Les Vraies Voix de l'Emploi - Émission du 27 août
Les Vraies Voix de l'emploi avec Léonidas Kalogeropoulos, consultant en lobbying, fondateur du cabinet Médiation & Arguments ; Eric Haddad, PDG du groupe Connect ; Emmanuel Grimaud, président fondateur de la société de conseil Maximis Retraite, spécialisée dans les bilans de retraite.
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NewsTranscript
00:00Les vraies voix Sud Radio, 17h-20h, Frédéric Grandel, Judith Belaire et le mardi, ce sont les vraies voix de l'emploi.
00:07C'est comme sur le vélo, il faut bien mettre le casque.
00:09Oui, c'est un peu le bazar, j'avoue.
00:11Thème important ce soir, l'emploi.
00:13D'ailleurs, la France se distingue par des défis importants en matière d'emploi des seniors et des jeunes.
00:20Le taux d'emploi des 55-64 ans est de 57% bien inférieur à la moyenne européenne.
00:25Et aux meilleurs pays comme l'Allemagne et la Suède, simultanément les NITS, les jeunes, représentent plus de 10% des jeunes de 15 à 24 ans en 2022.
00:33Ils dépassent la moyenne européenne pour la première fois en 10 ans.
00:36Et ces statistiques soulignent des lacunes préoccupantes dans l'intégration professionnelle et éducative,
00:41globalement dans la manière dont le marché du travail fonctionne.
00:44Alors pour en parler, nos invités.
00:46Avec Léonidas Calogéropoulos, consultant en lobbying, fondateur du cabinet médiation,
00:51et argument habitué de nos vacances,
00:55Eric Haddad, il est là, le PDG du groupe Connect.
00:58Huit secteurs d'activité, dont le travail temporaire.
01:01Évidemment, vous en êtes le pape même.
01:03Et puis Emmanuel Grimaud, président fondateur de la société de conseils Maximis Retraite, spécialisé dans les bilans de retraite.
01:11Alors messieurs, on va commencer par évoquer évidemment cette crise de la valeur travail,
01:18qui concerne notamment l'emploi des jeunes et l'emploi des seniors.
01:22Il y a la crise de la valeur travail pour les jeunes, la discrimination souvent à l'embauche pour les seniors.
01:28Vous vous dites, Léonidas Calogéropoulos, que la perte de foi, c'est aussi ce que payent concrètement,
01:32en termes d'imposition, les français, c'est-à-dire 55% sur 100 euros.
01:36Et que ça vient majoritairement de là.
01:38C'est un phénomène qui tentera d'apparaître comme étant un élément qui dénature
01:45le consensus qui peut exister dans notre société, j'allais presque dire dans notre République,
01:51c'est un élément fondamental, qui est le fait que la valeur travail n'est pas simplement une valeur, j'allais dire morale,
01:58mais que c'est la pierre angulaire sur laquelle on peut construire sa place dans la société,
02:03construire sa famille, s'émanciper.
02:06Donc il y a une foi dans le travail, mais pour que cette foi existe,
02:10il ne s'agit pas que de propagande, il s'agit de pouvoir véritablement,
02:15lorsqu'on s'est investi dans son entreprise, de constater que l'on vit mieux quand on travaille
02:21que quand on ne travaille pas, que ce soit vraiment un élément différenciant.
02:25Donner un sens à sa vie.
02:27Mais donner un sens à sa vie, c'est construire sa vie avec son travail.
02:30Et quand on a des chiffres, qu'il faut les prendre, parce que ce n'est pas conceptuel,
02:363900 euros touchés par un collaborateur à la fin de son mois, ça coûte 8500 euros à l'entreprise.
02:44C'est un élément, ça veut dire que le collaborateur a 46% dans sa poche de ce que l'entreprise a déboursé.
02:53Donc lorsqu'on dit qu'il y a, d'ailleurs on le nomme mal, c'est pas une crise du pouvoir d'achat,
02:58c'est que petit à petit on se rend bien compte que l'on a beau travailler, on a beau s'investir,
03:04on n'arrive pas à épargner pour son logement, on n'arrive pas à mettre de l'argent de côté pour laisser un capital à ses enfants.
03:11Donc on n'arrive pas à construire sa vie.
03:13Donc petit à petit...
03:14Que dire de devenir propriétaire de son logement ?
03:17C'est quasiment impossible.
03:19Donc on n'a pas vu ce phénomène se développer, parce qu'il s'est fait par glissement progressif.
03:25D'ailleurs Antoine Fouché, que vous citiez tout à l'heure, a donné quelques chiffres très importants.
03:29Il reste 54 euros dans la poche d'un salarié quand il a touché 100 euros du travail.
03:35Il en reste 97 quand on touche 100 euros de l'héritage.
03:39Vous voyez le gap ?
03:40Et puis surtout, dans les années 70, il restait 70 euros du travail dans la poche sur 100 euros perçus.
03:47Ça veut dire que ce phénomène s'est considérablement, comment dirais-je, propagé avec les années.
03:55Si on veut donner un chiffre, juste pour en prendre la proportion,
03:58la taxe la plus élevée en France, c'est la TVA.
04:01Ça rapporte 185 milliards par an à l'État.
04:04Les charges sociales, patronales ou salariales, c'est plus de 450 milliards.
04:10C'est-à-dire plus du double de l'impôt le plus élevé en France.
04:14Et que dire ? Parce qu'on a l'argument contraire qui est de dire
04:18« Oui, mais regardez, nous avons des services à votre disposition. »
04:22Sauf que, bien sûr, les services publics sont en grande crise.
04:25En l'occurrence, les cotisations sont supposées financer des droits et des prestations sociales.
04:30Maintenant, on n'est pas en train de dire qu'il faut casser notre modèle social
04:35ou que ce n'est pas bien d'avoir une protection sociale.
04:37On est juste en train de se dire, est-ce que c'était la bonne manière de le financer ?
04:41Est-ce qu'il n'y a pas d'autres recettes qui sont possibles ?
04:44Et en l'occurrence, ce poids des charges, il ne pèse que sur le travail.
04:51Et ce schéma-là, il a comme conséquence que l'on a une perte de foi dans le travail.
05:01La valeur travail s'est totalement disloquée et c'est en train de créer une crise de société extrêmement profonde.
05:06Alors messieurs, autour de la table, vous êtes tous patrons en l'occurrence.
05:10Vous, Eric Haddad, vous êtes PDG du groupe Connect.
05:14Vous avez 8 secteurs d'activité, vous avez beaucoup de salariés.
05:17On imagine que c'est une manne financière absolument énorme pour vous.
05:21Qu'est-ce que ça vous évoque ce que dit Léonidas Calogeropoulos ?
05:24Ce n'est pas une manne financière pour nous, c'est une manne financière pour l'État.
05:30Aujourd'hui, comme le dit Léonidas, vous avez déjà eu une fiche de paye ?
05:39Approchez-vous du micro.
05:41Une fiche de paye, c'est quasiment deux pages et demie.
05:44C'est devenu ingérable.
05:46Aujourd'hui, quand vous vous apercevez, et ce que disait Léonidas,
05:50qu'un salarié coûte le double de son salaire net, même voir un peu plus,
05:54on s'aperçoit qu'il y a un vrai malaise.
05:56Où va cet argent ? Et comment il est géré ?
05:59Le vrai problème aujourd'hui, c'est qu'on n'a pas cessé d'augmenter toutes ces taxes.
06:03Et aujourd'hui, ces taxes-là, comme le dit Léonidas,
06:07oui, on a des services publics, on a un certain nombre de choses,
06:11mais comment c'est vraiment géré ? On a l'impression qu'il y a un trou.
06:15Alors laquelle vous enlèveriez par exemple ?
06:18Au niveau des charges ?
06:20On regarde par exemple la fiche de paye.
06:22Je vais vous dire, de toute façon, c'est simple.
06:24Vous savez, à un moment donné, il y a eu la prime Macron.
06:27On n'aime pas la politique de Macron, mais je peux vous dire qu'à partir du moment
06:30où il y avait une exonération totale de cette prime,
06:35je peux vous dire que nous, en tout cas, chez Connect Travail Temporaire,
06:38on l'a donné. Et on a donné un maximum.
06:40Pourquoi ? On s'est dit, ça tombe bien, on va faire bénéficier
06:44à nos collaborateurs cette participation.
06:47D'abord, c'est une façon aussi de les faire participer à nos résultats.
06:52Et quand vous leur donnez cette prime, je dis n'importe quoi,
06:563 000, 3 500, 4 000 euros bruts, ça coûte ça.
06:59Et puis ça se dénigre aussi, ça valorise le travail.
07:02Ça valorise le travail, et ça va directement dans la poche du salarié.
07:06Je voudrais rapporter un petit peu, si vous permettez,
07:08parce que je crois qu'il y a deux phénomènes, il faut les distinguer.
07:12Il y a des problèmes de pouvoir d'achat, par exemple,
07:15lorsqu'il y a une crise d'inflation, et à ce moment-là, les primes, c'est bien.
07:19Mais lorsque l'on a entamé la foi dans le travail,
07:23les primes, ça ne suffit pas.
07:25On est d'accord.
07:26Et donc, la prime, c'est une bonne rustile,
07:29et ça a été une bonne rustile, en particulier, on l'a intégré,
07:32ça a été d'ailleurs inventé par le patronat, cette prime,
07:35pour éteindre l'incendie des gilets jaunes.
