• il y a 2 mois
Pendant tout l'été, les invités de #PunchlineEte débattent des grands thèmes de l'actualité de 17h à 19h

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00:00:00Bonsoir à tous et bienvenue dans Punchline sur CNews, deux heures d'analyse, d'info, de débat avec mes invités.
00:00:09Je vous les présente sur ce plateau, Noémie Allioua, bonjour Noémie.
00:00:11Bonjour.
00:00:12Journaliste et essayiste.
00:00:13Eliott Mamann également qui nous accompagne.
00:00:15Bonjour Eliott.
00:00:16Bonjour.
00:00:17Chroniqueur politique.
00:00:18Bien sûr, Louis Dragnel est à mes côtés.
00:00:20Bonjour.
00:00:21Bonjour Louis.
00:00:22Vous êtes journaliste politique bien évidemment et Gilles Miaeli, bonjour.
00:00:25Bonjour.
00:00:26Vous êtes directeur de la publication Conflit, de la revue Conflit.
00:00:29Merci d'être avec nous ce soir.
00:00:31Avant de commencer nos débats, on va beaucoup parler de politique notamment.
00:00:35Tout de suite, le rappel de l'actualité.
00:00:37C'est avec vous, Félicité Kindoki.
00:00:41Bonjour Anthony, bonjour à tous.
00:00:43Un surveillant de la maison d'arrêt de Belfort a été violemment agressé par un détenu vendredi dernier.
00:00:49Il avait refusé de se soumettre à une fouille intégrale après une visite au parloir alors qu'il tentait de dissimuler plus de 200 grammes de stupéfiants.
00:00:56Il a été placé en garde à vue.
00:00:58Sa compagne et sa mère l'ont également été pour remise illicite à un détenu.
00:01:02L'eurodéputé LFI Rima Hassan est accusé d'apologie du terrorisme par une cinquantaine de débutés en renaissance suite à sa participation à une manifestation à Amman en Jordanie le 16 août dernier, selon eux pro-Hamas.
00:01:15Lors de ce rassemblement, quelques pancartes ont été brandies en hommage au chef du Hamas tué le 31 juillet à Téhéran.
00:01:21Les accusations sont vivement contestées par l'accusé.
00:01:24Et puis trois jours après le naufrage du supérieur britannique au large de la Sicile, le corps d'une femme est toujours recherché.
00:01:31Ce matin, un nouveau corps a été retrouvé. Il s'agit du propriétaire du bateau.
00:01:35Six personnes au total avaient été portées disparues. Les corps des cinq victimes sont désormais identifiés.
00:01:42Et on commence cette émission avec la gauche qui s'accroche à l'espoir d'accéder à Matignon.
00:01:48A la veille d'une série de rencontres entre Emmanuel Macron et les chefs de partis politiques, deux universités d'été débutent aujourd'hui.
00:01:54Europe Ecologie Les Verts et la France Insoumise.
00:01:57On va tout d'abord commencer avec les écologistes qui sont réunis à Tours.
00:02:01Et c'est notre envoyé spécial Mickaël Chailloux qui les suit.
00:02:04Bonjour Mickaël, merci d'être avec nous.
00:02:06Lucie Castex est arrivée sur place tout à l'heure.
00:02:09Comment est-elle été accueillie à la veille de son entretien avec Emmanuel Macron ?
00:02:13Sans surprise, accueil plutôt chaleureux, voire très chaleureux pour Lucie Castex, la candidate du Nouveau Front Populaire à Matignon.
00:02:22Sous les applaudissements et les slogans, Castex va gouverner, pouvait-on entendre ici.
00:02:29Et quand on demande à l'intéressée si elle posera demain un ultimatum au président Macron, voici sa réponse.
00:02:36On va montrer au président qu'on est prêt à gouverner en respect des institutions sur la ligne du Nouveau Front Populaire.
00:02:44Marine Tondelier, la patronne des écolos qui accueillait ici Lucie Castex et qui l'accompagnera d'ailleurs demain à l'Elysée, est tout aussi déterminée.
00:02:52Je cite « Macron ne va pas faire les choses pour nous faire plaisir, il va le faire car il n'y a pas d'autre alternative que Lucie Castex à Matignon ».
00:03:01Lucie Castex qui a déjà dans l'ensemble convaincu tous les militants écologistes présents ici, je vous propose de les écouter au micro de Charles Bachet.
00:03:10Elle est capable justement de fédérer sur tout et c'est ce qui à mon avis est intéressant chez cette personne.
00:03:18Les bases de sa politique, de ce qu'elle veut mettre en place à mon avis peuvent réunir l'ensemble de LFI au PS on va dire.
00:03:27On a une planète, on a des arbres, on a des oiseaux etc. mais tout ça commence à dépérir fortement.
00:03:33S'il y a un combat, c'est celui-là et à partir de ce combat-là, on arrive à résoudre tous les autres problèmes par effet boule de neige.
00:03:40On veut qu'elle soit la première ministre, c'est tout. Et puis oui, on espère. Des autres alternatives, ça ne va pas faire long feu.
00:03:51Les deux femmes, Lucie Castex et Marine Tondelier, tiendront un meeting commun ce soir ici même comme un tour de chauffe avant le déplacement demain à l'Elysée dans le bureau d'Emmanuel Macron.
00:04:04Merci beaucoup Mickaël Chailloux en direct de tour aux universités d'été d'Europe Ecologie Les Verts. Merci également à Charles Bachet qui vous accompagne derrière la caméra.
00:04:13Louis Dragnel, la gauche croit-elle véritablement en ses chances d'accéder à Matignon ou fait-elle semblant de croire en ses chances d'accéder à Matignon ?
00:04:20J'opte plutôt pour votre option numéro 2. C'est-à-dire que depuis les élections législatives, le nouveau Front populaire essaye d'imposer un récit.
00:04:27Tout au long de l'été, ils ont réussi à imposer Lucie Castex que le grand public ne connaissait pas.
00:04:32Et donc là, on voit que la stratégie est en train d'avancer, de continuer d'avancer même s'il y a quand même deux obstacles.
00:04:37Le premier, c'est que le parti socialiste n'est pas du tout unanime pour soutenir Lucie Castex.
00:04:43Et le deuxième problème, c'est que l'entourage du président de la République Emmanuel Macron explique quand même qu'il y a une condition sine qua non pour pouvoir accéder à Matignon.
00:04:52Je cite, c'est d'être en mesure de ne pas être renversé.
00:04:58Sauf qu'aujourd'hui, quand vous faites le total de la France insoumise, le PS, les écologistes et le groupe GDR, donc la gauche un peu plus radicale, vous êtes à 193 députés.
00:05:08Et donc, vous n'avez pas résolu l'équation de proposer, de formuler une proposition d'un Premier ministre ou d'une Première ministre qui est en mesure de ne pas être renversé.
00:05:17Et c'est pour ça que je pense qu'en réalité, Emmanuel Macron sait très bien que l'équation est impossible.
00:05:22Ce qu'il fait, c'est qu'il essaie de montrer qu'il tend la main, qu'il fait des consultations, qu'il propose aux autres partis d'essayer d'avancer, de trouver une solution ensemble.
00:05:32Sauf qu'en réalité, la condition qu'il a fixée, elle ne peut être remplie par personne.
00:05:36Vous additionnez le Rassemblement national et les amis d'Éric Ciotti, le problème est le même.
00:05:42Et si vous regardez simplement les partis qui composent l'ancienne majorité d'Emmanuel Macron avec Édouard Philippe, avec Le Modem, il n'y a pas non plus de majorité relative.
00:05:51Et donc le problème reste entier. Moi je pense, et je finis par penser, qu'au fond Emmanuel Macron est très bien dans cette situation et que Gabriel Attal a encore de beaux jours devant lui.
00:06:01Ce qui est intéressant dans ce que vous me dites, c'est que vous me parlez d'équation, de réalité parlementaire finalement.
00:06:07Quand Lucie Castex, elle, parle de réalité institutionnelle. Je vous propose de l'écouter. C'était tout à l'heure.
00:06:14Je suis vraiment ravie d'être ici, c'est ça qui me porte, c'est ça qui nous porte collectivement pour poursuivre nos actions et enfin pouvoir se mettre au travail en tant que gouvernement.
00:06:23On va montrer au Président de la République qu'on est prêt à gouverner, on va lui rappeler les réalités institutionnelles et on va montrer qu'on est au travail, prêt à travailler, prêt à faire des compromis, mais sur la ligne du nouveau fonds populaire.
00:06:33Voilà, c'est intéressant parce qu'elle dit on va lui rappeler les réalités institutionnelles, vous, vous venez de lui rappeler la réalité parlementaire et l'équation qui paraît impossible pour le moment.
00:06:42Après, en fait, la difficulté pour le nouveau fonds populaire, c'est qu'ils ont un discours pour essayer de galvaniser leurs électeurs, leurs militants, ils font leur rentrée politique.
00:06:51Et puis après, il y a le principe de réalité et le principe de réalité, c'est que pour le moment, en tout cas, à date, aujourd'hui, il n'y a aucune force politique qui peut imposer un choix, un non à Matignon.
00:07:02Oui, le problème est un problème politique. Ce n'est pas un problème de gestion. Et au moment où ils ont décidé de mettre un technocrate comme nommé en technocrate comme candidat au poste de Premier ministre, c'est clair qu'ils ne sont pas sérieux.
00:07:19Parce que l'homme ou la femme dont on a besoin, c'est quelqu'un qui connaît le Parlement, qui a été élu plusieurs fois, qui a mené des campagnes, qui a forgé des majorités, des coalitions, qui connaît les pays de ces côtés-là.
00:07:33Et pas comme une machine, pas les pays, pas la France comme horloge avec des technocrates qui connaissent exactement comment fabriquer les choses et comment faire un budget où il y a de l'argent, mais en fait, il n'y a pas, etc.
00:07:46On n'a pas besoin de ces genres de techniciens. Donc c'est clair qu'ils ne sont pas sérieux, que ça s'inscrit dans une stratégie d'hystérisation de débat avec des tweets, avec des transgressions qui ne sont pas vraiment des transgressions, avec des doubles messages, etc.
00:08:02Pour s'imposer, pour dicter l'ordre de jour des médias et pour faire beaucoup, beaucoup, beaucoup de bruit.
00:08:09Vous parlez d'hystérisation du débat, c'est très intéressant. Je voudrais qu'on écoute Marine Tondelier d'Europe Ecologie Les Verts, ce qu'elle disait tout à l'heure sur Emmanuel Macron. Écoutez.
00:08:18Revenons-en à Emmanuel Macron qui, comme vous le savez maintenant, est comme mon fils au Monopoly Junior. Il n'aime pas perdre. Et ça le rend très, très mauvais junior.
00:08:28Du coup, il invente des règles, des échappatoires. Il n'admet jamais, d'ailleurs, que ça en est. Il nous embrouille avec beaucoup d'assurance, beaucoup d'assurance, sur le fait qu'en fait, c'est parce qu'on n'avait pas bien compris.
00:08:38Non mais en fait, non mais je n'ai pas vraiment perdu. Mais vous, vous n'avez pas vraiment gagné. Non mais sinon, on n'a qu'à dire que personne n'a gagné comme ça. Voilà.
00:08:46Sauf que voilà, je ne sais pas trop comment faire parce que moi, mon fils, il a 5 ans. Et quand je lui réexplique à chaque fois qu'il ne faut pas trop le faire, il commence déjà à comprendre qu'il faut arrêter de faire ça.
00:08:59Et puis la différence surtout, c'est que des fois, j'ai vraiment envie qu'il gagne parce que c'est un enfant déjà. Et puis quand il gagne, il n'applique pas un programme macroniste en fait. Donc ça, c'est aussi une grande différence.
00:09:12Elle parle de lui également comme d'un gaulois réfractaire.
00:09:15Oui, exactement. Mais elle pourrait parler aussi d'elle puisque lorsqu'elle dit qu'Emmanuel Macron se trompe lorsqu'il affirme que personne n'a gagné, elle non plus n'a pas gagné.
00:09:24C'est une réalité. Vous l'avez rappelé, Louis de Raguenel, 193 députés, ça ne fait pas une majorité absolue à l'Assemblée nationale.
00:09:31On est très loin des 289 qu'il faudrait pour pouvoir avoir une majorité absolue, pour pouvoir mener des textes de loi, pour pouvoir agir comme il le faudrait au sein de l'Assemblée nationale.
00:09:41Donc personne n'a gagné effectivement ces élections. Maintenant, on comprend très bien le jeu du Nouveau Front Populaire qui essaie de s'imposer, qui essaie de faire pression sur le président de la République.
00:09:50On l'a vu d'ailleurs tout au cours de l'été puisqu'on a vu Lucie Castex quasiment qui a fait campagne, comme s'il était possible de faire campagne pour être Premier ministre.
00:09:58Vous avez cité tout à l'heure un extrait dans lequel elle disait qu'il fallait respecter les institutions.
00:10:04Mais enfin, moi, je rappelle l'article 8 de la Constitution qui affirme que c'est le président de la République qui nomme le Premier ministre.
00:10:10Il n'y a pas de campagne de la part d'une personne qui aimerait être nommée, qui aimerait être élue parce qu'on n'est pas élu Premier ministre.
00:10:17Donc, si vous voulez, il y a tout un tas de contradictions, même si on comprend bien que le jeu politique impose aussi cette façon de faire, d'essayer de s'imposer,
00:10:25à la veille, encore une fois, de cette convocation du président de la République qui va donc recevoir les chefs de partis.
00:10:31Oui, je suis entièrement d'accord. Je pense qu'en effet, la priorité est de trouver un gouvernement qui ne rencontre pas à son encontre une opposition de principes.
00:10:38On sait par exemple qu'un gouvernement qui serait notamment composé de membres de la France insoumise rencontrerait du côté du Rassemblement national,
00:10:45bien qu'il modère un peu son discours sur ce point-là depuis quelques jours, une motion de censure assez immédiate,
00:10:50de la même manière que des membres des Républicains, des membres de la majorité ou de l'ex-majorité présidentielle
00:10:55pourraient également être intéressés à faire tomber immédiatement un gouvernement avec des membres issus de la France insoumise,
00:11:01ce alors même que d'autres possibilités gouvernementales, combien même ne seraient-elles pas majoritaires,
00:11:06puisqu'il est évident que nous n'arriverons pas à trouver un gouvernement de majorité absolue,
00:11:10pourraient parvenir à perdurer pendant au moins quelques mois.
00:11:14Maintenant, ce qui est intéressant par rapport au caractère outrancier de la rhétorique du nouveau Front populaire,
00:11:18c'est qu'il peut aussi y avoir, notamment à l'occasion de cette rentrée politique,
00:11:22des stratégies de différenciation interne au sein de cette coalition de gauche.
00:11:26Et je pense par exemple aux écologistes, puisque, rappelez-vous, les années précédentes,
00:11:30nous parlions toujours de leurs journées d'été puisqu'elles étaient particulièrement extrémistes.
00:11:33Elles mettaient en avant les sphères les plus caricaturales du Parti Europe Écologie-Les Verts.
00:11:37En 2020, on a un petit temps, Baboula Soumaoro, qui est une proche d'Ourya Boutelja,
00:11:41un des grands noms des théories décoloniales et identitaires.
00:11:45L'année dernière, c'était la polémique Médine.
00:11:47Et cette année, au contraire, le grand invité un peu externe au parti dont on parle est plutôt Lucie Casté.
00:11:57Et cela rappelle en effet qu'au cours de ces dernières semaines,
00:12:00Europe Écologie-Les Verts a voulu incarner une position un peu plus nuancée,
00:12:04par exemple que celle de la France Insoumise, sur un certain nombre de sujets.
00:12:07On y reviendra tout à l'heure, mais on a par exemple vu Émeric Caron
00:12:10publiquement désavouer la position de Rima Hassan à l'égard de la qualification des actes du 7 octobre par l'ONU.
00:12:16Puisque Rima Hassan se félicitait que l'ONU ne parle pas de terrorisme.
00:12:20Et Émeric Caron lui rappelait qu'à de nombreuses reprises,
00:12:22l'ONU elle-même avait qualifié le 7 octobre d'acte terroriste.
00:12:26Et donc, on voit qu'il y a aussi peut-être une volonté de calmer l'outrance de certains à gauche.
00:12:30Et que Europe Écologie-Les Verts, dans cette configuration,
00:12:33en voyant aussi le discrédit dont souffre la France Insoumise à certains égards,
00:12:37peut chercher à miser sur cette dimension-là dans une stratégie de long terme.
00:12:42D'ailleurs, Raphaël Glucksmann a appelé cette semaine à tourner la page Jean-Luc Mélenchon
00:12:48du côté de la France Insoumise dans le magazine Le Point.
00:12:51Et j'ai envie de dire, est-ce que LFI aujourd'hui est l'épine dans le pied du Nouveau Front Populaire ?
00:12:55Juste avant que vous me répondiez Louis Dragnel, je voudrais vous laisser écouter Manuel Bompard.
00:12:59Puisque c'est en même temps qu'Europe Écologie-Les Verts,
00:13:02les universités d'été de la France Insoumise à Châteauneuf-sur-Isère.
00:13:06Raphaël Glucksmann en fait, il n'a jamais été membre du Nouveau Front Populaire.
00:13:09Dès le premier jour, il a pris ses distances avec cette coalition.
00:13:13Et donc ça ne me surprend pas, si vous voulez, qu'il continue en quelque sorte, en faisant ça,
00:13:18à affaiblir le Nouveau Front Populaire et à faire le jeu d'Emmanuel Macron.
00:13:22Parce que la question qui est posée aujourd'hui, c'est est-ce que le Nouveau Front Populaire
00:13:25remporte en quelque sorte son bras de fer avec le Président de la République
00:13:29pour pouvoir gouverner le pays demain, pas pour nous faire plaisir à nous.
00:13:32Qui affaiblit le Nouveau Front Populaire aujourd'hui ?
00:13:36En réalité, la France Insoumise est le cœur battant du Nouveau Front Populaire.
00:13:39C'est Jean-Luc Mélenchon qui réussit, après la nupèce, à imposer ce concept du Nouveau Front Populaire.
00:13:45Ils ont réussi quelque chose de formidable avec les dernières élections législatives.
00:13:49Et là, ils continuent d'essayer de montrer que ce sont eux qui ont gagné.
00:13:52Et globalement, ils se débrouillent assez bien.
00:13:54Moi, je trouve que c'est assez bluffant.
00:13:56Il n'y a pas d'autre parti politique qui réussit à imposer de cette manière-là un tel récit.
00:14:01Et puis, ils ont réussi quand même, dans les coulisses électorales au moment des législatives,
00:14:05après la dissolution, à imposer une discipline de fer à tous les candidats.
00:14:09Objectivement, tous les partis politiques n'arrivent pas à ça.
00:14:12Donc, de ce point de vue-là, globalement, sans Jean-Luc Mélenchon
00:14:15et sans cette espèce d'autorité dont il dispose,
00:14:18je ne pense pas que le Nouveau Front Populaire aurait pu exister tel qu'on le voit aujourd'hui.
00:14:22Donc, par rapport à ça, je pense que la France Insoumise est plus un atout qu'un problème.
00:14:29— D'accord. Et la voix de Raphaël Glucksmann, finalement, ne porte pas tant que ça dans cette alliance.
00:14:33— Non, mais si vous voulez, Raphaël Glucksmann, c'est la deuxième fois qu'il fait le coup.
00:14:36Il l'avait fait la première fois au moment des élections européennes.
00:14:39Il avait été très très dur, alors que lui portait les couleurs de place publique
00:14:43et s'opposait à la France Insoumise.
00:14:46Il avait été très dur contre Jean-Luc Mélenchon.
