Gendarme tué / L’Humanité compare la mort du gendarme à « un accident du travail » / Faut-il un gouvernement d’élu locaux ? / La CGT n’appelle pas à se joindre à la manifestation
Les débats de l'été avec avec Sophie de Menthon, Présidente de l’organisation patronale ETHIC, Carlos Martens-Bilongo, député NFP/LFI du Val d’Oise et Brice Nkonda, chef d'entreprise, coordinateur du collectif "Les voix des quartiers impopulaires »
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NewsTranscription
00:00:00Les débats de l'été se poursuivent. Nous sommes avec nos débatteurs du jour jusqu'à 13h.
00:00:12Avec nous, ils sont trois, les trois magnifiques. Allez Sophie de Menton, bonjour.
00:00:15Vous êtes chef d'entreprise, président du mouvement éthique Carlos Martin Zbilongo, bonjour.
00:00:20Merci d'être avec nous, député Nouveau Front Populaire, France Insoumise du Val-d'Oise et Brice Nkonda, bonjour vous aussi.
00:00:26Chef d'entreprise, coordinateur du collectif Les Voix des Quartiers Impopulaires.
00:00:30Vous le savez, vous réagissez à ce qui se dit à l'antenne, vous donnez votre avis, 0826-300-300, Manu vous attend au standard.
00:00:37Et puis moi je lis vos commentaires, notamment sur le Facebook de Sud Radio.
00:00:40On va commencer avec vos coups de gueule, votre coup de gueule, vos coups de gueule, je vais y arriver, vos coups de coeur.
00:00:45Je bug un petit peu parce qu'en fait, je m'aperçois que ce matin, on n'a que des coups de gueule.
00:00:50On va commencer avec le vôtre, Sophie de Menton. Coups de gueule sur quoi ?
00:00:55Ah écoutez, coups de gueule sur les internes, enfin pour les pauvres internes.
00:00:59Vous savez qu'aujourd'hui, il y a eu 1500 étudiants qui se sont désistés parce que la politique du gouvernement a été telle,
00:01:09en changeant les examens, en modifiant au dernier moment les concours de l'internat, qui sont extrêmement difficiles.
00:01:16Donc ils ont eu peur d'essuyer les plâtres, donc ils se sont désistés.
00:01:21Et je trouve ça délirant que dans un pays où malheureusement nos hôpitaux souffrent,
00:01:30enfin j'ai un mot pour tous ceux qui cet été ont été obligés d'affronter des urgences effroyables,
00:01:37avec des gens dont un qui est mort sur un brancard, un vieux monsieur, c'est insupportable.
00:01:43Et nous sommes paralysés en permanence par des décisions étatiques qui n'ont rien à voir avec le terrain,
00:01:49qui décident de modifier comme ça le concours de l'internat, pourquoi, comment.
00:01:54Du coup, on apporte entre guillemets des étudiants et des médecins étrangers,
00:02:01dont on prive les pays qui en ont besoin aussi, d'où ils viennent, pour sacrifier nos propres étudiants.
00:02:08Donc on met un niveau qui est complètement fou.
00:02:12Un étudiant par exemple qui souhaite faire un internat de chirurgie digestive à Paris,
00:02:18doit être aujourd'hui classé par les premiers les 23% meilleurs de sa promotion,
00:02:24contre 35% l'année précédente. Expliquez-moi pourquoi.
00:02:27C'est complètement fou.
00:02:30Ensuite, pour devenir anesthésiste à Paris,
00:02:33Laurent limite dans le classement au concours, qui n'est plus de 2800 comme l'année dernière, mais de 1000.
00:02:40Il y a 1000 anesthésistes, pourquoi ? On ne sait pas.
00:02:44Est-ce qu'il y a trop d'anesthésistes ?
00:02:46Il y a les meilleurs d'une promotion, en gros les 4000 premiers,
00:02:52sont obligés de pourvoir des postes qui devraient être choisis par ceux qui ont renoncé à se présenter.
00:02:56Parce qu'il faut bien les combler.
00:02:58Donc il y a une rupture d'égalité terrible, le choix d'une spécialité ça tourne au cauchemar,
00:03:04et on vit vraiment une injustice terrible.
00:03:07Il y a une pétition d'ailleurs sur change.org qui a recueilli 56 000 signatures.
00:03:14C'est une réforme qui est faite par Tableau Excel.
00:03:17C'est plus supportable.
00:03:19Et je dis ça parce que vraiment, dans le domaine de la médecine, je sens que vous avez des objections peut-être.
00:03:25Ah bon ?
00:03:26C'est pour abonder dans votre sens.
00:03:28Oui, mais on dit ça tout le temps.
00:03:31On a des émissions, on n'explique qu'eux, etc.
00:03:33Rien ne se passe, c'est en pire.
00:03:35Brice Nkonda, vous partagez ce coup de gueule.
00:03:37Oui, je le partage très largement parce qu'il y a une politique qui a été entamée il y a quelques mois
00:03:42qui consiste à déverrouiller le numerus clausus pour qu'on ait plus d'effectifs.
00:03:46On se rend compte que quand on n'a pas de ligne politique claire sur toute la ligne,
00:03:50c'est-à-dire sur tout le process et les pourcentages que vous évoquez,
00:03:54on sait depuis longtemps qu'on a beaucoup d'étudiants médecins qui vont en Espagne, en Andorre, qui vont en Roumanie,
00:04:00et qui en fait ne sont pas acceptés alors que leur niveau est tout à fait acceptable,
00:04:04d'un très bon niveau, et en fait on crée des filières de contournement pour au final baisser les pourcentages,
00:04:10alors que celui qui est au-delà de 22 ou 23%, il est bon également.
00:04:15L'étudiant mérite de continuer et d'avoir une place.
00:04:17Donc en fait on a une politique qui n'est pas cohérente,
00:04:19et effectivement pour moi, vous l'avez dit, c'est une politique de tableur Excel.
00:04:24Donc on gère à la petite semaine au lieu d'avoir la vision d'ensemble et du fait qu'on a besoin d'effectifs.
00:04:31Rapidement, Sophie Le Mondeau, parce que j'aimerais entendre...
00:04:33Le problème, c'est que vous l'avez dit, c'est on.
00:04:35Mais qui est on ? Je veux connaître le responsable.
00:04:38Non, c'est pas le ministre. Je les ai vus.
00:04:40Les ministres, ils sont complètement...
00:04:42L'administration.
00:04:44L'administration. Je ne sais pas qui gère l'administration.
00:04:48Quel est le chef de ces décisions ?
00:04:50Et tant qu'il y aura une irresponsabilité, le refus d'une responsabilité personnelle, individuelle,
00:04:56de faire savoir qui décide quoi, ce sera terrible.
00:05:00Carlos Martins Milongo.
00:05:02Je suis totalement d'accord avec le constat.
00:05:04Maintenant on a eu le numerus clausus, le numerus apetrus, qui n'a rien changé.
00:05:08Dès la première année, vous savez,
00:05:10avec les résultats qui sont parfois très bons,
00:05:12ils sont orientés en biologie.
00:05:14Pourtant on a besoin de médecins.
00:05:16Vous avez parlé des médecins étrangers.
00:05:18C'est un système capitaliste.
00:05:20Les médecins étrangers qui viennent du Cameroun, du Congo,
00:05:22d'Algérie, tout ce qu'on veut,
00:05:24ils sont payés moins cher que les médecins français.
00:05:26Il paraît que ce n'est pas vrai.
00:05:28Je vous le dis que c'est vrai.
00:05:30Dans ma circonscription à Gonesse,
00:05:32les médecins du PADU, qui sont sur le territoire français,
00:05:34qui exercent,
00:05:36vous avez des vidéos sur le quotidien,
00:05:38vous pouvez les consulter sur Youtube,
00:05:40où ils expliquent qu'à compétence égale,
00:05:42à intervention égale,
00:05:44ils sont payés moins cher que les médecins français.
00:05:46Petite question.
00:05:48C'est un sujet complémentaire.
00:05:50Est-ce que c'est à compétence égale ?
00:05:54Bien sûr.
00:05:56Quand on met moins de médecins français,
00:05:58parce qu'ils sont bloqués,
00:06:00parce qu'ils sont bien allés à l'étranger, en Roumanie,
00:06:02pour se faire leur cursus,
00:06:04on n'a pas assez de médecins.
00:06:06Vous avez l'urgence de Guingamp,
00:06:08la maternité qui a dû fermer,
00:06:10à des médecins cubains.
00:06:12On a mis un processus avec l'ambassade de Cuba
00:06:14pour avoir des médecins.
00:06:16Là où vous avez raison,
00:06:18c'est que c'est vrai qu'on a fait des hôpitaux, des centres de profit,
00:06:20au lieu que ce soit des centres de soins.
00:06:22Pour beaucoup aussi, il y a la logique administrative
00:06:24qui a commencé à prédominer.
00:06:26L'administration nous coûte trois fois plus cher que les médecins.
00:06:28De là à dire qu'il a fallu
00:06:30rationaliser les coûts de fonctionnement
00:06:32des hôpitaux.
00:06:34Mais il faut encore le faire !
00:06:36Attention, c'est complémentaire
00:06:38avec le propos qui a été tenu juste avant.
00:06:40C'est tout à fait complémentaire.
00:06:42Les logiques que M. Bilongo a décrites existent.
00:06:44Vrai aussi.
00:06:46En revanche,
00:06:48je pose une vraie question
00:06:50qui peut paraître politiquement incorrecte,
00:06:52et qui ne l'est pas,
00:06:54est-ce que c'est un compétence égale ?
00:06:56Parce que ce qu'on exige
00:06:58en matière de médecine française,
00:07:00on ne l'exige pas dans les pays
00:07:02d'où viennent ces médecins qui sont excellents.
00:07:04Mais c'est un compétence égale,
00:07:06parce que quand vous avez une personne
00:07:08avec une embodie ou autre pulmonaire,
00:07:10elle est soignée par ces médecins-là.
00:07:12J'ai compris, mais est-ce que les compétences
00:07:14à la base dans les études sont équivalentes ?
00:07:16Je ne pense pas du tout.
00:07:18Je n'ai pas un voyage parlementaire.
00:07:20Je vous réponds là-dessus.
00:07:22J'ai fait un voyage parlementaire au Congo
00:07:24avec le Parlement français.
00:07:26On a visité l'université de Kinshasa en médecine.
00:07:28Elle a un cursus complet
00:07:30en connexion avec Paris-Saclay.
00:07:32Et en fait, les élèves
00:07:34ont le même cursus au final.
00:07:36Paris-Saclay en médecine
00:07:38et en lien avec l'université
00:07:40protestante de Kinshasa.
00:07:42Ils font un master commun.
00:07:44C'est une bonne nouvelle, parce qu'on est tellement exigeants
00:07:46en France que je m'étonne
00:07:48que l'exigence des concours,
00:07:50en particulier
00:07:52en première année,
00:07:54je m'étonne qu'il y ait d'autres pays où on soit aussi exigeants.
00:07:56Ils sont très exigeants.
00:07:58Même des pays africains, en cours de français,
00:08:00ils sont davantage exigeants qu'en France.
00:08:02On poursuit, on continue
00:08:04ces coups de gueule et ces coups de cœur.
00:08:06Je ne sais pas pourquoi je dis coup de cœur, parce qu'on est que sur du coup de gueule.
00:08:08Brice Nkonda, vous n'allez pas me contredire.
00:08:10C'est un coup de gueule, c'est ça. Allez-y.
00:08:12J'ai cherché des coups de cœur, je n'en ai pas trouvé.
00:08:14On va essayer d'en trouver.
00:08:16On aura l'occasion
00:08:18de parler des Jeux paralympiques.
00:08:20Mon coup de gueule,
00:08:22il concerne la rentrée scolaire.
00:08:24Toute la séquence politique,
00:08:26on est dans la Comedia dell'Arte depuis quelques semaines.
00:08:28C'est très compliqué.
00:08:30Au final, il y a des sujets de fond
00:08:32qui ne sont pas traités.
00:08:34On arrive sur une séquence de rentrée scolaire.
00:08:36Cette comédie a duré
00:08:38tout l'été.
00:08:40Je pense qu'on en a encore pour quelques jours.
00:08:42Si je comprends bien, le président va partir en Serbie
00:08:44pendant deux jours.
