi, je pense que
34:23le premier chantier du ministre du Garde des Sceaux
34:26c'est de remettre en place
34:28une politique judiciaire suffisamment ferme
34:30pour redonner confiance aux Français
34:32dans leur machine judiciaire.
34:33Parlons d'une autre priorité,
34:34de la priorité des Français,
34:35à savoir le pouvoir d'achat.
34:37Mais si vous augmentez les impôts,
34:38si vous augmentez les taxes,
34:40le pouvoir d'achat, évidemment,
34:42des Français va bâtir.
34:43Il y avait une promesse
34:45du gouvernement précédent,
34:47c'était on va baisser les taxes d'électricité.
34:50En fait, cette promesse,
34:51on est en train de la balayer.
34:53Et ça, impôts, retraites, électricité,
34:55ça va être le cocktail explosif
34:57dans les prochaines semaines.
34:58Vraiment, il marche sur des œufs,
35:00ce gouvernement.
35:01Il prévoit donc d'augmenter les taxes sur l'électricité
35:03au-delà de ce qui était prévu
35:04par l'exécutif précédent.
35:06Ça pourrait être considéré,
35:07c'était le Parisien qui a révélé cette information.
35:10On parle de séisme politique
35:11puisque certains abonnés devraient voir
35:13leurs factures augmenter
35:14et non pas baisser comme promis.
35:16Mensonge, Noemi Hardy.
35:19Coup dur pour les consommateurs.
35:21La facture d'électricité
35:22devrait retrouver son niveau d'avant
35:24la crise inflationniste.
35:26Avant la guerre en Ukraine,
35:27l'État imposait une taxe
35:29de 32,44 euros par mégawatt-heure.
35:32Face à l'explosion de la facture d'électricité,
35:35un bouclier tarifaire avait été mis en place.
35:38Depuis, l'État revient progressivement
35:41aux taux d'avant-crise
35:42et compte l'atteindre complètement
35:44le 1er février.
35:45La hausse de cette taxe
35:46touchera certains consommateurs.
35:48L'objectif,
35:49augmenter les recettes fiscales de l'État.
35:51Rien qu'avec ce retour à la normale,
35:53le gouvernement devrait toucher
35:553 milliards d'euros.
35:57Une source proche du dossier
35:58s'est confiée à nos confrères.
36:00On réfléchit bel et bien
36:01à un mécanisme global
36:03qui irait au-dessus de la hausse
36:04prévue pour février prochain
36:06dans le cadre de la fin du bouclier tarifaire.
36:08Le mécanisme est assez complexe
36:10et demande encore des arbitrages.
36:12Le gouvernement doit boucler son budget 2025
36:15et compenser la très importante dette publique.
36:18L'occasion de justifier cette hausse
36:20selon une autre source.
36:22On est pris dans une urgence,
36:23il faut combler les déficits
36:25et on ne sait pas combien de temps
36:26ce gouvernement va durer.
36:28Nous sommes à la recherche
36:29de solutions fiscales rapides
36:31en gardant en tête
36:32qu'elles doivent être ponctuelles.
36:33Certains économistes mettent en garde
36:35contre une mesure trop brutale
36:37et rappellent l'origine
36:38de la crise des gilets jaunes,
36:40l'augmentation d'une taxe sur les carburants.
36:43Vous imaginez pour les Français
36:44qui sont au centime près,
36:45à qui on a promis une baisse
36:47des taxes sur l'électricité
36:49parce que l'électricité,
36:51il n'y a plus d'inflation,
36:52il n'y a plus d'explosion des coûts
36:53et vous avez des Français
36:55qui vont en payer encore plus cher.
36:57Mais il y a de plus en plus de Français
36:58qui sont en précarité énergétique,
36:59il y a de plus en plus de Français
37:01qui n'arrivent même plus
37:02à payer leur facture d'électricité.
37:04Il y a aussi la facture de gaz
37:06qui a augmenté.
37:08Tout augmente.
37:09Tout a augmenté.
37:10Tout augmente de toute façon,
37:12globalement les salaires.
37:14Mais le coût de la vie est toujours le même.
37:18Le coût de la vie est toujours le même,
37:19moi ma facture d'électricité
37:20je ne l'ai pas vu baisser.
37:21Symboliquement, c'est vrai
37:25qu'il peut y avoir un effet gilet jaune.
37:27Et je crois que ces espèces de mesurettes,
37:30parce que malheureusement
37:31ce sont quand même des mesurettes,
37:32parce que vous dites
37:33on va bidouiller pour en tirer 3 milliards.