00:14:48Et puis, patatra, finalement, quelques semaines plus tard,
00:14:50à la faveur de l'accord pour les législatives avec la France Insoumise et le Parti socialiste,
00:14:56globalement, Raphaël Glucksmann avait un peu enterré l'âge de guerre
00:14:59et finalement avait appelé à voter pour les candidats à Mélenchonis.
00:15:02Ça ne l'avait pas gêné. Et ça, c'est la grande force de cette gauche-là.
00:15:05C'est que globalement, on peut expliquer qu'on a un fort désaccord sur des choses fondamentales
00:15:10et puis, à la veille d'élection, réussir à mettre...
00:15:12— Mais du coup, vous sentez qu'elle va tenir, cette alliance ?
00:15:14— Globalement, je vois pas pourquoi elle...
00:15:16Aujourd'hui, je vois pas pourquoi elle craquerait là immédiatement.
00:15:19Peut-être que dans trois mois, la situation sera un peu différente.
00:15:22Je voulais aussi rebondir sur une chose par rapport à ce que disait Marine Tondelier tout à l'heure
00:15:25et que je trouvais très juste, quand elle essayait de décrypter
00:15:28la manière avec laquelle Emmanuel Macron analyse ses victoires et ses échecs.
00:15:32Globalement...
00:15:33— Elle l'a un peu infantilisée, hein.
00:15:34— Elle l'a un peu infantilisée.
00:15:35Mais il y a une chose qui est quand même très juste.
00:15:37C'est que si on revient un tout petit peu en arrière,
00:15:39pourquoi est-ce qu'aujourd'hui, on se retrouve dans cette situation-là ?
00:15:41C'est parce qu'acte 1, Emmanuel Macron, à l'issue de son élection,
00:15:45de l'élection présidentielle, n'a pas voulu tendre la main,
00:15:48contrairement à ce qu'il dit, à la droite.
00:15:50Donc, la majorité relative, le fait que le pays était difficile à gouverner,
00:15:53il le savait, et ça faisait depuis sa réélection qu'on était en cette situation.
00:15:57Ensuite, il décide, au lendemain des Européennes,
00:15:59de dissoudre l'Assemblée nationale pour rendre la parole aux Français.
00:16:03Les Français ont pris la parole, le pays est ingouvernable.
00:16:06Et aujourd'hui, Emmanuel Macron, globalement, c'est un échec politique pour lui.
00:16:11Eh bien, il essaye de faire reposer son échec politique sur les autres.
00:16:14C'est-à-dire que c'est aux autres forces politiques
00:16:16de le sortir de la situation dans laquelle il s'est mis tout seul.
00:16:20Et c'est vrai que pour beaucoup de partis politiques,
00:16:22il y a une forme d'amertume, parfois du cynisme,
00:16:25qui consiste à dire, écoutez, Monsieur le Président,
00:16:28on veut bien faire tout ce que vous voulez, mais globalement, à quoi ça va servir ?
00:16:31Est-ce qu'on est là vraiment pour bâtir quelque chose pour l'avenir du pays ?
00:16:34Ou est-ce qu'on est là simplement pour vous sortir, Monsieur le Président,
00:16:37du piège de la crise dans laquelle vous vous êtes mis tout seul il y a quelques mois ?
00:16:42Gilles Miaelli.
00:16:44Le nouveau Front populaire, c'est une machine à gagner des élections.
00:16:47Ce n'est pas un parti, il n'y a pas des lignes.
00:16:50Ce qui se passe, c'est que tout le monde constate
00:16:53que le mot « gauche » attire toujours, c'est une marque forte.
00:16:57Si on rajoute le mot « union » que tout le monde adore,
00:17:00parce qu'évidemment, personne n'aime la polémique, la désunion,
00:17:03tout le monde veut qu'elle soit unie, donc c'est un peu facile.
00:17:09Donc on prend un mot que tout le monde adore, « union »,
00:17:11avec une marque qui a beaucoup de prestige, qui est « gauche »,
00:17:15et ça fait beaucoup de voix.
00:17:17Le fait que ça abrite deux, trois ou quatre groupes
00:17:21qui, à part une partie de leur dénomination, n'ont rien en commun,
00:17:26tout le monde s'en fout.
00:17:28Et ce qu'on voit, c'est qu'ils se réunissent pour maximiser les nombres de sièges
00:17:33et ensuite, ils essaient chacun d'aller dans sa direction
00:17:37en portant la responsabilité de la désunion sur les autres.
00:17:43Et donc on a vu ça une fois, on va voir ça une deuxième fois.
00:17:46Donc ce sont des objets virtuels.
00:17:48Le Nouveau Front Populaire a fait son travail,
00:17:52le lendemain du deuxième tour,
00:17:56le Nouveau Front Populaire ne sert plus à rien,
00:18:00et tout le monde sait, et chacun choisit la stratégie,
00:18:03comment s'en sortir pour se retrouver la prochaine fois.
00:18:06Si les sondages vont dire encore que c'est la meilleure façon
00:18:09de maximiser le nombre de sièges.
00:18:11– Pour clore le débat là-dessus, il n'y a aucune chance,
00:18:14je vous pose la question, il n'y a aucune chance
00:18:16qu'Emmanuel Macron nomme Lucie Castex à Matignon ou si ?
00:18:18– Moi je sors même du sujet de Lucie Castex,
00:18:21je ne vois pas comment il peut nommer un Premier ministre
00:18:23à l'issue de ses consultations.
00:18:25Il dit, on nommera un Premier ministre à l'issue de ses discussions,
00:18:29mais dans la mesure où le critère qui est placé,
00:18:33c'est de trouver quelqu'un qui est en mesure de proposer une coalition
00:18:37sans être censuré, je ne vois pas qu'aujourd'hui,
00:18:41ou alors il faudrait vraiment qu'il y ait des tractations en coulisses
00:18:44avec des débauchages, des gens qui quittent un camp
00:18:47pour aller rejoindre un autre.
00:18:49Mais pour l'instant la coalition je ne la vois pas,
00:18:51et je pense que ça se fera beaucoup plus à travers peut-être
00:18:54la rentrée parlementaire, la vraie rentrée politique,
00:18:57dès lors qu'il y aura des propositions de loi qui seront discutées.
00:19:00Mais là, on a l'impression qu'Emmanuel Macron cherche à montrer
00:19:04qu'il veut trouver un Premier ministre, sortir de l'impasse,
00:19:07en réalité il y a ce qu'il dit, il y a le discours affiché,
00:19:11et puis en fait il y a la réalité, et la réalité c'est que pour l'instant
00:19:13ça ne peut pas bouger.
00:19:15Autre sujet que je voulais aborder avec vous ce soir,
00:19:17Eliott Mamann a commencé à en parler,
00:19:19ce silence assourdissant de l'ONU lors de la journée internationale
00:19:22des victimes de terrorisme, c'était hier le 21 août,
00:19:25l'organisation n'a pas cité une seule fois les victimes du 7 octobre,
00:19:30sauvagement assassinées par le Hamas en Israël,
00:19:32l'association Naïbrit France demande une réaction de notre pays,
00:19:36je vous propose d'écouter son président.
00:19:38Le 21 août, c'était la journée internationale du souvenir
00:19:41à la mémoire des victimes du terrorisme,
00:19:43organisée par l'ONU comme chaque année,
00:19:45et à cette occasion l'ONU fait une grande exposition
00:19:48pour toutes les victimes du terrorisme, toutes,
00:19:50sauf les victimes du 7 octobre, du pogrom du 7 octobre en Israël,
00:19:54elles ne sont ni mentionnées, ni visibles, rien,
00:19:57elles n'existent pas, elles ont été effacées,
00:19:59ce qui évidemment est une insulte à leur mémoire,
00:20:01une insulte aux familles, au moment où même,
00:20:04où les otages continuent d'être trouvés morts,
00:20:06au moment où deux Français sont encore otages du Hamas,
00:20:08quelque part à Gaza,
00:20:10et donc le Naïbrit France a demandé au président de la République,
00:20:14Emmanuel Macron, dans une lettre ouverte,
00:20:16d'intervenir auprès du secrétaire général de l'ONU
00:20:19contre cette forfaiture qui n'est absolument pas tolérable.
00:20:23C'est scandaleux Naomi Alioa ?
00:20:25Oui c'est scandaleux, mais ce n'est pas forcément étonnant,
00:20:27parce qu'on connaît très bien le positionnement de l'ONU
00:20:30depuis déjà plusieurs années, ce n'est pas tout à fait nouveau,
00:20:33vous savez, il y avait beaucoup de personnes qui avaient...
00:20:35Il y a un parti pris aujourd'hui, c'est ça ?
00:20:36Oui, il y a un parti pris, souvenez-vous,
00:20:38lorsqu'il y a une minute de silence qui avait été observée,
00:20:40lorsque le président iranien est mort dans un accident d'hélicoptère,
00:20:43le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres,
00:20:46avait insisté pour que cette minute de silence ait lieu,
00:20:49et ça avait choqué une partie de l'opinion iranienne,
00:20:52parce qu'il était réputé comme étant le boucher de Téhéran,
00:20:55et lui-même avait administré un certain nombre de menaces
00:20:59et d'exécutions dans son propre pays.
00:21:01Donc il faut bien comprendre qu'aujourd'hui,
00:21:03l'idéologie occidentale est marginalisée à l'ONU.
00:21:06L'ONU aujourd'hui est gouvernée par ce qu'on appelle le Sud global,
00:21:09par un certain nombre de pays pour qui la défense de l'Occident,
00:21:12la défense d'Israël n'est pas forcément importante,
00:21:15et donc, si vous voulez, c'est la suite logique, encore une fois,
00:21:18de cet événement. Nous, ça nous choque, évidemment,
00:21:21on se dit quand même, un événement de cet ordre
00:21:24qui est organisé avec des affiches
00:21:28qui sont collées en mémoire à toutes ces personnes
00:21:31qui sont décédées des suites du terrorisme,
00:21:34et rien sur le 7 octobre, ça peut paraître choquant,
00:21:37mais pour un certain nombre de pays qui sont membres de l'ONU,
00:21:40ce n'est pas du tout choquant. Ce qui compte, vous savez,
00:21:43dans un certain nombre de pays arabes, la question palestinienne,
00:21:46c'est le cœur battant, c'est ce qu'il y a de plus important.
00:21:49Et donc, bien sûr que leur idéologie aussi, aujourd'hui,
00:21:52à partir du moment où ils ont des places qui sont importantes au sein de l'ONU,
00:21:55cette idéologie diffuse. Donc, ça nous paraît choquant,
00:21:58c'est choquant même pour nous, mais ce n'est pas très étonnant,
00:22:01encore une fois, de la part de l'ONU.
00:22:02Rien de surprenant pour vous, Eliott Mamann ?
00:22:03Non, il me semble en effet que cela s'inscrit dans une continuité
00:22:06de déclarations, notamment d'Antonio Guterres directement,
00:22:08que l'on a pu voir depuis le 7 octobre.
00:22:10L'opinion publique israélienne, si vous lisez la presse anglophone israélienne,
00:22:14donc destinée à une audience internationale,
00:22:16dit en effet qu'à l'interne, tout le monde trouve qu'il y a une forme de logique morbide,
00:22:22certes, dans la décision de l'ONU.
00:22:24Et il faut en effet préciser, la gauche nous rappelle bien souvent
00:22:27que tout est construit, mais manifestement, elle oublie de nous rappeler
00:22:30que le droit international est également une construction.
00:22:33Ce n'est pas un absolu, ce n'est pas un droit naturel qui serait tombé du ciel.
00:22:36Il est le fruit d'une construction entre les différents acteurs qui constituent l'ONU,
00:22:39et il s'avère qu'au sein de l'intégralité des États de l'ONU,
00:22:42il y a de nombreux États qui ne sont pas démocratiques,
00:22:44il y a de nombreux États qui sont plutôt très férocement antisionistes.
00:22:49Et c'est donc de cette construction-là que découlent également les décisions
00:22:52qui sont appliquées par l'ONU.
00:22:54Et il y a en plus un enjeu par rapport aux interlocuteurs
00:22:56que l'ONU veut se trouver au Proche-Orient.
00:22:58On sait par exemple qu'au début de l'année, il y avait eu tout un processus
00:23:02qui consistait à accepter la Palestine en tant qu'État membre officiel de l'ONU.
00:23:06Alors les États-Unis ont appliqué un veto, donc la procédure est plus ou moins ralentie.
00:23:10Néanmoins, il faut aussi trouver des interlocuteurs qui soient légitimes
00:23:13à l'égard de la Palestine.
00:23:15Et de fait, le Hamas représente tout de même à l'heure actuelle
00:23:17une part importante de l'opinion publique palestinienne d'abord.
00:23:20Et ensuite, d'un point de vue purement administratif,
00:23:23est supposé du moins gouverner Gaza, même si l'on a bien vu naturellement
00:23:27que les prérogatives bureaucratiques qui sont supposées incomber au Hamas
00:23:30ont plutôt été remplacées pour la plupart par un effort de guerre à l'encontre d'Israël.
00:23:34Mais c'est donc aussi dans ce contexte-là que s'inscrit la décision de l'ONU.
00:23:38Je voudrais souligner la réaction de Rima Hassan, députée européenne de la France,
00:23:43insoumise à cette décision de ne pas rendre hommage aux victimes du 7 octobre.
00:23:48Pour sa journée d'hommage aux victimes du terrorisme,
00:23:50l'ONU ne qualifie pas et ne rattache pas le 7 octobre à du terrorisme, dit-elle.
00:23:53Notons que pour l'essentiel du monde, en dehors de la pensée hégémonique occidentale,
00:23:57personne ne rattache le 7 octobre à du terrorisme dans le contexte d'occupation
00:24:01et de colonisation de la Palestine qui perdure depuis 1948.
00:24:05Pour l'écrasante majorité des experts internationaux et notamment onusiens,
00:24:08les violations du droit international commises par le Hamas le 7 octobre
00:24:11peuvent relever de crimes de guerre.
00:24:14Il appartient aux juridictions internationales de poursuivre leur travail en ce sens.
00:24:18Elle parle encore et toujours, Rima Hassan, de crimes de guerre et non de terrorisme.
00:24:23Louis Dragnel, je cite aussi la réponse d'Emeric Caron,
00:24:26les attaques du Hamas le 7 octobre sont des actes terroristes.
00:24:29Voilà ce qu'il a répondu, lui, à Rima Hassan.
00:24:32Là aussi, on observe des dissensions au sein de la France insoumise.
00:24:37Je ne sais pas quoi vous dire.
00:24:39C'est l'épisode 47 de provocation de la part de Rima Hassan
00:24:43où, encore une fois, elle réitère ce qu'elle a déjà dit plusieurs fois.
00:24:47Ce qui est intéressant, c'est qu'on a l'impression que ça se fissure un tout petit peu plus,
00:24:51mais en même temps, de ce côté-là de l'échiquier politique,
00:24:55tout est pardonné assez vite.
00:24:57C'est-à-dire qu'il n'y a jamais de sanctions, jamais personne qui est exclu.
00:25:01Donc on a l'impression...
00:25:03Certains vont dire que c'est des crimes de guerre et d'autres vont dire que c'est du terrorisme
00:25:06et puis finalement, ils vont dire qu'ils ne sont pas d'accord, mais ça ne va pas aller plus loin.
00:25:08Mais ce n'est pas très grave.
00:25:09Et puis certains vont vous dire que c'est du domaine de la rhétorique,
00:25:12de l'ajout intellectuel et que ce n'est pas si grave
00:25:14et que c'est une atteinte à la liberté d'expression
00:25:16que de vouloir expliquer à Rima Hassan qu'elle a tort et que ce qu'elle dit est inacceptable.
00:25:22Donc il y a un côté, quand même, à la fois triste et fatigant et lassant
00:25:26parce qu'en fait, ça fait depuis le 7 octobre dernier que ça dure, cette histoire.
00:25:29Gilles Méry.
00:25:30On voit se déployer la stratégie de l'FI.
00:25:33C'est-à-dire qu'on dit tout, on voit ce qui marche, quelles sont les réactions.
00:25:37On dit une chose, on dit le contraire aussi.
00:25:40Comme ça, sur le plateau, on peut toujours...
00:25:42Mais regardez, moi, j'ai dit que le 7 octobre, c'est du terrorisme.
00:25:46Ce qui est important pour eux, ce que pensent les électeurs
00:25:50et peut-être pas les plus sophistiqués des électeurs.
00:25:52Et là, les messages passent.
00:25:54Et là, il n'y a pas de nuance.
00:25:56Et là, ils ne regardent pas les débats après.
00:25:58Les prises de distance, l'effet que oui et non, que c'est une métaphore, etc.
00:26:03Les messages qui arrivent chez les électeurs potentiels
00:26:09sont très, très, très, très clairs.
00:26:11Et c'est la seule chose qui compte.
00:26:12Et donc, comme n'importe quelle boîte qui fait du marketing
00:26:16sophistiqué sur les réseaux sociaux, on jette, on jette, on jette.
00:26:19On voit ce qu'il prend.
00:26:21Et là, on fonce tout en s'assurant que, au moins,
00:26:25vis-à-vis de médias, vis-à-vis en certaines opinions publiques
00:26:29et surtout vis-à-vis de droits, on est couvert.
00:26:32Le groupe Renaissance demande à la présidente du Parlement européen
00:26:38la levée de l'immunité parlementaire de la députée insoumise Rima Hassan
00:26:42ainsi que des sanctions disciplinaires.
00:26:43Pourquoi ? Parce que, samedi dernier, Le Point révélait que Rima Hassan
00:26:47avait participé à une manifestation en Jordanie, une manifestation pro Hamas.
00:26:53Voici un extrait de cette lettre qui est parue dans Le Point.
00:26:55« Nous considérons, en effet, que celle-ci s'est rendue coupable
00:26:58de provocations à la haine raciale, mais également d'apologie du terrorisme
00:27:01par ses nombreuses déclarations et par sa participation récente,
00:27:04le 16 août, à une manifestation antisémite pro Hamas en Jordanie,
00:27:07dont les slogans scandés rendaient hommage au chef du Hamas,
00:27:11Ismail Haniyeh, appelé au meurtre des Juifs et à mener le djihad
00:27:14contre les mécréants. »
00:27:16Il faudra bien prévoir des sanctions.
00:27:19C'est vrai que, pour l'instant, Rima Hassan est protégée
00:27:21par le statut de députée européenne.
00:27:23Mais je comprends l'inquiétude de ces parlementaires
00:27:28et leur nécessité d'agir et d'appeler la présidente du Parlement européen
00:27:31à lever son immunité parlementaire.
00:27:34D'ailleurs, je pense que Rima Hassan s'est trompée de vocation.
00:27:37Elle aurait dû rejoindre une association.
00:27:39Là, elle est députée européenne.
00:27:41Elle devrait, de temps en temps, s'intéresser aux intérêts des Français,
00:27:44ce qu'elle ne fait jamais.
00:27:46Elle ne s'exprime jamais, elle ne se positionne jamais,
00:27:48elle ne milite jamais pour l'intérêt des Français
00:27:50et pour s'intéresser au Parlement européen.
00:27:52Pourtant, c'est bien pour cette raison qu'elle a été élue.
00:27:54Mais vous savez ce qui est intéressant dans ces révélations du Point
00:27:57sur ce voyage à Amman et cette manifestation à laquelle elle a participé,
00:28:01qui rendait hommage au chef du bureau politique du Hamas
00:28:05qui a été éliminé à Téhéran,
00:28:08c'est que finalement, elle est censée être en vacances parlementaires
00:28:12et on apprend et on comprend très bien que son discours
00:28:16n'est pas un discours modéré.
