Litige foncier à Jacqueville : Des propriétaires terriens remontés contre le chef de village de KoKo
Suivez-nous sur nos réseaux sociaux
Tiktok : https://www.tiktok.com/@linfodrome.ci
Instagram : https://www.instagram.com/linfodrome
youtube: https://www.youtube.com/user/linfodrome/videos
Linkedin : https://www.linkedin.com/company/linfodrome.ci/
Dailymotion : https://www.dailymotion.com/linfodrome
Twitter : https://twitter.com/linfodrome?lang=fr£
Tiktok : https://www.tiktok.com/@linfodrome.ci
Instagram : https://www.instagram.com/linfodrome
youtube: https://www.youtube.com/user/linfodrome/videos
Linkedin : https://www.linkedin.com/company/linfodrome.ci/
Dailymotion : https://www.dailymotion.com/linfodrome
Twitter : https://twitter.com/linfodrome?lang=fr£
Category
🗞
NewsTranscript
00:00Quand tu décides de vendre ta parcelle, le chef ne sait pas, lui il faut passer.
00:04Il prend un million par hectare.
00:15A Koko, village situé dans le département de Jacquesville,
00:19la chefferie et des propriétaires terriens sont à couteau tiré pour un lotissement de terrain
00:23qui court sur 196 hectares pour 2038 lots.
00:28Pour ces propriétaires terriens qui réclament l'application de l'arrêté
00:32instituant l'attestation de droits coutumiers sur leur domaine,
00:35ils disent ne plus supporter les agissements du chef du village.
00:39Réunis au sein d'un collectif,
00:41ils lancent un appel aux autorités pour qu'ils se pensent sur le cas de leur village.
00:47Depuis 2020, voire même depuis 2014,
00:52le village a entrepris un lotissement.
00:55Koko Bellevue, 196 hectares, qui donne 2038 lots.
01:01Mais nous avons tous les problèmes avec le chef du village, monsieur Oboiba Samuel.
01:06De 2020 jusqu'à aujourd'hui, nous n'avons pas encore reçu nos attestations villageoises.
01:11Et ceux qui se mettent à genoux pour demander pardon au chef pour qu'ils aient les attestations,
01:16et quand ils ont les attestations, même c'est à moitié.
01:18Parce que nous avons rencontré l'opérateur pour voir le procès verbal,
01:22parce que c'est à lui qu'on a confié nos terres.
01:24Il a dit que le chef l'a écarté de ce projet,
01:28et que ce chef dit que c'est lui seul qui donne nos rencontres.
01:31Monsieur Oboiba Samuel a choisi lui-même son chef des terres au niveau d'Abidjan.
01:38Or, c'est moi le chef des terres reconnu par le village.
01:44En tant que doyen, le chef ne s'approprie pas des coutumes du village.
01:49Il fait autre chose.
01:51Le chef, il a coupé dans nos terres.
01:54Si on a 10 lots, il nous dit que vous avez 6 lots.
01:56Le reste, ça va ouf.
01:58Ce que nous ne supportons pas, c'est que quand tu décides de vendre ta parcelle,
02:03le chef, c'est pas lui qu'il faut passer.
02:05Il prend 1 million par hectare.
02:09Donc si tu as 3 hectares, ça lui fait 3 millions.
02:12Et quand il prend les 3 millions, le village a droit à cette partie d'argent-là.
02:18Et ça, il ne rend pas compte au village.
02:21Depuis tout ce temps où le lotissement est fini,
02:23c'est lui seul qui bénéficie de cet argent.
02:26Le village ne sait pas combien il revient au village.
02:30Le chef, il n'habite pas le village. Il est Abidjan.
02:32S'il est revenu dans le mois, c'est une fois.
02:35Il vient peut-être 4 mois, il vient une seule fois.
02:38Donc on ne le voit pas comme ça.
02:39Donc c'est eux qui sont au village.
02:40C'est sur eux que les jeunes, là, ça pue.
02:42Et les jeunes sont vraiment mécontents.
02:45Souvent même, les jeunes, c'est des potes dans leur maison.
02:47Un coup comme ça, pourquoi ?
02:49Ils n'enlèvent pas le chef.
02:50Comme il y a les règlements, pour enlever le chef, c'est l'administration.
02:53Ça fait 30 ans qu'il est chef de ce village.
02:56Nous n'avons pas d'eau pour taper.
02:58Nous n'avons pas de centre de santé.
03:00Les femmes, quand elles tombent enceintes,
03:03parfois, il y a mort parce qu'il n'y a rien pour s'occuper de ces femmes.
03:09Vraiment, tout ça là, nous vivons dans ce village.
03:12Donc nous avons trouvé que c'était trop.
03:15Nous avons écrit à madame le préfet du département de Jacquesville.
03:18Nous avons écrit au sous-préfet d'Atoutou.
03:22Nous avons écrit au directeur de la construction
03:24pour leur dire que nous ne sommes pas d'accord pour le partage de l'eau.
03:28Le 1 million qui prend sur notre parcelle,
03:31c'est pour qu'il y ait de l'eau, de l'électricité.
03:37Développer le village en gros.
03:39Mais là aussi, il n'y a pas de centre de santé.
03:43Vraiment, c'est difficile.
03:45Actuellement, nous n'avons pas d'autre ressource.
03:47C'est seulement les parcelles que nous avons.
03:50Si quelqu'un doit te croiser, ce n'est pas lui.
03:52Si lui ne te croise pas, tu n'as pas le droit, tu n'as nulle part où aller.
03:56Donc c'est ce que nous lui reprochons.
03:57Nous, les propriétaires terriens, avec l'opérateur,
04:00nous avons souhaité qu'avec la nouvelle loi du ministère de la construction,
04:06portant sur l'ADEU, ça nous arrange.
04:08Parce qu'avec le chef, ça ne nous arrange pas.
04:11Ici, c'est pour nous aider à ne pas vendre.
04:15Mais il est le chef, il est le garant de ce village.
04:18Donc il est obligé de nous appeler, de nous faire comprendre certaines choses.
04:22Parce que c'est son devoir de faire comprendre à cette population que voilà, voilà, voilà.
04:27Mais il ne vient pas.
04:28Donc ce problème fait qu'il y a une très grande division au niveau du village.
04:33Ça crée des problèmes.
04:34Et moi-même qui suis le chef de terre, j'ai beaucoup intervenu.
04:37J'ai appelé le chef plusieurs fois, il ne veut pas m'écouter.
04:41Donc il y a des gens qui viennent marcher pour venir sur la sous-préfecture, la préfecture.
04:46Mais j'ai le calme.
04:47Après tous ces griefs énumérés contre le chef Oboiba Samuel,
04:51celui-ci dit être surpris par l'agissement de ses propriétaires terriens
04:55qu'il appelle par ailleurs à la retenue et à une solution concertée
04:59pour un meilleur développement du village de Koko.