37:35Non, non, ce n'est pas ça.
37:36Mais on a le sentiment
37:38qu'on cherche des petites mesures
37:40qui sont indolores par-ci, par-là,
37:42au lieu de réfléchir dans la globalité.
37:45Il faudra payer le bilan du macronisme.
37:48Mais Jean-Sébastien, je suis d'accord.
37:50Mais Véronique, les boucliers tarifs,
37:52on a juste changé le chiffre,
37:54c'est juste que ce n'est plus sur votre facture d'électricité.
37:56Je peux terminer,
37:58le fait qu'on alourdisse la facture d'électricité
38:00va vraiment plomber la vie
38:02de centaines de milliers de Français.
38:03Je suis parfaitement conscient,
38:04je vous dis juste que le gouvernement a manqué de vérité.
38:06En revendiquant le courage,
38:07politiquement parlant,
38:08de dire comment on fait des économies,
38:09comment on redresse un pays,
38:11parce que ce qui nous pend au nez
38:12c'est quand même la situation de la Grèce
38:13et du Portugal.
38:14Et que le Portugal, ils ont dit
38:15écoutez, on ne s'en sort pas,
38:17et on a le pistolet sur la tempe,
38:18donc on fait passer les retraites
38:20de 60 à 65 ans,
38:21vous n'avez plus le choix.
38:22On augmente la durée du temps de travail,
38:24vous n'avez plus le choix.
38:25Merci Véronique,
38:26parce que vous me faites la transition.
38:28Il y a un homme politique
38:29qui est en train de se soulever
38:30en disant je ne veux pas d'impôts,
38:31il s'appelle Gérald Darmanin.
38:33Alors, est-ce que c'est idéologique ?
38:34Est-ce que là aussi,
38:35c'est une petite tambouille politicienne
38:37de Gérald Darmanin ?
38:38Est-ce que c'est une petite manœuvre ?
38:40C'est la question que je me pose.
38:42Vous avez la réponse ?
38:43En tout cas, les solutions
38:44qui sont pour l'instant
38:45à porter Darmanin,
38:46par Michel Varnier,
38:47Gérald Darmanin les a appliquées
38:48en 2017 quand il était
38:49ministre des Comptes Publics,
38:50notamment sur la surtaxe
38:51des grandes entreprises.
38:52Donc, ce sera très difficile
38:53de ne pas voter pour lui.
38:54Attendez, il est sorti du silence.
38:56Une hausse d'impôts non financée,
38:58ou des baisses d'impôts
38:59plus exactement non financées,
39:00donc ce qui s'est passé
39:01pendant les années Macron,
39:02ça s'appelle une hausse
39:03d'impôts différé.
39:04Gérald Darmanin devrait quand même
39:05être capable de comprendre
39:06cette logique politique
39:07qui doit être niveau CE.
39:08Je vous propose qu'on écoute
39:10Elodie Huchard qui revient
39:11sur l'entretien de Gérald Darmanin
39:13dans les colonnes de l'Eco
39:15et qui revient sur ses mesures.
39:17Qu'est-ce qu'il veut faire
39:18de concret pour ne pas
39:19augmenter l'impôt ?
39:20Par exemple, il dit
39:21vous savez quoi, les 35 heures,
39:22c'est terminé.
39:23L'ancien ministre de l'Intérieur
39:25et aussi ancien ministre
39:26des Comptes Publics,
39:27Gérald Darmanin,
39:28s'exprime dans une interview
39:29à nos confrères des Ecos.
39:30Il explique d'abord
39:31que selon lui,
39:32un choc fiscal ne fait pas
39:33une politique économique.
39:34Il s'étonne que le Premier ministre
39:35n'ait pas parlé jusque-là
39:36de politique de croissance.
39:37Il estime également
39:38que Michel Barnier,
39:39pour l'instant,
39:40va dans le sens contraire
39:41de ce qui a été fait
39:42par la majorité précédente.
39:43Il explique qu'il veut bien
39:44parler de fiscalité
39:45mais qu'il faudrait le faire
39:46sans démagogie.
39:47Alors, il explique
39:48un certain nombre de pistes.
39:49Par exemple, il dit
39:50qu'il faut appliquer
39:51tout simplement la réforme
39:52de l'assurance chômage.
39:53En revanche,
39:54il ne veut pas toucher
39:55à la réforme des retraites,
39:56une réforme, selon lui,
39:57qui a été courageuse.