00:28:19Elle essaie toujours de noyer le poisson.
00:28:21Là, tout à l'heure, on parlait d'une affaire de pinaillage
00:28:24de définition juridique.
00:28:26Est-ce qu'il s'agit du terrorisme ?
00:28:29Est-ce qu'il s'agit de crimes de guerre dans ce qui s'est passé le 7 octobre ?
00:28:32Elle pinaille, mais on sait très bien quel est le message qui est envoyé.
00:28:36Guyle Mihailé le rappelait, le message qui est envoyé,
00:28:39c'est une façon de légitimer le 7 octobre,
00:28:41d'expliquer que les Israéliens, finalement,
00:28:43ils ont bien mérité ce qui leur est arrivé.
00:28:45C'est ça le message qui est envoyé.
00:28:47Donc, lorsqu'elle écrit des tweets,
00:28:49il faut lire entre les lignes pour comprendre ce qu'elle veut dire,
00:28:52mais lorsqu'elle participe à des manifestations,
00:28:54et qu'il y a des preuves, et qu'il y a des photos
00:28:56qui montrent bien qu'à côté d'elle, il y a des gens
00:28:59qui défendent le pire terrorisme islamiste de la planète,
00:29:01elle ne peut plus se cacher.
00:29:03Il y a aujourd'hui beaucoup d'éléments
00:29:05qui pourraient justifier la levée de son immunité parlementaire.
00:29:0717h28 sur CNews, on va marquer une courte pause.
00:29:10On revient dans un instant, on évoquera un nouveau débat,
00:29:12la situation catastrophique des services d'urgence dans notre pays cet été.
00:29:15Restez avec nous sur CNews, on revient dans un instant.
00:29:22Allez, il est quasiment 17h30 sur CNews,
00:29:24le rappel de l'actualité avec vous, félicité Kindoky.
00:29:31Bonjour Anthony, bonjour à tous.
00:29:33Procès requis contre Gérard Depardieu
00:29:35pour viol et agression sexuelle sur la comédienne Charlotte Arnoux.
00:29:39L'acteur de cinéma français, âgé de 75 ans,
00:29:41avait été mis en examen le 16 décembre 2020
00:29:44après une plainte de la comédienne
00:29:46qu'il accuse de deux viols commis en 2018
00:29:49au domicile parisien de l'acteur.
00:29:51Gabriel Attal serait le grand favori des Français pour Matignon.
00:29:55Selon un sondage Harris Interactive pour le magazine Challenge,
00:29:5840% des Français ont déclaré préférer
00:30:00l'actuel Premier ministre démissionnaire,
00:30:02juste devant Jordan Bardella ou encore Xavier Bertrand,
00:30:06qui n'obtient que 32% des opinions favorables.
00:30:09Et puis les tout premiers athlètes paralympiques
00:30:11sont arrivés hier au Village des Jeux à Saint-Denis,
00:30:13au total 180 pays sont attendus,
00:30:16dans la majorité des 237 sportifs de la délégation française.
00:30:20La compétition débute mercredi prochain
00:30:22et durera jusqu'au 8 septembre.
00:30:24800 000 places restent disponibles.
00:30:28Punchline avec mes invités,
00:30:30Louis Dragnel, Eliott Mamann, Noémie Allioua et Gilles Miaeli.
00:30:33Pour évoquer toute l'actualité,
00:30:34on va parler à présent de la situation catastrophique
00:30:37de nos hôpitaux, des services d'urgence,
00:30:39notamment dans notre pays.
00:30:40Beaucoup d'entre eux sont contraints de baisser le rideau
00:30:42à faute de personnel, ce sont des milliers de lits
00:30:44qui sont fermés au niveau national.
00:30:46Résultat, le report des patients se fait dans les hôpitaux restants
00:30:49qui eux sont complètement saturés en ce moment.
00:30:51Selon le ministre délégué à la santé des missionnaires,
00:30:53Frédéric Valtoux, une cinquantaine d'hôpitaux
00:30:56sont désormais concernés.
00:30:57Regardez ce reportage de Mickaël Chailloux
00:30:59et Tancred Guyotel.
00:31:01Temps d'attente interminable, accueil des patients dégradés
00:31:04ou même fermeture complète du service.
00:31:06Les urgences d'une cinquantaine d'hôpitaux en France
00:31:09sont particulièrement sous tension cet été.
00:31:11Pour le docteur Éric Revus, chef de service des urgences
00:31:14à l'hôpital Lariboisière à Paris,
00:31:16la situation est très préoccupante.
00:31:18On a toujours une tension dans les services d'urgence,
00:31:21toujours l'été, sauf que depuis deux ans,
00:31:23c'est là où on a commencé à fermer des services,
00:31:26des services d'urgence et des SMUR.
00:31:27Ce qui est vraiment un signe de criticité de l'hôpital
00:31:30pour qu'on se retrouve dans une situation.
00:31:32Et cette situation-là a été faite pas dans des petites villes,
00:31:35c'est des grandes villes comme Bordeaux,
00:31:37comme vous le voyez, comme Nantes où ils sont en difficulté.
00:31:40À Nantes, les syndicats du CHU affirment ainsi
00:31:43que l'engorgement record des urgences
00:31:45aurait mené au décès de quatre patients
00:31:47depuis le début de l'été.
00:31:48La direction de l'hôpital ne considère,
00:31:50elle, comme accidentel que l'un des quatre décédés cités.
00:31:53A l'origine de ces difficultés, le manque de personnel,
00:31:56mais aussi, selon le docteur Éric Revus,
00:31:58un manque de place dans les hôpitaux.
00:32:00Ceux dont on parle, notamment à Nantes,
00:32:02ce sont des patients qui sont âgés, polypathologiques,
00:32:05qui ont besoin de l'hôpital.
00:32:06Or, ce sont eux qu'on ne peut pas admettre.
00:32:08Donc, dans les solutions, il faut augmenter le capacitaire de l'hôpital.
00:32:12Si, entre fin 2013 et fin 2022,
00:32:1517 400 places d'hospitalisation partielle ont été créées,
00:32:18soit une hausse de 25 %,
00:32:20dans le même temps, 39 000 litres d'hospitalisation complète
00:32:24ont été supprimés.
00:32:26Et ce n'est qu'un aspect de l'état déplorable
00:32:28aujourd'hui de nos services publics.
00:32:30Aujourd'hui, concrètement, en certains lieux, en France,
00:32:33on a moins de chances de survie si on va aux urgences
00:32:35parce qu'on a eu un accident grave.
00:32:38C'est ce qu'on découvre, effectivement.
00:32:40Puis chacun a pu mesurer, et par son expérience,
00:32:43je pense que c'est arrivé à tout le monde.
00:32:45D'attendre des heures aux urgences.
00:32:46Malheureusement, d'attendre des heures aux urgences.
00:32:48Moi, ce que je trouve un peu désolant par rapport à ça,
00:32:50c'est qu'il y a la guerre des chiffres aussi qui s'installe.
00:32:52Vous avez le ministère de la Santé et des missionnaires
00:32:55qui vous expliquent que, tout au plus,
00:32:56il y a 50 services d'urgence qui rencontrent des difficultés
00:33:00sur les 650 que compte le territoire français.
00:33:03En réalité, moi, ce qui me désespère un peu,
00:33:05c'est que je me souviens des promesses qui avaient été faites
00:33:07au moment du Covid.
00:33:08Il y avait un Ségur de la Santé qui avait été mis en place.
00:33:1119 milliards d'euros qui avaient été aussi engagés.
00:33:14Et là, on a envie de dire où va cet argent,
00:33:16qui est celui du contribuable.
00:33:18Exactement.
00:33:19Sans tomber dans le populisme absolu,
00:33:21on se dit que ce qui est quand même lunaire,
00:33:23c'est qu'avant, il y avait moins d'argent
00:33:25et globalement, les services d'urgence fonctionnaient mieux.
00:33:28Il y a eu depuis des promesses,
00:33:30et le système d'urgence en France fonctionne beaucoup moins bien.
00:33:33Et surtout, il y avait des promesses,
00:33:35même de l'ordre de l'organisation de la vie de l'hôpital public,
00:33:38qui avaient été faites.
00:33:39Et moi, c'est ça que je trouve désolant.
00:33:42On s'était dit, après le Covid,
00:33:44qu'il fallait débureaucratiser l'hôpital
00:33:47et axer l'effort financier sur les soignants,
00:33:50sur réellement ce que voient les patients,
00:33:53ce que voient les Français.
00:33:54Et force est de constater aujourd'hui
00:33:56qu'on a quand même le sentiment
00:33:58que ça a plutôt régressé sur l'offre de soins.
00:34:00Vous avez de plus en plus de Français qui vous disent
00:34:02qu'ils n'arrivent pas à trouver le médecin,
00:34:04que les services d'urgence sont saturés,
00:34:06qu'ils attendent des heures.
00:34:07Et puis ensuite, quand on gratte un tout petit peu,
00:34:09on se rend compte qu'il y a un énorme problème
00:34:11avec le nombre de médecins urgentistes.
00:34:13Mais il n'y a pas que ça.
00:34:14Dans toutes les spécialités de médecine, ça c'est sûr.
00:34:17Et puis il y a le problème des internes
00:34:19qui ne vont pas pouvoir choisir leur spécialité.
00:34:21Cette année, ça fait 1500 postes d'internes en moins à la rentrée.
00:34:25C'est quand même considérable.
00:34:26Et de toute façon, il y a une question de formation.
00:34:30Si on prend le problème à bras-le-corps,
00:34:31même aujourd'hui, on n'aura pas de médecin formé
00:34:33avant une petite dizaine d'années.
00:34:34Si on vous expliquait qu'il y avait un investissement qui était fait,
00:34:37je pense qu'il y a beaucoup de gens qui sont prêts à entendre
00:34:39que ça va être difficile pendant un, deux, trois ans,
00:34:41mais que dix-sept, huit ans,
00:34:43une fois qu'une génération de médecins arrivera,
00:34:46eh bien, ce sera mieux.
00:34:47Mais ça touche.
00:34:48Je pense que plein de gens sont capables de l'entendre
00:34:50et d'adhérer même à ce discours-là.
00:34:51Sauf que le problème, c'est qu'on y adhère
00:34:53et sept ans plus tard, il n'y a pas de résultat.
00:34:55Et c'est ça qui rend dingue les Français.
00:34:57Éliott Mamann.
00:34:58Oui, c'est vrai, d'autant qu'en 2020, par exemple,
00:35:00le numéro sclosus de droit a été supprimé,
00:35:03mais dans le même temps, il a été rendu impossible
00:35:05de redoubler la première année de médecine,
00:35:07ce qui, de fait, l'a perduré, a fait le perdurer.
00:35:10Et par ailleurs, les deux problèmes se répondent en réalité,
00:35:12puisque la pénurie de médecins induit, en effet,
00:35:15un certain nombre de déserts médicaux.
00:35:16D'ailleurs, le gouvernement, au cours du premier mandat
00:35:19d'Emmanuel Macron, me semble-t-il, avait annoncé
00:35:21qu'il y aurait des aides garanties par l'État
00:35:23pour les médecins qui accepteraient de pratiquer
00:35:25en zone où la densité de médecins, précisément,
00:35:29est inférieure à la moyenne nationale.
00:35:31Mais on comprend bien que si les personnes
00:35:33ne trouvent pas de médecins généralistes,
00:35:36c'est pour cela qu'elles se déportent vers les urgences
00:35:38pour des situations qui ne nécessiteraient pas
00:35:41nécessairement la prise en charge dans un grand complexe hospitalier.
00:35:44Et lorsque l'on nous explique que le grand drame
00:35:46de l'hôpital public aujourd'hui est d'avoir
00:35:48une grande déperdition d'argent en faveur
00:35:50de processus plus bureaucratiques
00:35:52et que les médecins perdent énormément de temps
00:35:54à cet égard, que les employés des organisations
00:35:56d'hôpitaux publics sont essentiellement
00:35:58des personnes de l'administration
00:36:00et non plus du personnel médical,
00:36:02on comprend bien que les deux phénomènes, en réalité,
00:36:04se répondent, puisque avec un médecin généraliste,
00:36:06un médecin de campagne, vous avez un rapport
00:36:08très direct, un rapport presque humain.
00:36:10Tandis qu'à mesure que la dimension
00:36:12du complexe hospitalier s'agrandit,
00:36:14votre rapport avec le médecin est beaucoup moins direct.
00:36:16Et donc, les patients émettent une demande
00:36:18de judiciarisation de leur rapport à la médecine
00:36:20qui est tout à fait absente
00:36:22lorsque vous avez un rapport
00:36:24direct et amical, presque, avec votre médecin.
00:36:26Et on comprend bien que les deux
00:36:28situations, les deux problèmes sont
00:36:30prises en tenaille, puisque vous ne parviendrez
00:36:32pas à réduire ce problème de
00:36:34bureaucratisation du domaine médical
00:36:36tant que vous ne serez pas parvenu à désengorger
00:36:38ces grands complexes hospitaliers
00:36:40qui sont engouffrés dans des
00:36:42tâches de plus en plus chronophages
00:36:44et qui, surtout, du côté des patients
00:36:46nécessitent un suivi
00:36:48pour savoir à qui incombe
00:36:50les responsabilités en cas d'erreur médicale
00:36:52toujours plus documentées
00:36:54et bureaucratisées.
00:36:56Et donc, il va véritablement falloir
00:36:58mettre en œuvre une politique qui réponde
00:37:00à ces deux gouffres. A la fois,
00:37:02comment désengorger d'un point de vue
00:37:04bureaucratique nos
00:37:06établissements hospitaliers, pardonnez-moi,
00:37:08mais également comment renforcer
00:37:10l'offre en médecin de ville,
00:37:12en médecin de campagne, en médecin généraliste,
00:37:14afin de permettre aux patients d'avoir un
00:37:16contact direct et approprié avec leur
00:37:18personnalité médicale.
00:37:20Est-ce qu'il ne faut pas aussi responsabiliser
00:37:22certains patients qui vont assez facilement
00:37:24aux urgences plutôt que d'aller consulter la médecine de ville ?
00:37:26Sans doute, mais le paradoxe
00:37:28c'est qu'un certain nombre de nos concitoyens
00:37:30qui vont aux urgences parce qu'ils en ont besoin
00:37:32ne sont pas suffisamment pris en charge.
00:37:34Vous avez des témoignages de personnes âgées
00:37:36qui attendent pendant des heures sur des brancards.
00:37:38Il y a des drames qui se jouent.
00:37:40Alors, effectivement, il y a une bataille de chiffres
00:37:42entre il y a eu combien de morts
00:37:44suite à cette non-intervention
00:37:46de la part des personnels hospitaliers.
00:37:48Par exemple, au CHU de Nantes,
00:37:50il y a eu une bataille de chiffres.
00:37:52Est-ce qu'il y en a eu une ? Est-ce qu'il y en a eu quatre ?
00:37:54Mais, quoi qu'il en soit, il y a des drames
00:37:56qui se passent parce qu'effectivement
00:37:58les choix politiques ne sont pas
00:38:00suffisamment pris.
00:38:02Vous avez des soignants qui sont au bord du gouffre.
00:38:04Je me rappelle toujours au moment de la crise sanitaire
00:38:06lorsque les Français sont sortis aux fenêtres
00:38:08tambourinés sur leurs poêles
00:38:10et sur leurs casseroles pour dire qu'ils soutenaient
00:38:12les soignants
00:38:14pour dire qu'ils soutenaient
00:38:16les soignants qui s'étaient mis en quatre
00:38:18pour pouvoir nous soigner
00:38:20au cours de cette période qui avait tout donné.
00:38:22Et on se souvient effectivement des autorités
00:38:24qui leur avaient promis qu'ils leur donneraient les moyens d'agir.
00:38:26Et on se rend compte finalement que les années ont passé
00:38:28et que les problèmes restent les mêmes.
00:38:30Parce que ce sont des problèmes qui se sont posés
00:38:32de façon infiniment plus importante
00:38:34au moment de la crise sanitaire du Covid
00:38:36mais qui se rejouent aujourd'hui
00:38:38encore une fois, chaque été.
00:38:40Évidemment l'été c'est un moment un petit peu particulier
00:38:42parce qu'un certain nombre de soignants vont en vacances
00:38:44mais quand même ça met en relief
00:38:46un certain nombre de ces problématiques
00:38:48et de ces drames encore une fois.
00:38:50Gilles Miali.
00:38:52Chaque fois qu'on plonge dans les détails
00:38:54on tombe dans des débats
00:38:56qu'on ne peut pas trancher.
00:38:58Donc je pense qu'en tant que
00:39:00gens qui ne sont pas des experts
00:39:02en ces matières
00:39:04il faut
00:39:06regarder des très hauts.
00:39:08Alors la France consacre à la santé
00:39:10dans les sens larges
00:39:12à peu près 11 points
00:39:14PIB, ce qui est parfaitement
00:39:16dans la norme dans des pays développés.
00:39:18On voit que les résultats
00:39:20ne sont pas à la hauteur.
00:39:22On sait que le poids des prélèvements
00:39:24dans le PIB
00:39:26en PIB français c'est à peu près 56-57.
00:39:28Aussi c'est peut-être
00:39:30pas le record du monde mais c'est beaucoup.
00:39:32On regarde autour de nous
00:39:34et on a toujours le sentiment de payer
00:39:36pour une palace
00:39:38et d'avoir des prestations de camping.
00:39:40Partout, que ce soit l'école,
00:39:42que ce soit les commissariats.
00:39:44On va dans un commissariat
00:39:46il y a des tâches d'humidité,
00:39:48etc.
00:39:50Tout le monde manque d'argent mais quand on regarde
00:39:52de très haut l'échec que les Français
00:39:54font tous les ans à leur État
00:39:56est quand même conséquent.
00:39:58Et puis dernière chose qui peut peut-être
00:40:00nous décourager
00:40:02encore plus, il y a 40 ans
00:40:04la France dépensait
00:40:06à peu près 4 points PIB
00:40:08par an pour la défense.
00:40:10Après il y avait la chute de l'URSS.
00:40:12On est descendu à 1,7-1,8.
00:40:14On parlait des dividendes de la paix.
00:40:16On était supposé avoir des écoles
00:40:18magnifiques parce qu'on n'achète plus
00:40:20des chars. Qu'est-ce qu'on va faire avec cet argent ?
00:40:22On va payer les profs,
00:40:24on va payer les hôpitaux. Qu'est-ce qu'on a ?
00:40:26On a une dette qui est beaucoup plus importante
00:40:28que la dette qu'on avait pendant la guerre froide
00:40:30avec un budget de défense
00:40:32et un emploi de la richesse nationale
00:40:34qui était plus que le double d'aujourd'hui.
00:40:36Donc on voit que nous avons
00:40:38un État qui ne sait pas
00:40:40gérer
00:40:42l'argent de contribuables
00:40:44et probablement nous sommes
00:40:46dans un régime qui n'arrive pas
00:40:48à résoudre des problèmes
00:40:50des fonds autrement
00:40:52que par payer les gens pour ces terres.
00:40:54La question de la gestion
00:40:56de l'argent alloué
00:40:58à nos services publics, elle se pose
00:41:00aussi pour la sécurité des Français.
00:41:02Je voudrais qu'on parle de Nîmes,
00:41:04du quartier de Pissevin, connu pour ses trafics
00:41:06de stupéfiants, bien malheureusement. Un incendie
00:41:08a ravagé un commerce
00:41:10juste à côté du nouveau poste de police.