07:38Mais là, on est sur quelque chose d'autre.
07:40Et pardonnez-moi quand vous dites, qu'est-ce qu'on retirerait de la fiche Je Paye ?
07:43Pour le moment, avant de retirer des choses de la fiche Je Paye...
07:46La CLG, par exemple.
07:47Non, en tout cas, certainement pas la CLG, parce qu'elle touche une assiette beaucoup plus large.
07:51Vous pensez que c'était anodin ?
07:53Simplement, je pense qu'avant de savoir ce que l'on va retirer,
07:56en termes de financement, et quelle est la prestation qu'on va retirer,
07:59déjà, si on commençait à réfléchir, on mixe.
08:01Par exemple, la TVA, on a une des TVA les plus faibles d'Europe.
08:04Vous augmentez la TVA, c'est l'idée de la TVA sociale,
08:07si vous mettez deux points de TVA supplémentaires, c'est 20 milliards.
08:10C'est 20 milliards, vous avez 100 millions de touristes qui viennent tous les ans en France,
08:15ils achèteront des produits dans lesquels il y aura une partie de TVA
08:19qui comportera du financement des services sociaux,
08:23et dès lors, vous pouvez baisser les charges sociales,
08:26et rendre le différentiel aux salariés.
08:28Vous avez donné la parole à Emmanuel Grimaud,
08:31je rappelle que vous êtes président fondateur de la société de conseil Maximus Retraite,
08:35donc les problèmes du départ du travail et de la retraite active,
08:38vous connaissez bien, vous avez aussi des employés.
08:41Qu'est-ce que ça vous évoque, justement, ce que nous dit Léonidas depuis tout à l'heure ?
08:46En fait, la protection sociale au sens large en France, c'est 800 milliards d'euros.
08:51Le budget de la justice, de la police, c'est 40 milliards d'euros,
08:55donc ça vous donne un ordre de grandeur, dont effectivement 500 milliards sont prélevés sur le travail.
08:59Le problème, là encore, ce n'est pas de retirer quelque chose,
09:02et ce n'est pas de remettre en cause...
09:04Vous êtes en train de dire qu'on ne sait pas où tout cet argent va ?
09:07Non, non, c'est pas ça.
09:09Il y a un accord global du pays pour dire, on va financer,
09:13on veut plus de redistribution, etc.
09:15Le problème, alors il y en a deux, il y a l'efficacité de la dépense publique,
09:19ça c'est un autre sujet, et le problème surtout qui a beaucoup pénalisé la France,
09:23et comme disait Léonidas, c'est venu petit à petit, sans qu'on s'en rende vraiment compte,
09:27c'est qu'on a fait peser tout ça sur le...
09:29Moi, je vais au-delà du salariat.
09:31On a fait porter ça par le secteur privé concurrentiel.
09:34Et petit à petit, on a eu pendant 20 ans, 30 ans, des délocalisations,
09:39on a eu des désindustrialisations,
09:41parce que le travail coûtait de plus en plus cher,
09:44on n'était pas compétitif vis-à-vis des pays proches,
09:47et donc, qu'est-ce qu'on a fait ?
09:49On a dit, ah bah tiens, il y a de moins en moins de travail,
09:51donc on va continuer à augmenter les charges.
09:53Sauf qu'à un moment donné, c'est devenu intenable.
09:55Toutes les entreprises étaient parties.
09:57Beaucoup étaient parties.
09:59Et l'idée, c'est de dire, il y a 10 ans,
10:02le coût patronal du travail, c'était 47%.
10:05Entre le CICE et la baisse des charges sociales,
10:09reportée sur la CSG en 2018 par Emmanuel Macron,
10:12on a fait baisser le coût du travail à 37%.
10:15Tous les bons chiffres du chômage, alors ?
10:18C'est une grande raison pour laquelle il y a des chiffres du chômage.
10:20Moi, chez Maximis, ça m'a permis d'embaucher 3 personnes de plus,
10:22parce que j'avais un coût du travail.
10:24Donc l'idée, c'est de dire, est-ce que la distribution
10:26sur le secteur privé concurrentiel est la bonne solution,
10:29ou est-ce qu'il n'y en a pas d'autres ?
10:31Et effectivement, il y a la TVA, il y a la CSG,
10:33qui a eu une efficacité d'impôt,
10:35mais il y a d'autres prélèvements qui peuvent être utilisés
10:39pour redonner du pouvoir d'achat sur la fiche de paye,
10:43sur le compte en banque des Français.
10:45C'est passionnant, mais surtout vous, les auditeurs de Sud Radio,
10:48vous restez avec nous, parce que ça continue.
10:50Juste après ça, à tout de suite.
11:01Et le mardi, ce sont les vrais voix de l'emploi qui sont avec nous.
11:04Avec trois références autour de la table,
11:06Léonidas Calogéropoulos, consultant en lobbying
11:09et fondateur du cabinet Médiations et Arguments.
11:11Nous avons Éric Haddad, PDG du groupe Connect.
11:14Et puis, Emmanuel Grimaud, président fondateur
11:17de la société de conseil Maximis.
11:20En retraite, justement, on en parle, Judith Bélair.
11:23Tout à fait.
11:24Avant de redonner la parole à Léonidas Calogéropoulos,
11:27je vais quand même parler du livre du plaidoyer d'Emmanuel Grimaud,
11:31dont je vais citer une phrase.
11:34Ça s'appelle Plaidoyer pour l'emploi des seigneurs.
11:36Lettre à mon DRH et à mon directeur général.
11:38Ça sort dans une semaine, c'est ça ?
11:40Alors, vous dites dans ce plaidoyer,
11:42la valeur d'une femme ou d'un homme ne peut pas se réduire à un nombre d'années.
11:45C'est-à-dire qu'en fait, ce que vous expliquez,
11:47c'est que ce n'est pas parce qu'on a passé l'âge
11:49ou qu'on est à l'âge de la retraite,
11:50qu'on ne peut pas continuer à être actif, en fait.
11:53Absolument.
11:54Ça fait du bien d'entendre ça.
11:55Pardon, excusez-moi, ça m'a fait du bien.
11:57Merci.
11:58Je ne suis pas à la retraite, mais ça me fait du bien moi aussi.
12:01Ça fait 20 ans qu'on accompagne les entreprises
12:03dans cette transition pour les salariés
12:05de plus de 50-55 ans.
12:07Et c'est assez désespérant de voir effectivement
12:09que nos entreprises en France,
12:11c'est très français comme phénomène,
12:13ont cette difficulté avec les salariés seigneurs.
12:16Dans les plus grandes, ça va se traduire
12:18par des plans de départ un petit peu brutaux.
12:21Et dans les autres, que ce soit sur l'embauche,
12:24que ce soit sur le maintien dans l'emploi,
12:26on reste sur des préjugés d'un autre temps.
12:28Les seigneurs ne sont pas adaptés à la technologie.
12:30Les seigneurs ne sont pas dynamiques,
12:34ne sont pas actifs.
12:35Les seigneurs ne vont pas s'engager.
12:38Les seigneurs, de toute façon, ils sont tous au chômage.
12:41Il faut laisser sa place aux jeunes.
12:42Combien de fois on entend ça ?
12:43Bien entendu.
12:44Pendant des décennies,
12:45on avait un vieux prend la place d'un jeune.
12:48Donc si on met les vieux dehors,
12:49ça va donner de l'emploi aux plus jeunes.
12:51Toutes les études ont démontré, dans tous les pays,
12:53que plus il y a d'emplois des seigneurs,
12:55plus il y a d'emplois des jeunes.
12:56Ça y est.
12:57C'est enfin quelque chose qui est disparu.
12:58Mais aujourd'hui encore,
13:00on voit que le seigneur est souvent une variable d'ajustement.
13:03Alors que quand vous creusez,
13:05si demain vous formez un seigneur à 55 ans,
13:08il va rester dans votre entreprise
13:09juste pendant 7 ans, voire 10 ans.
13:11Si vous formez un jeune de 27 ans,
13:14il faut tout reprendre.
13:15Est-ce qu'il n'est pas parti dans 6 mois ou dans 1 an ?
13:17Oui, en plus.
13:18Et pourtant, on vous dit
13:19que ça ne sert à rien de former les seigneurs
13:20parce que de toute façon,
13:21tôt ou tard, ils vont partir.
13:22Donc, on a écrit ce plaidoyer
13:25pour vraiment essayer de faire changer
13:28toutes ces idées reçues.
13:29Aujourd'hui, il y a plein de dispositifs qui existent.
13:31Il y a le cumul emploi-retraite,
13:33il y a la retraite progressive.
13:34Il faut que les entreprises et les DRH
13:36s'approprient tous ces schémas qui existent
13:39et ne regardent plus les seigneurs
13:41comme des populations qui sont déclinantes.
13:45Il y a un chiffre qui fait peur.
13:47C'est le fameux cygne.
13:48Dès qu'on a passé la cinquantaine,
13:49on a l'impression...
13:50Justement, je donne un chiffre aussi que je rappelle.
13:52Les Allemands, par exemple,
13:55si on suivait leur route en 2040,
13:58si on arrivait à faire ensemble
13:59que les jeunes et les seigneurs travaillent,
14:01ça serait de nature à accroître
14:02le PIB actuel d'environ 8 points,
14:04soit 200 milliards d'euros
14:05de richesses supplémentaires tout de même.