39:58Parmi ces pistes d'économie
39:59et notamment réformes
40:00de l'assurance chômage,
40:01il dit qu'il ne veut pas
40:03Parmi ces pistes d'économie
40:04et notamment réformer
40:05l'audiovisuel public,
40:06supprimer un deuxième jour
40:07férié dans le public
40:08comme dans le privé.
40:09Il propose aussi de mettre fin
40:10définitivement aux 35 heures
40:11dans le privé,
40:12bien sûr en ayant
40:13une discussion
40:14sur le temps de travail.
40:15Le gain, selon lui,
40:16serait de 4 milliards d'euros
40:17rien que dans le public.
40:18Autres idées
40:19qu'il met en avant.
40:20Augmenter les droits
40:21d'inscription
40:22pour les étudiants étrangers,
40:23un deuxième jour de carence
40:24pour les arrêts maladie
40:25et aussi un travail
40:26mené sur les participations
40:27de l'État
40:28à l'assurance chômage.
40:29Il propose aussi
40:30de mettre fin
40:31aux participations
40:32de l'État
40:33dans les entreprises.
40:34Quand on l'interroge
40:35sur le fait
40:36qu'il soit favorable ou non
40:37à diminuer le nombre
40:38de fonctionnaires,
40:39il explique qu'il y est favorable
40:40mais qu'il faut pour cela
40:41faire des réformes
40:42de structure.
40:43On voit bien
40:44que Gérald Darmanin
40:45qui s'est jusque-là opposé
40:46à la politique fiscale
40:47mise en place
40:48par Michel Barnier
40:49compte faire entendre
40:50sa voix et ses idées.
40:51Adieu les 35 heures
40:52Paul Melun
40:53Mais alors,
40:54je n'ai pas compris,
40:55c'est que dans le privé ?
40:56Également dans le public.
40:57Les échos
40:58qui ont quand même
40:59fait l'interview
41:00Gérald Darmanin
41:01veut mettre fin
41:02aux 35 heures
41:03dans le privé.
41:04Ça veut dire quoi ?
41:05Dans le public
41:06on a le droit
41:07des 35 heures.
41:08Et on n'arrive pas,
41:09on a beau demander à la justice
41:10de vouloir faire respecter
41:11le droit,
41:12les agents de la mairie de Paris
41:13ne travaillent pas encore
41:14aux 35 heures.
41:15L'entourage du ministre,
41:16de l'ancien ministre,
41:17pardon,
41:18nous dit que c'est bien
41:19également pour le privé
41:20et également pour le public.
41:21De toute façon,
41:22il faut être cohérent.
41:23Je ne vois pas pourquoi
41:24est-ce qu'il proposerait
41:25la fin des 35 heures
41:26pour le privé
41:27et pas pour le public.
41:28Moi il se trouve
41:29que c'est bien
41:30pour le privé
41:31et pour le public
41:32mais que je suis aussi
41:33favorable à la défiscalisation
41:34des heures supplémentaires.
41:35Et là je pense que
41:36François Hollande
41:37avait eu tort
41:38de revenir là-dessus.
41:39Je pense que c'est important
41:40de ne pas avoir
41:41une vision extensive
41:42du temps de travail,
41:43qu'il faut partager le travail.
41:44C'est un vieux débat
41:45philosophique mais je pense
41:46que c'est important
41:47de l'avoir toujours en tête.
41:48Et ensuite,
41:49qu'effectivement
41:50ceux qui veulent travailler
41:51on ne peut pas être d'accord
41:52sans s'interrompre,
41:53Jean-Sébastien.
41:54Et par contre,
41:55on peut avoir du temps
41:56de travail supplémentaire
41:57de façon défiscalisée
41:59Je pense qu'il ne faut pas
42:00aborder le sujet
42:01d'un point de vue dogmatique.
42:02Et sur les impôts,
42:03c'est pareil.
42:04Effectivement,
42:05ce n'est pas de dire
42:06comme le fait Gérald Darmanin
42:07pas d'impôts du tout.
42:08Ça peut être plus d'impôts
42:09pour les très fortunés,
42:10plus de 500 000 euros,
42:11ça ne me paraît pas illogique
42:12ou pour les super profits
42:13sans augmenter les impôts
42:14par exemple sur les biens.
42:15Xavier Niel vous répond.
42:16C'est-à-dire que
42:17Xavier Niel sur les impôts
42:18il vous répond.
42:19C'est très intéressant.