00:41:12Son inauguration était
00:41:14prévue lundi, elle pourrait être
00:41:16repoussée. Les faits se sont produits
00:41:18un an jour pour jour après la mort du jeune Fayed,
00:41:20dix ans, touché par une balle
00:41:22perdue dans ce même quartier. Une enquête
00:41:24a été ouverte, on sera dans quelques instants avec Bruno
00:41:26Bartocchetti, secrétaire national délégué
00:41:28du syndicat de police d'unité pour la zone sud.
00:41:30Mais tout d'abord, retour sur les faits avec Solène Boulan.
00:41:34C'est dans cette boucherie en travaux,
00:41:36au sein du quartier Pissevin à Nîmes,
00:41:38qu'un incendie s'est déclaré
00:41:40dans la nuit de mardi à mercredi.
00:41:42Vers deux heures du matin, une explosion
00:41:44retentit, le souffle arrache
00:41:46les rideaux métalliques et les baies vitrées
00:41:48du commerce, qui devaient ouvrir en septembre
00:41:50prochain. Le nouveau commissariat,
00:41:52qui jouxte le magasin,
00:41:54a lui aussi été touché par des dégâts
00:41:56collatéraux. L'inauguration du poste
00:41:58de police était prévue pour lundi prochain.
00:42:00Selon le préfet du Gard,
00:42:02des experts ont été dépêchés sur place
00:42:04pour déterminer les circonstances
00:42:06de l'incendie. Il n'est pas possible à cette
00:42:08heure de savoir quelles sont les causes précises de l'incendie,
00:42:10si cet incendie est volontaire ou accidentel.
00:42:12Si cela relève d'une action
00:42:14volontaire, c'est une action qui est extrêmement
00:42:16condamnable.
00:42:18Une enquête judiciaire a été ouverte
00:42:20par la procureure de la République de Nîmes.
00:42:26Bruno Bartocetti, merci d'être avec nous
00:42:28dans Punchline cet après-midi.
00:42:30Vous êtes, je le rappelle, secrétaire national
00:42:32délégué du syndicat Unité pour
00:42:34la zone sud.
00:42:36Je sais bien que l'enquête est en cours.
00:42:38On a quand même une grosse suspicion
00:42:40plutôt dirigée
00:42:42vers un acte criminel aujourd'hui.
00:42:46Oui, bonjour. Effectivement,
00:42:48on a du mal à
00:42:50imaginer que c'est accidentel
00:42:52quand on voit que cette explosion
00:42:54intervient le lendemain
00:42:56de l'ouverture de
00:42:58ce commissariat et quelques jours
00:43:00avant l'inauguration.
00:43:02On peut s'interroger et je pense que
00:43:04mes collègues de la police scientifique
00:43:06vont très vite nous apporter la réponse.
00:43:08Est-ce que vous pouvez nous décrire un petit
00:43:10peu les problèmes rencontrés
00:43:12dans ce quartier pour ceux qui ne le sauraient pas ?
00:43:16Oui, nous avons... Vous savez, c'est un quartier
00:43:18avec 15 000 ou 16 000
00:43:20habitants. C'est un très très grand quartier.
00:43:22Et il y a une...
00:43:24On va dire qu'il y a une loi
00:43:26qui s'est installée
00:43:28là-dedans. C'est celle des
00:43:30narcotrafiquants. Alors bien évidemment,
00:43:32on ne peut pas laisser
00:43:34la population
00:43:36dans cette situation, qui
00:43:38vivent leur quotidien de manière
00:43:40très dangereuse, puisque le soir, ils ne sortent pas.
00:43:42La journée, c'est assez compliqué.
00:43:44On le sait. On voit que c'est quand même
00:43:46compliqué à partir du moment où il y a
00:43:48beaucoup de trafics de stupéfiants. Il y a des armes
00:43:50qui circulent. Et forcément,
00:43:52il y a un danger pour les habitants.
00:43:54Et on a également, malheureusement,
00:43:56pu constater que
00:43:58l'an dernier, au même
00:44:00moment, on avait une victime collatérale,
00:44:02un innocent, un enfant de 10 ans
00:44:04qui a perdu la vie. Mais ce n'est pas la première fois
00:44:06qu'on a eu des homicides dans ce quartier. Et c'est
00:44:08malheureusement le quotidien de cette
00:44:10population. C'est pour cette raison que
00:44:12j'ai envie de dire que le bureau de police qui doit
00:44:14ouvrir, c'est un
00:44:16symbole dans un premier temps. Mais il ne faut
00:44:18pas que ça reste en l'état. Ce qui
00:44:20compte, bien sûr, c'est de pouvoir quadriller
00:44:22ce quartier avec des effectifs
00:44:24de manière sérieuse.
00:44:26Je dis sérieuse, c'est beaucoup
00:44:28de policiers qu'on doit avoir en renfort
00:44:30en Nîmes, parce qu'il y a d'autres quartiers sensibles également
00:44:32en Nîmes, pour pouvoir repousser
00:44:34cette mafia qui sème la terreur.
00:44:36Ce n'est pas pour autant qu'on pourra reculer
00:44:38très rapidement
00:44:40le trafic de stupéfiants. Mais au moins, la population
00:44:42pourra retrouver le calme s'il y a des policiers
00:44:44pour les sécuriser. – Les difficultés
00:44:46de ce quartier, elles ont été mises au jour
00:44:48avec ce fait d'hiver terrible.
00:44:50Enfin, fait d'hiver, fait de société,
00:44:52on peut le dire, la mort du jeune
00:44:54Fayed, touché par une balle perdue. Évidemment,
00:44:56ce quartier connaissait des difficultés
00:44:58depuis longtemps. Ceux qui habitent, évidemment,
00:45:00vivent un cauchemar depuis
00:45:02quelques années. Mais si vous voulez,
00:45:04ça a été mis dans le débat national
00:45:06il y a un an, tout particulièrement
00:45:08avec ce fait atroce.
00:45:10Qu'est-ce qui a changé depuis ?
00:45:12Qu'est-ce qu'on a mis en place ? Je sais que la
00:45:14CRS 8 est venue sur place
00:45:16et on sait très bien ce qui se passe. La CRS 8
00:45:18arrive, ça va effectivement mieux un temps.
00:45:20Dès qu'elle repart, c'est fini. Qu'est-ce qui a
00:45:22été fait d'autre dans ce quartier pour améliorer
00:45:24la situation ?
00:45:26– Malheureusement, pas assez encore
00:45:28de, on va dire,
00:45:30de prévention. Enfin, qu'est-ce que j'ai fait
00:45:32de prévention ? Surtout de dissuasion.
00:45:34Il y a un travail
00:45:36important de la police.
00:45:38Il y a eu de nombreuses interpellations. On a retrouvé
00:45:40un calme relatif, j'insiste bien sur ce
00:45:42calme relatif,
00:45:44mais c'est largement insuffisant. Il faut aller
00:45:46beaucoup plus loin. Alors, si vous permettez,
00:45:48moi, je crois qu'au-delà des effectifs
00:45:50qu'on attend de manière pérenne, parce que comme vous le
00:45:52dites, lorsque la CRS 8 ou 81
00:45:54vient sur les lieux, bien évidemment,
00:45:56on retrouve le calme. Il faudrait
00:45:58une CRS H24 dans tous les quartiers
00:46:00sensibles de la zone sud, et vous en avez
00:46:02400. Donc, ça fait beaucoup
00:46:04de CRS et je crois qu'il faudrait
00:46:06vraiment des effectifs
00:46:08dans le commissariat de Nîmes qui puissent
00:46:10régulièrement aller dans ce quartier
00:46:12pour pouvoir donner la paix.
00:46:14En revanche, ce qui semble important, c'est
00:46:16d'aller plus loin en matière de sécurité. Je parlais
00:46:18de vidéosurveillance, un câblage
00:46:20me parait nécessaire pour qu'il y ait plus de caméras.
00:46:22C'est également dissuasif.
00:46:24Il y a aussi, bien sûr, on peut en parler, les sanctions
00:46:26pénales qui doivent arriver, mais déjà, au niveau
00:46:28de ce quartier, on doit aussi
00:46:30permettre
00:46:32à ces commerçants, aux services publics,
00:46:34de s'installer pour qu'il y ait une vie,
00:46:36pour qu'il y ait une âme, là, aujourd'hui, quand on regarde
00:46:38le câblage,
00:46:40c'est un plan d'urbanisation
00:46:42qui est à refaire. Il y a tout
00:46:44à revoir. Donc, c'est coûteux,
00:46:46mais il ne faut pas
00:46:48se leurrer. Si on ne regarde pas sur du long
00:46:50terme, on n'arrivera
00:46:52jamais à sécuriser la population.
00:46:54Le bureau de police, j'ai dit bien, c'est symbolique,
00:46:56ce n'est pas un bureau de police, c'est qu'il va permettre de retrouver
00:46:58aux habitants le calme dans ce quartier.
00:47:00Donc, il y a encore beaucoup, beaucoup à faire
00:47:02pour essayer de répondre plus rapidement.
00:47:04Du coup, je suis désolé, je suis un peu long.
00:47:06Vous parliez
00:47:08du poste de police.
00:47:10C'est vrai que 8h, 17h, pour l'ouverture
00:47:12du poste de police, on a un commerçant qui est juste
00:47:14à côté, qui explique dans le Parisien, aujourd'hui,
00:47:16en France, qu'il faudrait qu'il soit ouvert
00:47:1824h sur 24, en fait, pour être véritablement
00:47:20efficace, parce que ce n'est pas entre
00:47:228h et 17h qu'il y a le plus de problèmes.
00:47:24Oui, voilà. Alors,
00:47:26en fait, j'insiste
00:47:28bien au-delà de l'ouverture d'un
00:47:30bureau de police. Vous avez les inquiéteurs à l'intérieur.
00:47:32C'est très bien,
00:47:34mais ce n'est pas ainsi
00:47:36qu'on va pouvoir vraiment
00:47:38calmer la situation.
00:47:40Vous savez, en plus, les commissariats sont pris
00:47:42parfois au mortier, donc
00:47:44on peut travailler dans le commissariat,
00:47:46mais si nous n'avons pas nos relais
00:47:48à l'extérieur, si nous n'avons pas les policiers
00:47:50municipaux et nationaux à l'extérieur,
00:47:52pour aller au contact de la population, pour quadriller
00:47:54le quartier, le bureau de police
00:47:56ne servira à rien. Donc, c'est un
00:47:58symbole important, c'est une première amorce.
00:48:00L'ouverture de 8h
00:48:02jusqu'à 17h30, c'est pour permettre aux inquiéteurs
00:48:04de travailler, en tout cas, du moins,
00:48:06peut-être de prendre les mains courantes
00:48:08et les plaintes. C'est déjà
00:48:10important, c'est déjà un pas,
00:48:12mais il faut beaucoup plus de collègues. Je vous dis
00:48:14bien, il en faudrait une cinquantaine de plus
00:48:16à Nîmes.
00:48:18Désolé pour le lapsus, mais dans toutes les
00:48:20grandes villes, finalement, de notre zone,
00:48:22on manque cruellement d'effectifs.
00:48:24C'est le nerf, aujourd'hui,
00:48:26de notre efficacité,
00:48:28c'est d'avoir des effectifs de police.
00:48:30On doit recruter davantage.
00:48:32Je vais un petit peu plus loin. Lorsque l'exécutif
00:48:34dit qu'on va doubler les effectifs de police
00:48:36sur le terrain,
00:48:38il n'a pas parlé de recrutement.
00:48:40Non, non. C'était effectivement
00:48:42délaisser les tâches administratives pour avoir
00:48:44plus d'effectifs sur le terrain.
00:48:46Effectivement, on n'a pas parlé de recrutement à ce moment-là.
00:48:48Merci beaucoup, Bruno Bartocchetti, je le rappelle,
00:48:50d'être secrétaire national
00:48:52délégué du syndicat Unité pour la zone sud.
00:48:54Très intéressant, tout ce qu'on vient
00:48:56d'entendre avec Bruno
00:48:58Bartocchetti. Je voudrais ajouter à cela
00:49:00le vécu d'une habitante
00:49:02de ce quartier, toujours
00:49:04le Parisien, aujourd'hui, en France, que je cite
00:49:06aujourd'hui. Depuis un an,
00:49:08dit cette femme, les choses n'ont pas bougé
00:49:10à part lorsque les CRS étaient présents.
00:49:12Les femmes ne sortent plus le soir,
00:49:14les enfants ne jouent plus dehors, on a l'impression
00:49:16d'être en guerre. Quand on était jeunes, ce n'était pas
00:49:18comme ça, on ne touchait pas au commerce, car ils
00:49:20étaient tenus par des gens du quartier.
00:49:22Ce qu'on comprend
00:49:24à travers ce que disait le policier tout à l'heure,
00:49:26c'est qu'il n'y a pas de solution miracle.
00:49:28Il n'y a pas une solution qui permet de régler le sujet
00:49:30d'un claquement de doigts.
00:49:32On voit bien qu'il y a des moyens...
00:49:34Je rappelle que pendant les JO, on a vu
00:49:36que le nombre d'effectifs jouait
00:49:38évidemment à Paris sur la sécurité.
00:49:40C'est un peu le nerf de la guerre.
00:49:42Ça rejoint ce que disait le syndicaliste
00:49:44d'Unité Police tout à l'heure.
00:49:46Lui disait
00:49:48qu'il faudrait aussi qu'il y ait des unités de force mobile
00:49:50qui soient à demeure.
00:49:52C'est ce qui se produit maintenant à Marseille.
00:49:54On voit deux unités de CRS
00:49:56qui sont en permanence à Marseille
00:49:58et qui ne bougent pas.
00:50:00Vous prenez l'exemple des JO
00:50:02à Paris et en région parisienne.
00:50:04C'est un excellent exemple.
00:50:06Ça montre que dès lors
00:50:08qu'on met du bleu partout sur le terrain,
00:50:10l'ordre est rétabli.
00:50:12Et au prix de quoi ?
00:50:14Parce qu'on a toujours les mêmes effectifs
00:50:16et qu'on les mobilise pendant les vacances.
00:50:18Si la sécurité est la priorité politique
00:50:20et la priorité des Français,
00:50:22il faut mettre le paquet là-dessus,
00:50:24faire des recrutements massifs.
00:50:26Tout ça c'est une question de priorité.
00:50:28Le problème,
00:50:30et ce n'est pas celui-là que je dénonce,
00:50:32c'est que les gouvernements successifs
00:50:34à chaque fois expliquent que tout est prioritaire.
00:50:36Donc si tout est prioritaire,
00:50:38rien n'est prioritaire.
00:50:40C'est intéressant parce que tout à l'heure
00:50:42vous parliez de l'efficacité de l'action publique
00:50:44en disant que le budget alloué à la santé
00:50:46était à peu près le même que celui
00:50:48qui était alloué dans d'autres pays développés.
00:50:50Est-ce quand même que la question
00:50:52de la quantité des effectifs reste aussi
00:50:54le nerf de la guerre ?
00:50:56Oui, mais ce que je pense
00:50:58c'est que la solution
00:51:00se retrouve probablement du côté des maires.
00:51:02Je pense que les maires
00:51:04ont suffisamment de légitimité.
00:51:06C'est un élu,
00:51:08c'est par les préfets.
00:51:10Il est suffisamment connu
00:51:12contre le Conseil général, parfois la région.
00:51:14Il est suffisamment proche d'Auréel.
00:51:16Et si on lui donne
00:51:18le pouvoir et les moyens,
00:51:20pas forcément plus de moyens,
00:51:22mais le pouvoir de changer
00:51:24des priorités, d'investir
00:51:26dans la police municipale pendant 5-6 ans.
00:51:28De lui permettre d'être armé, par exemple.
00:51:30Par exemple, mais il faut
00:51:32décider aussi que ce n'est pas très important.
00:51:34Il vaut mieux avoir 50 policiers
00:51:36non armés que 32 armés.
00:51:38Il ne faut pas décider ça
00:51:40à Paris. C'est ça que je veux dire.
00:51:42Et ce n'est pas toujours
00:51:44avoir plus d'argent, mais
00:51:46avoir des arbitrages
00:51:48au niveau d'une ville,
00:51:50parfois au niveau d'un quartier.
00:51:52Parfois, c'est les maires qui
00:51:54peuvent tondre le gazon parce que
00:51:56un quartier pourrit petit à petit
00:51:58et puis très vite.
00:52:00C'est une famille qui fait des problèmes.
00:52:02C'est un garçon qui fait des problèmes.
00:52:04C'est quelqu'un avec un moto qui fait du bruit
00:52:06tous les soirs, tous les soirs, tous les soirs.
00:52:08Donc au lieu d'envoyer la police municipale
00:52:10et après 5 minutes, il rentre chez lui.
00:52:12Au lieu de voir si on ne peut pas
00:52:14faire déménager cette famille-là,
00:52:16si on ne peut pas trouver une solution
00:52:18pour ce garçon ou cette fille qui pourrissent
00:52:20tout un immeuble. C'est à ce niveau-là
00:52:22que ça se passe. Et il faut
00:52:24intervenir tout le temps,
00:52:26tout le temps, tout le temps, et au niveau
00:52:28du ras de la vie quotidienne.
00:52:30Propreté,
00:52:32incivilité, problème de voisinage,
00:52:34avec beaucoup, beaucoup de policiers
00:52:36et surtout avec un maire
00:52:38au niveau de mairie qui peut intervenir
00:52:40sans passer par Paris,
00:52:42par la communauté de communes,
00:52:44par ceci, par cela.
00:52:46Il faut quitte à ce qu'on
00:52:48aura une petite rupture d'égalité,
00:52:50mais les gens devraient rendre
00:52:52compte chaque élection.
00:52:54Mais le maire n'est pas complètement libre.
00:52:56Il est tenu par des intérêts.
00:52:58Le maire a besoin
00:53:00de se faire réélire par définition.
00:53:02On le voit lorsqu'il y a le budget
00:53:04qui est accordé aux associations. Il est lui-même tenu
00:53:06par des intérêts qui font que
00:53:08si c'est lui qui prend la décision, il va d'abord
00:53:10vérifier, encore une fois, si ça ne va pas
00:53:12à l'encontre de ses intérêts,
00:53:14surtout dans des villes qui sont particulièrement communautarisées.
00:53:16Moi, j'ai écrit un livre, j'ai travaillé
00:53:18sur la ville de Sarcelles dans laquelle j'ai grandi.
00:53:20À Sarcelles, où en 2021,
00:53:22le commissariat a été attaqué
00:53:24par une trentaine de personnes à l'aubu de Mortier.
00:53:26Pour vous expliquer un petit peu
00:53:28la situation, quand vous allez
00:53:30aujourd'hui au commissariat de Sarcelles,
00:53:32vous avez l'impression d'entrer dans un bunker.
00:53:34Vous devez d'abord appeler
00:53:36sur un interphone. Il y a plusieurs portes.
00:53:38C'est un commissariat qui est sur le coup complètement bunkerisé.
00:53:40Et pourtant,
00:53:42bien sûr qu'il y a une volonté de la part du maire
00:53:44du fait que ça se passe
00:53:46mieux dans sa ville,
00:53:48mais les maires ne sont pas aussi libres
00:53:50qu'ils le devraient.
00:53:52Pour revenir sur cette question de ces territoires
00:53:54qui sont particulièrement infiltrés par la violence,
00:53:56c'est ce que, vous savez,
00:53:58Georges Bensoussan, il a écrit un livre en 2002
00:54:00qui s'appelait « Les territoires perdus de la République ».
00:54:02Et à travers ce terme qu'il a repris, qui était
00:54:04déjà utilisé, il essayait d'expliquer
00:54:06qu'il y a des territoires dans lesquels, finalement,
00:54:08qui marquent l'impuissance de l'État,
00:54:10mais qui marquent aussi le recul
00:54:12de l'État dans ces territoires
00:54:14qui sont gouvernés par d'autres lois.