14:07Alors, ça me paraît énorme.
14:09En fait, ce qui est paradoxal,
14:10c'est que le taux d'emploi en France
14:11des 55-59 ans, il est bon.
14:14Il est même meilleur
14:15que dans la moyenne de l'Europe.
14:16Il n'y a que l'Allemagne
14:17et les Pays-Bas qui sont devant.
14:18D'accord.
14:1955-59, c'est bon ?
14:2055-59, c'est bon.
14:21Et en revanche, sur les 60-64 ans,
14:24il est beaucoup plus bas.
14:25Entre 55 et 64 ?
14:27Oui, mais en fait, il faut le décortiquer
14:29entre 55-59, qui est bon,
14:32et 60-64.
14:33Mais pourquoi, là encore,
14:34on dirait que les gens de 59 ans, ça va,
14:36et les gens de 60 ans, ça ne va plus ?
14:38Effectivement, il y a un effet sur le PIB,
14:40il y a un effet sur la richesse nationale,
14:42il y a un effet sur les dépenses sociales,
14:44ce qu'on disait tout à l'heure.
14:45Si, au lieu d'avoir des gens
14:46qu'on va payer pour être soit au chômage,
14:48soit à la retraite,
14:49on continue à les faire travailler
14:50et qu'ils vont cotiser,
14:51l'effet sur les comptes de la nation
14:53est extraordinaire.
14:55Éric Haddad, je voudrais quand même
14:56que vous nous fassiez un petit peu un panel
14:58puisque vous avez huit secteurs d'activité,
15:00vous avez beaucoup d'employés, on l'a dit,
15:01vous avez évidemment des jeunes, des seniors,
15:03et puis des gens d'un âge milieu.
15:05Qu'est-ce que vous constatez, effectivement,
15:07parce qu'en plus, vous êtes spécialiste
15:09du travail temporaire,
15:10donc qu'est-ce que vous constatez, justement,
15:12dans cette progression
15:13ou cette installation sur le marché ?
15:15Pour rebondir, effectivement, sur le senior,
15:17on s'aperçoit que plus on arrive
15:19à un certain âge, entre guillemets,
15:22c'est-à-dire 62, 63,
15:24et plus c'est compliqué.
15:26Tout simplement, effectivement,
15:27au niveau de l'embauche,
15:28pour les raisons suivantes.
15:29La première, c'est que ces personnes-là
15:31ont été habituées à des niveaux de rémunération
15:33qu'ils ont pu cumuler au fur et à mesure
15:35de leur expérience,
15:36depuis un certain temps.
15:38Et donc, quand ils arrivent, en fait,
15:39sur le marché du travail
15:40et qu'ils veulent maintenir
15:41ce niveau de rémunération,
15:43c'est très compliqué, en fait,
15:44pour les entreprises
15:45de les embaucher.
15:47Pourquoi ?
15:48Ils sont si exigeants que ça,
15:49j'ai pas l'impression.
15:50Oui, je vais vous dire pourquoi,
15:51en fait, tout simplement,
15:52parce qu'en réalité,
15:53quand vous avez 62, 63, 64 ans,
15:55le gars, l'entreprise,
15:56va se dire chez l'entrevue,
15:57va se dire, bon,
15:58je vais investir sur lui,
15:59mais il va rester quoi ?
16:00Il va rester un an, deux ans,
16:01trois ans, maximum.
16:02Donc, investir et en plus accepter
16:04ces conditions-là,
16:05c'est très compliqué aujourd'hui
16:06pour nous,
16:07chef d'entreprise de PME,
16:08compte tenu, déjà,
16:09des problèmes de rentabilité
16:10qu'on a,
16:11des problèmes d'taxation
16:12qu'on a dans tous les sens.
16:13Donc, c'est compliqué.
16:14Si maintenant, effectivement,
16:15vous êtes dans le senior,
16:16plutôt 55, 56,
16:17là, c'est plus facile.
16:19Pourquoi ?
16:20Parce que le chef d'entreprise
16:21peut se projeter.
16:22Il va se dire,
16:23moi, j'ai besoin de cette compétence
16:24parce que quelqu'un
16:25qui a 55, 56 ans,
16:26c'est quelqu'un
16:27qui a de la compétence,
16:28qui a de l'expérience.
16:29C'est pas un jeune
16:30qui sort des écoles
16:31et qui a un an ou deux ans
16:32d'expérience
16:33et qui aujourd'hui,
16:34en fait, la mentalité
16:35et la philosophie aujourd'hui
16:36de nos jeunes,
16:37et j'en connais,
16:38j'en côtoie énormément,
16:39c'est de dire,
16:40je vais bosser,
16:41mais je vais rester un ou deux ans
16:42dans cette boîte.
16:43Après, je vais me tirer
16:44dans une autre boîte.
16:45Après, je vais peut-être
16:46me déplacer en province.
16:47Après, je vais peut-être
16:48me déplacer à l'étranger.
16:49Donc, c'est beaucoup plus compliqué
16:50de construire.
16:51Et quand on a
16:52cette philosophie,
16:53en fait,
16:54on s'aperçoit qu'aujourd'hui,
16:55embaucher des seniors
16:56qui ont 55 ans, 56 ans...
16:57C'est un peu l'âge idéal, quoi.
16:58Oui, parce qu'en fait,
16:59c'est l'âge idéal
17:00parce qu'en fait,
17:01on se projette.
17:02Le chef d'entreprise
17:03va dire...
17:04Les gens qui nous écoutent
17:05se disent,
17:06ah bah tiens,
17:07je n'y croyais pas.
17:08Mais si, il faut y croire.
17:09Vous vous annoncez, Ricada,
17:10d'une bonne nouvelle.
17:11Il faut y croire.
17:12Pourquoi ?
17:13Parce que le chef d'entreprise
17:14aujourd'hui va se projeter
17:15sur 7 ans, 8 ans, 9 ans.
17:16Donc, il va se dire,
17:17aujourd'hui,
17:18j'ai une compétence
17:19en face de moi
17:20qui a acquis cette compétence
17:21depuis 20 ou 30 ans
17:22ou 40 ans.
17:23Il arrive chez moi,
17:24il va pendant 7 ans,
17:258 ans, 9 ans
17:26avant d'aller à la retraite,
17:27il va pouvoir m'apporter
17:28cette compétence.
17:29Et si le chef d'entreprise
17:31intelligente,
17:32il essaie de trouver,
17:33effectivement,
17:34un jeune en parallèle
17:35pour travailler en équipe,
17:36une équipe intergénérationnelle,
17:38parce qu'aujourd'hui,
17:39c'est ce qu'il fait le futur.
17:40C'est qu'un jeune
17:41soit capable de travailler
17:42avec quelqu'un
17:43qui a une expérience
17:44de ce niveau-là,
17:45pour qu'à terme,
17:46il y ait la passation
17:47qui s'effectue.
17:48Et c'est là, en fait,
17:49qu'il faut pouvoir réussir
17:50à faire ce...
17:51Leonidas Calogéropoulos.
17:53Alors, j'allais vous poser
17:54une question,
17:55mais je sais que vous vouliez
17:56revenir sur un thème.
17:57Donc, ce que je vais vous faire,
17:58je vais vous dire,
17:59allez-y, dites ce que
18:00vous avez envie d'écrire.
18:01Alors, je vais quand même
18:02rebondir sur un point.
18:04Juste sur ce qu'a écrit
18:06Emmanuel Grimaud,
18:08je trouvais ça assez amusant,
18:09parce que c'est le side
18:10à l'envers.
18:11La valeur n'atteint pas
18:13le nombre des années.
18:14Et là, ce que vous dites,
18:15c'est que le nombre des années
18:16n'atteint pas la valeur.
18:18Le side de Corneille.
18:19De Corneille,
18:20on est bien d'accord.
18:21On a les mêmes références.
18:22On a les mêmes références.
18:23Je voulais aussi rebondir
18:25sur un point que disait
18:26tout à l'heure Emmanuel
18:27à propos du contrôle
18:28des dépenses et des dépenses sociales.
18:30Je voudrais souligner quelque chose
18:32qu'on évoquait tout à l'heure.
18:33Je pense que c'est très important
18:34de l'avoir à l'esprit.
18:35Tout ce qui est financé
18:37dans l'État par l'impôt
18:39et la fiscalité
18:41est contrôlé par la Cour des comptes.
18:43Tout ce qui est financé
18:46par des cotisations sociales,
18:48patronales ou salariales,
18:50échappe au contrôle
18:51de la Cour des comptes.
18:53Lorsque l'on réfléchit
18:54à trouver de la rationalité,
18:56trouver de l'efficacité,
18:58ça change quoi pour un chef d'entreprise ?
19:00Je vais vous dire,
19:02lorsque Emmanuel Grimaud dit
19:04et à juste titre,
19:05c'est à peu près 800 milliards
19:07que nous dépensons
19:08dans nos mécanismes sociaux,
19:11il y en a 500 milliards
19:13qui sont financés
19:14par des cotisations sociales.
19:16Ces 500 milliards
19:17échappent au contrôle
19:18de la Cour des comptes.