42:20C'est rare la parole
42:21des milliardaires.
42:22Vous savez quelle est
42:23la fortune de Xavier Niel ?
42:2422 milliards.
42:26Vous avez déjà entendu
42:27des milliardaires
42:28prendre la parole
42:29sur les plateaux télé
42:30ou des interviews ?
42:31Non, c'est assez rare.
42:32Mais là, c'est aussi
42:33parce qu'il sort un livre.
42:34Vous avez raison.
42:35Xavier Niel,
42:36c'est 22 milliards 100 millions.
42:37Je crois que c'est
42:38la neuvième fortune française.
42:39À propos des impôts,
42:40c'est une information
42:41que je garderai
42:42vraiment précieusement.
42:43C'est de la démagogie
42:44les impôts.
42:45On va dire qu'on va
42:46taxer les riches,
42:47les milliardaires,
42:48mais vous pouvez
42:49taxer 52 personnes.
42:50Le problème de la France,
42:51c'est des dizaines
42:52de milliards d'euros.
42:53Vous pouvez même
42:54taxer les pauvres.
42:55À la fin,
42:56vous aurez peanuts.
42:57Rien.
42:58Donc le message, c'est
42:59regardez, on taxe les riches,
43:00mais à la fin,
43:01on taxe tout le monde
43:02systématiquement.
43:03Autre déclaration,
43:04et là, c'est très intéressant.
43:05L'impôt, c'est une forme
43:06de cagnotte.
43:07On met de l'argent
43:08dans cette cagnotte.
43:09Mais je préfère
43:10100 fois dépenser mon argent
43:11pour créer des écoles gratuites,
43:12des incubateurs.
43:13L'utilisation des impôts
43:14pour faire des choses
43:15n'est pas perceptible
43:16pour les Français.
43:17Ils ont le sentiment
43:18de payer beaucoup d'impôts
43:19et au bout d'avoir
43:20des services publics
43:21qui ne fonctionnent pas.
43:23J'y resterai.
43:24J'aime ce pays.
43:25Il a mille fois raison.
43:26Mais le sujet,
43:27c'est que là,
43:28on a un gouvernement
43:29qui doit boucler
43:30un budget en un mois.
43:31Donc évidemment,
43:32on va vers les solutions
43:33qui sont les plus simples.
43:34Gabriel Attal,
43:35qui a réagi
43:36au 35h ce soir,
43:37il était l'invité
43:38du 20h de TF1.
43:39Est-ce qu'on peut voir
43:40sa déclaration ?
43:41Gabriel Attal,
43:42est-ce qu'il est d'accord
43:43avec Gérald Darmanin ?
43:44En ce moment,
43:45ils sont souvent d'accord.
43:46Ce que je propose,
43:47c'est qu'on soit vraiment
43:48au 35h dans la fonction publique.
43:49Tout le monde ne fait pas
43:50les 35h.
43:51C'est-à-dire que
43:52ça comporterait
43:53un milliard d'euros
43:54et ça permettrait
43:55d'éviter certains
43:56des efforts
43:57demandés
43:58à nos retraités.
43:59C'est pour l'instant
44:00pas assez.
44:01Parce que vous savez,
44:02Gabriel Attal
44:03et Gérald Darmanin,
44:04ils sont contre
44:05l'augmentation
44:06de tous les impôts.
44:07Donc ça représente
44:088 milliards
44:09dans les économies
44:10qui sont proposées
44:11par Michel Barnier.
44:12Un milliard,
44:13là,
44:14vous savez,
44:15il l'a recadré
44:16à l'Assemblée
44:17en disant
44:18qu'il attendait
44:19ses propositions.
44:20En revanche,
44:21vous savez que
44:22évidemment,
44:23dans Soir Info
44:24avec Olivier de Caramouflex,
44:25il sera question
44:26du 7 octobre,
44:27des commémorations.
44:28Dans un instant,
44:29c'est Enquête d'Esprit
44:30à Véronique Jacquier
44:31qui sera le sujet.
44:32On s'est créé
44:33à la belle figure
44:34de Saint-François d'Assise.
44:35Ah oui,
44:36parce que c'était
44:37la Saint-François vendredi.
44:38Oui, c'est ça.
44:39C'était la Saint-François
44:40le 4 octobre.
44:41Exactement.
44:42Et avant de vous quitter,
44:43je vous remercie.
44:44Merci à Patrick
44:45qui a préparé cette émission
44:46et à toutes les équipes
44:47en régie.