00:54:16Par les lois des gangs, les lois des grands frères,
00:54:18les lois des caïds.
00:54:20Et c'est exactement ce qu'on est en train de voir là
00:54:22lorsqu'on entend ce qui est en train
00:54:24de se passer à Pismin.
00:54:26Il y a plusieurs territoires en France, plusieurs villes,
00:54:28qui sont touchées évidemment et qui sont gangrénées à la fois par cette violence,
00:54:30par cette impuissance de l'État
00:54:32et par des autorités locales qui ne peuvent pas
00:54:34aller suffisamment loin.
00:54:36Et en fonction de la coloration politique aussi,
00:54:38on a un relationnel à la sécurité qui peut être différent.
00:54:40C'est-à-dire ne pas vouloir investir dans la police municipale,
00:54:42ne pas vouloir investir dans la vidéosurveillance,
00:54:44refuser que la police soit armée.
00:54:46Oui, on parle souvent de la ville de Grenoble.
00:54:48Il y a aussi une idéologie politique des femmes gauches
00:54:50qui, elles, refusent aussi d'investir dans la sécurité
00:54:52parce qu'elles considèrent que c'est secondaire.
00:54:54Alors même que souvent,
00:54:56vous avez parlé d'un témoignage d'une femme
00:54:58qui habite dans ces territoires
00:55:00qu'on a entendu sur cette antenne d'ailleurs il y a quelques heures
00:55:02et qui dit qu'elle souffre.
00:55:04Les personnes qui habitent dans ces territoires,
00:55:06ce sont les premières victimes de toute cette insécurité.
00:55:08Vous avez vraiment des familles
00:55:10et des mères qui souffrent,
00:55:12qui s'inquiètent pour leurs enfants,
00:55:14qui se fassent eux-mêmes embrigadés,
00:55:16qui s'inquiètent de sortir le soir.
00:55:18Donc il faut aider ces populations locales,
00:55:20peu importe l'idéologie d'ailleurs.
00:55:22Eliott Maban, le mot de la fin, il nous reste 30 secondes.
00:55:24Oui, c'est vrai que très rapidement, il y a parfois un manque de volonté politique
00:55:26aussi affiché au niveau local,
00:55:28au-delà du sujet de l'impuissance éventuelle des mères.
00:55:30Et par ailleurs, tout de même préciser,
00:55:32s'agissant de Nîmes, il me semble que le maire, lui,
00:55:34a au contraire fait montre de nombreuses initiatives.
00:55:36Mais s'attaquer à un commerce,
00:55:38c'est significatif à deux points.
00:55:40D'abord parce que cela montre bien que les gangs
00:55:42qui peuvent instaurer un climat d'insécurité
00:55:44veulent également assimiler
00:55:46l'intégralité du quartier à leur propre économie.
00:55:48Et c'est donc évidemment
00:55:50un sujet beaucoup plus transcendant
00:55:52contre lequel il va falloir nous attaquer.
00:55:54Et enfin, les commerces sont les
00:55:56derniers crédits qu'il y a en faveur
00:55:58de notre PIB national.
00:56:00Donc peut-être aussi faudrait-il absolument les préserver.
00:56:02C'est un nouveau sanctuaire que nous pourrions proposer au gouvernement.
00:56:04Et sans doute que le message de ce commerce
00:56:06visé, et peut-être était-ce
00:56:08finalement le commissariat, en tout cas le poste de police
00:56:10juste à côté qui était visé, est aussi un
00:56:12message symbolique de dire, voilà, ici on est chez nous
00:56:14en fait. C'est ce que veulent dire les voyants.
00:56:16On va marquer une courte pause. On reviendra d'ailleurs
00:56:18sur cette thématique puisqu'on va évoquer
00:56:20une nouvelle fusillade à Echirol dans l'agglomération
00:56:22de Grenoble et on va continuer à parler
00:56:24de tout ça juste après la pause. On va parler
00:56:26politique également puisqu'on ira du côté
00:56:28de Châteauneuf-sur-Isère cette fois
00:56:30aux journées d'été d'Europe...
00:56:32pas d'Europe Écologie, l'hiver, de la France Insoumise
00:56:34cette fois pour continuer à parler politique
00:56:36à la veille de cette réunion
00:56:38à l'Élysée des chefs
00:56:40de parti face à Emmanuel Macron.
00:56:42On marque une courte pause, on revient dans Punchline.
00:56:48Bonjour à tous, bonsoir à tous
00:56:50et bienvenue dans Punchline sur CNews
00:56:52et sur Europa. On est ensemble jusqu'à
00:56:5419h pour de l'info et des débats
00:56:56avec mes invités autour de la table. Louis Dragnel,
00:56:58bonjour. Bonjour, bonsoir.
00:57:00Je ne sais plus ce que je dis moi-même, ne vous inquiétez pas.
00:57:02Journaliste politique, on est un petit peu entre
00:57:04les deux effectivement. Vous êtes à côté
00:57:06de Gilles Miaeli. Bonsoir Gilles Miaeli.
00:57:08Vous êtes directeur de la publication
00:57:10Conflit. Nous avons également
00:57:12autour de la table Noémie Allioua, bonsoir.
00:57:14Bonsoir. Journaliste et essayiste
00:57:16et le chroniqueur politique
00:57:18Eliott Mamann. Bonsoir. Bonsoir
00:57:20à vous. On va parler dans un instant
00:57:22de la gauche qui s'accroche
00:57:24à l'espoir d'accéder à Matignon
00:57:26à la veille d'une série de rencontres entre Emmanuel Macron
00:57:28et les chefs de partis politiques.
00:57:30Deux universités d'été
00:57:32qui débutent aujourd'hui, celle d'Europe Ecologie Les Verts
00:57:34et de la France Insoumise. On en parle dans un instant.
00:57:36Punchline, c'est parti.
00:57:38Musique
00:57:40Musique
00:57:42Musique
00:57:44Musique
00:57:46Musique
00:57:48Musique
00:57:50Mais tout d'abord on commence
00:57:52avec l'essentiel de l'actualité
00:57:54signé Félicité Kindoki. Bonjour Félicité.
00:57:56Bonjour Anthony, bonjour à tous.
00:57:58Les écologistes et les insoumis
00:58:00lancent avec leur université d'été
00:58:02la rentrée politique du Nouveau Front Populaire
00:58:04qui affiche plus que jamais
00:58:06sa volonté d'imposer sa candidate
00:58:08Lucie Castet à Matignon
00:58:10avant d'être reçue demain par Emmanuel Macron.
00:58:12C'est une lettre ouverte
00:58:14d'offuscation qui a été adressée
00:58:16à Emmanuel Macron par l'association juive
00:58:18Bnébrite France face au silence
00:58:20de l'ONU sur les victimes de l'attaque du 7 octobre
00:58:22en Israël lors de la journée internationale
00:58:24du souvenir à la mémoire des victimes du terrorisme.
00:58:26Hier, à la traditionnelle exposition
00:58:28ni mention ni visibilité
00:58:30n'ont été faites, l'organisation
00:58:32humanitaire juive demande au président de la République
00:58:34d'intervenir auprès de l'ONU.
00:58:36Pendant l'été, les tentatives
00:58:38de traverser de la Manche vers l'Angleterre
00:58:40sont nombreuses, des départs
00:58:42dont les Calaisiens sont témoins presque tous les jours.
00:58:44Thibault Marcheteau et Noemi Hardy
00:58:46sont allés à leur rencontre, on verra
00:58:48ce reportage ce soir.
00:58:50321ème jour de détention
00:58:52pour les otages détenus
00:58:54par l'organisation terroriste du Hamas
00:58:56dans la bande de Gaza.
00:58:58Deux de ces otages sont français.
00:59:00Ils se nomment Ofer et Oad.
00:59:02Nous pensons à tous ces otages
00:59:04et à leurs familles. Nous demandons
00:59:06une fois de plus leur libération immédiate
00:59:08et sans condition.
00:59:10Merci à vous, félicitez Kindo
00:59:12qui matignon dans le viseur
00:59:14de la gauche aujourd'hui, la gauche qui
00:59:16bombe le torse avec deux universités
00:59:18d'été, celle d'Europe Ecologie Les Verts
00:59:20à Tours, celle de la France Insoumise
00:59:22à Châteauneuf-sur-Isère.
00:59:24D'ailleurs, c'est là qu'on va
00:59:26se rendre pour commencer, à Châteauneuf-sur-Isère
00:59:28du côté de la France Insoumise, rejoindre
00:59:30nos envoyés spéciaux, Dounia Tengour
00:59:32et Olivier Gangloff. Bonjour Dounia,
00:59:34on sent les dissensions naissantes
00:59:36avec les partenaires du Nouveau Front Populaire.
00:59:41Bonjour Anthony, alors effectivement
00:59:43la France Insoumise fait aujourd'hui sa grande
00:59:45rentrée politique. Alors ici, l'ambiance
00:59:47est festive et studieuse
00:59:49puisque les militants sont venus
00:59:51nombreux écouter des conférences
00:59:53en ce moment même, à l'heure actuelle où je vous parle
00:59:55il y a une conférence de Jean-Luc Mélenchon
00:59:57sur le thème de la créolisation
00:59:59et cette année, l'université
01:00:01d'été de la France Insoumise est loin
01:00:03d'être une grande fête puisque les enjeux
01:00:05de cette rentrée politique sont
01:00:07cruciaux. On rappelle que la France Insoumise fait partie
01:00:09du bloc du Nouveau Front Populaire
01:00:11et depuis quelques jours, on sent
01:00:13des dissensions. Nous sommes
01:00:15allés poser la question au coordinateur
01:00:17de la France Insoumise
01:00:19Manuel Bompard
01:00:21sur ces dissensions et nous lui avons
01:00:23rappelé les derniers propos de Raphaël Glucksmann
01:00:25sur le fait qu'il fallait
01:00:27tourner la page Mélenchon
01:00:29et je vous propose de l'écouter
01:00:31sur cela.
01:00:33Raphaël Glucksmann, en fait, il n'a jamais été
01:00:35membre du Nouveau Front Populaire. Dès le premier
01:00:37jour, il a pris ses distances avec cette
01:00:39coalition
01:00:41et donc ça ne me surprend pas, si vous voulez,
01:00:43qu'il continue en quelque sorte, en faisant ça
01:00:45à affaiblir le Nouveau Front Populaire
01:00:47et à faire le jeu d'Emmanuel Macron
01:00:49puisque la question qui est posée aujourd'hui, c'est
01:00:51est-ce que le Nouveau Front Populaire
01:00:53remporte en quelque sorte son bras de fer avec le président
01:00:55de la République pour pouvoir gouverner le pays demain
01:00:57pas pour nous faire plaisir à nous.
01:01:01Alors pour l'instant, les organisateurs
01:01:03sont assez heureux
01:01:05de l'organisation de cette université d'été
01:01:07puisqu'il y a déjà 2000 personnes qui sont
01:01:09sur place et 3200
01:01:11préinscrits.
01:01:13Merci beaucoup, Dounia Tengour, merci également
01:01:15à Olivier Gangloff qui vous accompagne derrière
01:01:17la caméra. Louis Dragnel, est-ce que c'est
01:01:19significatif ce qui est en train de se passer ?
01:01:21La réaction de Raphaël Glucksmann qui dit
01:01:23il faut tourner la page Jean-Luc Mélenchon
01:01:25il dit aussi il faut tourner la page Emmanuel Macron
01:01:27pas par la même occasion, mais il faut tourner la page
01:01:29Jean-Luc Mélenchon et là
01:01:31Manuel Bompard qui lui répond
01:01:33bon, c'est lui qui pose problème
01:01:35au sein de ce Nouveau Front Populaire
01:01:37c'est lui qui fait le jeu d'Emmanuel Macron
01:01:39finalement, Raphaël Glucksmann.
01:01:41La difficulté pour Raphaël Glucksmann, c'est que comme
01:01:43à l'occasion des élections européennes, il avait
01:01:45déjà dit qu'il fallait tourner la page Mélenchon
01:01:47et qu'à in fine il avait appelé à voter pour lui
01:01:49je trouve que sa parole a quand même beaucoup moins
01:01:51de crédit aujourd'hui qu'elle n'en avait
01:01:53avant ces élections législatives
01:01:55donc on peut se demander
01:01:57aujourd'hui quel est le poids
01:01:59quel est le crédit de la parole de
01:02:01Raphaël Glucksmann, d'autant plus que
01:02:03si on se souvient bien
01:02:05que soit la NUPES puis le Nouveau Front Populaire
01:02:07globalement qu'on l'aime ou qu'on l'aime pas
01:02:09c'est Jean-Luc Mélenchon qui a réussi à imposer
01:02:11cette formidable machine électorale
01:02:13alors il y a plein de gens qui
01:02:15sont choqués par tout ce qui s'y passe
01:02:17mais globalement c'est une opération
01:02:19incroyable et qui a formidablement
01:02:21bien fonctionné puisque ça a été
01:02:23quand même globalement couronné de succès
01:02:25électoralement
01:02:27notamment à l'occasion des dernières élections législatives
01:02:29Je me permets une analyse
01:02:31vous allez me dire si c'est juste ou pas selon vous mais
01:02:33Lucie Castex, aujourd'hui
01:02:35elle était aux journées d'été
01:02:37d'Europe Écologie des Verts, pas celle de
01:02:39la France Insoumise, alors elle va y aller samedi
01:02:41mais est-ce que ça veut dire quelque chose ?
01:02:43Le fait qu'elle aille d'abord à celle d'Europe Écologie des Verts
01:02:45Evidemment
01:02:47chez Europe Écologie des Verts
01:02:49elle est très bien accueillie, elle s'entend très bien
01:02:51avec Marine Tondelier mais elle va faire
01:02:53la tournée sans doute de tous les
01:02:55partis, je pense qu'il n'y a pas un sujet
01:02:57Oui, il ne faut pas
01:02:59extrapoler, chercher à trop interpréter
01:03:01du côté du Parti Socialiste
01:03:03où là pour le coup les vieux
01:03:05barons du Parti Socialiste ont quand même beaucoup
01:03:07de mal avec l'idée de soutenir
01:03:09Lucie Castex et c'est pour ça que d'ailleurs
01:03:11il y en a beaucoup d'entre eux
01:03:13qui soutiennent plutôt Bernard Cazeneuve
01:03:15l'ancien ministre de l'Intérieur, l'ancien Premier ministre
01:03:17qu'ils considèrent comme plus raisonnable
01:03:19comme étant quelqu'un
01:03:21qui a déjà gouverné, qui n'a pas des idées farfelues
01:03:23qui a une forme de classicisme
01:03:25de gauche si on peut parler comme ça
01:03:27Vous êtes d'accord autour de la table ? Il n'y a pas de malaise
01:03:29autour de la France Insoumise du côté du
01:03:31Nouveau Front Populaire ? Il n'y a pas de dissension ?
01:03:33Ah mais si ! Il y a des dissensions, pardon
01:03:35ça peut paraître cynique ce que je dis
01:03:37mais si je devais préciser mon propos
01:03:39c'est qu'à gauche, c'est ça qui est
01:03:41exceptionnel, c'est que vous pouvez
01:03:43vous mettre les doigts dans les yeux, vous arracher les cheveux
01:03:45pour des sujets fondamentaux comme par exemple
01:03:47la question palestinienne
01:03:49le Hamas et tout ça
01:03:51et puis dès qu'il s'agit de se faire élire
01:03:53ou dès qu'il s'agit de faire bloc
01:03:55avant des échéances politiques très importantes
01:03:57là tout est pardonné, il n'y a aucun problème
01:03:59et c'est ça l'alchimie incroyable
01:04:01de cette gauche-là
01:04:03de ces gauches-là, cette capacité
01:04:05à s'entendre malgré tout
01:04:07malgré toutes les divisions, malgré tous les désaccords
01:04:09pour l'instant !
01:04:11Je vous rejoins sur cette idée
01:04:13que ce nouveau Front Populaire
01:04:15cette alliance est une machine à gagner
01:04:17les élections mais je pense que ce n'est pas une machine à gouverner
01:04:19c'est-à-dire que cette alliance
01:04:21un peu comme la nupèce
01:04:23elle va finir par se déchirer, vous savez
01:04:25lorsqu'ils se sont liés entre eux, on a parlé
01:04:27de l'alliance de la carpe et du lapin
01:04:29c'est-à-dire que finalement, cet attelage de parties
01:04:31de gauche, ils n'ont pas forcément
01:04:33beaucoup de choses en commun, et on l'a vu d'ailleurs
01:04:35sur leur fiche de programme
01:04:37il y a des sujets qui ont été complètement éludés
01:04:39la question du nucléaire par exemple
01:04:41qu'est-ce qu'ils ont en commun les sociodémocrates
01:04:43avec les insoumis ?
