Éric Piolle, maire Les Écologistes de Grenoble, est l’invité du Face à Face ce mardi 10 septembre.
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00:00Par exemple, Éric Piolle, quand vous dites, et c'est parmi vos premiers mots,
00:04vous constatez que ces gens sont armés, en l'occurrence celui qui a provoqué l'accident
00:10et qui a ensuite sorti son arme pour tirer à deux reprises directement dans le thorax de l'ignant Dejean,
00:17face à eux, les policiers municipaux, et c'est un choix que vous avez fait, ne sont pas armés.
00:23Est-ce que vous le regrettez ? Est-ce qu'il y a des moments où vous avez des doutes,
00:27où vous vous dites peut-être qu'il lui faudrait mieux qu'il soit armé,
00:30peut-être qu'il aurait mieux fallu des caméras qui auraient peut-être découragé cet homme de fuir, non ?
00:36Vous arrivez là, d'abord, je trouve, beaucoup trop rapidement sur les dimensions polémiques de l'événement.
00:44Nous, nous sommes là, et je suis personnellement dans une dimension…
00:48Elles sont venues tout de suite, c'est-à-dire que…
00:50Oui, évidemment, on a vu la fachosphère, on a vu M. Estrosi qui tweet plus vite que son nombre
00:54et qui tweet sur les bandeaux des chaînes de Bolloré, qui racontent n'importe quoi.
00:58Je saisirai d'ailleurs l'Arkom, on ne peut pas laisser, comme ça, raconter n'importe quoi tout le temps.
01:03Il a précisé d'ailleurs, effectivement, hier, puisque je lui ai écouté l'intégralité…
01:06Il n'a même pas réussi à faire un bandeau normal.
01:08On va juste redire de quoi il s'agit. En effet, vous vous êtes exprimé,
01:11vous avez été interrogé d'ailleurs sur la question des balles perdues,
01:13ce n'est même pas de vous-même que vous en avez parlé, je précise bien les choses,
01:17et à ce moment-là, vous avez dit que vous aviez, en tant que maire,
01:20toujours l'inquiétude de la question des balles perdues,
01:22mais qu'il ne s'agissait en l'occurrence pas du tout de cela.
01:25Le mot « balles perdues » a été repris sur un bandeau,
01:28c'est d'ailleurs ce qu'a dit Christian Estrosi lorsque je lui faisais remarquer
01:31qu'il ne s'était attaché qu'à un morceau de votre phrase détachée de son contexte
01:35et qu'il avait donc réagi à un bandeau. Vous saisirez donc l'Arkom ?
01:39Oui. Monsieur Estrosi, ce n'est pas la première fois.
01:42Vous savez qu'après les attentats de Paris, il avait accusé Annie Hidalgo
01:46de n'avoir rien fait sur la sécurité et il avait plastronné en disant
01:49qu'à Nice ça ne pourrait pas arriver grâce à tous les dispositifs qu'il mettait, etc.
01:53Six mois plus tard, nous étions tous à ses côtés quand Nice a été frappée
01:58d'un attentat terroriste et que la France a été frappée d'un attentat terroriste.
02:01Donc il n'a aucune pudeur, je le laisse à ses travers,
02:04mais il n'a aucune pudeur et aucune décence, y compris dans cette période de deuil.