00:08:46Suite aux consultations, il y a encore deux jours.
00:08:48La rentrée, c'est dès lundi.
00:08:50Il y a des vrais sujets.
00:08:52On l'a vu, quand on a
00:08:54un ministre de l'Éducation nationale
00:08:56de plein exercice, on a déjà beaucoup de difficultés.
00:08:58Là, on n'a que des ministres
00:09:00démissionnaires. On a des vrais sujets
00:09:02d'avoir, non pas simplement
00:09:04un adulte, un prof
00:09:06devant chaque élève, mais un professeur
00:09:08qui est formé. Il y a un certain nombre de professeurs
00:09:10qui sont tout à fait débutants,
00:09:12qui ne sont pas formés aux méthodes pédagogiques,
00:09:14et qu'on met devant les élèves. En termes qualitatifs,
00:09:16on n'est pas vraiment
00:09:18dans l'enseignement. On a un sujet
00:09:20d'avoir un adulte en face de chaque élève
00:09:22dans chaque classe, et des gens
00:09:24qui sont formés. Sauf que depuis
00:09:26qu'on a supprimé l'IUFM, ce qui fait déjà
00:09:28un petit moment, on voit que la qualité
00:09:30pédagogique s'est dégradée. Donc on a
00:09:32tout un tas de sujets qui viennent, en plus,
00:09:34gréver,
00:09:36alourdir la difficulté.
00:09:38Le phénomène de l'inclusion, l'inclusion
00:09:40du handicap, c'est très très bien.
00:09:42Mais encore, faut-il mettre les moyens. C'est bien de brandir
00:09:44des grandes causes. Mais si on n'a pas...
00:09:46Accuser des accompagnés en tant qu'élèves...
00:09:48J'ai vu ça, c'est très difficile.
00:09:50Plus de 1000 qui manquent.
00:09:52On a encore une fois voulu supprimer des IME
00:09:54qui sont des organismes spécialisés
00:09:56pour garder les élèves en forte situation
00:09:58d'handicap. Et c'est qui ?
00:10:00L'administration.
00:10:02C'est insupportable.
00:10:04Qui aura le courage de réformer cette administration ?
00:10:06Au final, je ne sais même pas s'il y a
00:10:08une économie de coûts. Je ne pense pas.
00:10:10Parce qu'en fait, il y a certaines situations
00:10:12de handicap, avec des handicaps lourds,
00:10:14qu'on ne peut pas intégrer dans la classe. Parce que,
00:10:16de fait, on pénalise à la fois le jeune
00:10:18qui est handicapé, et également tous les autres
00:10:20élèves, une trentaine d'élèves.
00:10:22Et donc, on se retrouve dans des classes où il y a 3, 4,
00:10:245 jeunes en situation de handicap.
00:10:26Et là, c'est au niveau global qui est...
00:10:28Il y a ce sujet-là. Il y a le sujet du harcèlement
00:10:30scolaire. Il y a le sujet de la citoyenneté.
00:10:32Il y a tout un tas de sujets qui doivent être traités.
00:10:34Et aujourd'hui, en fait, on est dans la politique
00:10:36politicienne. Alors, figurez-vous que
00:10:38100 aujourd'hui, demain,
00:10:40un livre de Blanquert,
00:10:42qui est assez critiqué...
00:10:44Souvenez-vous, le ministre de l'éducation nationale
00:10:46dans lequel, personnellement, j'avais confiance
00:10:48et on avait l'impression qu'il y avait un mec
00:10:50qui s'occupait de l'éducation nationale
00:10:52et qui a été remplacé de façon
00:10:54tout à fait aléatoire et
00:10:56contradictoire. Et il sort
00:10:58un livre sur ce sujet en disant
00:11:00à quel point il n'a pas pu bosser. Mais, je voudrais
00:11:02quand même en profiter, moi,
00:11:04pour dire que ces pseudo-ministres
00:11:06démissionnaires, puisque maintenant
00:11:08on emploie le terme ministre démissionnaire,
00:11:10moi, je voudrais quand même leur faire
00:11:12un coup de chapeau, parce qu'ils font le boulot.
00:11:14C'est quand même une situation insupportable.
00:11:16On les regarde comme si
00:11:18ils étaient coupables de tout.
00:11:20Je trouve que la ministre de l'éducation nationale
00:11:22du Col de Loubet...
00:11:24Elle a fait un coup de gueule, d'ailleurs.
00:11:26Elle a fait un coup de gueule,
00:11:28mais elle fait le boulot.
00:11:30Sur Atta, oui.
00:11:32Sur Atta, elle a fait un coup de gueule.
00:11:34Et je trouve qu'ils sont quand même là
00:11:36et ils font le boulot. Donc, c'est pas de leur faute, ça.
00:11:38Alors, maintenant,
00:11:40qui est un vrai sujet de fond,
00:11:42je suis entièrement d'accord avec vous.
00:11:44Mais, en plus, quand on change
00:11:46de ministre de l'éducation, tout le temps
00:11:48qu'ils soient au courant qu'ils aient le pouvoir
00:11:50d'eux, que l'administration les laisse faire...
00:11:52Justement, on va
00:11:54poursuivre ces débats avec votre coup de gueule
00:11:56à Carlos Martin Zbilongo.
00:11:58Rapidement, parce que...
00:12:00Oui, alors, allez-y.
00:12:02Après, on passera après votre coup de gueule.
00:12:04On a 3000 personnes en moins au concours pour devenir prof.
00:12:06La logique, elle est claire.
00:12:08Aujourd'hui, les enseignants
00:12:10travaillent, mais ils sont mal payés.
00:12:12Avec le gel, du point d'indice des fonctionnaires,
00:12:14il y a le vrai point de départ.
00:12:16C'est que le métier n'est plus attractif.
00:12:18C'est une super vocation. Moi, j'étais
00:12:20très intéressé et super enthousiaste
00:12:22de me lever chaque matin, être en face de mes élèves.
00:12:24Et quand c'est super compliqué pour les
00:12:26professeurs de joindre les deux bouts, vous en avez
00:12:28de moins en moins. C'est plus attractif pour les jeunes.
00:12:30Ils ne veulent plus devenir enseignants. Et au final,
00:12:32vous mettez des contractuels qui ne sont pas formés,
00:12:34très peu formés, devant les élèves.
00:12:36Comme ça, ça crée
00:12:38à un moment donné... L'élève ressent. Vous savez, un enfant...
00:12:40Moi, je suis aussi éducateur sportif.
00:12:42Un enfant, il ressent tout de suite. Quand en face de lui,
00:12:44il y a quelqu'un qui n'est pas... Soit qu'il vient
00:12:46de manière forcée, soit qu'il n'est pas
00:12:48formé ou autre, il le ressent tout de suite. Ça crée
00:12:50un rejet. Ça crée aussi un système
00:12:52de laisser aller. Et l'enfant
00:12:54est en cours, mais
00:12:56ne suit plus correctement parce qu'il se dit
00:12:58je suis délaissé par l'adulte qui joue en face de moi.
00:13:00Cette logique, elle est
00:13:02budgétaire. Quand on a des AESH
00:13:04qui sont dans l'administration
00:13:06qui sont obligés de faire coupler deux contrats
00:13:08avec la collectivité, ça veut dire
00:13:10avoir un contrat avec le périscolaire, avec la mairie
00:13:12de 7h30 à 8h30.
00:13:14Ensuite, avec l'éducation nationale
00:13:16de 8h30 à midi.
00:13:18Ensuite, au périscolaire, ces personnes ne mangent pas.
00:13:20J'aimerais leur rendre hommage.
00:13:22C'est des femmes qui sont à l'AESH parce que
00:13:24de midi à 13h, elles doivent faire manger les enfants
00:13:26qui sont autistes. Et ensuite,
00:13:28elles doivent reprendre leur contrat. De midi
00:13:30à 13h, c'est un contrat avec la mairie.
00:13:32Ensuite, elles reprennent avec un contrat
00:13:34avec l'éducation nationale. Au final, pour gagner combien ?
00:13:36900 euros. Mais avec 900 euros,
00:13:38on n'arrive pas à vivre aujourd'hui.
00:13:39C'est lamentable, de toute façon, très clairement.
00:13:41On poursuit ces débats
00:13:43dans un instant. On revient justement avec votre
00:13:45coup de gueule, Carlos Martins Bilongo.
00:13:47Coup de gueule politique, Sophie de Menton
00:13:49et Brice Senconda. Reste avec nous, bien entendu.
00:14:03Allô André, c'est Patrick Roger. Prêt pour lundi ?
00:14:05Prêt pour lundi, Patrick.
00:14:07Et parce que franchement, je n'ai jamais vu
00:14:09une actualité aussi forte.
00:14:11On dit souvent que la réalité dépasse
00:14:13sa fiction. Cette fois-ci, elle l'enfonce
00:14:15complètement avec
00:14:17les censures, les guerres,
00:14:19les élections américaines.
00:14:21Vraiment, on a du pain sur la planche.
00:14:23Et quel pain et quelle planche, Patrick ?
00:14:33André Bercoff
00:14:41Les débats de l'été avec nos débatteurs
00:14:43du jour qui nous font le plaisir d'être avec nous
00:14:45jusqu'à midi. Sophie de Menton,
00:14:47Carlos Martins Bilongo et Brice Senconda
00:14:49ont poursuit, ont conclu ces coups de coeur,
00:14:51ces coups de gueule, enfin surtout ces coups de gueule
00:14:53ce matin. Coup de gueule, de votre part,
00:14:55Carlos Martins Bilongo.
00:14:57Coup de gueule politique. C'est ça, 44 jours
00:14:59sans gouvernement. Vous avez
00:15:02un président qui,
00:15:04après les élections européennes,
00:15:06au soir même, a décidé
00:15:08d'une dissolution pour avoir une clarification
00:15:10politique. Des élections européennes
00:15:12qui n'ont pas d'enjeu national.
00:15:14Il a voulu quand même avoir
00:15:16une dissolution,
00:15:18en sachant qu'il y avait les JO qui allaient arriver,
00:15:20en sachant qu'il y allait avoir les JO paralympiques derrière.
00:15:22Peu importe le résultat. Est-ce qu'il allait
00:15:24mettre en place un gouvernement après le 7 juillet ?
00:15:26Je ne sais pas. En tout cas,
00:15:28il a décidé tout seul, comme ses compagnons
00:15:30de route l'ont évoqué.
00:15:32Le ministre démissionnaire, M. Gabriel Attal,
00:15:34a expliqué que c'était une décision seule
00:15:36du président,
00:15:38sans constatation.
00:15:40Donc, il en a payé la facture
00:15:42avec une perte de quasiment 100 députés.
00:15:44L'ex-majorité,
00:15:46minorité présidentielle.
00:15:48Et aujourd'hui, il s'entête
00:15:50à s'accrocher au pouvoir. Ce n'est pas
00:15:52au président de chercher des majorités.
00:15:54Mais c'est à lui de nommer un...
00:15:56C'est à lui de... 577.
00:15:58Moi, dans ma circonscription, si je suis amené
00:16:00à censurer un gouvernement ou autre,
00:16:02c'est M. Carlos Martins Zibilongo qui va
00:16:04censurer le gouvernement et on va savoir
00:16:06si c'est un parlementaire.
00:16:08Et la séparation du pouvoir,
00:16:10le président nomme un premier ministre.
00:16:12On l'a vu dans différents pays.
00:16:14Et là, on est dans une situation inédite.
00:16:16On l'a vu dans différents pays européens.
00:16:18On n'a pas le chaud en France, vous savez.
00:16:20En Espagne, en Belgique, vous avez parfois
00:16:22un formateur qui a trois semaines pour former
00:16:24un gouvernement. Récemment, en Belgique, il a échoué.
00:16:26La mission vous dit, vous êtes le formateur.
00:16:28Ensuite, vous devez former
00:16:30des majorités. Nous, nous sommes prêts
00:16:32à faire des majorités texte par texte. Mais là,
00:16:34mon coup de gueule, c'est 44 jours sans gouvernement.
00:16:36Avec des situations dans le pays
00:16:38qui sont terribles. On a parlé des internes,
00:16:40on a parlé de l'école. Aujourd'hui,
00:16:42il n'y a pas de ministre décisionnaire.