19:19La Cour des comptes,
19:20qui est l'institution
19:22dans notre République
19:23en charge de vérifier
19:25que la dépense publique
19:28est convenablement
19:30menée, conduite, utilisée.
19:33C'est l'institution
19:35qui nous permet
19:36d'aller vers de l'efficacité.
19:38Elle ne touche pas
19:40à cette enveloppe de 500 milliards.
19:42Si on a trouvé
19:44des pistes de rationalité
19:46pour dépenser mieux
19:48et peut-être même...
19:50Pour que les souris dansent,
19:52c'est ce que vous dites.
19:53J'ai écouté, en tous les cas,
19:55lorsqu'on se demande
19:57pourquoi il y a eu telle réticence
19:59à transférer des cotisations
20:02vers de l'impôt,
20:03et je pense qu'il y a là
20:04peut-être quelque chose
20:05qu'il faut regarder.
20:06En tous les cas,
20:07si on est dans un moment
20:08où on essaye
20:09de trouver des solutions,
20:10et vous savez d'ailleurs
20:11qu'à l'AREF,
20:12cette rencontre
20:13des entrepreneurs de France,
20:14il n'y avait pas de politique
20:15cette année,
20:16à part le président
20:17du Sénat...
20:18L'hippodrome de Longchamp,
20:19donc la rentrée du Médecin.
20:20Absolument.
20:21Et bien, beaucoup
20:23de monde patronal
20:24était en ébullition
20:25pour trouver des solutions,
20:26et je pense que là,
20:27il y a des solutions
20:28qui sont très importantes.
20:29Merci pour la transition,
20:30Léonidas.
20:31Mais je pensais bien
20:32que j'allais être utile
20:33à quelque chose
20:34cet après-midi.
20:35Vous allez pouvoir nous faire
20:36un petit récap' justement
20:37de ce qui s'est passé
20:38à cette réunion
20:39du MEDEF,
20:40et puis on va continuer
20:41sur la concrétisation
20:42des solutions
20:43justement pour sortir
20:44de cette crise
20:45de la valeur travail.
20:46Je crois que vous en avez
20:47une ou deux, Léonidas.
20:48Vous restez avec nous,
20:49chers auditeurs ?
20:50Oui, parce qu'en plus,
20:51on aimait cette partie-là.
20:52Et puis, je pense que
20:53c'est des bonnes nouvelles
20:54pour les patrons aussi,
20:55Eric Haddad et Manuel Grimaud.
20:56Sur l'objectif.
20:57Et pour les salariés aussi.
20:58Parce qu'on travaille
20:59en équipe.
21:00Oui, c'est ça,
21:01tout à l'instant.
21:02Pour les petites nations.
21:03Exactement,
21:04et ça,
21:05il ne faut pas l'oublier
21:06parce que souvent,
21:07malheureusement,
21:08les syndicats montrent
21:09souvent les salariés
21:10contre, en fait,
21:11les chefs d'entreprise.
21:12Et comme je le répète
21:13souvent, en fait,
21:14nous ne sommes pas
21:15des patrons du Quatre-Parents,
21:16nous sommes des patrons de PME.
21:17En parlant d'équipe,
21:18on est deux.
21:19Deux.
21:20Deux.
21:21A tout de suite.
21:22A tout de suite.
21:23Sud Radio.
21:24Parlons vrai.
21:25Parlons vrai.
21:26Sud Radio.
21:27Parlons vrai.
21:28Les vraies voix Sud Radio.
21:2917h20.
21:30Frédéric Brindel.
21:31Judith Beller.
21:32Et les vraies voix de l'emploi
21:33sont avec vous ce soir.
21:34On est avec Léonidas Calogé-Ropoulos,
21:36consultant en lobbying,
21:37fondateur du cabinet
21:38Médiation et Arguments.
21:39Eric Haddad,
21:40PDG du groupe Connect,
21:41huit secteurs d'activité
21:42dont le travail temporaire.
21:43Et puis, Emmanuel Grimaud,
21:44qui est président fondateur
21:45de la société de conseils
21:46Maximiste Retraite
21:47spécialisée dans les bilans de retraite.
21:48Alors, ils vont nous faire
21:49a priori un petit...
21:50Ils étaient quelque part
21:51aujourd'hui ces messieurs.
21:52Frédéric Brindel.
21:53Alors, vous l'avez entendu
21:54dans l'actualité.
21:55Nous vous en avons parlé
21:56sur Sud Radio.
21:57Le MEDEF,
21:58les grands patrons,
21:59avaient rendez-vous
22:00donc pour leur rentrée traditionnelle
22:01à l'hippodrome de Longchamp.
22:02Et évidemment,
22:03à chaque rentrée,
22:04il y a le ministre qui est là.
22:05Mais là,
22:06il n'y avait pas
22:07de ministre du tutelle.
22:08Et du coup,
22:09Léonidas Calogé-Ropoulos
22:10est venu.
22:11Et du coup,
22:13Il n'y en a pas.
22:14Et du coup,
22:15Léonidas Calogé-Ropoulos,
22:16vous y étiez.
22:17Il y avait comme une espèce
22:18de malaise.
22:19Mais Emmanuel Grégoire
22:20y était aussi, je crois.
22:21Ils ont remplacé
22:22les ministres.
22:23Ils ont remplacé
22:24les ministres.
22:25Mais je vais vous dire,
22:26je vais à la REF
22:28tous les ans.
22:29L'Université d'été,
22:30ça a changé de nom.
22:31C'est devenu la REF
22:32depuis quelques années.
22:33Je trouvais cette séquence
22:34absolument passionnante
22:35et quelque part
22:36infiniment plus passionnante
22:37que les grandes messes
22:38dans lesquelles
22:39il y avait des ministres
22:41dans lesquelles vous avez
22:42l'ensemble des chefs d'entreprise
22:43qui sont assis,
22:44qui écoutent les ministres
22:45et qui ont l'air d'attendre
22:48que la vérité vienne d'en haut.
22:51Là, Patrick Martin
22:52a pris un petit peu
22:53le taureau par les cornes,
22:54le patron du REF.
22:55Mais il a pris
22:56le taureau par les cornes
22:57et il a fait quoi ?
23:00Vous savez,
23:01c'est très intéressant.
23:02Ce n'est pas que les patrons
23:03ont une connaissance,
23:05la vérité infuse.
23:07Ce n'est pas qu'on connaisse
23:08la vérité.
23:09Mais on a une particularité.
23:10On est au contact de la réalité.
23:13On est au contact du concret.
23:15On est le pneu
23:16qui touche le bitume tous les jours.
23:18Et on n'a pas la vocation
23:21à porter des idées,
23:24j'allais dire fumeuses,
23:25pas parce qu'elles sont absurdes,
23:27mais parce qu'elles sont déconnectées
23:28de la réalité.
23:29On est dans le concret.
23:31Et qu'est-ce que l'on a commencé
23:32à faire dans les temps
23:33dans le concret ?
23:34D'abord à constater
23:35qu'il y a cette crise
23:36liée à la valeur travail,
23:39qui nous atteint.
23:40Elle nous atteint
23:41parce qu'on voit bien
23:42qu'on a du mal
23:43à motiver nos collaborateurs.
23:44Que nous, ça nous coûte une blague,
23:45parce que ça coûte le double
23:47de ce que reçoivent
23:48nos collaborateurs.
23:49Et finalement,
23:50on a pris ce sujet
23:51du gap
23:52entre le salaire net
23:53et le salaire brut.
23:54On s'est dit,
23:55il va falloir qu'on trouve
23:56une solution.
23:57Et là,
23:58on est véritablement
23:59devant une solution
24:00qu'on est en train
24:01de dessiner petit à petit.
24:02Il y a des contributions
24:03très intéressantes.
24:04Mais quand vous parlez
24:05d'Antoine Fouché,
24:06il faut avoir à l'esprit
24:07que ça a été
24:08un ancien directeur général
24:09du MEDEF.
24:10Qu'il a été
24:11directeur de cabinet
24:12de Mme Pénicaud
24:13quand elle a été
24:14au ministère du Travail.
24:15Que désormais,
24:16c'est un entrepreneur.
24:17Donc, c'est quelqu'un
24:18qui est très concret
24:19et qui a mis en exergue
24:21cette difficulté
24:22de ce gap
24:23et de la capacité
24:24que nous avons
24:25à redonner du pouvoir d'achat
24:26si on commence
24:27à financer
24:28notre protection sociale
24:29par d'autres ressources.
24:30Et ce chemin-là
24:31est un chemin
24:32qui peut tracer
24:33un consensus politique
24:34entre les différents parties.
24:36Les différents partis
24:37raisonnables
24:38de l'échiquier politique.
24:39Eh bien, vous voyez,
24:40le message sera venu
24:41du patronat,
24:42il sera allé
24:43vers le politique
24:44et pas l'inverse.
24:45Je rebondis sur le fait
24:46que quand on paye quelqu'un,
24:47ça coûte le double.
24:48Plus du double.
24:49Plus du double
24:50parce que je rebondis
24:51sur une des propositions
24:52NFP
24:53qui est LFI,
24:54d'augmenter
24:55le SMIC
24:56à 1600 euros.
24:57Alors vous,
24:58Eric Haddad,
24:59justement,
25:00quand vous avez forcément
25:01des jeunes,
25:02par exemple,
25:03qui sont au SMIC
25:04dans votre entreprise,
25:05on ne se rend pas compte
25:06de ce que c'est
25:07une augmentation de 300 euros
25:08pour un patron comme vous.
