"Vous aimez la France mais pas les Français": le duel du jeudi entre Raquel Garrido et Franz-Olivier Giesbert
Raquel Garrido, ancienne députée et Franz-Olivier Giesbert, éditorialiste au Point, débattent ce jeudi dans "Le duel du jeudi" dans "Tout le monde veut savoir" sur BFMTV.
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00:00Parce qu'on ne veut pas de personnage inexpérimenté comme Lucie Casté.
00:04Oui bien sûr, c'est ridicule, vous l'avez entendu.
00:07Elle n'est pas du tout Lucie.
00:08Mais c'est un personnage comique, enfin qu'est-ce qu'elle raconte ?
00:11Attendez, on l'a vu ce matin chez Apolline de Malherbe, vous avez vu ?
00:16On va te prêter le SMIC de 1600, alors évidemment, à 1600 euros,
00:19alors évidemment, Apolline de Malherbe pose la bonne question.
00:22Mais alors les boulangers, qu'est-ce qu'il va faire s'il ne peut pas augmenter les bagades
00:25puisque les prix vont être bloqués ?
00:26Eh bien, il dit on va les subventionner, c'est-à-dire on taxe un côté,
00:29on subventionne de l'autre, on prend des fonctionnaires, mais c'est quoi ?
00:31Vous refaites la campagne.
00:32Mais c'est ça le programme, c'est ça.
00:34J'ai lu Gérald Darmanin cet été qui disait que le SMIC à 1600 euros, c'était un bon débat.
00:38Quand c'est lui qui le propose, on ne dit pas que c'est une folie.
00:41Je dirais la même chose aussi, parce que le SMIC,
00:43non, non, à partir du moment où il y a des subventions,
00:46où on redonne de l'argent, etc., c'est un système grotesque.
00:49On sait très bien que ça ne peut pas marcher.
00:51Après, l'idée d'augmenter le SMIC à un moment donné,
00:53oui, mais ça ne se fait pas comme ça sur un coup de dés.
00:59Votre problème, France, c'est que vous aimez la France,
01:01mais vous n'aimez pas les Français.
01:02J'adore la France, arrêtez.
01:03Oui, c'est ce que je viens de dire.
01:05Vous aimez la France, mais pas les Français.
01:07Les Français, ce sont des hommes et des femmes qui,
01:11pour 33 millions, 33 millions qui sont venus voter.
01:15Ça ne vaut rien, ça ne vaut rien.
01:17Est-ce que ça vaut quelque chose, je vote.
01:18Mais évidemment, j'aime les Français.
01:19Non, mais est-ce que ça vaut quelque chose, je vote des Français.
01:21Mais oui, bien sûr.
01:22Bon, alors, qu'est-ce que vous en faites ?
01:24Mais non, mais pardonnez-moi, pardonnez-moi.
01:26Vous n'avez pas gagné les élections.
01:28Non, mais je n'ai pas dit ça.
01:30D'abord, je n'ai pas dit.
01:32À force de répéter des mensonges,
01:33vous voulez faire croire que ce sont des vérités.
01:35Vous, surtout, vous voulez faire croire
01:37que j'ai prononcé la phrase « on a gagné »
01:39alors que je ne l'ai pas prononcée.
01:41Donc, bon, vous répondez à quelque chose.
01:42Tout le monde l'a dit dans votre camp ou dans votre ex-camp.
01:45Ce n'est pas le fond de ma thèse.
01:48Ma thèse, c'est qu'on ne peut pas mépriser le suffrage universel
01:54parce que si vous n'avez pas, dans la société,
01:56des modalités pacifiques pour arbitrer
01:58les conflits politiques,
01:59alors vous créez l'espace pour des conflits violents.
02:02Parce que le peuple français ne peut pas supporter
02:06que le pouvoir d'un seul homme,
02:07un seul, le président de la République,
02:09qui dispose tout seul du pouvoir de nommer le Premier ministre,
02:12ne le faisant pas, bloque tout et dit à 33 millions de personnes
02:16« votre vote, il advient quoi, on ne sait pas ».
02:18Le pays est en suspens et c'est béligène,
02:22c'est dangereux, ça crée du chaos.