00:16:44Il y a Sophie de Menton
00:16:46pour apporter
00:16:48des mots sur les mots du pays.
00:16:50Sophie de Menton avant de vous entendre, Brissine Konda.
00:16:52Sophie de Menton.
00:16:54Je voulais dire que,
00:16:56un, je pense
00:16:58un peu comme vous, je commence à en avoir assez,
00:17:00mais il y a plusieurs choses. La première,
00:17:02c'est que je souhaite
00:17:04que le président, dont c'est
00:17:06le pouvoir, nomme un premier
00:17:08ministre. Et je suis bien contente qu'il réfléchisse
00:17:10et qu'il consulte. Je veux dire, aller balancer un premier
00:17:12ministre à toute blinde en disant,
00:17:14de toute façon, on verra bien, il durera trois mois, je m'en fiche.
00:17:16Je suis désolée, on peut ne pas être
00:17:18macroniste et considérer qu'il a une attitude
00:17:20raisonnable et normale.
00:17:22En plus, il y a les Jeux Olympiques. Bon, d'accord.
00:17:24C'est sa responsabilité si ça se coïncide.
00:17:26Mais la dissolution, il le savait. Oui, oui, je suis au courant.
00:17:28Et qu'il n'avait peut-être pas à le faire. Mais,
00:17:30peu importe, c'est mieux qu'il réfléchisse. Deuxièmement,
00:17:32pardonnez-moi, mais il y a un mensonge fondamental.
00:17:34Il aurait pu réfléchir à la dissolution.
00:17:36Pardon ? Il aurait pu réfléchir à la dissolution et ne pas la faire.
00:17:38Ah non, mais il a eu tort, on est d'accord. Ah, ok.
00:17:40En revanche, il y a un mensonge fondamental.
00:17:42Lequel ? Sur le parti.
00:17:44Sur votre parti,
00:17:46entre guillemets, parce que vous n'êtes pas
00:17:48de ce parti. Vous êtes d'un des partis
00:17:50qui les compose. Il y a une gauche
00:17:52qui est diluée là-dedans, dont on ne comprend rien.
00:17:54Dont un ancien président de la République,
00:17:56je n'ose même pas commenter
00:17:58ce qu'il dit,
00:18:00avec la contradiction de tout
00:18:02ce qu'il a eu à gérer.
00:18:04Vous avez eu, je dis vous, pardonnez-moi,
00:18:06pas vous personnellement du tout, mais il y a eu
00:18:08des attitudes de politique étrangère
00:18:10qui sont inadmissibles.
00:18:12Des comportements à l'Assemblée nationale,
00:18:14en balançant un drapeau
00:18:16dans l'étranger, dans l'Assemblée nationale,
00:18:18etc.
00:18:20On raconte qu'ils ont une majorité dans le pays,
00:18:22c'est faux. C'est faux.
00:18:24Il y a eu une majorité parce qu'il y a eu des blocs.
00:18:26Une majorité ?
00:18:28C'est pour ça que,
00:18:30selon moi,
00:18:32le Premier ministre n'est pas
00:18:34destiné à participer à cette majorité.
00:18:36Vous parliez de plusieurs mensonges, il n'y en a pas qu'un seul.
00:18:38Oui. Moi, de toute façon,
00:18:40je pense qu'à ce stade, la France est ingouvernable.
00:18:42Il n'y a aucune majorité qu'on aille
00:18:44à droite, au centre, où on veut.
00:18:46Il n'y a pas de majorité, et c'est le résultat
00:18:48de quelqu'un qui n'est pas Machiavel,
00:18:50parce qu'il a voulu jouer au plus malin, mais ce n'est pas le cas.
00:18:52Il a mis la France dans la panade.
00:18:54S'il n'avait pas dissolu, ce qui se serait passé...
00:18:56Dissous, non ? Dissous, oui.
00:18:58Il aurait toujours
00:19:00une majorité relative.
00:19:02Il pourrait éventuellement faire voter
00:19:04le budget en faisant un peu de consensus
00:19:06avec les différents partis politiques.
00:19:08Il a véritablement mis la France dans la panade.
00:19:10Et pour rejoindre le coup de gueule de
00:19:12M. Bilongo, c'est qu'il a été
00:19:14très rapide à dissoudre. Par contre,
00:19:16pour ressouder tout ça, il met
00:19:18beaucoup de temps. Et ce n'est pas rendu compte, je pense,
00:19:20de ce qu'il attendait. Non, mais la situation
00:19:22est très grave, parce qu'aujourd'hui, qu'on parle
00:19:24de Bernard Cazeneuve, qu'on parle de Xavier Bertrand,
00:19:26tous les noms qui sont cités, je n'en vois
00:19:28aucun qui soit susceptible de
00:19:30faire une majorité. Ça sera peut-être un autre.
00:19:32Cazeneuve, c'est très bien. Carlos Martins Bilongo,
00:19:34juste pour conclure. Bien sûr, mais ce n'est pas le sujet.
00:19:36Il n'y a pas de majorité. Qui est candidat ?
00:19:38Il pourrait en trouver une. Carlos Martins Bilongo.
00:19:40Je réponds en tout cas sur la politique
00:19:42étrangère, etc. On a le droit
00:19:44d'avoir des avis différents.
00:19:46C'est le débat. En France,
00:19:48nous sommes en démocratie. Moi, je me
00:19:50rappelle juste de la réforme des retraites,
00:19:52où les sondages disaient que 9 actifs
00:19:54sur 10 étaient contre la réforme des retraites.
00:19:56Donc, les Français sont d'accord
00:19:58avec des propositions du MFP.
00:20:00C'est une coalition de différents mouvements
00:20:02qui étaient déjà en ce moment dans la NUPES.
00:20:04Ensuite, je réponds aussi au sujet du comportement
00:20:06au Parlement. Moi, j'étais au Parlement pendant 2 ans.
00:20:08Je me suis fait insulter par un député du RN
00:20:10autour en Afrique. Il y a eu des comportements
00:20:12aussi des députés. C'était vous, ça ? Oui, c'est moi qui me suis fait insulter.
00:20:14Il y a eu des députés... Là, c'était assez nul.
00:20:16Bien entendu. Et ce député
00:20:18a perdu. Je suis très heureux qu'il ait perdu.
00:20:20Ensuite, il y a eu un député macroniste
00:20:22qui a fait un salut nazi. On a eu un bras d'honneur de M.
00:20:24Dupond-Moretti. Donc, c'est bien
00:20:26sympa. Mais toute l'Assemblée, je n'ai pas dit que...
00:20:28C'est bien sympa de stigmatiser un député du MFP
00:20:30et les filles, mais un bras d'honneur...
00:20:32Pardonnez-moi, ne pas serrer la main.
00:20:34C'était honteux.
00:20:36Un bras d'honneur des gardes des Sceaux ?
00:20:38S'il vous plaît, on va devoir
00:20:40reprendre ces débats
00:20:42un peu plus tard.
00:20:44Il faut qu'il arrive dans un instant.
00:20:46On reste avec vous, sans fil de menton.
00:20:48Bricelle Konday, Carlos Martin, Zbilongo.
00:20:50Et puis avec vous, 0826-300-300
00:20:52quel que soit le sujet que vous souhaitez évoquer.
00:20:54Dans quelques instants, on sera avec le maire de Montpellier, l'anapoule
00:20:56Sébastien Leroy, après
00:20:58la mort tragique de ce gendarme
00:21:00percuté après un refus d'obtempérer.
00:21:02A tout de suite.
00:21:04Sud Radio. Parlons vrai.
00:21:06Sud Radio. Parlons vrai.
00:21:08Sud Radio. Les débats de l'été.
00:21:1010h-13h.
00:21:12Benjamin Gleize. Et merci.
00:21:14Soyez les bienvenus si vous nous rejoignez sur Sud Radio.
00:21:16Les débats de l'été avec nos débatteurs
00:21:18du jour qu'on retrouve dans un instant. Sophie de Menton,
00:21:20chef d'entreprise, présidente du mouvement éthique.
00:21:22Carlos Martin Zbilongo, député
00:21:24NFP La France Insoumise du Val-d'Oise.
00:21:26Et Bricelle Konday, chef d'entreprise,
00:21:28coordinateur du collectif Les Voix
00:21:30des Quartiers Impopulaires. Avant de retrouver
00:21:32nos débatteurs, La France
00:21:34a tué mon mari par laxisme et par
00:21:36son excès de tolérance.
00:21:38C'est ce que disaient hier les mots très
00:21:40forts prononcés par la veuve du gendarme Eric
00:21:42Comine. Tué
00:21:44lundi soir, on le rappelle, après un refus d'obtempérer.
00:21:46Le suspect a été mis en
00:21:48examen pour meurtre sur personne dépositaire
00:21:50de l'autorité publique. Il a été écroué.
00:21:52Il dit avoir percuté le gendarme
00:21:54involontairement. Sébastien
00:21:56Leroy, bonjour.
00:21:58Et merci d'être avec nous. Vous êtes le maire
00:22:00de Mandelieu-Lanapoule. Vous avez
00:22:02rendu hommage
00:22:04hier au gendarme, à votre
00:22:06gendarme du côté de Mandelieu-Lanapoule
00:22:08avec ses mots très forts,
00:22:10je les donnais, de la veuve de ce
00:22:12gendarme. Cette mort qu'il associe
00:22:14deux enfants, deux enfants
00:22:16orphelins. L'émotion
00:22:18qui domine ce matin, c'est quoi ?
00:22:20C'est encore le deuil ?
00:22:22L'émotion forte ? C'est la colère ?
00:22:24C'est la consternation
00:22:26et la colère, puisque les deux sont
00:22:28liées étroitement. La consternation
00:22:30d'avoir perdu un serviteur de l'État
00:22:32de la France depuis trente ans, qui était
00:22:34en caserne à Mandelieu depuis dix-sept
00:22:36ans, père de deux enfants, comme vous l'avez bien
00:22:38rappelé, et qui a perdu la vie
00:22:40dans des circonstances qui ne devraient pas
00:22:42exister dans un pays dit de droit.
00:22:44Elle était
00:22:46forcément très touchante, et on ne peut qu'imaginer
00:22:48sa douleur, la veuve de ce gendarme
00:22:50hier, lors de cet hommage. Vous étiez
00:22:52présent, vous avez été, j'imagine,
00:22:54très touché par cet hommage
00:22:56qui a été rendu à ce gendarme.
00:22:58Naturellement, quand vous êtes
00:23:00face à une mère qui vient de perdre
00:23:02le père de ses enfants,
00:23:04qui vient de
00:23:06perdre celui avec qui
00:23:08elle pensait, dans quelques mois,
00:23:10bâtir une nouvelle vie, puisqu'il allait prendre sa retraite,
00:23:12qui avait fait
00:23:14des plans, qui avait
00:23:16établi un art de vie qui était
00:23:18basé sur le respect des valeurs, et bien aujourd'hui
00:23:20tout est terminé, comme elle l'a très bien dit,
00:23:22elle, elle est condamnée à perpétuité, ainsi que
00:23:24ses beaux-parents, ses enfants,
00:23:26parce qu'on a laissé dehors
00:23:28quelqu'un qui n'avait rien à y faire,
00:23:30parce qu'on l'a laissé, on lui a volontairement
00:23:32autorisé à rester sur le territoire, parce qu'il
00:23:34était en situation régulière, donc on lui a renouvelé son
00:23:36titre de séjour, malgré le fait qu'il avait
00:23:3810 condamnations sur son casier judiciaire,
00:23:40et maintenant on commence à nous expliquer
00:23:42que c'est quelqu'un de très bien, qu'il n'y avait pas
00:23:44de problème, etc. Donc comment
00:23:46voulez-vous aujourd'hui qu'il n'y ait
00:23:48pas une colère vraiment très forte ?
00:23:50Parce que ce n'est pas la première
00:23:52fois, loin de là, ce sont des faits qui
00:23:54s'accumulent, c'est souvent la même
00:23:56chose, et au final, il ne se passe jamais
00:23:58rien, à part toujours les mêmes grandes déclarations,
00:24:00grandes promesses, qui ne sont jamais
00:24:44très bien.