25:09Donc ça, c'est un sujet intéressant
25:10aussi à aborder.
25:11Je crois qu'en fait,
25:12ils ne se rendent pas compte du tout.
25:13Parce que, comme le disait
25:14Leonidas,
25:15en fait,
25:16il faut être entrepreneur.
25:17Il faut être patron.
25:18Il faut vivre le quotidien.
25:19Parce que nous,
25:20patrons,
25:21en fait,
25:22on le vit le quotidien
25:23dès le matin,
25:24toute la journée,
25:25pendant 14h,
25:2615h,
25:2716h,
25:28par jour.
25:29Donc aujourd'hui,
25:30balancer des chiffres comme ça,
25:31c'est facile.
25:32Mais la réalité,
25:33elle n'est pas là.
25:34La plupart de ces gens-là
25:35qui balancent des chiffres
25:36comme ça,
25:37n'ont jamais été
25:38des entrepreneurs.
25:39Ce sont des gens
25:40qui ont été
25:41salariés
25:42et uniquement salariés.
25:43Et pour certains,
25:44aujourd'hui,
25:45arrivés au titre de députés
25:46où, effectivement,
25:47leur vie a changé
25:48par rapport à la rémunération,
25:49mais ils ne connaissent pas
25:50le monde du travail.
25:51Donc balancer...
25:52Sauf que les gens
25:53qui votent pour eux
25:54disent,
25:55on aimerait avoir
25:56un meilleur salaire.
25:57Donc après...
25:58Oui, mais ça c'est faux.
25:59Entendez-vous
26:00sur le mécanisme.
26:01Peut-être qu'on peut faire
26:02monter un compétitif aussi.
26:03Pourquoi pas 3 000 alors ?
26:04C'est justement ce que j'allais dire.
26:05Pourquoi pas 3 000 ?
26:06Il y a déjà l'indexation
26:07sur l'inflation.
26:08Et l'inflation,
26:09elle a fait ses effets.
26:10Mais à un moment donné,
26:11il faut être cohérent.
26:12Vous savez,
26:13il y a un dicton qui dit
26:14la plus belle femme du monde
26:15ne peut donner que ce qu'elle a.
26:16D'accord ?
26:17C'est-à-dire que c'est impossible
26:18à un moment donné,
26:19techniquement,
26:20économiquement,
26:21cette solution est impossible.
26:22À part si les gens
26:23montent en compétences.
26:24Je me permets de le répéter.
26:25Après, c'est plus des gens
26:26qui montent en compétences.
26:27C'est pas des gens
26:28qui ont déjà une qualification,
26:29qui sont déjà des niveaux
26:30de qualification.
26:31C'est différent.
26:32Mais là,
26:33on parle du SMIC.
26:34Parce qu'effectivement,
26:35Patrick Martin,
26:36le président du MEDEF,
26:37a donné une petite ouverture
26:38en rappelant que le SMIC
26:39avait été exonéré de charges,
26:40mais qu'il reste quand même
26:41300 euros de charges
26:42à la charge du salarié,
26:43du patron.
26:44Et il y a donc
26:45cette petite marge de manœuvre.
26:46Si on retire
26:47cette petite marge
26:48de manœuvre,
26:49si on retire
26:50cette petite marge
26:51de manœuvre,
26:52si on retire
26:53cette petite marge
26:54de manœuvre,
26:55si on retire
26:56cette petite marge
26:57de manœuvre,
26:58si on retire
26:59les charges patronales
27:00de ce que le patron
27:01de toute manière paye,
27:02parce que quand il paye
27:031003,
27:04il paye 1006
27:05avec les charges comprises,
27:06si on enlève
27:07les charges patronales
27:08sur le SMIC,
27:09il y a moyen
27:10de...
27:11Je vais vous dire,
27:12si vous me permettez,
27:13parce que moi,
27:14je vais vous dire,
27:15moi,
27:16c'est la PME que j'aime.
27:17La PME,
27:18c'est simple,
27:19c'est comme vous l'avez dit
27:20tout à l'heure,
27:21la définition,
27:22c'est une entreprise,
27:23c'est une nation,
27:24et je l'ai vraiment aimée.
27:25Mais moi,
27:26l'entreprise,
27:27c'est une famille.
27:28Et en fait,
27:29quand vous êtes
27:30dans une entreprise,
27:31une PME,
27:32vous créez une sorte
27:33de deuxième famille.
27:34Et quand vous êtes
27:35dans l'esprit de famille,
27:36vous voulez que votre famille
27:37se porte bien,
27:38soit bien,
27:39soit à l'aise.
27:40Donc je vais vous dire
27:41un truc,
27:42si aujourd'hui,
27:43effectivement,
27:44on était capable
27:45de diminuer
27:46d'une manière importante
27:47ces charges sociales,
27:48les chefs d'entreprise
27:49comme moi,
27:50les patrons de PME
27:51qui ont envie de garder
27:52leurs collaborateurs,
27:53parce que quand vous avez
27:54la chance d'avoir
27:55des collaborateurs
27:56qui travaillent avec moi
27:57depuis 20 ans,
27:5824 ans,
27:5928 ans,
28:00j'en ai même un 29 ans,
28:01quasiment,
28:02j'ai passé plus de temps
28:03avec lui
28:04qu'avec ma propre femme
28:05et ma propre famille.
28:06Donc à un moment donné,
28:07si effectivement
28:08on pouvait diminuer,
28:09regardez le CICE,
28:10on parlait à l'époque
28:11d'Hollande,
28:12on n'aime pas Hollande,
28:13mais quand il a mis en place
28:14le CICE,
28:15ça a été quand même
28:16une manne pour
28:17les chefs d'entreprise,
28:18mais il y avait
28:19des contreparties.
28:20C'est-à-dire,
28:21c'est comme tout,
28:22il y a des droits
28:23et des devoirs.
28:24Et sa parole
28:25vaut cher.
28:26Très cher.
28:27Au moins le SMIC.
28:28Sans taxe.
28:29En plus,
28:30sans taxe.
28:31Je vous entends parler,
28:32il y a effectivement
28:33cet argument
28:34de dire,
28:35je travaille
28:36et finalement,
28:37je ne suis pas payé
28:38en retour.
28:39Et vous dites,
28:40c'est à cause
28:41des prestations sociales
28:42qui bouffent tout.
28:43On est d'accord,
28:44ça c'est le schéma.
28:45Mais est-ce qu'aujourd'hui,
28:46les employés,
28:47ils vous disent aussi,
28:48j'ai besoin
28:49d'un meilleur
28:50confort de vie,
28:51il n'y a pas que l'argent,
28:52j'entends bien,
28:53vous nous dites
28:54tous cela,
28:55mais,
28:56pour faire évoluer
28:57la valeur travail,
28:58il y a aussi
28:59la qualité
29:00de la prestation.
29:01Non ?
29:02Alors,
29:03il y a plein de sujets
29:04dans ce que vous dites.
29:05La première chose,
29:06c'est qu'on ne vit pas
29:07du tout de la même manière
29:08avec 1 600 euros
29:09à Paris
29:10ou 1 600 euros
29:11au fin fond
29:12d'un département
29:13du centre de la France.
29:14Déjà,
29:15et ça c'est un problème
29:16qu'on a en France,
29:17c'est qu'on ne veut pas
29:18reconnaître qu'il y a
29:19ces différences
29:20et effectivement,
29:21avec ce salaire
29:22à Paris,
29:23vous ne pouvez pas
29:24vous loger.
29:25Ensuite,
29:26on disait
29:27pourquoi ne pas
29:28augmenter
29:29les salariés
29:30au SMIC
29:31à 1 600 euros ?
29:32Mais il y a certaines
29:33boîtes qui ne peuvent pas.
29:34On parlait ce matin
29:35à l'arrêt justement
29:36des services à la personne.
29:37Les services à la personne,
29:38si on vous dit
29:39demain,
29:40votre femme de ménage,
29:41elle va vous coûter
29:4220 ou 30 %
29:43de plus,
29:44vous allez dire
29:45soit je ne peux pas
29:46la prendre,
29:47soit on va bifurquer
29:48vers le travail au noir
29:49et effectivement,
29:50il y a certains secteurs
29:51qui ne peuvent pas
29:52se permettre.
29:53Il y a un travail ingrat
29:54qui mérite un salaire.
29:55Il y a 20 ans,
29:56quand j'ai créé Maximis,
29:57j'avais beaucoup
29:58de salariés au SMIC.
29:59Aujourd'hui,
30:00je n'en ai plus
30:01parce que comme dit Eric,
30:02vous n'avez aucune envie
30:03de vous dire,
30:04vous vous demandez,
30:05j'ai envie que mes salariés
30:06puissent vivre le mieux possible.
30:07Aujourd'hui,
30:08si on les a augmentés,
30:09évidemment que je les ai augmentés.
30:10Ils sont très loin du SMIC
30:11et ils en profitent.
30:12Le patron n'est pas là
30:13pour se dire
30:14comment je vais faire
30:15pour virer les gens
30:16parce que croyez-moi,
30:17embaucher un salarié,
30:18le former
30:19et faire en sorte
30:20qu'il soit productif
30:21et qu'il se sente bien
30:22dans la boîte,
30:23c'est une énergie,
30:24un investissement considérable.
