Alerte sur les finances publiques !

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ABONNEZ-VOUS pour plus de vidéos : http://www.dailymotion.com/Europe1fr Ce jeudi, sur Europe 1, Agnès Verdier-Molinié s'intéresse à la dégradation du déficit de la France. Retrouvez "L'édito éco" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-edito-economique LE DIRECT : http://www.europe1.fr/direct-video                                                                  Retrouvez-nous sur :                                 | Notre site : http://www.europe1.fr                                 | Facebook : https://www.facebook.com/Europe1                                 | Twitter : https://twitter.com/europe1                                 | Google + : https://plus.google.com/+Europe1/posts                                 | Pinterest : http://www.pinterest.com/europe1/

Transcript

00:007h-9h, Europe 1 Matin.

00:037h19, l'édito éco, Europe 1 Matin.

00:06Bonjour Agnès Verdier-Mollier.

00:08Bonjour Dimitri, bonjour à tous.

00:10Alors Agnès, hier, deux sénateurs, Jean-François Husson et Claude Reynal ont tenu une conférence de presse.

00:14Alors l'un est rapporteur du budget au Sénat, l'autre c'est le président de la commission des finances du Sénat.

00:19Ensemble, ils ont poussé un coup de gueule à propos du budget.

00:22Ils ont notamment accusé le gouvernement, c'est une lourde accusation,

00:26de retenir des informations, de ne pas les avoir tenues au courant de ce qui se passait sur le plan budgétaire.

00:31Bah oui, Bercy savait tout, les parlementaires ne savaient rien.

00:35Et puis ça, c'est depuis mi-juillet, c'est pas hier, c'est mi-juillet qu'il y a une note du Trésor qui a circulé à Bercy

00:42sur le fait qu'il y aurait une dégradation du déficit de la France à 5,6% cette année-là, en 2024,

00:47et que l'an prochain, on pourrait dépasser les 6%.

00:51Donc, c'est quand même quelque chose de très, très grave.

00:53Et donc, on comprend les parlementaires qui, non informés, sont complètement, aujourd'hui, furieux.

00:59Alors, on a l'impression qu'on approche d'une crise de la dette publique.

01:04Est-ce que c'est encore possible d'éviter cette crise, selon vous, Agnès ?

01:07Oui, je pense que oui, mais là, il faut vraiment se dépêcher.

01:11La question, c'est d'arrêter de planquer déjà les données sous le tapis,

01:15et puis de vraiment, vraiment geler toutes les dépenses.

01:19Pas comme ce qui est prévu, pour l'instant, dans le budget réversible,

01:22où, finalement, on fait semblant de geler, mais on ne gèle pas totalement.

01:27Alors, il faut trouver 30 milliards d'euros d'économies pour 2025, selon la note du Trésor.

01:3230 milliards d'euros, ça n'est pas rien. Où va-t-on les trouver ?

01:35On peut les trouver.

01:37On a bien réussi à trouver 50 milliards à dépenser en plus tous les ans, ces dernières années.

01:42Oui, c'est facile de dépenser plus, d'économiser, dans l'autre sens, c'est plus compliqué.

01:45C'est vrai, mais s'il y a du courage, de la détermination, la pédagogie, ça pourrait marcher.

01:50Il faudrait surtout expliquer aux Français une chose.

01:53Si on ne refait pas les choses maintenant, on va passer par la case FMI,

01:58et ce ne sera plus du tout la même histoire.

02:00La case FMI, Fonds Monétaire International, ce serait quoi exactement ?

02:03C'est assez simple de le savoir. Il suffit de regarder ce qui s'est passé ailleurs, et notamment en Grèce.

02:08En Grèce, qu'est-ce qui s'est passé entre 2010 et 2013 ?

02:11Une baisse de 20 à 30% des salaires publics,

02:14une hausse du temps de travail des agents publics de 37h50 à 40h,

02:19des gels des pensions, licenciements de 775.000 agents,

02:22soit une potion 20 fois plus amère que le simple gel des dépenses.

02:26Qu'est-ce qui va se passer concrètement, Agnès, si on n'a pas de budget voté ?

02:30On rappelle qu'il doit être présenté d'ici le 1er octobre, ça a l'air plutôt mal engagé.

02:35S'il n'y a pas de budget, est-ce que ça pourrait paradoxalement nous permettre de réaliser certaines économies ?

02:41Oui, mais à condition de geler les dépenses à ce qui a été vraiment réellement décaissé en 2024,

02:48ce qu'on ne connaît pas vraiment puisqu'il y a eu des plans d'économie après le vote du budget l'an dernier,

02:53donc pour l'instant on ne sait pas ce qui va être exécuté en 2024,

02:56et puis il ne faut prendre en compte pas que l'État.

02:58Là, quand on dit qu'on va renouveler les services votés, on ne parle que de l'État,

03:01de la Sécu, des collectivités locales, là on voit bien que c'est en train de déraper aussi au niveau des collectivités locales.

03:06Donc le sujet maintenant, c'est que tout le monde doit jouer le jeu, tout le monde doit geler,

03:11et que tous les acteurs publics doivent prendre leurs responsabilités.

03:14Donc c'est possible, mais ça va être compliqué,

03:17mais si tout le monde joue le jeu, on peut arriver aux 30 milliards d'économies nécessaires en 2025,

03:22et c'est ça l'important, c'est qu'il faut garder cet espoir-là.

03:25Et on rappelle que dans 15 jours, la France doit présenter à l'Europe, à Bruxelles,

03:29son plan d'économie pour les années à venir,

03:31ça aussi on se demande ce qu'il pourra bien y avoir dedans.

03:33Merci beaucoup.

03:34Ça va être compliqué.

03:35Signature Europe 1, Agnès Verdier-Molinier.

03:37Bonne journée à vous, Agnès.

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