00:25:15Donc on va aussi arbitrer en fonction
00:25:17du contexte, mais aussi par rapport aux moyens
00:25:19de répression qui sont derrière, l'agent
00:25:21pénitentiaire, pareil, il est confronté, donc
00:25:23je ne pense pas que dans chaque corps de métier,
00:25:25les gens ne fassent pas leur travail, je pense
00:25:27qu'il y a un univers de contraintes, avec
00:25:29lesquelles ils sont obligés de composer, ça c'est le premier
00:25:31point. Le deuxième point, quand on parle
00:25:33de laxisme, il faut aller regarder dans le détail.
00:25:35Le deuxième point, c'est que je pense aussi que
00:25:37chaque corps de métier a une mentalité, une philosophie
00:25:39différente. Une idéologie, pardon.
00:25:41Une idéologie différente, c'est-à-dire que quand on est
00:25:43en flic et qu'on est sur le terrain, on a
00:25:45besoin de ramener le calme tout de suite,
00:25:47d'avoir des résultats concrets.
00:25:49Quand on est dans un tribunal, on va
00:25:51essayer d'arbitrer en fonction d'un contexte,
00:25:53comment la personne a grandi, quel est son
00:25:55entourage, etc. Si, parce que le jugement
00:25:57il est quand même pondéré des circonstances.
00:25:59Beaucoup trop. Peut-être beaucoup trop,
00:26:01mais en tout cas le fait est que la philosophie
00:26:03et la logique, peut-être l'idéologie,
00:26:05On ne veut plus mettre les jeunes en prison parce que sinon c'est mauvais pour eux.
00:26:07J'en termine rapidement.
00:26:09Parce qu'il n'y a plus de place.
00:26:11On dit généralement que la police
00:26:13est plutôt de droite, que
00:26:15la justice est plutôt de gauche,
00:26:17et qu'au niveau des prisons, je ne sais pas,
00:26:19mais en tout cas, il y a des philosophies
00:26:21qui sont différentes. Et toutes ces philosophies-là,
00:26:23il faut pouvoir les articuler.
00:26:25Et ce qui manque, c'est la communication entre
00:26:27les différents corps de métier,
00:26:29pour qu'au final le résultat,
00:26:31l'efficacité
00:26:33soit attendue. Et quand on a une guéguerre
00:26:35entre les administrations et que ce n'est pas
00:26:37fluide, il y a des trous dans le process,
00:26:39et on arrive à du laxisme,
00:26:41et on arrive à ce genre de situation.
00:26:43Sophie de Menton, dans un instant, mais d'abord Carlos Martin de Milongo,
00:26:45vous comprenez comment ce terme,
00:26:47l'accusation en termes de laxisme ?
00:26:49Moi, je m'incline
00:26:51par rapport à la douleur de cette famille,
00:26:53de cette veuve aujourd'hui,
00:26:55ses enfants,
00:26:57qui m'ont fait rentrer scolaire sans leur papa,
00:26:59ses collègues du travail
00:27:01qui ont perdu un adjudant,
00:27:03et toute une ville aussi, toute une région.
00:27:05J'y étais pendant mes vacances,
00:27:07et c'est vraiment triste
00:27:09ce qui s'est passé.
00:27:11Maintenant, encore une fois,
00:27:13je n'aime pas me réagir à chaud
00:27:15sur un fait divers.
00:27:17Ça fait 30 ans, 40 ans quand même, une politique
00:27:19qui est à améliorer.
00:27:21Maintenant, les institutions françaises sont non-partisanes.
00:27:23Sur la mort de Naël,
00:27:25je ne veux pas faire de polémiques, mais sur la mort de Naël,
00:27:27vous avez réagi à chaud
00:27:29du côté des insoumis, non ?
00:27:31On a attendu, parce qu'au départ,
00:27:33c'est déjà une réaction
00:27:35à chaud, parce que
00:27:37le pays est en évolution. Vous aviez des images
00:27:39qui étaient diffusées
00:27:41une heure après.
00:27:43Vous savez, un enfant de 11 ans ou 12 ans, dans ma circonception,
00:27:45si un enfant de 8 ans voit des images
00:27:47d'une arme à feu
00:27:49sur un enfant de 17 ans qui lui ressemble,
00:27:51il peut avoir des réactions
00:27:53psychiques et psychologiques pour un enfant.
00:27:55Donc il fallait, je pense, moto-créneau
00:27:57pour essayer de canaliser et de faire comprendre
00:27:59la situation.
00:28:01Là, on a les images de la caméra
00:28:03vidéo-surveillance.
00:28:05Sur les réseaux sociaux,
00:28:07avant, effectivement, on avait cette vidéo
00:28:09et cette vidéo, elle est terrible.
00:28:11On voit qu'il est fauché. Il est face à cette voiture
00:28:13qui accélère.
00:28:15C'est terrible.
00:28:17Quand on est arrêté,
00:28:19malheureusement, il y a 25 000 refaits
00:28:21d'obtempérés. 63 par jour.
00:28:23Les choses sont claires.
00:28:25Quand on vous demande de vous arrêter, vous vous arrêtez.
00:28:27Vous vous arrêtez. Peu importe
00:28:29votre condition, pas de permis, pas d'assurance,
00:28:31vous êtes en état d'ébriété, vous devez vous arrêter
00:28:33pour éviter ce cas de figure.
00:28:35Là, le monsieur, aujourd'hui, on s'aperçoit
00:28:37qu'il a débordé de la route,
00:28:39il a foncé sur un père de famille.
00:28:41On peut réagir à chaud.
00:28:43On a mis un trait d'union,
00:28:45une comparaison au sens où la vidéo
00:28:47pour Naël était disponible une minute après.
00:28:49Une minute après, vous avez des vidéos
00:28:51sur TikTok partout.
00:28:53Sophie de Menton.
00:28:55Je voudrais
00:28:57réagir sur
00:28:59le fond à cette phrase
00:29:01qui dit que la France est responsable
00:29:03et a tué son mari.
00:29:05Je suis d'accord avec elle.
00:29:07Nous sommes tous responsables. J'en ai par-dessus
00:29:09la tête de l'absence de responsabilité
00:29:11individuelle. Ce n'est jamais la faute
00:29:13de personne. Vous savez, il y a eu
00:29:15une ministre qui disait responsable mais pas coupable.
00:29:17On avait tout dit. Responsable mais pas coupable.
00:29:19Donc, c'est devenu quelque chose
00:29:21de terrible, que ce soit dans la rue,
00:29:23partout, ah oui mais on m'a bousculé,
00:29:25ah j'ai pas pu, etc.
00:29:27On nous a fait perdre. L'État
00:29:29nous a traités comme des enfants,
00:29:31nous nourrit,
00:29:33finance les uniformes
00:29:35des enfants, nous dit le nombre de
00:29:37fruits et de légumes qu'il faut manger par jour.
00:29:39C'est terrifiant
00:29:41de voir à quel point
00:29:43nous avons été déresponsabilisés
00:29:45et nous arrivons à ça. Personne ne se sent
00:29:47responsable. Quand vous vous faites
00:29:49un peu
00:29:51agresser ou bousculer dans le métro,
00:29:53ça m'est arrivé, vous regardez,
00:29:55il y a six mecs assis, il n'y en a pas un qui se lève.
00:29:57Ça dépend, il y en a parfois qui se lève.
00:29:59Je suis sûre qu'on m'éleve.
00:30:03J'ai vécu un truc assez amusant
00:30:05dans le train l'autre jour, je portais
00:30:07une énorme valise, beaucoup trop lourde pour moi
00:30:09et sur lequel je n'arrivais même pas
00:30:11à l'attirer, il y a des femmes qui sont précipitées
00:30:13qui m'ont aidée, des femmes qui me l'ont montée
00:30:15dans le truc et quand je sors du train,
00:30:17il y a d'autres femmes qui arrivent
00:30:19et je détourne, c'est incroyable,
00:30:21je suis aidée par des femmes depuis
00:30:23que je tramale cette valise.
00:30:25Il y avait des hommes qui regardaient par terre
00:30:27puis il y en a eu un, rigolo, qui a dit
00:30:29je suis trop loin, sinon je vous assure, j'aurais été...
00:30:31On a perdu tout sens
00:30:33de valeur,
00:30:35y compris dans les rapports hommes-femmes,
00:30:37c'est étonnant. Donc oui, nous sommes responsables.
00:30:39Est-ce qu'on pourrait se poser la question
00:30:41comment éviter ça ? Oui,
00:30:43je crois que d'abord,
00:30:45il n'y aurait plus de questions à poser. Qui est capable de décider
00:30:47qu'un refus d'obtempérer,
00:30:49c'est pire que ça ? Parce que moi,
00:30:51j'ai mon pneu qui dépasse
00:30:53dans les clous, j'ai un PV terrifiant,
00:30:55si je ne le paie pas, on vient chez moi
00:30:57pour me récupérer le fric, mais là, le refus
00:30:59d'obtempérer, il y en a plein qui...
00:31:01Je pense qu'il devrait y avoir
00:31:03immédiatement
00:31:05incarcéré, refus d'obtempérer,
00:31:07avec les forces de l'ordre. Les forces de l'ordre,
00:31:09elles doivent être au-dessus de tout le monde.
00:31:11Quand on touche aux forces de l'ordre,
00:31:13c'est dix fois la peine normale.
00:31:15Et il devrait y avoir,
00:31:17je ne sais pas,
00:31:19des prisons, même pas longtemps,
00:31:21mais immédiates.
00:31:23Donc, si on n'agit pas
00:31:25immédiatement...
00:31:27Sur un refus d'obtempérer, normalement,
00:31:29c'est jusqu'à 15 000 euros d'amende et deux ans de prison.
00:31:31Sauf qu'on a les policiers qui nous disent
00:31:33d'expérience, j'ai jamais vu
00:31:35quelqu'un qui a fait un refus d'obtempérer et qui a été en prison.
00:31:37Oui, c'est pour ça qu'il faut analyser
00:31:39très précisément pourquoi on n'arrive pas
00:31:41à faire ce qu'on a envie de faire. En fait, le sujet,
00:31:43il est là aujourd'hui.
00:31:45Monsieur le maire l'a dit, il y a une question
00:31:47de volonté, et la volonté,
00:31:49elle doit se heurter au bon vouloir de chaque administration.
00:31:51Il faut mettre du liant dans tout ça.
00:31:53Parce que c'est une chaîne, c'est une logistique.
00:31:55J'aimerais juste vous faire réagir,
00:31:57s'il vous plaît, parce qu'on a des chefs d'entreprise autour de cette table,
00:31:59sur un tweet qui fait beaucoup réagir.
00:32:01Un tweet de l'Humanité,
00:32:03qui, à propos justement du gendarme Eric
00:32:05Comine et de sa mort,
00:32:07tweet ceci, 203ème mort au travail
00:32:09depuis le 1er janvier.
00:32:11Est-ce que ça vous choque ou pas, Bricelle Konda ?
00:32:13Un accident du travail ?
00:32:15Je trouve que c'est choquant, parce que
00:32:17il y a une dimension morale et politique
00:32:19dans ce qui s'est passé, qu'on ne peut réduire
00:32:21à un simple accident de travail.
00:32:23Et le simple fait d'aborder le sujet
00:32:25sous cet angle-là, je trouve que c'est
00:32:27éminemment problématique. Dans les faits,
00:32:29c'est vrai, mais la réalité, c'est que
00:32:31ça amène tout un tas de questions
00:32:33sur notre société, qu'on évoque depuis quelques
00:32:35minutes, qu'on ne peut pas éluder.
00:32:37Donc je trouve que c'est assez choquant de
00:32:39prendre cet angle-là.
00:32:41Vous avez parfaitement raison, parce que
00:32:43oui, c'est un accident du travail.
00:32:45Oui. De fait.
00:32:47Il était en train de bosser,
00:32:49il y a eu un accident. Mais c'est un meurtre,
00:32:51et le fait de réduire ça,
00:32:53ou de dire dans l'humanité
00:32:55que c'est un accident du travail,
00:32:57ça enlève tout ce qu'il peut y avoir
00:32:59de désobéissance civile, etc.
00:33:01Et d'ailleurs,
00:33:03cette idéologie est
00:33:05mortifère en France. C'est encore
00:33:07de l'idéologie. C'est le travail
00:33:09qui,
00:33:11comment dire,
00:33:13qui maltraite, entre guillemets,
00:33:15les salariés. Le travail,
00:33:17on en est resté là, d'ailleurs,
00:33:19et la désaffection du travail, il faut en parler.