30:25Donc là encore,
30:26les solutions trop faciles
30:27de dire,
30:28il suffit
30:29d'augmenter le SMIC
30:30ou de prendre plus d'impôts
30:31et tout ira bien,
30:32malheureusement,
30:33ce n'est pas possible
30:34et c'est vrai
30:35que les chefs d'entreprise
30:36ont cette vision,
30:37terrain,
30:38ils savent très bien
30:39ce que ça peut représenter
30:40pour eux
30:41qu'une crise
30:42comme la crise du Covid.
30:43Il faut voir quand même
30:44qu'on a traversé
30:45la crise du Covid,
30:46on a traversé
30:47la crise en Ukraine
30:48qui a entraîné l'inflation,
30:49ce qui s'est passé
30:50dans les cinq dernières années
30:51a été assez terrible
30:52et on dit,
30:53oui,
30:54mais les patrons,
30:55de toute façon,
30:56ils peuvent payer.
30:57Il y a un chiffre
30:58qui est sorti hier,
30:59c'est le nombre
31:00de patrons d'entreprises
31:01au chômage.
31:02On a battu
31:03tous les records.
31:04C'est-à-dire que
31:05les patrons,
31:06ça ne veut tout rien dire
31:07entre celui des PME
31:08et RICADA
31:09que vous défendez
31:10et celui effectivement
31:11qui est à la tête
31:12de Total.
31:13Je ne parle plutôt
31:14des entrepreneurs,
31:15je parle plutôt des petits.
31:16On est bien d'accord.
31:17Les entrepreneurs,
31:18ceux qui ont créé
31:19l'entreprise,
31:20ceux qui sont à la tête
31:21d'un conseil d'administration.
31:22Et je vais être un petit peu
31:23ceux qui mettent tout
31:24sur la table
31:25parce que c'est important.
31:26J'ai une question aussi
31:27finalement autour
31:28de l'entreprenariat,
31:29justement,
31:30est-ce que la solution
31:31pour certains patrons
31:32quand ils veulent avoir
31:33quelqu'un qui soit très compétent
31:34mais que ça va coûter
31:35très cher en salaire,
31:36c'est une question
31:37que je peux vous poser,
31:38Léonidas,
31:39est-ce que,
31:40par exemple,
31:41prendre quelqu'un
31:42qui s'est mis
31:43dans l'entreprise
31:44ou whatever,
31:45c'est une solution potentielle ?
31:46J'ai créé une plateforme
31:47qui s'appelle
31:48l'Entrepreneur pour la République
31:49dans laquelle on a
31:50des solutions d'entreprise
31:51aux problèmes d'intérêt général.
31:52Et notamment,
31:53on a des plateformes
31:54qui ont développé
31:55des accès
32:00pour des emplois
32:02d'indépendants,
32:04donc effectivement
32:05pour des auto-entrepreneurs,
32:06dans la restauration,
32:07une quantité de services,
32:09notamment à destination
32:11des étudiants,
32:12et qui disent
32:13mais finalement,
32:14nos plateformes,
32:15elles sont totalement capables
32:16de transformer
32:17leur logique
32:18pour les étudiants
32:19en logique pour les seniors.
32:21Et offrir des services
32:23et avoir des personnes
32:26de 50-60 ans
32:28qui ont une expérience
32:29et qui veulent développer,
32:31qui n'ont peut-être plus envie
32:32de travailler
32:33dans les mêmes conditions
32:34de salariat
32:36que lorsqu'ils ont démarré
32:38leur carrière,
32:39mais de porter leur expérience
32:41dans 2-3 sociétés
32:43avec des horaires,
32:44c'est une nouvelle vie,
32:46et bien cette nouvelle vie,
32:47elle peut totalement
32:49être un chemin
32:51pour les fameux auto-entrepreneurs
32:53de, comment dirais-je,
32:55d'Hervé Novelli,
32:58et lui-même porte cette proposition,
33:00il y a probablement
33:02pour l'emploi des seniors,
33:03avec probablement l'aide
33:05de ces plateformes,
33:06qui sont...
33:07Mais là aussi,
33:08les impositions sont costaudes,
33:09parce que bon,
33:10il y a les micro-entrepreneurs,
33:11mais il y a aussi les gens
33:13qui créent leur SASU,
33:14par exemple,
33:15et qui vont se retrouver
33:16à payer des charges sociales énormes,
33:18parce que ça,
33:19c'est dissuasif aussi.
33:20Je pense que l'on a amélioré
33:22l'accès à cet auto-entrepreneuriat
33:25parce qu'il s'agit
33:26d'une forme de création
33:28de valeur pour soi-même,
33:30alors généralement,
33:31ils ne vont pas embaucher ensuite,
33:33ils vont rester entrepreneurs
33:34d'eux-mêmes,
33:35entrepreneurs de leur vie,
33:36et en l'occurrence,
33:37jusqu'à un certain niveau
33:38de rémunération,
33:39les charges sont plutôt raisonnables.
33:42Alors après, effectivement,
33:43quand on réussit très bien,
33:44la sanction de la réussite,
33:46c'est que très rapidement,
33:47on bascule les taxes,
33:48mais c'est une sanction
33:50que généralement on accepte.
33:52On continue tout de suite
33:53cet excellent échange, messieurs,
33:55puisqu'il va falloir
33:56qu'on fasse une petite pause.
33:58Restez avec nous,
33:59les auditeurs de Sud Radio,
34:00nous on est là,
34:01à tout de suite.
34:02Sud Radio.
34:03Parlons vrai.
34:04Parlons vrai.
34:05Sud Radio.
34:06Les vraies voix Sud Radio,
34:0717h-20h,
34:08Frédéric Brindel,
34:09Judith Beller.
34:11Nous avons tous
34:12les mêmes interrogations
34:14sur l'avenir,
34:15sur le présent,
34:16et oui,
34:17autour de tout cela,
34:18il y a cet enjeu majeur,
34:19l'emploi.
34:20Nos grands experts
34:21sont avec nous,
34:22et depuis tout à l'heure,
34:23Judith Beller,
34:24qui est avec moi,
34:25a le sourire,
34:26puisqu'il nous apporte
34:27des bonnes nouvelles.
34:28Je parle de Léonidas Calogéropoulos,
34:30consultant en lobbying,
34:32fondateur du cabinet
34:33Médias et Arguments,
34:36et également,
34:37j'avais noté,
34:38créateur d'Entrepreneurs
34:40pour la République,
34:41qui est une plateforme.
34:42Léonidas Calogéropoulos.
34:43Une plateforme d'entrepreneurs
34:44qui apporte des solutions concrètes
34:45à des problèmes d'intérêt général.
34:46Il y en a plus de 600
34:47déjà inscrites,
34:48et ça s'enrichit
34:49tous les jours.
34:50Sud Radio.
34:51C'est bien dit.
34:52Eric Haddad est avec nous,
34:53PDG du groupe Connect,
34:54huit secteurs d'activité,
34:55dont bien sûr
34:56le travail temporaire,
34:57dont vous êtes devenu
34:58le pape.
34:59Eric Haddad.
35:00Le travail temporaire.
35:01Sud Radio.
35:02Voilà, voilà.
35:03Eric Haddad.
35:04Et puis Emmanuel Grimaud,
35:05président fondateur
35:06de la Société du Conseil Maximiste
35:07Retraite.
35:08Voilà,
35:09j'en ai terminé
35:10pour cette courte présentation,
35:11Julie.
35:12Alors justement,
35:14le sujet,
35:15c'est les solutions
35:16pour sortir de cette crise
35:17de la valeur travail.
35:18Alors vous,
35:19Léonidas Calogéropoulos,
35:20vous avez écrit
35:21une lettre
35:22qui s'intitule
35:23« Il faut modifier
35:24le mix fiscal français
35:25qui sape la valeur travail
35:26dans notre pays. »
35:27C'est une tribune,
35:28oui.
35:29Tout à fait.
35:30Qui va paraître,
35:31d'ailleurs,
35:32vous pouvez le regarder
35:33et qui va paraître,
35:34d'ailleurs,
35:35vous pouvez le rappeler.
35:36Alors, en principe,
35:37elle paraît
35:38sans date précise
35:39dans les échos.
35:40Elle est co-signée
35:41avec Gilles Lataf,
35:42qui est le fondateur
35:43d'Origine France Garantie
35:44et des forces françaises
35:45de l'industrie.
35:46Eh bien,
35:47on va la lire comme ça,
35:48vous n'aurez pas besoin
35:49d'acheter
35:50Jeune Ange Plaisant.
35:51Non,
35:52c'est pas comme ça.
35:53On connaît bien.
35:54Alors,
35:55il y a un truc en particulier
35:56qui m'a interpellé
35:57dans cette tribune,
35:58c'est la TVA sociale
35:59que vous proposez,
36:00qui a été d'ailleurs
36:01évoquée
36:02lors de la réunion
36:03du MEDEF,
36:04de l'université du MEDEF.
36:05Alors,
36:06juste pour expliquer
36:07un petit peu aux auditeurs,
36:08la TVA sociale,
36:09ce serait un système
36:10qui consisterait à modifier
36:11le financement
36:12de la sécurité sociale,
36:13les cotisations assises
36:14sur les salaires
36:15seraient diminuées
36:16et cette baisse des recettes
36:17compensée par des points
36:18de TVA en plus.