01:04:45La question palestinienne aussi
01:04:47on sait qu'il y a des divergences très profondes
01:04:49avec les insoumis qui sont beaucoup plus radicaux
01:04:51et les sociodémocrates qui n'aiment pas utiliser
01:04:53par exemple le terme de génocide
01:04:55et qui régulièrement
01:04:57ne sont pas forcément d'accord avec les prises d'opposition
01:04:59de Rima Hassan. Donc il y a
01:05:01des divergences qui sont profondes malgré tout
01:05:03au sein de cet attelage, ils se sont liés
01:05:05pour les élections, on peut considérer
01:05:07qu'un certain nombre d'entre eux se sont assis
01:05:09sur leurs convictions, sur leurs valeurs
01:05:11sur leurs grandes idées
01:05:13de la politique pour pouvoir gagner pour des raisons
01:05:15purement électoralistes
01:05:17bon c'est le jeu de la politique vous me direz
01:05:19mais malgré tout ça ne durera pas
01:05:21sur le long terme, moi je ne leur donne pas 6 mois
01:05:23si jamais par miracle ils réussissent
01:05:25à faire un gouvernement et si jamais par
01:05:27miracle ce gouvernement n'est pas censuré
01:05:29ils ne tiendront pas pour des raisons
01:05:31malgré tout de politique interne et d'opinion
01:05:33Là vous avez raison, c'est qu'il y en a qui veulent gouverner
01:05:35et d'autres qui ne veulent pas gouverner
01:05:37et globalement quand vous regardez le parti
01:05:39socialiste qui a été par le passé
01:05:41un parti de gouvernement
01:05:43la plupart des députés aspirent à gouverner
01:05:45leur rêve dans la vie c'est d'être ministre
01:05:47du côté de la France Insoumise pas du tout
01:05:49il y a je pense plus de la moitié des députés
01:05:51qui se complaisent tout à fait dans ce rôle
01:05:53d'opposition, de trublions
01:05:55d'agitateurs, voire pire
01:05:57de provocateurs
01:05:59et ça leur convient tout à fait
01:06:01et c'est vrai que sur la stratégie à moyen
01:06:03et long terme tout les oppose
01:06:05et réellement tout les oppose
01:06:07et après là où je vous rejoins aussi c'est qu'ils n'ont
01:06:09pour beaucoup d'entre eux rien en commun
01:06:11à part cette capacité à s'entendre
01:06:13au moment des élections
01:06:15pour ne pas investir des candidats les uns
01:06:17en face des autres. Et vous vous rappelez que même sur le nom de
01:06:19Lucie Castex ils n'étaient pas d'accord
01:06:21c'est à dire que vous aviez le parti socialiste qui appelait
01:06:23à proposer un nom issu de la société
01:06:25civile et vous aviez le parti socialiste
01:06:27qui voulait absolument proposer le nom de
01:06:29Bélenchon ou des grands
01:06:31classiques du parti de la France insoumise
01:06:33donc il y a des rivalités qui sont profondes, ils se sont
01:06:35entendus le temps d'une élection. Ce qui me
01:06:37semble aussi symptomatique c'est le fait malgré tout
01:06:39qu'il y a eu plusieurs universités d'été
01:06:41on n'aurait pas considéré que
01:06:43à ce moment du calendrier
01:06:45ils auraient pu se dire nous allons faire une université
01:06:47d'été ensemble pour montrer notre union
01:06:49ils ne l'ont pas fait, ça veut dire quelque chose aussi
01:06:51ils auraient pu faire un effort en ce sens
01:06:53oui voilà exactement. Et c'est aussi une évidence
01:06:55structurelle d'ailleurs du NFP de 2024
01:06:57qui contrairement à la NUPES de
01:06:592022 n'a même jamais pensé
01:07:01pouvoir incarner un groupe commun à l'Assemblée nationale
01:07:03donc c'est aussi le signe en effet des
01:07:05divisions extrêmement profondes qui résident
01:07:07entre ces parties coalisées
01:07:09et d'ailleurs on pourra rappeler
01:07:11et je pense que c'est l'une des faiblesses structurelles
01:07:13de cette alliance que si l'on rabat
01:07:15les résultats des élections législatives à la
01:07:17proportionnelle, on découvre que la gauche
01:07:19désunie des européennes
01:07:21a récolté plus de voix
01:07:23que la gauche unie des législatives
01:07:25et donc c'est évidemment une
01:07:27question idéologique qui va être interrogée
01:07:29puisque comme Noemi Allioua l'a rappelé sur un nombre
01:07:31incommensurable de sujets, le
01:07:33parti socialiste et la candidature de Raphaël Glucksmann
01:07:35au cours des élections européennes
01:07:37motivaient des électeurs qui étaient
01:07:39assurément différents que ceux qui sont motivés
01:07:41par le Nouveau Front populaire. Et d'ailleurs
01:07:43la dernière chose s'agissant de Raphaël Glucksmann
01:07:45je pense qu'en fait il est un peu pris
01:07:47en tonaille parce qu'il sait à la fois que
01:07:49une majorité des électeurs de gauche nostalgiques
01:07:51de la social-démocratie sont plutôt de son
01:07:53côté, mais dans le même temps il est totalement
01:07:55dépassé par les cadres des autres partis
01:07:57qui est aujourd'hui domine ta gauche et il me semble
01:07:59même qu'il a été en un sens dépassé par sa propre
01:08:01formation politique puisque l'on a vu des
01:08:03membres de place publique qui est déjà un parti
01:08:05extrêmement marginal se rendre
01:08:07aux réunions du Nouveau Front populaire
01:08:09en amont de l'annonce de cette
01:08:11proto-coalition alors même que
01:08:13Raphaël Glucksmann publiquement désavouait
01:08:15encore le projet d'alliance
01:08:17avec la France insoumise. Et donc
01:08:19à partir du moment où vous avez déjà une formation politique
01:08:21qui est très marginale et qu'en plus
01:08:23les membres de votre propre parti vous désavouent
01:08:25c'est un peu compliqué ensuite d'incarner une ligne
01:08:27singulière. On va marquer une courte pause
01:08:29Gilles Miali, je vous donne la parole juste après
01:08:31on va montrer à Emmanuel Macron qu'on est prêt à gouverner
01:08:33on va lui rappeler les réalités
01:08:35institutionnelles. Vous entendrez ces mots
01:08:37de Lucie Castex aux journées d'été
01:08:39aux universités d'été d'Europe Ecologie
01:08:41Les Verts c'était cet après-midi et je vous poserai
01:08:43cette question, la gauche
01:08:45croit-elle en ses chances
01:08:47d'arriver à Matignon ou fait-elle semblant de croire
01:08:49en ses chances d'arriver à Matignon ?
01:08:51Vous y répondrez juste après la pause, à tout de suite
01:08:55De retour
01:08:57dans Punchline sur CNews et sur Europe
01:08:59avec mes invités pour évoquer toute l'actualité
01:09:01Louis Dragnel, Eliott Mamann
01:09:03Noemi Alioua et Gilles Miali
01:09:05On continue à parler de cette gauche
01:09:07qui s'accroche à l'espoir d'accéder à
01:09:09Matignon à la veille d'une série de rencontres
01:09:11entre Emmanuel Macron et les chefs de
01:09:13partis politiques et de groupes parlementaires
01:09:15On a deux universités d'été qui ont
01:09:17débuté aujourd'hui, celle de la France insoumise
01:09:19à Châteauneuf-sur-Isère, on en a parlé
01:09:21il y a quelques instants, on va évoquer celle
01:09:23d'Europe Ecologie Les Verts du côté de
01:09:25Tours cette fois, en présence notamment
01:09:27de Lucie Castex qui s'est exprimée tout à l'heure
01:09:29je vous propose de l'écouter
01:09:31Je suis vraiment ravie d'être ici, c'est ça
01:09:33qui me porte, c'est ça qui nous porte collectivement
01:09:35pour poursuivre nos actions
01:09:37et enfin pouvoir se mettre au travail
01:09:39en tant que gouvernement. On va montrer
01:09:41au Président de la République qu'on est prêt à gouverner
01:09:43on va lui rappeler les réalités institutionnelles
01:09:45et on va montrer qu'on est au travail, prêt à travailler
01:09:47prêt à faire des compromis, mais sur la ligne
01:09:49du Nouveau Fonds Populaire
01:09:51Alors Gilles Mieli, on va pas se mentir, Emmanuel Macron
01:09:53a déjà dit qu'il ne voulait pas de Lucie Castex
01:09:55à Matignon
01:09:57néanmoins, la gauche croit encore
01:09:59à cette hypothèse, ou en tout cas
01:10:01veut démontrer à Emmanuel Macron que c'est possible
01:10:03est-ce qu'elle y croit véritablement cette gauche
01:10:05ou elle fait semblant d'y croire ?
01:10:07Alors je pense qu'il y a une stratégie des communications
01:10:09il faut occuper le terrain
01:10:11il faut qu'on parle d'eux, il faut que c'est eux qui
01:10:13disent de quoi on parle les matins, les soirs
01:10:15l'après-midi, les débats, les chroniqueurs
01:10:17ça c'est la première chose, et ça, ça marche très bien
01:10:19après, on sait que
01:10:21la clé, c'est
01:10:23le compromis, cette formule magique
01:10:25qui pourrait réunir
01:10:27une majorité, au moins
01:10:29une majorité relative
01:10:31au Parlement, et c'est lui
01:10:33ou celle qui pourrait
01:10:35être
01:10:37l'ingénieur, l'architecte
01:10:39de ces compromis, va être
01:10:41va diriger le gouvernement
01:10:43Alors, c'est très
01:10:45peu probable que ce soit
01:10:47Madame Castex, parce que malgré toutes ses qualités
01:10:49elle n'a jamais été élue, elle ne connait pas
01:10:51le Parlement, elle ne connait pas
01:10:53le travail politique
01:10:55les négociations
01:10:57c'est une
01:10:59technocrate
01:11:01probablement assez, de très
01:11:03haut niveau
01:11:05mais c'est dont on a besoin aujourd'hui
01:11:07c'est pas quelqu'un pour être
01:11:09directeur général de la France
01:11:11c'est quelqu'un qui dirige
01:11:13la France et qui arrive à tisser
01:11:15des alliances et à négocier
01:11:17des compromis, et je vois mal
01:11:19comment elle peut être
01:11:21cette personne
01:11:23dans l'ensemble
01:11:25auquel elle souhaite représenter
01:11:27il y a un problème
01:11:29je pense que
01:11:31l'LFI
01:11:33ne souhaite pas
01:11:35exercer le pouvoir, parce que gouverner
01:11:37c'est décevoir, et ils ont vu
01:11:39tout ce qui se passait avec Tsipras
01:11:43en Grèce
01:11:45depuis qu'ils ont exercé le pouvoir
01:11:47ils étaient laminés
01:11:49et le fait
01:11:51que la Grèce sort
01:11:53petit à petit du trou noir
01:11:55où ils étaient depuis une quinzaine d'années
01:11:57c'est pas parce qu'ils font ce qu'a
01:11:59recommandé
01:12:01leur
01:12:03ministre de
01:12:05finance, ou bien
01:12:07les idées qui étaient défendues
01:12:09par Tsipras
01:12:11dans les élections, c'est plutôt des idées
01:12:13classiques, de centre-droite
01:12:15voilà, donc je pense
01:12:17qu'ils les savent, et je pense
01:12:19qu'il vaut mieux pour eux, ils sont très forts
01:12:21en tant qu'opposition
01:12:23et provocation.
01:12:25Il a raison, Gilles Miali
01:12:27Eliott Mamann, finalement la gauche
01:12:29ne veut pas gouverner. La gauche et l'LFI
01:12:31sur la France insoumise, je suis
01:12:33partiellement d'accord, je pense qu'ils n'ont pas envie du pouvoir
01:12:35maintenant, puisqu'ils estiment avoir une
01:12:37véritable chance pour 2027. Donc c'est pour ça
01:12:39qu'ils évoquent la question de la destitution d'Emmanuel Macron
01:12:41parce qu'ils préfèrent une présidentielle
01:12:43plutôt que de gouverner depuis
01:12:45Matignon et de réduire leur chance de pouvoir
01:12:47séduire les électeurs une nouvelle fois.
01:12:49Je ne pense pas qu'ils estiment véritablement que la
01:12:51proposition de destitution d'Emmanuel Macron soit
01:12:53tangible en tant que telle. En revanche, ils voient bien
01:12:55qu'en étant toujours plus outranciers
01:12:57ce qui d'ailleurs intéresse bien davantage les médias
01:12:59que les positions modérées
01:13:01que peuvent exprimer d'autres responsables politiques
01:13:03à gauche. Cela va mettre la focalisation
01:13:05sur leur outrance à l'heure actuelle et donc
01:13:07jeter une forme de discrédit
01:13:09à leur égard et je pense en effet que
01:13:11Jean-Luc Mélenchon pense plutôt qu'en 2027
01:13:13il pourrait avoir une véritable chance
01:13:15mais qu'il a également conscience
01:13:17du fait qu'aujourd'hui les sortants
01:13:19à une élection ont plutôt
01:13:21une forme de...
01:13:23souffrent d'une forme de rejet dans l'opinion publique
01:13:25et qu'à l'heure actuelle, être en fonction
01:13:27au cours d'une élection est davantage
01:13:29une charge qu'un avantage.
01:13:31Et c'est donc par anticipation que
01:13:33la France insoumise à mon avis a en effet
01:13:35très peur d'accéder finalement à Matignon
01:13:37et donc de pouvoir être tenue comptable
01:13:39des souffrances par exemple économiques
01:13:41d'une partie de la population qui pourrait
01:13:43le reprocher au cours des élections de 2027
01:13:45de la même manière à mon avis que
01:13:47le Rassemblement National par exemple
01:13:49qui s'est soumettre exactement de sa
01:13:51situation de groupe pivot et non majoritaire
01:13:53à l'heure actuelle à l'Assemblée Nationale puisque
01:13:55Emmanuel Macron d'ailleurs s'il a voulu
01:13:57dissoudre l'Assemblée c'était vraisemblablement
01:13:59pour permettre à Jordane Bardella
01:14:01d'accéder à Matignon et donc s'assurer
01:14:03de ne pas avoir à transmettre les clés
01:14:05de l'Elysée à Marine Le Pen en 2027
01:14:07de toute évidence cet objectif-là n'a pas été rempli.
01:14:09Louis Dragnel.
01:14:11La difficulté quand même
01:14:13pour tous les groupes politiques qui vont être
01:14:15invités et conviés à l'Elysée
01:14:17à partir de demain et jusqu'à lundi
01:14:19c'est que globalement vous regardez l'équation
01:14:21que Emmanuel Macron a imposée
01:14:23il a expliqué
01:14:25et nous a été précisé tout à l'heure
01:14:27qu'il fallait un Premier Ministre
01:14:29donc à la tête d'une majorité
01:14:31qui ne se fera pas renverser
01:14:33et ça c'est une condition sine qua non, ça veut dire qu'il faut
01:14:35un Premier Ministre ou une Première Ministre
01:14:37qui est à la tête au moins d'une majorité relative
01:14:39sauf que quand vous regardez les groupes
01:14:41parlementaires dans le détail, aujourd'hui
01:14:43c'est totalement impossible. Vous avez
01:14:45les forces de gauche si on
01:14:47totalise les députés
01:14:49LFIPS, écologistes
01:14:51et le groupe GDR, vous êtes à
01:14:53193 députés, si vous additionnez
01:14:55les forces de ce qu'on appelle le bloc central
01:14:57EPR, Modem et Horizons, vous êtes à
01:14:59166 et puis il reste
01:15:01la droite nationale avec le rassemblement
01:15:03national et les amis d'Eric Ciotti
01:15:05126 plus 16
01:15:07globalement vous avez une assemblée nationale
01:15:09qui est complètement éclatée, il y a 11 groupes
01:15:11parlementaires, c'est quelque chose
01:15:13d'assez inédit et donc on a
01:15:15énormément de mal à imaginer comment Emmanuel
01:15:17Macron peut réellement
01:15:19trouver le moyen
01:15:21de désigner un Premier Ministre
01:15:23qui est capable d'avoir une majorité derrière
01:15:25et j'ai l'impression moi qu'il y a une
01:15:27il faut vraiment distinguer ce que
01:15:29Emmanuel Macron déclare et la
01:15:31réalité, et la réalité c'est qu'aujourd'hui
01:15:33on ne voit pas comment
01:15:35une majorité peut se dessiner avec
01:15:37la composition politique
01:15:39actuelle. Est-ce que vous avez entendu depuis
01:15:41une semaine ou dix jours des groupes
01:15:43politiques dire bah moi je suis prêt à travailler
01:15:45avec un tel ou une telle, globalement
01:15:47on a l'impression que tout est extrêmement
01:15:49figé, à l'exception peut-être
01:15:51et ça, ça a commencé dès le début, des républicains
01:15:53et des républicains
01:15:55qui soutiennent Laurent Wauquiez, donc qui sont
01:15:57aujourd'hui, canal historique
01:15:59qui sont 47, mais même
01:16:01eux qui, donc globalement
01:16:03aujourd'hui ont un pouvoir très important
01:16:05puisqu'ils peuvent apporter leur
01:16:07soutien ou le retirer à Emmanuel Macron
01:16:09mais même avec l'apport de
01:16:11ces députés-là, et encore faudrait-il que
01:16:13tous les députés viennent
01:16:15en masse de manière
01:16:17intangible, même avec ça
01:16:19Emmanuel Macron n'aurait pas de majorité relative
01:16:21donc là, on a l'impression
01:16:23quand même que globalement Emmanuel Macron
01:16:25s'apprête à
01:16:27sans le dire comme ça et sans dire qu'il le souhaite
01:16:29s'apprête à maintenir
01:16:31Gabriel Attal au pouvoir à la tête d'un gouvernement
01:16:33démissionnaire et globalement
01:16:35on n'a pas l'impression que ça chagrine
01:16:37beaucoup Emmanuel Macron cette situation
01:16:39il est débarrassé de sa majorité, il n'a pas d'opposition
01:16:41Non, oui, je me demande
01:16:43est-ce qu'il compte pas justement sur la dislocation du Nouveau Front Populaire
01:16:45pour pouvoir récupérer quelques parlementaires
01:16:47du Parti Socialiste
01:16:49qui viendraient apporter
01:16:51les derniers élus
01:16:53pour l'instant non
01:16:55mais peut-être que les outrances de la France Insoumise
01:16:57qui vont continuer dans les jours
01:16:59et dans les semaines qui viennent vont conduire
01:17:01certains à se dire qu'ils préféraient rejoindre
01:17:03une coalition de centristes plutôt
01:17:05qu'une coalition de la gauche
01:17:07qui ne représente pas forcément leurs opinions politiques
01:17:09je pense qu'Emmanuel Macron compte là-dessus
01:17:11pour former cette coalition de
01:17:13centres mous qui rassembleraient comme vous l'avez dit
01:17:15la droite républicaine
01:17:17les horizons
01:17:19les macronistes et encore une fois
01:17:21quelques élus de socialistes
01:17:23qui permettraient de faire cette coalition
01:17:25d'obtenir une majorité
01:17:27qui permettrait ensuite
01:17:29de mener à bien les projets politiques
01:17:31sur lesquels il s'entendrait
01:17:33sur les grands objectifs
01:17:35sur lesquels il s'entendrait avant la prochaine élection
01:17:37qui ne se fera pas avant un an
01:17:39Gilles Miali, le mot de la France
01:17:41Et peut-être aussi puisque la France n'est pas seule au monde
01:17:43il y aura une crise
01:17:45par exemple imaginez
01:17:47si l'Ukraine
01:17:49pas en crise politique
01:17:51par exemple si les Russes
01:17:53font le Percé
01:17:55et l'Ukraine est en train de s'effondrer
01:17:57il faut décider est-ce que
01:17:59on y va ou on y va pas
01:18:01peut-être qu'il y aura une majorité
01:18:03autour de ça
01:18:05non mais c'est plus compliqué que ça
01:18:07derrière il vaut mieux avoir une majorité
01:18:09ça peut être une crise financière
01:18:11etc etc
01:18:13donc ça va changer les dons de la question
01:18:15J'ai encore beaucoup de choses à évoquer
01:18:17avec vous et on a Célia Barotte
01:18:19qui nous a rejoint sur ce plateau, notre journaliste
01:18:21police-justice, bonsoir à vous Célia
01:18:23la nuit dernière des policiers ont été
01:18:25pris dans un guet-apens à Boissy-Saint-Léger
01:18:27dans le Val-de-Marne, donc en région parisienne
01:18:29ils ont été ciblés
01:18:31par des tirs de mortier alors qu'ils revenaient au commissariat