00:33:21On a tellement expliqué qu'il fallait travailler moins,
00:33:23qu'il fallait partir plus tôt,
00:33:25que c'était épouvantable, qu'on était exploités
00:33:27par les méchants de cette entreprise.
00:33:29Enfin bon, ça n'arrête pas.
00:33:31Et on a gardé,
00:33:33ce n'est plus dans la révolution,
00:33:35dans l'esprit révolutionnaire qui nous anime,
00:33:37c'est plus les aristos,
00:33:39c'est les patrons.
00:33:41Carlos, Martin, Zébélongo, sur ce point-là,
00:33:43déjà, est-ce que c'est une erreur ou pas ?
00:33:45A aucun moment, c'est réducteur.
00:33:47Vous l'avez dit,
00:33:49ne me coupez pas, vous l'avez dit vous-même,
00:33:51laissons-le parler. La réalité,
00:33:53les faits sont réels, c'est un accident du travail.
00:33:55Ensuite, l'humanité aussi traite
00:33:57le fait que c'est un refus de tempérer,
00:33:59et que c'est un meurtre, aujourd'hui, avec une mise en examen,
00:34:01qui est, aujourd'hui, avec ça. Ils le disent par ailleurs.
00:34:03Ils le disent, bien sûr, c'est dit.
00:34:05A aucun moment,
00:34:07c'est réducteur.
00:34:09C'est vous qui cherchez des raccourcis là-dessus. Il ne faut pas le faire.
00:34:11Dans l'article, c'est traité,
00:34:13on parle vraiment que c'est un meurtre, aujourd'hui,
00:34:15et que c'est les réquisitions.
00:34:17Laissez-moi finir sans me couper, s'il vous plaît.
00:34:19Qui puisse terminer, Carlos, Martin, Zébélongo ?
00:34:21On parle de mort au travail,
00:34:23parce qu'aujourd'hui, nous, même dans le programme,
00:34:25on demande des moyens pour les policiers.
00:34:27Arrêtez de parler de moyens. Mais si, il faut plus de moyens.
00:34:29Mais nous, il faut une volonté.
00:34:31Ça demande des moyens. La volonté va avec les moyens.
00:34:33Vous savez, on parle d'administration,
00:34:35mais c'est les ministères et c'est les politiques
00:34:37qui nous ont guidés depuis 40 ans, les politiques de droite.
00:34:39On n'a pas été au pouvoir, moi, dans mon vécu.
00:34:41C'est pas une politique de droite, c'est une politique française.
00:34:43De droite. On a eu des dirigeants de droite depuis 40 ans.
00:34:45On termine juste là-dessus.
00:34:47Aujourd'hui,
00:34:49ça nécessite des moyens. Quand un policier
00:34:51meurt au travail, quand un postier,
00:34:53quand une caissière meurt au travail,
00:34:55peu importe la circonstance,
00:34:57si elle est morte pendant un braquage,
00:34:59c'est un mort au travail, et ensuite, la circonstance,
00:35:01c'est de ce fait-là.
00:35:03On vous a entendu.
00:35:05Quand vous dites moyens,
00:35:07quels moyens supplémentaires
00:35:09ont empêché ce crime ?
00:35:11Ce monsieur a eu des condamnations.
00:35:13Il a eu des condamnations.
00:35:15Il a eu des condamnations.
00:35:17Il aurait fallu prévoir une réinsertion,
00:35:19un accompagnement.
00:35:21Mais non, il faut des moyens.
00:35:23Il faut des personnes en face.
00:35:25Peut-être qu'il va y avoir un suivi psychologique.
00:35:27On vous a entendu.
00:35:29Des accords sur le front.
00:35:31Chacun a pu partager son opinion.
00:35:33On revient dans un instant.
00:35:3511h18, les débats de l'été.
00:35:37On va parler de politique,
00:35:39d'économie et des Jeux paralympiques.
00:35:41A tout de suite.
00:36:01Les débats de l'actualité de l'été.
00:36:03Ça va ressembler, forcément,
00:36:05parce que l'été, il y a de l'actualité.
00:36:07Beaucoup d'actualités.
00:36:09On poursuit ces débats
00:36:11avec nos débatteurs d'hier.
00:36:13C'est l'année de l'actualité.
00:36:15C'est l'année de l'actualité.
00:36:17C'est l'année de l'actualité.
00:36:19C'est l'année de l'actualité.
00:36:21C'est l'année de l'actualité.
00:36:23C'est l'année de l'actualité.
00:36:25C'est l'année de l'actualité.
00:36:27C'est l'année de l'actualité.
00:36:29On poursuit ces débats avec nos débatteurs du jour
00:36:31qui nous font le plaisir d'être avec nous ce matin.
00:36:33Jusqu'à midi, Sophie de Menton,
00:36:35chef d'entreprise, présidente du mouvement éthique.
00:36:37Carlos Martins Bilongo, député Nouveau Front Populaire,
00:36:39la France Insoumise du Val-d'Oise.
00:36:41Et puis, Brice Nkonda, chef d'entreprise,
00:36:43coordinateur du collectif Les Voix des Quartiers Impopulaires.
00:36:45Ça y est, les Jeux paralympiques
00:36:47sont ouverts.
00:36:49Et oui, vous entendez la musique aller de retour.
00:36:51La cérémonie d'ouverture s'est tenue hier soir.
00:36:53Place de la Concorde, 3h30 de fête,
00:36:55de spectacle avant que la Vasque
00:36:57ne s'envole de nouveau dans le ciel de Paris.
00:36:59Quelques chiffres,
00:37:01plus de 10 millions de téléspectateurs en France.
00:37:03Hier soir, sur France 2,
00:37:0552% de part d'audience.
00:37:07Je ne sais pas si vous avez regardé autour de cette table
00:37:09cette cérémonie d'ouverture
00:37:11des Jeux paralympiques.
00:37:13Oui, oui, je l'ai regardé.
00:37:15C'était une très belle cérémonie
00:37:17avec de nombreuses athlètes paralympiques,
00:37:19des danseurs aussi qui étaient là,
00:37:21des chanteuses.
00:37:23C'était vraiment une belle cérémonie, la Concorde.
00:37:25Et,
00:37:27j'espère que ces Jeux seront aussi magnifiques
00:37:29que les Jeux olympiques.
00:37:31Brice Mkonda, vous avez rien à dire ?
00:37:33Je ne l'ai pas regardé en totalité, mais j'ai regardé pour savoir si c'était
00:37:35au même niveau que les Jeux olympiques.
00:37:37Un petit peu moins, bien que la cérémonie,
00:37:39comme le dit M. Blanc, était bien.
00:37:41Oui, peut-être moins gênant,
00:37:43mais ça c'est encore un autre débat, je ne vais pas ouvrir
00:37:45la parenthèse maintenant.
00:37:47Non, ce que je remarque quand même,
00:37:49c'est que vraiment pour les Jeux olympiques,
00:37:51on était dans une parenthèse.
00:37:53Tout le contexte politique, on l'avait mis de côté.
00:37:55J'ai l'impression que là, ça n'est plus le cas.
00:37:57Donc, il faut quand même
00:37:59rendre hommage à tous ces athlètes.
00:38:01Il y a des vraies performances, donc je vais regarder.
00:38:03Moi, ça m'intéresse de voir
00:38:05les différentes épreuves.
00:38:07Et j'espère que le...
00:38:09J'espère que le contexte politique
00:38:11ne va pas trop
00:38:13brouiller un peu l'image de ces Jeux paralympiques.
00:38:15On a déjà un appel à manifester
00:38:17le 7 septembre prochain de la part
00:38:19des Insoumis. Je ne sais pas, Carlos Martin,
00:38:21vous y serez ou le 7 septembre ?
00:38:23À la veille
00:38:25de la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques.
00:38:27Les Jeux seront quasiment terminés.
00:38:29On sera à la veille de la cérémonie de clôture.
00:38:31C'est à l'appel de la jeunesse.
00:38:33Du coup, nous, on répond
00:38:35à l'appel de la jeunesse.
00:38:37Dans tous les cas, ça va être une manifestation
00:38:39pacifique, comme il s'en déroule
00:38:41tous les jours en France.
00:38:43Pourquoi donc ?
00:38:45Pour que les résultats des Jeux ne soient respectés.
00:38:47Pour que ?
00:38:48Les résultats des Jeux ne soient respectés.
00:38:50Et là-dessus, il y a un désaccord entre vous.
00:38:52Les résultats des Jeux ne sont pas respectés.
00:38:54C'est important.
00:38:56Vous n'êtes pas partis en vacances ensemble, je pense.
00:38:58Non ?
00:39:00Je crois qu'ils sont un peu respectés.
00:39:02La CGT n'y va pas,
00:39:04c'est une bonne nouvelle.
00:39:06En tout cas, elle ne soutient pas, même si elle espère que...
00:39:08La CGT attend les manifestations en fin septembre.
00:39:10On va conclure
00:39:12sur cette cérémonie d'ouverture
00:39:14des Jeux paralympiques.
00:39:16On va avoir Laurence qui a regardé ça hier soir
00:39:18et Marcel qui est avec nous au 0826 300 300.
00:39:20Mais d'abord, écoutez ce qu'on disait,
00:39:22ce qu'on a pensé. La ministre déléguée des missionnaires
00:39:24chargée des personnes âgées et des personnes handicapées
00:39:26a dit là qu'à Tabie,
00:39:28elle était dans le Grand Matin Sud Radio de Jean-Marie Bordry.
00:39:30On était émerveillés
00:39:32devant un tel spectacle.
00:39:34Ils nous ont fait passer plein
00:39:36d'émotions. Ça n'était que du bonheur.
00:39:38Et en fait, le handicap
00:39:40derrière, il s'oublie.
00:39:42Parce qu'ils nous ont fait partager beaucoup d'émotions,
00:39:44de bonheur. Et effectivement,
00:39:46on les regardait comme n'importe quel autre
00:39:48citoyen. Et c'est pour ça qu'il faut les considérer
00:39:50vraiment. Et j'espère que
00:39:52ça permettra de changer le regard qu'on porte
00:39:54sur leur handicap, pour pouvoir changer aussi
00:39:56leur quotidien. Parce que les personnes
00:39:58en situation de handicap, elles veulent aussi
00:40:00être considérées comme toutes,
00:40:02j'allais dire, n'importe quelle autre personne.
00:40:04C'était donc la ministre Fadila
00:40:06qui a Tabie, qui était sur Sud Radio
00:40:08ce matin au micro de Jean-Marie Bordry.
00:40:10Bricenne Konda, ça vous fait ragir.
00:40:12Oui, ce qui me fait ragir, mais ce n'est pas que les Jeux paralympiques,
00:40:14c'est aussi les Jeux olympiques,
00:40:16c'est qu'on a voulu nous vendre du bonheur.
00:40:18Moi, je ne veux pas être rabat-joie, c'était vraiment des beaux
00:40:20Jeux olympiques, sur plein
00:40:22d'aspects. Tout n'était pas parfait, mais sur plein
00:40:24d'aspects, on a passé un bon moment. Mais on est quand même
00:40:26un peu dans la philosophie du pain
00:40:28et des Jeux qui va de l'antiquité.
00:40:30On donne un peu
00:40:32de la distraction au peuple, mais ça ne
00:40:34raisonne rien. Donc on nous vend des parenthèses
00:40:36enchantées, alors qu'on sait très bien qu'on est
00:40:38confronté à des problèmes un peu endémiques,
00:40:40qu'on évoque ce
00:40:42matin notamment. Donc
00:40:44ça me dérange un petit
00:40:46peu qu'on en fasse des tonnes et des tonnes.
00:40:48Je regardais un peu les émissions, c'est
00:40:50que du bonheur, ça chante la marseillaise, etc.
00:40:52Moi, j'aimerais bien que le bonheur, ce soit
00:40:54toute l'année, pas uniquement pendant quelques jours
00:40:56de trêve olympique.
00:40:58Oui, Sophie de Montand.