36:19Alors,
36:20est-ce qu'il faut expliquer
36:21un peu mieux que ça,
36:22plus clairement cette histoire ?
36:23Non,
36:24mais très simplement,
36:25on a une TVA de 20%,
36:26vous rajoutez 2% de TVA,
36:27donc une TVA de 22%.
36:28Pour donner un exemple,
36:29en Grèce,
36:30il y a une TVA de 24%.
36:31En moyenne européenne,
36:32elle est plutôt autour
36:33de 21-22%,
36:34donc on a une TVA
36:35qui est plutôt plus basse
36:36que les autres.
36:37Vous remettez 2 points de TVA,
36:38ça fait 20 milliards.
36:39Et donc,
36:40ces 20 milliards,
36:41vous les mettez
36:42en réduction de cotisations,
36:43salariales, patronales,
36:44ça ne change rien.
36:45Vous les mettez
36:46en réduction de cotisations
36:47et ces réductions
36:48de cotisations,
36:49vous les donnez
36:50en intégralité
36:51en salaire net
36:52pour les salariés.
36:53D'accord,
36:54ça veut dire
36:55que les prix
36:56coûtent plus cher
36:57mais vous gagnez plus ?
36:58Mais,
36:59vous allez me dire...
37:00Donc,
37:01en fait,
37:02on vient au même ?
37:03Non,
37:04non.
37:05Bon,
37:06pourquoi ?
37:07Non,
37:08parce que
37:09d'abord,
37:10ce ne sont pas les mêmes,
37:11ces 20 milliards
37:12que l'on va avoir en plus,
37:13vous prenez déjà
37:14100 millions
37:15de touristes
37:16qui viennent en France
37:17tous les ans,
37:18ils vont contribuer
37:19à ces achats
37:20et donc
37:21abonder
37:22dans
37:23le financement
37:24de notre protection sociale
37:25alors qu'aujourd'hui,
37:26ils n'y apportent rien.
37:27Donc,
37:28c'est un élément
37:29majeur.
37:30Vous allez mettre
37:312 points TVA
37:32à des produits
37:33qui sont importés.
37:34Les 2 points TVA
37:35en plus,
37:36ça va amener
37:37à ce que
37:38les produits importés,
37:39je vous rappelle
37:40que l'on a 100 milliards
37:41de déficit commercial,
37:42eh bien,
37:43les produits importés
37:44qui ne financent
37:45en rien
37:46nos prestations sociales
37:47vont également
37:48abonder
37:49notre système
37:50de protection sociale
37:51et puis,
37:52la TVA,
37:53contrairement
37:54à l'idée reçue,
37:55est probablement
37:56l'un des impôts
37:57les plus importants.
37:58Donc,
37:59si vous consommez beaucoup,
38:00vous payez beaucoup
38:01de cet impôt
38:02et puis,
38:03quand vous ne consommez pas beaucoup,
38:04vous en payez peu.
38:05Donc,
38:06c'est proportionnel.
38:07Sauf que ceux qui veulent
38:08consommer beaucoup
38:09ne peuvent pas
38:10puisque ça coûte très cher.
38:11Oui,
38:12mais en l'occurrence,
38:13ils vont pouvoir le faire
38:14parce que,
38:15par exemple,
38:16vous allez récupérer
38:17300-400 euros
38:18de salaire en plus.
38:19Eh bien,
38:20vous allez peut-être avoir
38:2120 euros
38:22d'augmentation de prix
38:23mais 20 euros
38:24d'augmentation de prix
38:25sur le mois,
38:26c'est vraiment
38:27un gain de pouvoir
38:28d'achat net
38:29qui est
38:30beaucoup plus important
38:31que le pouillème
38:32d'augmentation de prix.
38:33Je vous rappelle
38:34qu'on cherche un ministre
38:35de l'économie
38:36en ce moment,
38:37Léonidas Karojenko.
38:38Il va nous annoncer
38:39qu'il a postulé.
38:40Emmanuel Grimaud,
38:41vous avez envie
38:42de réagir.
38:43En fait,
38:44Léonidas
38:45l'a en partie abordé.
38:46C'est vrai
38:47qu'on entend beaucoup
38:48en opposition
38:49à cette TVA sociale
38:50parce qu'elle a déjà
38:51été évoquée
38:52plusieurs fois,
38:53de dire
38:54la TVA est un impôt injuste
38:55pour tout le monde
38:56de la même manière.
38:57Et comme l'a dit Léonidas,
38:58c'est pas vrai.
38:59Justement,
39:00si vous avez
39:01quelqu'un avec un bas salaire,
39:02un smicard,
39:03le loyer n'est pas soumis
39:04à la TVA.
39:05Les dépenses alimentaires
39:06et les dépenses de base
39:07sont soumises à une TVA
39:08à taux réduit
39:09à 5%,
39:105.5%.
39:11Donc la TVA
39:12à 20%,
39:13il reste environ
39:14pour un petit salaire
39:15200 euros.
39:16Donc si elle passe
39:17à 22 euros,
39:18ça va coûter
39:194 euros de plus
39:20par mois
39:21pour ces petits salaires.
39:22Mais il faut vraiment
39:23jouer le jeu pour le coup.
39:24Effectivement,
39:25si à côté de ça,
39:26le petit salaire
39:27ou le smicard,
39:28comme l'évoquait
39:29le président du MEDEF,
39:30on réussit à faire baisser
39:31de 200 euros par mois
39:32les prélèvements,
39:33oui,
39:34je vais payer 4 euros
39:35de plus de TVA,
39:36mais j'aurais gagné
39:37200 euros de salaire.
39:38Donc ce côté,
39:39ah là là,
39:40ça va augmenter l'inflation,
39:41ça va augmenter
39:42la hausse des prix,
39:43c'est un mauvais argument.
39:44Et comme l'a dit également
39:45Léonidas,
39:46oui,
39:47effectivement,
39:48la personne qui a
39:49un très gros niveau de vie,
39:50qui a,
39:51alors on parlait de l'essence,
39:52qui a un SUV,
39:53qui a une valeur très chère,
39:54lui, il va payer
39:5520 000 ou 40 000 euros de TVA.
39:58Et donc,
39:59cette idée de la TVA
40:00comme un impôt injuste
40:01n'est pas vraie.
40:02Et pardonnez-moi,
40:03il y a quelque chose
40:04qui est quand même
40:05très important dans ce débat,
40:06c'est que là,
40:07on est en train d'essayer
40:08de trouver une manière
40:09de rééquilibrer les choses
40:10et,
40:11comme on le disait tout à l'heure,
40:12pour concilier un peu
40:14les différentes parties prenantes
40:16dans la nation.
40:17Trouver un cercle vertueux.
40:18Vertueux,
40:19mais ayez à l'esprit
40:20que ceux qui vous disent
40:21non, non,
40:22non, non,
40:23ils sont dans un esprit
40:24qui est de se dire
40:25on a un problème,
40:26on va en faire
40:27un ferment de lutte des classes.
40:28Un clivage,
40:29un clivage,
40:30un clivage.
40:31Vous l'avez senti,
40:32Ricadade,
40:33et vous aviez même fait
40:34une tirade à un moment donné
40:35pour dire que les patrons
40:36aussi peuvent se mettre en grève
40:37et que si tous les patrons
40:38en France se mettaient en grève,
40:39ça serait compliqué.
40:40J'ai pété un câble.
40:41J'ai pété un câble.
40:42Tout simplement.
40:43La vertue de la colère.
40:44La vertue de la colère.
40:45J'ai pété un câble.
40:46Un matin,
40:47en fait,
40:48où c'était les grèves
40:50de mettre en place
40:51toutes ces grèves-là,
40:52je me suis retrouvé
40:53en fait
40:54à avoir des appels téléphoniques
40:55dans tous les sens
40:56de mes responsables d'agence,
40:57de mes responsables de secteur
40:58en me disant
40:59les intérimaires ne peuvent pas
41:00se déplacer,
41:01on ne va pas pouvoir.
41:02Eux, les pauvres, en plus,
41:03ils ne vont pas être payés
41:04parce que, justement,
41:05soit disant,
41:06c'était vis-à-vis...
41:07En attendant,
41:08l'impact, c'était vis-à-vis...
41:09C'est pour gagner du pouvoir d'achat
41:10mais en même temps,
41:11c'est eux qui en ont...
41:12En attendant, les pauvres,
41:13c'est eux qui, effectivement,
41:14en ont pris plein la gueule.
41:15Donc, moins de résultats,
41:16moins de marge,
41:17moins d'impôts, automatiquement.
41:18J'ai dit
41:19mais c'est toujours
41:20la même histoire, en fait.
41:21C'est toujours la même histoire.
41:22C'est toujours, en fait,
41:23ces syndicats
41:24qui sont dans l'opposition
41:25et dans le clivage
41:26au lieu d'essayer
41:27de trouver des solutions
41:28parce qu'on est là
41:29pour trouver des solutions.
41:30On parlait tout à l'heure
41:31de la famille dans une PME.
41:32Oui, on est une famille
41:33dans une PME.
41:34Moi, les gars,
41:35je les connais tous.