01:18:33Oui, selon les informations
01:18:35communiquées par la préfecture de police
01:18:37de Paris, les faits se sont déroulés aux alentours
01:18:39de minuit 45, une heure du matin
01:18:41dans cette commune du Val-de-Marne
01:18:43les policiers qui venaient de se
01:18:45stationner avec leur véhicule devant
01:18:47le commissariat ont été pris
01:18:49pour cibles par des tirs de mortier
01:18:51une source nous a indiqué que
01:18:53les individus qui ont effectué ces tirs
01:18:55étaient cachés dans des buissons
01:18:57face à cette attaque, les policiers
01:18:59ont donc répliqué, ils ont fait
01:19:01usage de moyens de défense intermédiaire
01:19:03il y a eu des tirs de LBD
01:19:05et les individus ont pris la fuite
01:19:07Un bilan, des impacts ont été relevés
01:19:09sur le véhicule de police, un fonctionnaire
01:19:11a été légèrement blessé
01:19:13lors de cette intervention, des
01:19:15constatations ont été réalisées
01:19:17et une enquête a été ouverte pour identifier
01:19:19et interpeller les auteurs des faits
01:19:21les syndicats évoquent clairement
01:19:23un guet-apens, le préfet de police de Paris
01:19:25quant à lui a condamné avec la plus
01:19:27grande fermeté ses agissements et il assure
01:19:29de son soutien les policiers
01:19:31du commissariat de Boissy-Saint-Léger
01:19:33Merci pour ces explications, Célia Barotte
01:19:35on a ces voyous qui agissent
01:19:37avec la police comme s'il s'agissait
01:19:39aujourd'hui d'une bande rivale
01:19:41Ce que c'est en train d'illustrer
01:19:43c'est le sentiment d'impunité
01:19:45d'une partie des délinquants
01:19:47de notre pays qui considère que ce n'est pas grave
01:19:49de s'attaquer aux policiers
01:19:51ils ne s'en inquiètent pas, ils n'en ont pas honte
01:19:53ils restent sur place, c'est des situations
01:19:55malheureusement qui se reproduisent
01:19:57dans notre pays au quotidien
01:19:59et qui fait souffrir beaucoup les policiers
01:20:01qui se sont engagés pour nous protéger
01:20:03et qui se retrouvent eux-mêmes
01:20:05des cibles, je rappelle, c'est souvent raconté
01:20:07par des policiers que leurs enfants
01:20:09à l'école ne disent pas où travaillent
01:20:11leurs parents parce qu'ils craignent eux-mêmes aussi
01:20:13d'être ensuite
01:20:15ciblés par les enfants
01:20:17dans leur classe, donc il y a une honte
01:20:19d'être policier, il y a une peur d'être policier
01:20:21et en plus on est attaqué
01:20:23c'est terrible bien sûr pour cette
01:20:25corporation qui encore une fois nous protège au quotidien
01:20:27et ce que dit encore une fois
01:20:29cette agression c'est le sentiment
01:20:31d'impunité de la part des voyous
01:20:33qui considèrent que ce n'est pas grave d'attaquer
01:20:35des policiers alors même que
01:20:37dans d'autres pays, je pense notamment aux Etats-Unis
01:20:39lorsque vous attaquez un policier je peux vous assurer
01:20:41que d'abord vous ne l'attaquez pas
01:20:43lorsqu'il vous parle vous lui répondez et vous le respectez
01:20:45un minimum, malheureusement en France
01:20:47on n'en est pas encore là et il faudrait peut-être
01:20:49prendre exemple aussi sur
01:20:51un certain nombre de pays où la police est respectée
01:20:53Louis Dragnel, c'est la sanction la clé du
01:20:55problème ici ? C'est la sanction
01:20:57et puis il faut vraiment creuser avant
01:20:59la sanction, oui la sanction bien sûr
01:21:01évidemment mais
01:21:03la réponse ne se résume pas je pense
01:21:05à la sanction, cette histoire me fait
01:21:07vraiment penser et je trouve que c'est l'illustration
01:21:09du livre qu'avait écrit il y a quelques années
01:21:11Frédéric Ploquin qui intervient régulièrement
01:21:13sur cette antenne et il avait écrit un livre qui s'appelle
01:21:15La peur a changé de camp
01:21:17et il démontrait
01:21:19dans son livre comment est-ce que
01:21:21les policiers qui devaient traquer
01:21:23les voleurs ont fini par se faire traquer
01:21:25par les délinquants et
01:21:27avant c'était la police qui prenait
01:21:29en tonaille des délinquants et maintenant
01:21:31on tend des pièges à la police et en fait
01:21:33ce mouvement de bascule
01:21:35dit énormément de choses sur
01:21:37vraiment l'inversion des valeurs, l'absence
01:21:39d'autorité et puis tout
01:21:41l'effondrement du système éducatif
01:21:43le problème des réponses pénales et ça a
01:21:45commencé en fait il y a une dizaine d'années
01:21:47et c'est vrai qu'aujourd'hui on voit bien
01:21:49que le phénomène s'amplifie et
01:21:51à partir du moment où il n'y a plus la peur du gendarme
01:21:53il n'y a plus la peur de la justice
01:21:55et en fait c'est toute l'organisation de la société
01:21:57qui est menacée, non mais on en est réellement là
01:21:59le contrat social de Rousseau
01:22:01la base élémentaire de la vie en société
01:22:03c'est qu'on paye des impôts
01:22:05pour déléguer l'expression
01:22:07et le monopole de la violence à la police
01:22:09et à la justice. Aujourd'hui ça vole
01:22:11un peu en éclats. Oui mais précisément on voit bien
01:22:13que ces criminels qui agissent en besoins d'organiser
01:22:15à certains égards récupèrent des prérogatives
01:22:17qui sont presque aussi puissantes que celles d'un
01:22:19état régalien et d'ailleurs vous formuliez
01:22:21votre question tout à l'heure en mettant
01:22:23en rappel, en perspective cette asymétrie
01:22:25entre des policiers qui semblent presque
01:22:27impuissants face aux
01:22:29criminels qui sont face à eux
01:22:31et qui agissent pour leur
01:22:33dresser des guet-apens mais précisément
01:22:35il faut bien se rendre compte que notamment dans les
01:22:37quartiers où ces criminels agissent
01:22:39ils jouissent d'une influence économique
01:22:41et sociale tellement large qu'ils parviennent
01:22:43à agréger autour d'eux un soutien massif
01:22:45autour de la population et donc quand
01:22:47on parle parfois de guerre de territoire
01:22:49c'est véritablement ce qui est en train de se passer, ce sont presque
01:22:51des forces régaliennes qui se font face
01:22:53avec tout le pouvoir symbolique
01:22:55qu'elles ont également, dont jouissent
01:22:57également ces bandes organisées et donc
01:22:59en effet ce n'est pas uniquement la question de la sanction
01:23:01qu'il va falloir interroger
01:23:03mais également comment est-ce qu'on agit en amont
01:23:05pour empêcher ces bandes
01:23:07organisées d'avoir un soutien
01:23:09aussi large dans les quartiers où elles prennent place
01:23:11et comment permettre
01:23:13de réduire leur influence économique
01:23:15qui est évidemment un des nœuds
01:23:17du problème puisque
01:23:19cette influence économique leur permet également
01:23:21d'avoir un pouvoir matériel et de s'armer
01:23:23de manière aussi impressionnante
01:23:25qu'un certain nombre de policiers réguliers
01:23:27donc c'est aussi cette dimension
01:23:29beaucoup plus générale qu'il va nous falloir interpréter
01:23:31On va parler dans un instant
01:23:33de cette guerre des gangs qui n'en finit
01:23:35plus, notamment dans l'agglomération
01:23:37de Grenoble, il est 18h30 sur CNews
01:23:39et sur Europe 1, tout d'abord le rappel de l'actualité
01:23:41avec vous, félicitez Kindoki
01:23:43Bonsoir Anthony,
01:23:47bonsoir à tous, un surveillant
01:23:49de la maison d'arrêt de Belfort a été
01:23:51violemment agressé par un détenu
01:23:53vendredi dernier, il avait refusé
01:23:55de se soumettre à une fouille intégrale
01:23:57après une visite au parloir alors qu'il tentait
01:23:59de dissimuler plus de 200 grammes de stupéfiants
01:24:01il a été placé en garde à vue
01:24:03sa compagne et sa mère
01:24:05l'ont également été
01:24:07pour remise illicite à un détenu
01:24:09L'eurodéputé LFI
01:24:11Rima Hassan est accusée d'apologie
01:24:13du terrorisme par une cinquantaine de députés
01:24:15Renaissance suite à sa participation
01:24:17à une manifestation à Amman
01:24:19en Jordanie le 16 août dernier
01:24:21selon eux pro-Hamas
01:24:23lors de ce rassemblement, quelques pancartes
01:24:25ont été brandies en hommage au chef du Hamas
01:24:27tué le 31 juillet à Téhéran
01:24:29les accusations sont vivement contestées
01:24:31par l'accusé, et puis trois jours
01:24:33après le naufrage du supérieur britannique
01:24:35au large de la Sicile, le corps d'une
01:24:37femme est toujours recherché, ce matin
01:24:39un nouveau corps a été retrouvé
01:24:41il s'agit du propriétaire du bateau
01:24:43six personnes au total avaient été portées
01:24:45disparues, les corps de cinq victimes
01:24:47sont désormais identifiés
01:24:49Punchline sur Europe 1
01:24:51et sur CNews avec
01:24:53Louis Dragnel, Eliott Maman, Noemi Alyoua
01:24:55et Gilles Miaeli pour décrypter toute l'actualité
01:24:57encore un règlement de compte dans
01:24:59l'agglomération de Grenoble, cette guerre
01:25:01des gangs qui n'en finit plus, au moins huit fusillades
01:25:03en à peine un mois, dix-sept
01:25:05depuis le début de l'année, du jamais vu
01:25:07selon le procureur de la république Eric Vaillant
01:25:09ce sont des fusillades tous les deux
01:25:11trois jours, dit-il, une explosion
01:25:13de violences liées bien sûr
01:25:15au trafic de stupéfiants, dernier événement
01:25:17en date, le dernier événement s'est
01:25:19déroulé à Echirol, la nuit dernière
01:25:21toutes les explications avec Solène Boulan
01:25:25Dans la nuit de mercredi à jeudi
01:25:27des coups de feu ont été entendus à venue
01:25:29des états généraux à Echirol
01:25:31en banlieue de Grenoble, un véhicule
01:25:33de police a croisé un autre véhicule
01:25:35qui tend précipitamment les lieux
01:25:37le conducteur a alors abandonné le véhicule
01:25:39qui présentait des impacts de balles
01:25:41sur le pare-brise et la lunette arrière
01:25:43des traces de sang ont été retrouvées
01:25:45à l'intérieur, un blessé par balle
01:25:47a été conduit à l'hôpital
01:25:49depuis le début de l'année, deux kilogrammes
01:25:51de cocaïne et 12,5
01:25:53kilogrammes de résine de cannabis
01:25:55ont été saisis sur le territoire grenoblois
01:25:57par la police
01:25:59C'est complètement dérisoire sur ce qui rentre
01:26:01sur l'agglomération chaque mois
01:26:03la lutte contre la délinquance
01:26:05organisée ça prend du temps
01:26:07c'est une lutte qui se compose
01:26:09d'une première partie
01:26:11par les effectifs de police
01:26:13qui cadrillent le terrain, qui interpellent
01:26:15qui renseignent et par la suite
01:26:17par l'investigation, ce qui amènera
01:26:19au final une réponse pénale
01:26:21Outre des effectifs supplémentaires
01:26:23les syndicats policiers du département
01:26:25demandent un changement de la législation
01:26:27sur les stupéfiants
01:26:29Aujourd'hui elle est trop lourde
01:26:31trop fastidieuse quand on parle
01:26:33de démanteler un réseau de stup
01:26:35ça ne se parle pas en heures
01:26:37ça ne se parle pas en jours
01:26:39ni en semaines d'ailleurs, c'est bien souvent
01:26:41en mois que ça se parle
01:26:43je ne sais pas si vous vous rendez compte
01:26:45monopoliser des collègues sur des mois
01:26:47avec le taf qu'il y a à faire à Grenoble
01:26:49je pense qu'on peut seulement attendre des renforts
01:26:51Au total, depuis le début de l'année
01:26:5372 personnes ont été interpellées
01:26:55sur le territoire grenoblois
01:26:57Naomi Alioa, comment on met fin
01:26:59On a des points de deal à Grenoble
01:27:01qui rapportent jusqu'à 35 000 euros par jour
01:27:03Oui, bien sûr, peut-être déjà par des décisions politiques
01:27:05par un peu de courage
01:27:07or on sait que Grenoble
01:27:09ça a bien été expliqué dans le sujet
01:27:11c'est aujourd'hui l'une des villes les plus dangereuses
01:27:13de France avec régulièrement
01:27:15des violences urbaines, des fusillades
01:27:17des vols, des homicides
01:27:19et pourtant on a un maire écologiste
01:27:21qui lui considère que
01:27:23aujourd'hui l'urgence c'est
01:27:25de légaliser le cannabis
01:27:27et d'investir dans des
01:27:29cours dans lesquels
01:27:31on enseigne comment est-ce qu'il faut
01:27:33appréhender le genre au regard de
01:27:35notre époque, il considère qu'il y a d'autres sujets
01:27:37plus importants, il ne met pas la sécurité au cœur de son
01:27:39action politique et c'est peut-être par là
01:27:41qu'il faut déjà commencer pour
01:27:43combattre cette violence qui
01:27:45fait souffrir encore une fois souvent
01:27:47les plus défavorisés qui vivent dans ces quartiers
01:27:49qui sont au cœur
01:27:51de la violence urbaine
01:27:53Justement, c'est important ce que vous dites
01:27:55sur la responsabilité des maires puisque la maire des Chirol
01:27:57s'était exprimée en début
01:27:59de semaine sur les
01:28:01fusillades qui ont lieu dans l'agglomération
01:28:03de Grenoble, une maire
01:28:05PCF, Parti Communiste Français, qui expliquait
01:28:07que la responsabilité en tout cas de la sécurité
01:28:09incombait d'abord à l'État avant
01:28:11d'incomber aux municipalités. Louis Dragnel
01:28:13Oui, venant du
01:28:15Parti Communiste, c'est assez
01:28:17peu surprenant d'un point de vue philosophique
01:28:19c'est-à-dire que le Parti Communiste attend énormément
01:28:21politiquement de l'État
01:28:23c'est intrinsèque
01:28:25à l'idéologie du Parti Communiste. Mais après
01:28:27une fois qu'on a dit ça, la réalité
01:28:29de la vie et des choses, c'est que les maires ont
01:28:31quand même des compétences, ou un budget
01:28:33peut faire des choix politiques, installer ou pas
01:28:35des caméras de vidéoprotection
01:28:37se doter d'une police municipale
01:28:39l'armer ou non
01:28:41recruter plus de policiers municipaux
01:28:43il y a un certain nombre de leviers dont disposent les maires
01:28:45Mais moi ce que je constate, je suis d'accord
01:28:47avec vous, avec une toute petite nuance par rapport
01:28:49à ce que vous disiez tout à l'heure, c'est que
01:28:51globalement ce sont les grenoblois qui ont élu
01:28:53Éric Piolle, le maire de Grenoble
01:28:55et on se rend compte en fait
01:28:57c'est tout le paradoxe parfois qu'on peut
01:28:59avoir quand on regarde un peu
01:29:01ces réalités politiques depuis
01:29:03Paris, et je m'inclus
01:29:05dans cette réalité
01:29:07c'est que que ce soit à Nantes, que ce soit à Lyon
01:29:09que ce soit à Grenoble, à chaque fois ce sont des gens
01:29:11qui ont été élus démocratiquement par les
01:29:13habitants, et donc vous avez
01:29:15une ville en fait à chaque fois qui est coupée en deux
01:29:17avec des habitants qui n'en peuvent plus
01:29:19et d'autres, souvent c'est un électorat
01:29:21un électorat très communautariste
01:29:23qui ne voit absolument pas
01:29:25ce qui gêne dans les centres-villes
01:29:27les questions de sécurité, les questions de délinquance
01:29:29parce que globalement
01:29:31ils trouvent satisfaction à travers d'autres leviers
01:29:33le tissu associatif
01:29:35les aides sociales
01:29:37et la difficulté c'est que selon
01:29:39l'endroit, la population
01:29:41dont vous êtes issus
01:29:43et c'est pour ça que moi ce que je trouve dangereux
01:29:45c'est qu'on assiste vraiment à une partition de la population
01:29:47selon le milieu social
01:29:49l'origine parfois même
01:29:51migratoire, parfois c'est
01:29:53très clanique, parfois il y a des quartiers où il y a
01:29:55ceux qui sont originaires du Sénégal
01:29:57les Marocains d'un côté, les Algériens de l'autre
01:29:59et bien selon cette origine-là
01:30:01vous êtes gênés ou pas
01:30:03par l'action politique du maire et c'est ça
01:30:05qui est le plus problématique
01:30:07parce que ça veut dire qu'il n'y a plus de projet commun
01:30:09Une solution qui a été proposée
01:30:11en tout cas une action qui est menée par le procureur
01:30:13de la République, Éric Vaillant
01:30:15dont il a parlé dans le quotidien
01:30:17Le Parisien Aujourd'hui en France cette semaine
01:30:19pour déstabiliser les dealers et c'est une première
01:30:21en France, une collaboration avec la caisse d'allocations
01:30:23familiales, l'argent gagné illégalement
01:30:25par les délinquants est directement réintroduit
01:30:27dans les revenus permettant de calculer justement
01:30:29le montant de ces allocations perçues
01:30:31et il explique que grâce à ce dispositif
01:30:33alors ça ne fait pas tout bien évidemment
01:30:35mais que 55 trafiquants ont vu leurs allocations
01:30:37diminuer ou supprimer
01:30:39est-ce que c'est une piste intéressante ou pas Eliott Mamann ?
01:30:41Alors d'abord une chose, souligner que le procureur de la République
01:30:43de Grenoble, Monsieur Vaillant est régulièrement
01:30:45victime d'attaques d'Éric Piolle qui précisément lui reproche
01:30:47ses volontés parfois très
01:30:49affirmées sur la thématique sécuritaire
01:30:51donc il faut en effet aussi remettre en contexte
01:30:53les dimensions très politiques et parfois
01:30:55idéologiques qui peuvent entraver
01:30:57ce qui pourrait être une demande de sécurité
01:30:59exprimée par certains habitants
01:31:01s'agissant de cette mesure-là je suis très
01:31:03partagé parce que je suis
01:31:05entièrement d'accord, il est important
01:31:07de frapper au portefeuille des trafiquants de drogue
01:31:09il faut absolument trouver une manière
01:31:11de retirer cette main
01:31:13financière exceptionnelle
01:31:15qu'est le trafic de drogue
01:31:17mais dans le même temps considérer que l'argent
01:31:19que ce trafic génère
01:31:21peut être pris en compte
01:31:23pour le calcul des impôts c'est en un sens
01:31:25légitimer ce même trafic
01:31:27donc c'est pour ça que je serais presque plus favorable
01:31:29à une sanction en aval
01:31:31c'est-à-dire alors on sait que vous avez
01:31:33tel bénéfice et on va du fait
01:31:35de ces bénéfices liés au trafic de drogue
01:31:37vous octroyer une amende
01:31:39particulièrement onéreuse
01:31:41en revanche estimer que cela doit être pris
01:31:43en compte dans le calcul de l'imposition
01:31:45je suis un peu partagé vu que
01:31:47en un sens cela revient à officialiser
01:31:49le trafic de drogue comme un moyen de revenu
01:31:51légitime donc c'est pour ça que je ne sais pas
01:31:53je trouve que la décision
01:31:55s'exprime dans une intention qui est
01:31:57tout à fait louable, je ne sais pas si c'est le
01:31:59mécanisme le plus adéquat, le plus approprié
01:32:01au vu de la situation.
01:32:03Noemi Allioua, le mot de la fin sur le sujet.