00:41:00Je reviens, parce que tout est lié entre ces Jeux olympiques
00:41:02et la situation très difficile
00:41:04que vivent les Français. Je voudrais attirer
00:41:06l'attention sur un remarquable
00:41:08article de Luc Ferry, ce matin, en
00:41:10Figaro, et qui explique
00:41:12le rapport à la loi
00:41:14et qui mêle
00:41:16des concepts religieux de
00:41:18toutes les religions, et qui explique
00:41:20que la loi, qui est bonne,
00:41:22mais dont le contenu n'est pas douteux,
00:41:24ne changera pas d'Ayota
00:41:26si ce n'est pas suivi par une
00:41:28observance rationnelle et
00:41:30sèche au seul nom du devoir
00:41:32et d'un commandement.
00:41:34Je conseille vraiment de lire
00:41:36dans Figaro cette chronique, vous la retrouverez,
00:41:38parce que c'est là, justement,
00:41:40la responsabilité individuelle qui est
00:41:42en jeu. Il ne suffit pas d'avoir
00:41:44la loi, puis de l'appliquer un peu n'importe
00:41:46comment. Il s'agit d'intégrer
00:41:48cette loi, de la faire
00:41:50rejoindre des valeurs religieuses,
00:41:52qu'elles soient catholiques
00:41:54ou musulmanes ou autres,
00:41:56car la loi n'est que
00:41:58le reflet d'une morale
00:42:00et d'une volonté de vivre ensemble.
00:42:02Vous voyez, on a trouvé un coup de cœur, Sophie de Montand.
00:42:04J'ai mon coup de cœur pour l'article de Luc Ferry.
00:42:06Vraiment, je l'ai relu
00:42:08deux fois parce qu'il est très dense.
00:42:10Voilà, c'est à lire. Bonjour,
00:42:12Laurence. Bonjour.
00:42:14On va revenir sur cette cérémonie d'ouverture des Jeux
00:42:16paralympiques. Vous avez regardé.
00:42:18Vous en avez pensé quoi ? Qu'est-ce que vous retenez
00:42:20de cette cérémonie, Laurence ?
00:42:22Sur la cérémonie, moi, j'ai vraiment aimé.
00:42:24J'ai aimé ce mix
00:42:26entre des danseurs valides et non-valides.
00:42:28J'ai adoré la marseillaise
00:42:30avec la traversière,
00:42:32les projections sur la scène,
00:42:34la place de la Concorde en superstar.
00:42:36Et j'ai adoré aussi
00:42:38la banane qu'avaient ces athlètes.
00:42:40C'était vraiment très chouette de les voir
00:42:42défiler avec autant
00:42:44de joie. Et je n'ai pas
00:42:46regretté de regarder jusqu'à la fin parce que
00:42:48le boléro de Ravel, c'était extrêmement
00:42:50émouvant. Avec un jeu
00:42:52aussi d'images
00:42:54et de couleurs projetées sur cette scène
00:42:56et puis sur l'obélisque aussi
00:42:58puisque cette scène, elle entourait l'obélisque.
00:43:00Et ça, c'est des images aussi marquantes.
00:43:02Cette scène blanche,
00:43:04le sol blanc au début
00:43:06sur la place de la Concorde,
00:43:08c'était assez extraordinaire.
00:43:10C'est pas pour le dérapage, j'insiste.
00:43:12Non mais attendez parce que
00:43:14il ne faut pas oublier les dérapages
00:43:16incroyables et insupportables
00:43:18de la première ouverture. Il fallait enlever
00:43:20trois quarts d'heure pour enlever des dérapages
00:43:22qui ont choqué le monde entier.
00:43:24Laurence, pour conclure, vous allez regarder un petit peu
00:43:26les épreuves ? Vous avez déjà commencé ou
00:43:28vous avez déjà un petit programme ?
00:43:30Je vais regarder les épreuves des valides
00:43:32et puis je vais regarder celles des paralympiques
00:43:34avec encore plus d'enthousiasme
00:43:36parce que c'est vrai qu'on ne peut
00:43:38que être admiratif devant autant
00:43:40de courage
00:43:42et de détermination
00:43:44de ces personnes.
00:43:46Merci beaucoup, Laurence.
00:43:48C'est juste un petit bémol, en fait,
00:43:50que la délégation afghane
00:43:52n'est pas de femmes.
00:43:54Il faudrait qu'un jour...
00:43:56C'est un mot qui gueule, ça. Vous avez raison.
00:43:58On en parle.
00:44:00Vous avez raison.
00:44:02Vous avez raison de le souligner, effectivement.
00:44:04Merci beaucoup, Laurence.
00:44:06Passez une belle journée.
00:44:08Allez, on reste ensemble. On poursuit les débats
00:44:10de l'été avec vous, Carlos Martins
00:44:12Bilongo, avec vous, Sophie de Menton et Brice
00:44:14Nkonda. On va parler
00:44:16de politique, encore. De toute façon, c'est toujours en toile de fond
00:44:18tout cela, avec notamment des coupes
00:44:20budgétaires assez importantes
00:44:22du côté du ministère du Travail.
00:44:24A tout de suite.
00:44:26Les débats de l'été se poursuivent.
00:44:28Je vous représente
00:44:30nos débatteurs du jour. Sophie de Menton,
00:44:32chef d'entreprise, présidente du Mouvement Ethique.
00:44:34Carlos Martins Bilongo, député
00:44:36NFP de la France Insoumise du Val-d'Oise.
00:44:38Et Brice Nkonda, chef d'entreprise,
00:44:40coordinateur du collectif
00:44:42Les Voix des Quartiers Populaires.
00:44:44Revenons sur cette information,
00:44:46révélée par nos confrères du monde.
00:44:48Gabriella Chassol,
00:44:50présidente du Mouvement Ethique.
00:44:52On va parler de politique,
00:44:54révélée par nos confrères du monde.
00:44:56Gabrielle Attal veut raboter le budget du travail
00:44:58de 3 milliards d'euros.
00:45:00Le Premier ministre démissionnaire
00:45:02propose de tailler en priorité
00:45:04dans les dépenses consacrées au travail
00:45:06et à l'emploi. C'est ce qui ressort
00:45:08de la lettre plafond envoyée
00:45:10par Attal à sa ministre du Travail
00:45:12de la Santé et des Solidarités, Catherine Vautrin.
00:45:14C'était en date
00:45:16du 20 août dernier.
00:45:18Et courrier que le monde a pu
00:45:20consulter sur ces économies faites
00:45:22sur le dos du travail
00:45:24et de l'emploi, Brissane Konda,
00:45:26est-ce que ça vous choque ? Est-ce que c'est une erreur ?
00:45:28Moi, ça me
00:45:30choque à plusieurs titres.
00:45:32Le premier, c'est qu'en fait, les lettres plafond
00:45:34ont été envoyées alors même qu'on ne sait pas
00:45:36quel gouvernement et quelle va être la ligne politique.
00:45:38On peut expliquer peut-être ce que sont ces lettres plafond.
00:45:40Les lettres plafond, c'est en fait le travail
00:45:42de programmation budgétaire, de préparation
00:45:44du budget par ministère.
00:45:46Il y a une lettre de cadrage, ensuite il y a une
00:45:48lettre plafond qui est envoyée par chaque ministère
00:45:50pour dire, voilà, quel va être
00:45:52l'enveloppe budgétaire dont on aura besoin pour faire fonctionner
00:45:54notre champ d'activité.
00:45:56Et en fait, c'est vrai
00:45:58qu'on a été en dépassement budgétaire
00:46:00l'année dernière, et pas d'un
00:46:02peu, de beaucoup, et que là,
00:46:04l'objectif, c'était d'être
00:46:06un peu en dessous. Sauf que
00:46:08là, ça a été, dans la plupart des ministères,
00:46:10je crois que les lettres plafond, c'était ISO.
00:46:12Pour dire, on reconduit le budget, ce qui est déjà
00:46:14problématique en soi.
00:46:16Parce que pendant le ministère aussi, l'inflation, forcément,
00:46:18ça a des conséquences.
00:46:20Ça va beaucoup plus loin, tout ça.
00:46:22C'est qu'en fait, chaque année, on augmente
00:46:24le déficit, donc la dette.
00:46:26On se met dans les mains
00:46:28de créanciers
00:46:30qui sont notamment des fonds de pension anglo-saxons,
00:46:32qui nous demandent en retour de faire
00:46:34des réformes sur le travail, sur les retraites.
00:46:36Donc il y a un sujet comme ça
00:46:38qui est
00:46:40un vrai sujet économique.
00:46:42Et si on met un gouvernement NFP de main
00:46:44à la tête de l'État, on va avoir
00:46:46des dépenses supplémentaires, alors qu'on ne peut pas
00:46:48se les permettre, que ces dépenses-là,
00:46:50vont nous mettre encore plus entre les mains de nos
00:46:52créanciers, qui vont nous réclamer en retour.
00:46:54Donc en fait, c'est assez problématique.
00:46:56J'entends la politique
00:46:58du NFP, qui ont aussi des économistes
00:47:00de leur côté, qui leur disent, on va avoir une politique
00:47:02par l'offre, et en vous payant plus de
00:47:04salaire, etc., vous allez plus consommer.
00:47:06Donc on va plus percevoir en TVA,
00:47:08et donc la machine va repartir. Mais ça n'est pas
00:47:10évident d'aller beaucoup plus loin que ce qu'on a fait
00:47:12aujourd'hui. Donc en fait, le sujet
00:47:14de cette lettre, c'est
00:47:16une illustration de quelque chose de
00:47:18beaucoup plus global. C'est qu'aujourd'hui,
00:47:20on perd la maîtrise de notre destin, parce
00:47:22que la dette est de plus en plus importante.
00:47:24Oui, sauf que c'est quand même symboliquement assez
00:47:26fort. C'était la priorité
00:47:28d'Emmanuel Macron,
00:47:30le plein emploi. Là, on décide
00:47:32d'une certaine manière de faire des économies
00:47:34sur ce poste-là,
00:47:36du ministère du Travail, et donc
00:47:38du travail et de l'emploi. Carlos
00:47:40Martin Zbilango, qu'est-ce que vous pensez justement de
00:47:42ce type d'économies ?
00:47:44Pour l'instant, moi je vous lis ce que j'ai
00:47:46sur le monde, effectivement.
00:47:48Pour l'instant, je ne peux pas vous en dire beaucoup plus.
00:47:50Mais en tout cas, on a sur un budget,
00:47:52en l'occurrence... Sur les économies, il faut en faire,
00:47:54mais j'aimerais savoir précisément en quoi ça consiste.
00:47:56Je vais m'en enseigner, je vais voir ça.
00:47:58Carlos Martin Zbilango, d'ici là,
00:48:00sur ces économies faites sur le ministère du Travail,
00:48:02est-ce que ça vous choque ou pas ?
00:48:04Vous parlez de 3 milliards,
00:48:06sur la dernière séquence,
00:48:08sur les 5 premières années du mandat de Macron,
00:48:10il a supprimé les CHCCT.
00:48:12Ça a augmenté les CHCCT.
00:48:14Avec les inspecteurs du travail, moi j'ai
00:48:16beaucoup d'amis dans la fonction publique,
00:48:18qui allaient dans les ateliers pour aller vérifier les conditions.
00:48:20Ils l'ont remplacé, mais en donnant moins de moyens.
00:48:22Moins de moyens.
00:48:24Et ça a augmenté
00:48:26les activités du travail.
00:48:28On a moins d'inspecteurs du travail, sur les chantiers
00:48:30et partout aujourd'hui.
00:48:32On a eu récemment Anthony Smith qui a fait un bouquin
00:48:34pour expliquer la situation des inspecteurs du travail.
00:48:36À un moment donné,
00:48:38les ministères rabotent à chaque fois
00:48:40de moins d'actions
00:48:42pour protéger les salariés.
00:48:44Et le pays au final.
00:48:46Parce que par exemple, on va installer des usines,
00:48:48moi je dirige un mouvement patronal,
00:48:50j'ai vu les chefs d'entreprise pendant ces 2 jours
00:48:52au MEDEF, je reviens des 2 jours
00:48:54de l'université d'été du MEDEF,
00:48:56où d'ailleurs, entre parenthèses,
00:48:58il y a une estrade,
00:49:00les chefs d'entreprise sont assis en bas en rond,
00:49:02et puis il y a une estrade où on écoute
00:49:04religieusement, on avait très peu de politique
00:49:06parce qu'ils sont tous des missionnaires,
00:49:08donc on avait le président
00:49:10du Sénat, Gérard Larcher,
00:49:12c'était à peu près tout,
00:49:14avec un ou deux, il y a eu aussi,
00:49:16le ministre des Finances
00:49:18qui est venu, bon.