41:36Je connais leurs femmes,
41:37je connais leurs enfants,
41:38je connais tout le monde.
41:39Donc, on s'est dit
41:40pourquoi pas,
41:41si nous, aujourd'hui...
41:43faire un coup de gueule
41:44en disant
41:45pendant un mois,
41:46aucune entreprise
41:47de France et de Navarre
41:48va payer son impôt
41:49sur les sociétés
41:50même si on le paie
41:51une fois par an.
41:52C'est son URSAF,
41:53sa TVA, etc.
41:54Ça ne serait pas possible.
41:55Les services de l'État
41:56vous mettraient
41:57leur recouvrement.
41:58On fait péter
41:59comme la Banco Casino.
42:00C'est l'État qui pète.
42:01Mais pourquoi
42:02donnez-nous un petit peu
42:03aujourd'hui
42:04de reconnaissance ?
42:05Nous, les chefs d'entreprise,
42:06les patrons et les PME,
42:07donnez-nous les moyens
42:08de continuer à embaucher.
42:09Donnez-nous les moyens,
42:10effectivement,
42:11parce qu'on n'est pas là,
42:12justement,
42:13comme le disait Emmanuel.
42:14Nous, quand on doit être
42:15dans l'obligation de licencier,
42:16c'est un drame pour nous.
42:17C'est un drame.
42:18Bien sûr.
42:19Nous, ce n'est pas
42:20des numéros de sécurité sociale
42:21comme dans les grands groupes
42:22quand ils vous font
42:23du dégraissage.
42:24Nous, c'est un drame.
42:25Et ce sont les gens
42:26qu'on connaît.
42:27Et ce sont les gens
42:28qu'on connaît, etc.
42:29Donc, ce n'est pas possible.
42:30Donc, donnez-nous
42:31un peu de considération.
42:32Donnez-nous les moyens
42:33de continuer à entreprendre,
42:34de développer nos affaires.
42:35Mais qu'est-ce qui se passe
42:36aujourd'hui ?
42:37Aujourd'hui, ce que disait Emmanuel,
42:38c'est qu'aujourd'hui,
42:39il y a une tonne de patrons
42:40qui déposent le bilan.
42:41Une tonne de patrons
42:42à la rentrée
42:43qui vont déposer le bilan.
42:44Pourquoi ?
42:45Parce que...
42:46C'est ce qu'on appelle
42:47péter le gelon.
42:48Vous avez fait tomber le micro.
42:49Exactement, Frédéric.
42:50Et je vais vous dire,
42:51regardez ce qui se passe.
42:52Aujourd'hui,
42:53il faut rembourser les PGE.
42:54On a passé un an et demi
42:55dans les entreprises
42:56avec une inflation
42:57des matières premières.
42:58Donc, tous les métiers,
42:59effectivement,
43:00où il y avait une masse
43:01de matières premières,
43:02ont traité
43:03cette production
43:04avec des niveaux de prix
43:05qu'ils avaient chiffrés
43:06il y a un an et demi
43:07avant la hausse
43:08des matières premières.
43:09Donc, rentabilité de merde.
43:10Automatiquement,
43:11augmenter la rentabilité
43:12qui est nulle,
43:13augmenter automatiquement
43:14aussi les salaires
43:15de nos collaborateurs
43:16parce qu'on veut les garder,
43:17on veut les maintenir
43:18et on veut leur donner
43:19ce pouvoir d'achat.
43:20Eh bien,
43:21quand vous mettez
43:22tous ces paramètres
43:23dans cette équation
43:24plus le PGE à rembourser,
43:25croyez-moi qu'il y a
43:26aujourd'hui
43:27beaucoup d'entreprises
43:28qui n'arrivent pas
43:29à résoudre cette équation.
43:30Et pardon,
43:31mais c'est vrai,
43:32Frédéric,
43:33que quand on entend
43:34des gens venir
43:35et bien on va faire
43:36ceci, cela,
43:37demain, l'avérogratif,
43:38c'est vrai que ça énerve.
43:39Mais moi ça m'énerve.
43:40Je comprends que ça énerve.
43:41Moi ça m'énerve
43:42parce qu'avant de parler,
43:43il faut connaître le sujet.
43:44On est bien d'accord.
43:45Je trouve quand même
43:46qu'on a progressé
43:49dans la reconnaissance
43:51collective
43:52de ce que
43:53les entrepreneurs
43:54apportent à la France.
43:55Je pense qu'il y a là-dessus
43:56un vrai état de progrès.
43:57En tout cas,
43:58je l'espère.
43:59On va donner le mot de la fin
44:00à Emmanuel Grimaud
44:01parce qu'il nous reste deux minutes.
44:03Pour rebondir
44:04sur ce que dit
44:05Léonidas,
44:06c'est vrai
44:07qu'on a aujourd'hui,
44:08les salariés
44:09sont souvent fiers
44:11de leur entreprise.
44:12Les salariés sont contents.
44:13Les salariés,
44:14il y a beaucoup de salariés
44:15qui adorent leur patron.
44:16Il y a évidemment
44:17des patrons salauds
44:18comme il y a des salariés
44:20qui ne sont pas
44:21qui ne sont pas justes.
44:22Mais dans la plupart des cas,
44:23moi je connais,
44:24je travaille avec
44:25beaucoup d'associations
44:26d'entrepreneurs,
44:27il n'y a que des entrepreneurs
44:28qui sont extrêmement dévoués.
44:29Et il y a un décalage
44:31entre l'image générale
44:33reportée,
44:34notamment par les syndicats,
44:35en disant
44:36les patrons, etc.
44:37et la réalité
44:38qui se passe
44:39dans les entreprises
44:40au quotidien.
44:41Les patrons,
44:42le MEDEF par exemple,
44:43quand il dit
44:44les entrepreneurs,
44:45c'est aussi risqué
44:46pour vous
44:47de vous mettre tous
44:48dans le même sac ?
44:49Pardonnez-moi l'expression.
44:50Non, vous savez,
44:51il y a vraiment
44:52toute la panoplie
44:53des entrepreneurs
44:54qui était regroupée là.
44:55Oui, mais tout le monde
44:56n'est pas logé
44:57à la même enseigne
44:58parce que vous avez besoin
44:59effectivement d'être reconnu
45:00pour ce que vous faites.
45:01J'ai beaucoup aimé
45:02nous, nous sommes
45:03le pneu
45:04qui touchons le bitume.
45:05Je reprends,
45:06c'est du Léonidas
45:07carogé Lopoulos.
45:08J'ai adoré La Nation,
45:09moi j'ai adoré.
45:10Sauf que vous avez
45:11aujourd'hui
45:12des grands patrons
45:13de conseils d'administration
45:14qui s'en mettent plein
45:15les pages
45:16et qui ne redistribuent pas.
45:17Il faut y penser.
45:18Vous savez,
45:19ce sont quelques
45:20cas caricaturaux
45:21qui sont mis en avant
45:22par des gens
45:23qui n'ont
45:24qu'une seule obsession
45:25qui est effectivement
45:26de diviser la nation
45:27et d'être
45:29et d'animer
45:30la lutte des classes.
45:31Mais,
45:32vraiment,
45:33regardez aussi
45:34la très très petite proportion
45:35de ces bouts de feu
45:36quotidiens
45:37qui essaient
45:38de mettre
45:39le pays
45:40à feu et à sang.
45:41Il est temps
45:42d'arrêter
45:43ce délire
45:44et d'arriver
45:45à des véritables propositions.
45:46On a des choses
45:47sérieuses à faire
45:48et on a des propositions
45:49pour avoir
45:50cette conclusion.
45:51Vous avez été
45:52convaincant.
45:53C'était un débat
45:54très riche
45:55et très intéressant.
45:56Je rappelle
45:57qu'il y avait
45:58encore un débat.
45:59Encore un débat.
46:00Encore un débat.
46:01Encore un débat.
46:02Encore un débat.
46:03Encore un débat.
46:04Encore un débat.
46:05Encore un débat.
46:06Encore un débat.
46:07Encore un débat.
46:08Encore un débat.
46:09Encore un débat.
46:10Encore un débat.
46:11Encore un débat.
46:12Encore un débat.
46:13Encore un débat.
46:14Encore un débat.
46:15Encore un débat.
46:16Encore un débat.
46:17Encore un débat.
46:18Encore un débat.
46:19Encore un débat.
46:20Encore un débat.
46:21Encore un débat.
46:22Encore un débat.
46:23Encore un débat.
46:24Encore un débat.
46:27Encore un débat.
46:28Encore un débat.
46:29Encore un débat.
46:30Encore un débat.
46:31Encore un débat.
46:32Encore un débat.
46:33Encore un débat.
46:34Encore un débat.
46:35Encore un débat.
46:36Encore un débat.
46:37Encore un débat.
46:38Encore un débat.
46:39Encore un débat.
46:40Encore un débat.
46:41Encore un débat.
46:42Encore un débat.
46:43Encore un débat.
46:44Encore un débat.
46:45Encore un débat.
46:46Encore un débat.
46:47Encore un débat.
46:48Encore un débat.
46:49Encore un débat.
46:50Encore un débat.
46:51Encore un débat.
46:52Encore un débat.
46:53Encore un débat.
46:55Sud Radio.
46:56Parlons vrai.
46:57Parlons vrai.
46:58Sud Radio.
46:59Parlons vrai.