01:32:05En même temps on peut considérer que les dealers n'auraient peut-être pas forcément
01:32:07c'est pas une nécessité pour eux d'avoir
01:32:09la CAF, on peut considérer que la CAF
01:32:11peut-être peut-être
01:32:13plus intéressant pour d'autres
01:32:15personnes. J'ai quelques mots, quelques
01:32:17secondes pour peut-être pour réagir à ce que disait
01:32:19Louis de Rugnolche, c'est extrêmement intéressant parce que
01:32:21c'est vrai qu'on voit qu'un certain nombre de villes
01:32:23qui sont gangrénées par l'insécurité
01:32:25votent pour
01:32:27la gauche
01:32:29je pense à la ville de Sarcelles
01:32:31et l'agglomération
01:32:33qui a voté pour la France insoumise
01:32:35et donc qui votent pour des partis qui ne mettent pas
01:32:37au coeur de leur politique la question de la sécurité
01:32:39et je pense que de plus en plus
01:32:41finalement le vote aujourd'hui
01:32:43est un vote qui est plus identitaire que social
01:32:45on vote vraiment pour des questions
01:32:47de communauté, d'identité
01:32:49pour des questions de symboles
01:32:51plus que pour la question de savoir
01:32:53qu'est-ce que le politique qui va arriver
01:32:55dans ma vie, dans mon territoire
01:32:57va pouvoir m'apporter sur les questions sociales et économiques
01:32:59Allez, on va marquer une courte pause
01:33:01sur ces news et sur Europe 1
01:33:03Dans un instant, on va parler du colistier
01:33:05de Kamala Harris, la candidate démocrate
01:33:07à l'élection présidentielle américaine
01:33:09Tim Walz, vous aurez le temps
01:33:11de dormir quand vous serez mort, a-t-il dit
01:33:13ça c'est pour l'anecdote
01:33:15lui qui finalement entre dans une stratégie
01:33:17politique aujourd'hui des démocrates
01:33:19qui est celle de chasser sur le territoire
01:33:21des républicains, on en parle avec tous mes invités
01:33:23dans quelques instants, et Harold Imane, notre spécialiste
01:33:25des questions internationales, qui va également nous rejoindre
01:33:27sur ce plateau, à tout de suite sur ces news et sur Europe 1
01:33:33Punchline sur Europe 1 et sur ces news
01:33:35avec mes invités, Louis Dragnel, Elliot Mamann
01:33:37Noemi Alyoua, Gilles Miaeli
01:33:39et nous a rejoints sur ce plateau
01:33:41Harold Imane, notre spécialiste des questions internationales
01:33:43pour évoquer
01:33:45plusieurs sujets, les élections américaines tout d'abord
01:33:47et puis on parlera également du Proche-Orient
01:33:49Vous aurez le temps de dormir quand vous serez mort
01:33:51Ce ne sont pas mes mots, rassurez-vous
01:33:53Ce sont ceux de Tim Walz, le colistier
01:33:55de Kamala Harris, la candidate démocrate
01:33:57à l'élection présidentielle américaine
01:33:59Tim Walz qui a électrisé
01:34:01la foule ces dernières heures
01:34:03en appelant les démocrates à se mobiliser
01:34:05face à Donald Trump, je voudrais qu'on l'écoute
01:34:07un instant puis on en parle avec vous Harold
01:34:09Je connais les armes
01:34:11Je suis un vétéran
01:34:13Je suis un chasseur
01:34:15et j'étais un meilleur tireur
01:34:17que la plupart des républicains au Congrès
01:34:19et je l'ai trop fait pour le prouver
01:34:23Alors ce qui m'intéresse Harold Imane
01:34:25c'est comment les démocrates
01:34:27cherchent aujourd'hui à chasser un petit peu sur le terrain
01:34:29les républicains avec ce colistier
01:34:31Est-ce que vous pouvez nous établir un petit peu son profil à Tim Walz ?
01:34:33Alors c'est un homme
01:34:35né dans une famille rurale
01:34:37dans le Nebraska
01:34:39qui est un état totalement rural
01:34:41et très secondaire
01:34:43dans l'imaginaire américain
01:34:45Il s'est installé dans le Minnesota
01:34:47qui est un peu la même chose
01:34:49mais beaucoup plus au nord
01:34:51sur la frontière canadienne
01:34:53et il a
01:34:55fait l'armée, enfin la garde nationale
01:34:57qui lui a permis d'avoir
01:34:59le GI Bill
01:35:01c'est-à-dire la bourse d'études
01:35:03de tous les soldats
01:35:05américains
01:35:07ou ceux qui ont servi sous les drapeaux
01:35:09en temps de guerre etc
01:35:11ce qu'a eu mon père notamment
01:35:13donc c'est très courant aux Etats-Unis
01:35:15et de là il a
01:35:17entamé une carrière
01:35:19de professeur des écoles
01:35:21et de coach
01:35:23de football américain
01:35:25ce qui le rendait très sympathique
01:35:27dans ce Midwest qui a quand même
01:35:29une fibre un peu
01:35:31je dirais populiste dans l'ancien sens
01:35:33ça veut dire
01:35:35presque socialiste
01:35:37et qui est devenue républicaine
01:35:39par la suite mais ce n'est pas entièrement
01:35:41partie cette fibre
01:35:43où l'Etat fait des choses bien
01:35:45ou ne fait rien
01:35:47et il s'est fait élire à plusieurs reprises
01:35:49jusqu'à devenir
01:35:51gouverneur de son Etat
01:35:53et son Etat
01:35:55qui était quand même plutôt républicain
01:35:57mais il a réussi à les redémocratiser
01:35:59quand lui se présentait
01:36:01quand d'autres se présentaient, ça passait de l'autre côté
01:36:03donc il était absolument parfait
01:36:05pour aller chercher des voix dans le Midwest
01:36:07et c'est à ça
01:36:09qu'il sert
01:36:11et justement ces personnes dans le Midwest
01:36:13elles sont nombreuses à pouvoir basculer
01:36:15côté démocrate grâce à Tim Walz ou pas ?
01:36:17Est-ce qu'il y a un vivier véritable pour lui ?
01:36:19Il y a un vivier véritable
01:36:21ils ont voté
01:36:23un petit peu
01:36:25avec
01:36:27réserve pour Donald Trump
01:36:29en 2016
01:36:31un peu moins pour lui en 2020
01:36:33ce qui explique la victoire
01:36:35de Biden
01:36:37dans ces Etats-là
01:36:39les démocrates voudraient
01:36:41maintenir cette dynamique
01:36:43alors Walz
01:36:45en tant que personne est tout à fait
01:36:47carré et il est assez
01:36:49progressiste sur les questions
01:36:51sociétales
01:36:53et il répète sans arrêt
01:36:55nous dans le Midwest on s'occupe de nos oignons
01:36:57donc on ne va pas aller chercher
01:36:59chez l'autre, vous êtes
01:37:01de quelle sexualité ?
01:37:03Vous avez une fécondation in vitro
01:37:05vous voulez
01:37:07pratiquer l'IVG
01:37:09ils sont contre ça
01:37:11et l'histoire des
01:37:13armes c'est que lui il était plutôt pour
01:37:15et il a reçu des financements
01:37:17du lobby des armes au début de sa carrière
01:37:19mais avec tous les massacres dans les lycées
01:37:21il a commencé à s'opposer
01:37:23à la vente libre et là ça s'est retourné
01:37:25contre lui mais il a résisté
01:37:27et il a tenu
01:37:29il est chasseur comme énormément
01:37:31de gens dans le Midwest
01:37:33Gilles Miali
01:37:35est-ce que ce ticket présidentiel aujourd'hui
01:37:37il a de quoi challenger
01:37:39Donald Trump voire mettre en danger Donald Trump
01:37:41ou pas ? L'effet est que oui
01:37:43il y a 5 ou 6 semaines
01:37:45on ne donne pas cher la peau
01:37:47de démocrate
01:37:49déjà c'était clair que
01:37:51ça semblait être clair que
01:37:53Biden ne peut pas gagner
01:37:55mais dans 2 ou 3 semaines il ne voulait pas
01:37:57céder la place à quelqu'un d'autre
01:37:59quand on s'est posé
01:38:01la question si jamais
01:38:03il cède la place ça va être acquis
01:38:05le consensus
01:38:07autour de capacité
01:38:09des Kamala Harris n'était pas
01:38:11très positif c'est vrai qu'elle a
01:38:13surpris beaucoup de monde
01:38:15peut-être il y avait ceux qui n'ont pas été surpris
01:38:17parce qu'ils étaient mieux renseignés
01:38:19mais globalement elle n'a pas marqué
01:38:21les esprits pendant
01:38:23ces 4 ans à la
01:38:25Maison Blanche comme vice-présidente
01:38:27donc l'affaire avait l'air
01:38:29d'être pliée
01:38:31en plus
01:38:33bénie des dieux
01:38:35qui échappent
01:38:37de justesse et par miracle
01:38:39en attentat, les procès
01:38:41s'écroulent l'un après l'autre
01:38:43ils marchaient sur l'eau
01:38:45et là ils prennent l'eau
01:38:47et c'est notamment grâce à
01:38:49Kamala Harris
01:38:51il faut dire qu'au moins
01:38:53son colissier n'est pas
01:38:55un fardeau
01:38:57il aide
01:38:59ses tickets
01:39:01il complète ce profil qui est très
01:39:03progressiste, très à gauche
01:39:05et d'ailleurs
01:39:07on va voir et vous allez commenter ça
01:39:09la réaction
01:39:11de Donald Trump
01:39:13qui s'est exprimé hier
01:39:15en Caroline du Nord
01:39:17son premier discours en extérieur
01:39:19depuis la tentative d'assassinat
01:39:21dont il a été la cible au mois dernier
01:39:23il s'est exprimé derrière des vitres par balles
01:39:25mais lui il a lâché les coups
01:39:27contre Kamala Harris
01:39:29je vous propose de l'écouter
01:39:31la camarade Kamala vous savez
01:39:33c'est la camarade la plus radicale de gauche
01:39:35qui n'a jamais brigué une haute fonction politique
01:39:37dans notre pays
01:39:39elle va détruire notre pays
01:39:41comme elle a détruit San Francisco
01:39:43comme elle a détruit la Californie
01:39:45avec une victoire Trump
01:39:47nous aurons à nouveau la meilleure économie de l'histoire
01:39:49nous allons faire des choses
01:39:51qui vont nous rendre si grands si rapidement
01:39:53nous allons ramener la grandeur
01:39:55nous allons rendre l'Amérique forte à nouveau
01:39:57nous allons rendre à l'Amérique sa grandeur
01:39:59c'est signe finalement que ça
01:40:01ne va pas être la promenade de santé
01:40:03qu'il imaginait au départ ?
01:40:05de toute façon Donald Trump n'est pas réputé
01:40:07pour sa pondération
01:40:09ce n'est pas pour ça qu'il est aussi apprécié
01:40:11ce n'est pas pour ça qu'il a autant de fans
01:40:13ce n'est pas pour ça qu'il est autant
01:40:15ovationné lorsqu'il va
01:40:17donner des conférences
01:40:19il est aimé pour ça
01:40:21parce que c'est un personnage truculent
01:40:23radical qu'il ne faut pas prendre au mot
01:40:25c'est un personnage Donald Trump
01:40:27et justement
01:40:29il est très différent de la classe politique
01:40:31beaucoup plus lisse qui l'entoure
01:40:33c'est un vrai personnage
01:40:35c'est pour ça qu'il est apprécié, les gens qui votent pour lui
01:40:37votent pour lui parce que ce n'est pas un exemple
01:40:39de pondération encore une fois
01:40:41maintenant effectivement il est bien embêté
01:40:43par le fait que son concurrent aujourd'hui n'est plus
01:40:45Joe Biden mais Kamala Harris
01:40:47avec Joe Biden tout était facile
01:40:49Joe Biden avait montré
01:40:51au cours de fameux débats
01:40:53qui n'avaient pas toutes
01:40:55ses capacités intellectuelles
01:40:57qu'il était déficient
01:40:59sur certaines de ses capacités
01:41:01intellectuelles et cognitives
01:41:03aujourd'hui il est bien embêté
01:41:05parce que Kamala Harris elle arrive
01:41:07elle est plus jeune et puis surtout
01:41:09elle a tout le parti démocrate qui lui déroule le tapis rouge
01:41:11on a vu au cours
01:41:13du congrès démocrate
01:41:15on a vu tous les grands classiques du parti
01:41:17on a vu la presse américaine
01:41:19bien sûr qui est largement
01:41:21proche des idées démocrates
01:41:23qui la portent
01:41:25et donc c'est beaucoup plus difficile pour lui
01:41:27aujourd'hui
01:41:29Exactement et puis même
01:41:31la chanteuse Beyoncé qui a accepté
01:41:33que sa chanson Freedom soit utilisée
01:41:35comme hymne de campagne
01:41:37vous avez toute la machine démocrate
01:41:39qui s'est mise au service de sa concurrente
01:41:41et bien sûr que cela n'arrange pas
01:41:43vraiment
01:41:45son parti
01:41:47Ce qui est vrai c'est que ce n'était absolument pas dans les plans
01:41:49de Donald Trump. Lui à la suite
01:41:51de sa tentative d'assassinat
01:41:53dont il a été la victime
01:41:55pensait qu'il allait
01:41:57il allait marcher sur l'eau
01:41:59et que vraiment il y avait un tapis rouge
01:42:01qui était déroulé jusqu'à l'élection présidentielle
01:42:03pour la maison blanche
01:42:05et bien là c'est plutôt un tapis pavé
01:42:07de clous et de cailloux
01:42:09puisque même Kamala Harris
01:42:11dont on connaissait les défauts
01:42:13et c'était quelqu'un globalement d'assez critiqué
01:42:15aussi dans son propre camp
01:42:17soudainement on a l'impression que tout ce qu'elle a fait avant
01:42:19a été oublié et puis c'est une nouvelle Kamala Harris
01:42:21et on a l'impression de découvrir une nouvelle personne
01:42:23et ça c'est
01:42:25propre aux Etats-Unis, en France on peut être aussi
01:42:27un peu comme ça mais cette capacité
01:42:29à créer
01:42:31quasiment comme si on repartait de zéro
01:42:33une nouvelle personnalité, un nouveau
01:42:35personnage public qui soudainement
01:42:37devient génial
01:42:39très intelligent
01:42:41percutant avec un super programme
01:42:43envoûtant qui donne envie de la suivre
01:42:45et qui lève des centaines, des millions
01:42:47d'argent et c'est vrai que
01:42:49même au moment où on a appris
01:42:51qu'elle allait être désignée, il y a beaucoup de gens
01:42:53d'observateurs politiques qui disaient que
01:42:55c'était quand même très près du scrutin
01:42:57qu'il fallait qu'elle s'organise
01:42:59qu'il y ait une équipe de campagne qui se mette en place
01:43:01il fallait qu'elle fasse l'unité derrière elle
01:43:03c'était pas gagné, et bien là
01:43:05en tout cas pour l'instant, moi je regarde ça aussi
01:43:07depuis ma fenêtre, je trouve que
01:43:09c'est plutôt réussi pour elle et c'est plutôt une
01:43:11mauvaise nouvelle pour Donald Trump. On n'a pas beaucoup de temps
01:43:13Eliott Mamann, comment vous analysez les cartes qui sont sur la table
01:43:15désormais ? Oui, non, simplement je pense qu'il faut se méfier
01:43:17de l'excès d'enthousiasme qui peut
01:43:19s'exprimer en faveur de la campagne démocrate
01:43:21Rappelons que dans les sondages, il est indiqué
01:43:23que les électeurs
01:43:25en dernière instance, votent tout de même plutôt
01:43:27selon ce qui leur semble le plus pertinent pour
01:43:29leurs préoccupations économiques et les thématiques
01:43:31migratoires. Il s'avère que ces
01:43:33mêmes sondages nous expliquent que Donald Trump
01:43:35est l'électeur privilégié, est le
01:43:37candidat privilégié des électeurs qui votent en priorité
01:43:39selon leurs préoccupations économiques
01:43:41et migratoires. Et à l'heure actuelle
01:43:43dans la plupart des États pivots, Donald Trump
01:43:45est certes dominé par Kamala Harris
01:43:47mais de un ou deux points, ce qui constitue
01:43:49un marge d'erreur qui est facilement renversable
01:43:51d'ici à l'élection présidentielle
01:43:53donc je pense que les cartes
01:43:55sont loin d'être totalement jouées
01:43:57et par ailleurs, il est vrai que
01:43:59la campagne démocrate, c'est quand même
01:44:01intéressant de le remarquer, axe
01:44:03exclusivement sa campagne pour aller reprendre
01:44:05des électeurs de Donald Trump
01:44:07puisque par exemple, les grands noms
01:44:09qui étaient invités à la convention démocrate
01:44:11Joe Biden lundi, Léa Obama
01:44:13mardi, I.R. Tim Walz
01:44:15le futur vice-président ou potentiel
01:44:17vice-président, n'ont été autorisés
01:44:19à s'exprimer qu'à partir de 11 heures
01:44:21de New York, tout le monde dort déjà
01:44:23donc ça veut dire qu'aux États-Unis
01:44:25l'heure est politique, il était attendu
01:44:27que ces discours puissent être entendus plus tôt
01:44:29comme le disait Harold Eman par
01:44:31l'électorat du Midwest, du centre des États-Unis
01:44:33il y a évidemment un décalage de 3 heures
01:44:35entre les deux côtes américaines
01:44:37et donc on voit bien qu'il va véritablement
01:44:39s'agir pour les démocrates de mettre en oeuvre
01:44:41une campagne qui va vider les républicains
01:44:43de leur substance électorale
01:44:45je pense pourtant que l'on a vu que Donald Trump
01:44:47était assez hégémonique au cours de ces dernières années
01:44:49dans l'électorat rural, protestant
01:44:51dans un certain nombre d'électorats
01:44:53de régions désindustrialisées
01:44:55et je pense que la tâche va être un peu plus
01:44:57difficile que le moment médiatique
01:44:59dont bénéficie Kamala Harris, laisse l'indiquer
01:45:01à l'heure actuelle. On a une minute pour terminer
01:45:03avec Harold Eman sur le Proche-Orient
01:45:05on n'aura pas le temps d'en débattre, mais les espoirs
01:45:07de Trèfle qui s'amenuisent, celui également
01:45:09de retrouver des otages aux mains des terroristes du Hamas
01:45:11toujours pas d'accord malgré la visite
01:45:13du secrétaire d'Etat américain
01:45:15Anthony Blinken dans la région, Joe Biden
01:45:17s'est aussi entretenu avec Benyamin Netanyahou
01:45:19la nuit dernière pour insister sur l'urgence
01:45:21d'un accord. Harold,
01:45:23la réponse du Premier Ministre israélien
01:45:25c'est, je résume,
01:45:27priorité à nos objectifs de guerre
01:45:29comment faut-on interpréter cela ?
01:45:31Il faut se mettre au diapason
01:45:33des négociations
01:45:35qui changent toutes les heures
01:45:37donc il y a 18 minutes
01:45:39ça a changé de nouveau
01:45:41L'ambassadrice des Etats-Unis
01:45:43à l'ONU a déclaré
01:45:45au Conseil de sécurité
01:45:47que l'accord était tout prêt
01:45:49était en vue
01:45:51et que
01:45:53les Etats-Unis
01:45:55et Israël étaient en accord
01:45:57parfait et que le Hamas
01:45:59s'acheminait vers
01:46:01une acceptation via
01:46:03ces portes-paroles qui sont le Qatar
01:46:05ou l'Égypte. Donc tout le monde
01:46:07est en train d'aller au caire
01:46:09en ce moment pour
01:46:11finaliser la chose. Alors moi personnellement
01:46:13je suis très sceptique parce que
01:46:15quelqu'un trouve toujours
01:46:17un obstacle à la dernière seconde
01:46:19il sort de ça d'un chapeau
01:46:21mais bon
01:46:23on a quand même vu la manœuvre tellement de fois
01:46:25que peut-être cette fois-ci c'est vrai
01:46:27la question sur laquelle
01:46:29tout le monde butait c'est
01:46:31est-ce qu'Israël allait laisser
01:46:33des troupes physiques
01:46:35sur le sol de Gaza
01:46:37dans l'avenir
01:46:39et ils ont trouvé
01:46:41une formule dont j'ignore la teneur
01:46:43mais grosso modo
01:46:45oui un peu peut-être sur la frontière
01:46:47avec l'Égypte mais pas longtemps
01:46:49vous verrez. Donc ça
01:46:51c'est la
01:46:53dernière itération de ce
01:46:55processus. Et on suit bien sur cela sur
01:46:57nos antennes. Merci à vous tous
01:46:59pour cette émission. On arrive à la fin
01:47:01de Punchline sur Europe 1 dans un instant.
01:47:03Europe 1 soir avec Stéphanie de Muru
01:47:05et sur CNews face à l'info
01:47:07avec Thierry Cabane. Très bonne soirée
01:47:09à tous sur nos antennes.

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