00:49:20Et je suis absolument
00:49:22scotché, je pense d'abord que
00:49:24les patrons devraient être sur la scène,
00:49:261 ou 2, 3 patrons, pour expliquer les difficultés,
00:49:28pourquoi je ne peux pas recruter,
00:49:30comment ça se fait que je ne puisse pas décider
00:49:32moi-même avec mon salarié,
00:49:34qui part à la retraite s'il a envie d'être à mi-temps pendant 2 ans,
00:49:36comment je fais pour
00:49:38recruter, je n'ai pas de recrutement, vous me dites ça,
00:49:40comment je fais avec la négociation,
00:49:42n'importe qui me fait une transaction,
00:49:44ce qui est un progrès pour partir, ça me coûte
00:49:46une fortune et je ne veux pas qu'il parte,
00:49:48comment je fais quand j'ai des arrêts maladie en permanence,
00:49:50et d'ailleurs, on a constaté
00:49:52que quand on a enlevé le droit de carence,
00:49:54il y avait beaucoup moins d'arrêts maladie,
00:49:56que se fait-il, on m'a posé la question
00:49:58hier, depuis
00:50:00quand est-ce que les médecins du travail
00:50:02ont le droit de prescrire des arrêts
00:50:04en télétravail, ce n'est pas un arrêt maladie,
00:50:06c'est non, vous êtes en télétravail,
00:50:08ce n'est pas légal,
00:50:10ça vient de sortir, mais c'est fait,
00:50:12on reçoit un truc, Mme Mattel
00:50:14pourra travailler mais en télétravail,
00:50:16c'est quoi, c'est d'où,
00:50:18alors, ce que je veux dire c'est qu'il y a
00:50:20une inversion des choses et que
00:50:22encore une fois, le monde réel de l'entreprise
00:50:24qui a des difficultés n'est pas
00:50:26pris en compte et on écoute
00:50:28des politiques qui nous annoncent ce qu'ils ne
00:50:30feront pas et qui ne nous annoncent pas
00:50:32ce qu'ils vont faire, bon,
00:50:34ça c'est une parenthèse, mais
00:50:36je crois que
00:50:38il y a là aussi un dysfonctionnement
00:50:40fondamental, alors
00:50:42moi je suis favorable à ce qu'on supprime
00:50:44et à ce qu'on coupe des crédits
00:50:46dans certains domaines, parce que
00:50:48ce n'est pas normal,
00:50:50il y a peut-être des priorités,
00:50:52je pense que les arrêts de travail, ça doit être
00:50:54moins long, moins remboursé, plus contrôlé,
00:50:56donc je suis d'accord qu'il y ait plus de contrôle sur ce
00:50:58point-là, mais
00:51:00je pense qu'il y a
00:51:02trop d'administration et pas là où il faut,
00:51:04moi j'ai vécu le Covid
00:51:06dans ma boîte et comme tout le monde,
00:51:08et on demande de plus en plus aux patrons, ça c'est
00:51:10très important, et ils sont d'accord,
00:51:12les salariés veulent que les patrons s'occupent de leur
00:51:14santé, c'est un sondage qui est sorti
00:51:16à l'occasion de J'aime ma boîte, la fête
00:51:18des entreprises, et
00:51:20ils veulent qu'ils s'occupent de leur santé,
00:51:22et moi on me demande tout le temps, il y a une épidémie,
00:51:24je fais quoi, et je vais qui, et vous avez
00:51:26un médecin pour ça, et
00:51:28j'ai téléphoné à l'inspection du travail,
00:51:30ils étaient en télétravail pendant
00:51:32le Covid, donc il n'y avait pas
00:51:34un médecin qui pouvait recevoir quelqu'un, alors un médecin
00:51:36en télétravail, pas
00:51:38fastoche, donc il n'y a pas eu de
00:51:40la médecine du travail n'a quasiment pas
00:51:42fonctionné, ils n'ont pas fait de test,
00:51:44ils n'ont pas reçu,
00:51:46c'est stupéfiant.
00:51:48La notion du travail
00:51:50elle est fondamentale, parce que je pense qu'on perd
00:51:52la notion du travail comme vecteur d'émancipation,
00:51:54le sens qu'on met, l'engagement
00:51:56qu'on met dans le travail de génération en génération,
00:51:58c'est quelque chose qui se détricote, et pas que de la faute
00:52:00des jeunes, c'est aussi du fait du modèle
00:52:02qu'on leur propose qui est
00:52:04court-termiste, sans vision long terme,
00:52:06où on met un baby-foot, des canapés rouges, etc.,
00:52:08mais qu'en réalité je pense qu'on traite moins bien
00:52:10les jeunes dans le monde du travail aujourd'hui que dans les
00:52:12années 80-90. Ceci étant dit,
00:52:14en fait on a un sujet,
00:52:16c'est que je ne pense même pas qu'on atteigne le
00:52:18plein emploi, je pense qu'on manipule les chiffres,
00:52:20je pense qu'on incite les gens à créer des entreprises,
00:52:22on incite les gens à aller en formation,
00:52:24etc.
00:52:26Donc je pense qu'il y a
00:52:28fondamentalement la problématique majeure,
00:52:30c'est la problématique de paupérisation du travail.
00:52:32Et on l'a vu
00:52:34notamment avec les gilets jaunes, qui ne sont pas forcément
00:52:36des gens qui perdent du pouvoir d'achat
00:52:38d'année en année, qui parfois ont des petites boîtes,
00:52:40qui ont un métier qui est tout à fait correct,
00:52:42mais qui n'ont plus la même latitude financière.
00:52:44Donc il y a un vrai sujet sur le travail,
00:52:46et encore une fois il faut se méfier des chiffres,
00:52:48parce que quand on se balade dans la rue, on n'a pas
00:52:50l'impression que les gens qu'on a en
00:52:52plein emploi, comme dans les années
00:52:5460-70, ont quitté un job
00:52:56pour en trouver un autre tout de suite le lendemain,
00:52:58on n'est pas du tout dans cette configuration-là.
00:53:00Je pense au contraire que...
00:53:02Il y a des gens qui ont trouvé le job à nous avant
00:53:04l'arrivage.
00:53:06Selon les secteurs, c'est très compliqué.
00:53:08Je pense que sur ce sujet-là, effectivement,
00:53:10raboter déjà sur quoi, pour quelle efficacité...
00:53:12Oui, c'est ça, ça veut pas dire...
00:53:14C'est sur le ministère, donc j'imagine que c'est
00:53:16après le ministère qui oriente ces dépenses-là.
00:53:18Écoutez, on verra
00:53:20si on a davantage d'informations là-dessus.
00:53:22Il faut vraiment aller dans le détail.
00:53:24Oui, tout à fait, vous avez raison.
00:53:26Carlos Martin, ce bilingot, pour conclure sur ce débat.
00:53:28C'est un condamn qui s'inquiète du
00:53:30programme du NFP. Aujourd'hui, le programme
00:53:32qui est en place, vous êtes du centre,
00:53:34c'est dans votre logique aujourd'hui ce qui se passe.
00:53:36Je suis pas d'accord avec tout.
00:53:38Dans la globalité, vous êtes d'accord.
00:53:40En tout cas, nous, on va créer plus de
00:53:42recettes pour l'État.
00:53:44Aujourd'hui, au pouvoir, c'est le centre,
00:53:46c'est le centre qui a le pouvoir.
00:53:48Vous êtes du centre.
00:53:50Aujourd'hui, le programme du NFP,
00:53:52d'ici à 2027, c'est
00:53:54150 milliards de recettes en plus,
00:53:56par des mesures fiscales.
00:53:58Bien entendu, je sais que vous n'avez pas
00:54:00d'accord avec moi, mais...
00:54:02Comment ?
00:54:04Vous savez l'ISF ?
00:54:06Quelle était la promesse de l'ISF ?
00:54:08Et je vous le dis à chaque fois,
00:54:10à chaque fois, on me rendit...
00:54:12C'est pas caché.
00:54:14Il faudrait que vous le cachiez pas au Nouveau Front.
00:54:16On parle de l'ISF.
00:54:18CICE, à chaque fois, on va
00:54:20brandir les TPE. Moi, j'avais une petite TPE.
00:54:22Je suis pas concerné par l'ISF. Il faut dire la vérité.
00:54:24Cet impôt qui a été...
00:54:26C'est une perte pour l'État aujourd'hui.
00:54:28Ça va réinjecter 15 milliards.
00:54:30On l'a transformé en impôt immobilier qui a tué l'immobilier.
00:54:32En plus, ça n'a rien à voir. Vous savez, les actifs...
00:54:34On l'a transporté, on a trouvé le fric dans l'immobilier.
00:54:36Ça n'a rien à voir.
00:54:38Le capital qu'on a
00:54:40en foncier, en immobilier,
00:54:42ça n'a rien à voir avec les actifs qu'on a économiques.
00:54:44On est d'accord là-dessus ?
00:54:46C'est tout simplement différent.
00:54:48En le déplaçant, pourquoi ?
00:54:50Parce qu'on savait très bien que tout ce qui était immobilisé
00:54:52de manière foncière n'était pas immobilisé de la même manière.
00:54:54C'est une belle triche.
00:54:56C'est une belle triche.
00:54:58C'est 15 milliards de perdure.
00:55:00Les ISF, ils pensent tous se barrer. Il y aura moins d'emplois.
00:55:02Ils vont aller nulle part.
00:55:04C'est pas juste. Ils vont aller où ?
00:55:06Même là, M. Bouiannet,
00:55:08il y a un mois, il a menacé de partir.
00:55:10Ils sont favorables au grand patron.
00:55:12Le temps file.
00:55:14Pour conclure sur ce débat-là.
00:55:16Pour vous répondre, je suis du centre,
00:55:18mais je ne me reconnais pas dans Emmanuel Macron
00:55:20et tout l'arsenal gouvernemental qu'on a.
00:55:22Typiquement,
00:55:24il a provoqué des élections et il a perdu
00:55:26ces élections.
00:55:28Je termine.
00:55:30Ce que je veux dire, c'est que déjà,
00:55:32il serait logique, comme l'a d'ailleurs
00:55:34proposé Gabriel Attal, qu'on nomme un gouvernement
00:55:36qui n'est pas issu de la majorité.
00:55:38Ce serait une incompréhension par rapport au climat
00:55:40et ce qui attend la population.
00:55:42La population, elle a voté contre Emmanuel Macron.
00:55:44Mais après, là où vous vous fourvoyez
00:55:46de votre côté, c'est que certes,
00:55:48vous êtes arrivé premier.
00:55:50C'est quand même un cartel électoral sur le fond.
00:55:52Pourquoi le mot cartel ?
00:55:54Je termine.
00:55:56Je ne dis pas ça moi
00:55:58de Sioti et de Mme Le Pen.
00:56:00Dites pas cartel.
00:56:02Ce que je veux dire par là,
00:56:04c'est qu'il faut quand même
00:56:06considérer que la majeure
00:56:08partie de la France est plutôt à droite ou au centre droit.
00:56:10Et donc,
00:56:12à partir du moment où on nomme un gouvernement
00:56:14NFP, il va être tout de suite censuré.
00:56:16Pourquoi ? Parce qu'il est minoritaire, malgré tout.
00:56:18Que ce soit dans le pays ou à l'Assemblée nationale.
00:56:20Par contre, là où Macron s'est fourvoyé,
00:56:22Emmanuel Macron, c'est qu'il
00:56:24l'a dissous, maintenant
00:56:26il se retrouve avec une situation qui est inextricable
00:56:28et donc la question, c'est
00:56:30la moins mauvaise solution.
00:56:32La solution légitimiste, c'est peut-être
00:56:34nommer un gouvernement
00:56:36NFP.
00:56:38On va se poser des questions.
00:56:40On va voir si vous êtes d'accord.
00:56:42On parle beaucoup de gouvernement.
00:56:44On parle beaucoup.
00:56:46Je parle tout seul. On parle beaucoup
00:56:48de gouvernement technique.
00:56:50Est-ce qu'il ne faudrait pas plutôt tenir
00:56:52un gouvernement d'élus locaux, par exemple ? Vous en pensez quoi ?
00:56:54On en débat juste après ça.
00:57:05Les débats de l'été.
00:57:07Suite et fin de notre débat avec nos débatteurs
00:57:09Sophie de Menton, Carlos Martins Bilongo,
00:57:11Brice Nkonda.
00:57:13Faute d'avoir trouvé un nouveau Premier ministre, Emmanuel Macron
00:57:15poursuit donc ses consultations. Aujourd'hui,
00:57:17il reçoit un certain nombre d'élus locaux.
00:57:19Carole Delga, Renaud Muselier
00:57:21pour représenter les régions. David Lissnard pour représenter
00:57:23les communes. Et puis,
00:57:25Martine Vassal nous le disait ce matin,
00:57:27François Sauvadet pour les départements
00:57:29lui sera reçu cet après-midi.
00:57:31La question qu'on se pose sur ces dernières
00:57:33minutes de débat, la solution vient-elle
00:57:35des territoires ? Faut-il un gouvernement d'élus locaux ?
00:57:37Parce qu'on entend beaucoup parler de gouvernement technique.
00:57:39Est-ce que un gouvernement d'élus locaux
00:57:41ce serait une bonne idée ?
00:57:43C'est la question que je vous pose.
00:57:45Après les avoir approuvés.
00:57:47Carlos Martins Bilongo, et puis tour de table.
00:57:49Je ne pense pas que les élus locaux auront
00:57:51la volonté de venir sauver Macron jusqu'en 2027.
00:57:53Il les a appauvris, il a appauvri les communes.
00:57:55Vous avez les différentes communications
00:57:57de l'AMF, ce sont des maires de France
00:57:59qui ont toujours été très offensifs
00:58:01par rapport à la gouvernance de Macron.
00:58:03Je ne pense pas que la solution viendra d'eux aujourd'hui.
00:58:05Macron, c'est la fin de son mandat
00:58:07qui se joue aujourd'hui, et personne ne peut
00:58:09être sa béquille pour l'aider à terminer ce mandat.
00:58:11Alors ça, c'est un mauvais raisonnement.
00:58:13Sophie de Menton, déjà, vous,
00:58:15gouvernement d'élus locaux...
00:58:17Je ne le sens pas, mais il y a des exceptions.
00:58:19Il peut y avoir un élu local formidable,
00:58:21David Lissner, pourquoi pas.
00:58:23Mais je voudrais
00:58:25vous dire que...
00:58:27Alors là, pardonnez-moi, c'est un raisonnement
00:58:29où il y a un manque de valeur,
00:58:31d'ambition...
00:58:33S'il vous plaît, Sophie, juste dans le micro,
00:58:35qu'on vous entende bien, c'est important.
00:58:37On m'entend trop, en général.
00:58:39Je dis que...
00:58:41Ah bah non, je ne veux pas être la béquille de Macron,
00:58:43c'est nul, il n'y a aucune ambition pour le pays.
00:58:45Moi, je veux bien être béquille de n'importe qui
00:58:47si je peux aider le pays.
00:58:49Quand je parle de ça, je parle des gens qui ont la même logique libérale
00:58:51que M. Macron, la même logique du centre ou du droit,
00:58:53mais ils ne veulent pas gouverner avec lui.
00:58:55Moi, je parle de M. Wauquiez.
00:58:57S'il vous plaît.
00:58:59Il y a plusieurs sujets.
00:59:01Avant de nous parler
00:59:03du gouvernement d'élus locaux,
00:59:05on nous a parlé d'un gouvernement technique,
00:59:07et moi, je suis d'accord avec Mme de Menton,
00:59:09c'est pas bon du tout, parce qu'en fait, un gouvernement technique,
00:59:11c'est quelqu'un qui n'a pas de ligne idéologique,
00:59:13donc il n'y a pas de politique. C'est-à-dire que c'est purement
00:59:15de l'administratif, on déroule, on applique,
00:59:17et finalement, il n'y a rien qui change dans la situation.
00:59:19On ne répond pas au vote des Français.
00:59:21Maintenant, quand on parle d'élus locaux,
00:59:23je suis moi-même
00:59:25issu de l'UDI, parce que j'aimais beaucoup
00:59:27Jean-Louis Borloo, et effectivement,
00:59:29dans la concertation de gens,
00:59:31dans la concertation de gens
00:59:33qui sont vraiment en prise avec le terrain,
00:59:35avec des problématiques réelles, qui savent faire la part des choses,
00:59:37qui ne sont pas que dans la technique,
00:59:39parce qu'un des écueils du personnel politique
00:59:41macroniste, c'est qu'on a
00:59:43des gens qui sont certes brillants dans la sphère
00:59:45de l'entreprise, mais quand on les met
00:59:47dans la politique, on manipule
00:59:49de la matière humaine avec des gens qui changent d'avis.
00:59:51Ils ne sont même pas brillants dans la sphère de l'entreprise.
00:59:53Alors, on peut encore
00:59:55en discuter, mais en tout cas, ce sont des gens
00:59:57qui manquent de prise avec l'État, ce qui n'est pas
00:59:59le cas des élus locaux, et donc
01:00:01je pense que ce serait intéressant
01:00:03de nommer des personnalités
01:00:05qui sont en prise avec le terrain à différentes
01:00:07strates, parce que les compétences ne sont pas
01:00:09les mêmes, et de différentes obédiences
01:00:11politiques, pour essayer de trouver un
01:00:13consensus. Écoutez ce que disait Martine
01:00:15Vassal, elle était avec nous tout à l'heure sur
01:00:17Sud Radio, je rappelle, présidente de la métropole
01:00:19d'ex-Marseille-Provence, et présidente
01:00:21du conseil départemental des Bouches-du-Rhône,
01:00:23ce qu'elle disait à propos de cette possibilité
01:00:25d'avoir un gouvernement d'élus locaux.
01:00:27Les élus locaux, vous savez, on vient les chercher très souvent
01:00:29quand ça ne va pas. Ça a été le cas pendant la crise
01:00:31du Covid, pendant la crise des Gilets jaunes,
01:00:33pendant la crise des agriculteurs. On sert
01:00:35de tampon, que ce soit
01:00:37le maire, que ce soit des présidents d'institutions,
01:00:39et donc c'est important qu'on puisse
01:00:41expliquer au président de la République
01:00:43et donner le pouls de la France,
01:00:45parce qu'aujourd'hui, la France, elle va mal.
01:00:47Il y a une vraie fracture qui s'est
01:00:49ouverte lors des dernières élections
01:00:51à la fois européennes et législatives,
01:00:53et donc derrière, il faut colmater
01:00:55tout ça rapidement, et pour ça,
01:00:57entendre les élus locaux, c'est une très bonne chose.
01:00:59Les considérer également ?
01:01:01Oui, les considérer, Carlos Martin Bilongo,
01:01:03au moins, écouter les élus locaux,
01:01:05ils ont des choses à dire.
01:01:07Il a fait dernièrement une conférence
01:01:09l'année dernière avec différents maires
01:01:11pour voir la situation de la France.
01:01:13Ensuite, appauvrir les communes
01:01:15de 50 000, 100 000 habitants
01:01:17en récupérant les maires pour les mettre dans les ministères.
01:01:19Non, mais pas les maires, on peut en prendre un ou deux.
01:01:21C'est un début, ça commence par un ou deux,
01:01:23à la fin, on y prend tous.
01:01:25Comme l'a expliqué Mme Vassal, c'est trop facile
01:01:27d'aller chercher les maires quand on a des difficultés.
01:01:29Dès qu'on n'a pas de réponse à donner, on dit
01:01:31on va brandir les élus locaux, c'est gentil, c'est sympa.
01:01:33Pardonnez-moi, en plus, les maires, ils ne sont pas tous géniaux.
01:01:35En tout cas, les maires ont des problématiques,
01:01:37ils doivent répondre à des problèmes du quotidien.
01:01:39Moi, je salue le travail des maires, parce que c'est
01:01:41compliqué d'être maire, que ce soit 2 000 habitants,
01:01:4320 000 habitants, 30 000 habitants.
01:01:45Oui, mais ils ne sont pas tous géniaux pour gouverner et être ministre.
01:01:47Bien entendu.
01:01:49Mais ils ont un travail du quotidien qui était respectable.
01:01:51De toute façon, il y a quelque chose
01:01:53qui est très clair, il faut
01:01:55des hommes investis d'une foi
01:01:57dans la République, dans
01:01:59le désir de travailler
01:02:01pour le pays. Et vraiment,
01:02:03la première des choses, c'est de mettre
01:02:05de côté les carrières personnelles et les guéguerres.
01:02:07Moi, je ne le soutiendrai pas.
01:02:09Même si c'est bon, je ne le voterai pas.
01:02:11Parce que ça m'est égal. S'il le dit,
01:02:13je ne le voterai pas. C'est insoutenable.
01:02:15Et je pense que mettre à l'écart,
01:02:17pardonnez-moi, j'y reviens, et encore une fois,
01:02:19je ne suis pas du tout RN
01:02:21qui a une politique économique désastreuse.
01:02:23On ne peut pas continuer
01:02:25à mettre complètement à l'écart. On ne leur parle plus.
01:02:27Ils n'ont pas de poste. On ne leur demande pas leur avis.
01:02:29Il y a un parti RN invisible à l'Assemblée nationale.
01:02:31Les grands gagnants
01:02:33de toute cette séquence, c'est bien le Rassemblement national.
01:02:35On a dit, attends,
01:02:37il y a eu les européennes où ils ont clairement gagné.
01:02:39Les législatives, mine de rien, ils ont pris 50 sièges.
01:02:41Là, toute la séquence,
01:02:43parce que Bardella avait dit, si on n'a pas de majorité,
01:02:45on n'y va pas. Et là, en fait, toute cette séquence
01:02:47leur donne raison. Ils ont le temps de se préparer.
01:02:49Ils ne perdent aucune plume.
01:02:51Donc là, en fait, ce qu'on est en train de faire, c'est qu'on va droit vers le RN.
01:02:53C'est ce que vous pensez, Carlos Martens Bilongo, pour conclure.
01:02:55Je ne pense pas, parce que
01:02:57M. Nkonda, encore, quand vous pensez aux mathématiques,
01:02:59le NFE aussi a gagné 50 sièges en plus.
01:03:01Oui, mais c'est bien.
01:03:03Pas de majorité.
01:03:05Et je peux vous dire que
01:03:07le cirque actuel, quand les Français
01:03:09regardent ça, c'est bon pour eux.
01:03:11Je vous dis, le cirque, c'est quoi ?
01:03:13Le cirque, c'est quoi ?
01:03:15C'est des personnes qui ont un programme
01:03:17qui est assez similaire, qui n'arrivent pas à se mettre ensemble.
01:03:19On vous dit pour sauver les Français. Moi, je ne comprends pas comment
01:03:21M. Wauquiez et M. Macron n'arrivent pas à se mettre
01:03:23d'accord. Qu'est-ce qui les différencie ?
01:03:25Qu'est-ce qui se passe ?
01:03:27Pour sauver la France, ils refusent.
01:03:29M. Wauquiez sort de l'Elysée pour dire
01:03:31rien n'a avancé avec Mme Geneva.
01:03:33On s'est mis d'accord et ça tombe bien.
01:03:35Je suis plutôt d'accord avec vous.
01:03:37Il y a un moment où il faut sauver la France.
01:03:39Encore une fois, je parle tout seul.
01:03:41Donnez-nous les clés.
01:03:43Je ne peux que vous remercier pour la qualité
01:03:45de ces débats. Sophie de Menton,
01:03:47chef d'entreprise, présidente du mouvement éthique.
01:03:49Je suis là parce que
01:03:51c'est un plaisir de vous entendre.
01:03:53Carlos Martin Zbilongo, également. Merci d'avoir été avec nous
01:03:55ce matin sur Sud Radio. Député
01:03:57LFP La France Insoumise du Val-d'Oise.
01:03:59Merci beaucoup. Brice Nkonda, chef d'entreprise,
01:04:01coordinateur du collectif
01:04:03Les Voix des Quartiers Impopulaires.
01:04:05Passez une très belle journée. Dans un instant,
01:04:07on reste ensemble sur Sud Radio. Les débats de l'été
01:04:09avec Maxime Trouleau qui nous rejoint.
01:04:11A tout de suite.